L'Apact (Association Paloise pour l'Art et la Culture du Tibet) est une association humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.
Il est très important que l’art et la culture tibétaine perdurent dans les camps de réfugiés. L’école participe maintenant activement à cette sauvegarde en enseignant aux enfants : la musique avec l’utilisation des divers instruments tels le dranyen, la danse, le débat, la calligraphie tibétaine, la langue tibétaine
Mais l’art de l’opéra qui date du 14èmesiècle avec le grand yogi-médecin Tang Tong Gyalpo est une très grande richesse au niveau des symboles, des contes racontés, du chant, de la musique, de la danse etc…
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Le 10 Mars à Pau
10 mars pour le Tibet Pau boulevard des Pyrénées . Merci a M le Maire pour avoir hissé le drapeau tibétain. Merci aussi Tibétains pour leur présence. Merci à tous ceux qui sont venus soutenir la cause. Au Tibet, hisser le drapeau tibetain , posseder un drapeau tibétain est punissable de prison. Vive le Tibet libre. Peu Gyalo !
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Le 10 Mars à Mourenx
10 -11 Mars à Mourenx. Infini MERCI à M le Maire de Mourenx pour son accueil, son discours plein d humanite, de respect et de Paix.Merci aussi aux tibétains présents, mémoire jeune d un peuple dont le pays est occupé depuis 75 ans. Vive le Tibet libre!
Cliquer sur l'article de LaRépublique des Pyrénées pour le lire
Le 9 Mars à Pau
Heureux des moments partagés avec les jeunes Tibétains de Pau et alentours !
Actualités
Juillet 2025
Le Dalaï-Lama réaffirme la pérennité de son institution et affirme l'autorité exclusive du Gaden Phodrang sur la réincarnation.
DHARAMSHALA, 2 juillet : Dans une déclaration historique prononcée mardi lors de la cérémonie d’ouverture de la 15e Conférence religieuse tibétaine, Sa Sainteté le 14e Dalaï-Lama, chef suprême du bouddhisme tibétain, a annoncé la pérennité de l’institution du Dalaï-Lama et a réaffirmé que la reconnaissance de sa réincarnation relève exclusivement du Gaden Phodrang Trust, le Bureau du Dalaï-Lama.
« J’affirme la pérennité de l’institution du Dalaï-Lama », a-t-il déclaré dans un message préenregistré adressé à plus de 180 chefs religieux tibétains et représentants des principales traditions spirituelles du Tibet, reconnaissant également les sentiments et les aspirations des Tibétains en exil et au Tibet. La conférence de trois jours, organisée par le Département de la religion et de la culture de l’Administration centrale tibétaine, a débuté à la Bibliothèque et aux Archives du Dalaï-Lama à Dharamsala.
Abordant la question sensible de sa future réincarnation, le lauréat du prix Nobel de la paix a souligné que la procédure d'identification d'un futur Dalaï-Lama était clairement définie dans sa déclaration de 2011. « La responsabilité de cette identification incombera exclusivement aux membres du Gaden Phodrang Trust », a-t-il souligné. Le bureau, a-t-il expliqué, consultera les chefs des différentes traditions bouddhistes tibétaines et les Protecteurs du Dharma liés par serment, indissociablement liés à la lignée des Dalaï-Lama, afin de procéder à la reconnaissance conformément à la tradition.
« Je réaffirme par la présente que le Gaden Phodrang Trust est seul habilité à reconnaître la future réincarnation ; personne d'autre n'a le pouvoir d'interférer dans cette affaire », a affirmé le Dalaï-Lama.
Revenant sur sa déclaration du 24 septembre 2011, le chef spirituel tibétain a rappelé avoir informé les chefs des traditions bouddhistes tibétaines et leurs fidèles du monde entier que la pérennité de l'institution du Dalaï-Lama serait soumise à une consultation collective à l'occasion de ses 90 ans. « Dès 1969, j'ai clairement indiqué que les personnes concernées devaient décider si les réincarnations du Dalaï-Lama devaient se poursuivre à l'avenir », a-t-il réitéré.
Depuis lors, malgré l'absence de toute délibération publique sur la question, Sa Sainteté a indiqué avoir reçu, au cours des 14 dernières années, des appels constants de la part de chefs religieux, de parlementaires tibétains, d'associations de la société civile, de communautés bouddhistes de la région himalayenne, de Mongolie, de Russie, de Chine et, plus particulièrement, du Tibet, appelant au maintien de l'institution.
La 15e Conférence religieuse tibétaine, qui se déroule du 2 au 4 juillet, rassemble 121 chefs bouddhistes tibétains et devrait débattre de questions religieuses clés. Il s'agit de l'un des événements précédant les célébrations du 90e anniversaire du vénérable dirigeant tibétain, le 6 juillet, où des milliers de personnes se rassembleront pour célébrer ce chef tibétain.
Le Cabinet d’avocats William Bourdon a assigné en justice le musée Guimet mercredi 2 juillet pour sa politique manifeste « d’effacement du Tibet » dans ses collections d’art tibétain avec pour contexte le fait patent d’être instrumentalisé par la Chine dont il est devenu un relais de propagande.
Quatre associations tibétaines de France, l’Association étudiants pour un Tibet Libre, l’association Communauté Tibétaine France et ses amis, l’association France-Tibet et l’association Lion des Neiges Mont-Blanc, avaient déposé plainte en mars dernier, estimant que le musée Guimet expose sa collection d’art tibétain de façon trompeuse, en rupture totale de sa mission qui est de présenter avec une rigueur scientifique l’histoire et la culture d’un pays.
Or, malgré les nombreuses manifestations de Tibétains devant les locaux de ce musée de même que les protestations documentées d’experts de l’histoire du Tibet, le musée Guimet n’a rien changé dans sa nouvelle signalétique ou dans ses expositions qui persistent à effacer le mot « Tibet » remplacé notamment par le terme « Monde himalayen. »
Dans un recours de trente pages déposé mercredi, le cabinet d’avocats souligne qu’aux termes des missions du musée Guimet, il lui appartient « de présenter au public, en les situant dans leur perspective historique, les œuvres représentatives des arts de l’Asie […] de favoriser la connaissance de leurs collections […] d’assurer l’étude scientifique de ses collections. »
Or, « depuis le mois de février 2024, l’appellation « Tibet » (également contenue dans l’expression « Art du Tibet ») employée dans certains cartels d’expositions, noms des salles, brochures, panneaux informatifs et sur le site internet du Musée Guimet (notamment dans les catégories des collections) a été remplacée par l’appellation « Monde himalayen » ou « Art tibétain, » relève ce document.
« Ainsi, la salle « Népal-Tibet » de l’exposition permanente a été renommée « Monde himalayen » et certains cartels d’exposition présentent des objets et pièces d’art comme étant de l’ « Art tibétain » alors qu’auparavant ces cartels indiquaient « Tibet » ou « Art du Tibet », parfois avec la provenance comme « Tibet oriental » ou « Tibet occidental. »
Le recours cite la tibétologue Katia Buffetrille pour qui la suppression du mot « Tibet » participe à l’effacement du Tibet souhaité par la République populaire de Chine : « L’emploi des appellations « monde himalayen » ou « Tubo » en lieu et place lieu de Tibet et empire tibétain participe bien à l’effacement du Tibet, un nom honni des autorités chinoises puisqu’il renvoie à un pays et à un peuple totalement distincts sur les plans culturel, linguistique, religieux, des Han, l’ethnie majoritaire à 92 % en République populaire de Chine. »
COMMENT LE MUSÉE GUIMET DILUE L’HÉRITAGE CULTUREL DU TIBET
Le cabinet Bourdon souligne également que « outre de diluer l’héritage culturel tibétain, la disparition du mot « Tibet » a aussi pour conséquence de semer la confusion quant à l’origine géographique des œuvres exposées. » Il apparaît ainsi qu’en février 2025, dans le cadre de l’exposition « La Chine des Tang » au Musée Guimet, le mot « Tibet » était remplacé par le mot « Tubo », une appellation qui, selon Katia Buffetrille, est « employée uniquement par les auteurs chinois et connue des seuls spécialistes [et est] encore utilisée en République populaire de Chine pour parler de l’empire tibétain, [ce qui] permet de dissocier les Tibétains d’aujourd’hui de leur prestigieux passé impérial et est un moyen d’éviter de parler d’empire tibétain. »
Katia Buffetrille précise que « certains cartels portaient la mention : « Dynastie Tang, époque tubo », laissant croire que Tubo réfère à une période de la dynastie Tang. Le but étant bien entendu de conduire les visiteurs à penser que ces « Tubo » étaient sous la dépendance des Tang. »
Interrogée par le cabinet Bourdon sur ces faits, la présidente du musée Guimet, Yannick Lintz, a fait la déclaration suivante : « A Guimet, j’assume de faire de la diplomatie culturelle, comme je fais de la politique culturelle. » Mais pour le cabinet Bourdon, il est patent que « la politique et la diplomatie semblent être au cœur de l’exercice de la direction de l’EPA Guimet et plusieurs éléments tendent à confirmer que le remplacement du mot « Tibet » par les expressions « Monde himalayen » et « Art tibétain » s’explique par une volonté politique de satisfaire aux exigences de Pékin. »
Le cabinet Bourdon relève par ailleurs que la disparition du mot « Tibet » dans les locaux du musée Guimet « coïncide avec l’arrivée dans le conseil d’administration [du musée] de Messieurs Jean-Pierre Raffarin et Henri Giscard d’Estaing et de Madame Hélène-Lafont-Couturier, réputés proches du pouvoir chinois. »
Henri Giscard d’Estaing est le président du groupe Club Med dont le capital est contrôlé par le conglomérat chinois Fosun, dirigé par Monsieur Guo Guangchang qui a investi quelque 4 millions d’euros dans une chaîne de restaurant détenue par le pouvoir chinois, relève le recours.
S’agissant de Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, « il est aujourd’hui un promoteur actif des relations franco-chinoises – il a notamment été à plusieurs reprises représentant spécial du président français et du gouvernement français lors de rencontres avec des membres du gouvernement chinois. »
« Les productions de la fondation [Prospective et Innovation dont Jean-Pierre Raffarin est le président] sont exagérément positives à l’égard du modèle chinois, » estime Paul Charon, directeur du domaine Renseignement, anticipation et stratégies d’influences à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM). « Les « relations gagnants-gagnants », la « Chine puissance bienveillante », « l’émergence pacifique de la Chine »… Tout ça, ce sont des slogans produits par la Chine et que l’on retrouve étonnamment de manière extrêmement fréquente dans les productions de la Fondation de Jean-Pierre Raffarin, » explique ce grand expert de la Chine et du narratif de sa machine de propagande.
En 2018, Jean-Pierre Raffarin a également été nommé représentant spécial du ministère des Affaires étrangères en Chine mais il s’est toujours défendu d’être un « panda kisser, » un homme au service des intérêts chinois. « En Chine, j’ai défendu les intérêts français, » affirme-t-il.
L’ÉTRANGE PRÉSENCE DE JEAN-PIERRE RAFFARIN AU CA DU MUSÉE GUIMET
Rappelons qu’en septembre 2019, Jean-Pierre Raffarin a été décoré de la Médaille de l’amitié, la plus haute distinction chinoise réservée aux étrangers, lors d’une cérémonie au Grand Hall du Peuple à Pékin au cours de laquelle le président chinois Xi Jinping en personne lui a remis cette distinction.
« Quant à Madame Hélène Lafont-Couturier, elle a activement participé à la création du Nouvel Institut Franco-Chinois (NIFC) à Lyon, un établissement visant à promouvoir la culture chinoise en France et inauguré en 2014 avant le début des travaux par Monsieur Xi Jinping, président de la République populaire de Chine, » relève le même cabinet.
« En parallèle du 60è anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine et de l’arrivée au conseil d’administration [du musée] de quatre membre réputés proches du pouvoir chinois, on peut y voir un sous-jacent politique qui viendrait en violation totale de l’obligation de neutralité du musée Guimet, » a déclaré Lily Ravon, citée mercredi par France Inter et France Info.
« En parallèle du 60è anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine et de l’arrivée au conseil d’administration [du musée] de quatre membre réputés proches du pouvoir chinois, on peut y voir un sous-jacent politique qui viendrait en violation totale de l’obligation de neutralité du musée Guimet, » a déclaré Lily Ravon, citée mercredi par France Inter et France Info.
Etrange coïncidence : cette opération d’effacement du Tibet au musée Guimet est intervenue l’année de commémoration de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine et s’insérait parfaitement entre la célébration des soixante ans de l’amitié franco-chinoise le 24 janvier 2024, la visite à Paris du président chinois Xi Jinping en mai 2024 et le début de l’exposition « La Chine des Tang » au Musée Guimet le 20 novembre 2024.
UNE AUTRE ÉTRANGE COÏNCIDENCE DE CALENDRIER
A la suite de la plainte des associations tibétaines, une rencontre avec Yannick Lintz avait eu lieu le 18 décembre 2024, sans résultat. Plusieurs membres du Parlement tibétain en exil avaient pourtant fait part à la ministre de la Culture Rachida Dati de leur découragement face à l’attitude qu’ils jugent pro-chinoise du Musée Guimet.
Le cabinet Bourdon estime que « la décision attaquée est en réalité un refus d’un établissement public administratif d’exécuter une obligation pesant sur lui en vertu de la mission de service public qu’il exerce. [Or], loin de présenter au public les œuvres représentatives de l’Asie comme l’exige le décret l’instituant, le Musée Guimet semble au contraire vouloir semer la confusion sur le particularisme culturel du Tibet avec l’objectif – politique – d’effacer l’existence du Tibet. »
Il résulte d’ailleurs de l’aveu même de la présidente de l’EPA Guimet que l’emploi de l’expression « Art tibétain », qui a remplacé celle d’« Art du Tibet », a pour conséquence de semer le doute sur la provenance géographique de l’œuvre : « Quand on met « art tibétain » c’est qu’on n’est pas sûr que ça vienne du Tibet, » poursuit le cabinet Bourdon.
Le 26 mars dernier, les quatre associations tibétaines avaient déposé une mise en demeure contre le musée Guimet pour avoir systématiquement effacé le mot « Tibet » dans la présentation des œuvres d’art tibétain. Des courriers dans ce sens avaient alors été envoyés par les avocats du cabinet Bourdon à la présidente de ce musée, ainsi qu’aux ministres de la Culture Rachida Dati et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, sur fond d’ingérences chinoises.
Une mise en demeure est une étape juridique qui précède une assignation en justice si la demande des plaignants n’est pas satisfaite dans un délai précisé. Cette étape prévoit alors un véritable procès dans un tribunal qui, s’agissant d’une institution publique, sera un tribunal administratif.
Dans les deux courriers adressés au ministre des Affaires étrangères et au ministre de la Culture qui exercent une autorité tutélaire sur le musée, le cabinet Bourdon déclarait : « Il n’a pas pu vous échapper que ce changement de dénomination traduisait un parti pris en parfaite contradiction avec l’ensemble des principes de neutralité et d’impartialité qui doivent gouverner la représentation au public par des établissements publics français d’une collection d’art, quelle qu’elle soit. »
Dans une Tribune publiée le 31 août 2024 dans les colonnes du quotidien Le Monde intitulée « Des musées français courbent l’échine devant les exigences chinoises de réécriture de l’histoire et d’effacement des peuples », 27 tibétologues, sinologues et autres experts avaient condamné l’utilisation du terme « Monde Himalayen » par le musée Guimet comme participant à « l’effacement programmé des peuples non han [l’ethnie de souche chinoise ultra-majoritaire en Chine] qui ont été intégrés ou annexés par la République populaire de Chine. » Le 20 novembre 2024, la cellule d’investigation de Radio France avait publié une longue enquête dans laquelle une source anonyme indiquait : « nous avons choisi l’appellation « Monde Himalayen » […] parce que le mot Tibet est quelque chose qu’on souhaite éviter. Cela pourrait soulever des réactions du côté de la Chine. » Elle avait également mentionné l’appellation totalement étrangère au Tibet « Tubo » usitée par la propagande chinoise et utilisée à l’occasion d’une exposition sur la dynastie Tang qui vient de se terminer au musée Guimet et qui présentait des œuvres d’art tibétain.
LE MUSÉE GUIMET MANIPULÉ PAR LA CHINE ?
Asialyst a de son côté obtenu des informations dignes de foi sur le fait que la présidente du musée Guimet et certains de ses collaborateurs ont activement coordonné ces changements de nomenclature avec des membres de l’ambassade de Chine à Paris. Deux de ces sources qui ont demandé l’anonymat ont précisé que le musée s’est en outre vu promettre récemment une importante subvention chinoise pour financer des travaux de grande ampleur prévus au sein du bâtiment. De plus, selon ces deux sources, un dîner de gala a eu lieu l’an dernier dans les locaux du musée pour commémorer le 60è anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la République Populaire de Chine en 1964 en présence de plusieurs diplomates chinois ainsi que des personnalités françaises, dont l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Ce dîner de gala inédit dans les locaux du musée a scandalisé des membres du personnel du musée qui ont demandé l’anonymat.
Parmi les signataires de la Tribune publiée par Le Monde, figure Katia Buffetrille. « Est-ce que le travail des musées, c’est de réécrire l’histoire à la demande d’un régime autoritaire ? », s’interroge-t-elle en faisant référence à la Chine. Pour un public non averti, la nuance semble ténue. « Mais ça change tout, » assure-t-elle. Plus de localisation géographique précise. Plus de référence au territoire et à son histoire : « Lorsque vous voyez qu’à côté d’un masque par exemple, il est noté « monde himalayen, art tibétain », ça ne veut strictement rien dire. On ne comprend pas d’où ça vient. C’est ça la politique chinoise. On fait disparaître le terme Tibet. » « Rien ne fonde les mises en cause dont le musée fait l’objet […] Nous portons évidemment la plus grande attention à ce que les conservateurs et commissaires puissent travailler en toute indépendance scientifique, sans pression politique d’aucune sorte, » déclarait Yannick Lintz à la cellule investigation de Radio France.
Des chercheurs interrogés par Radio France avaient dénoncé une forme d’autocensure. Tout comme Pierre Cambon, ancien conservateur du musée Guimet qui y a passé 35 ans avant de prendre sa retraite l’an dernier, qui déclarait : « devancer des problèmes potentiels ou à venir, ça ne donne aucune garantie et c’est ouvrir la porte à tout et n’importe quoi […] Jusqu’à maintenant, ce n’était pas l’habitude. » Interrogée sur ce point, Yannick Lintz démentait en bloc et parlait de « fake news » : « c’est du fantasme, désolée de le dire. Je suis très sereine, » ajoutait-elle.
LE MUSÉE GUIMET DEVENU UN RELAIS DE LA PROPAGANDE CHINOISE
Dans une autre Tribune publiée dans les colonnes du trimestriel Asia Magazine fin octobre 2024, Rigzin Genkhang, représentante pour l’Europe du Dalaï-Lama et de l’administration tibétaine en exil, et la philosophe et historienne Elisabeth Badinter condamnaient l’effacement du Tibet au musée Guimet et au musée du Quai Branly. « 74 ans après l’invasion du Tibet, la sinisation imposée aux Tibétains s’accélère : plus d’un million d’enfants tibétains sont placés de force dans des internats coloniaux gérés par l’État chinois, le bouddhisme tibétain passe sous le contrôle de son administration, les nomades tibétains sont déplacés de force et leurs terres confisquées. La posture de ces deux musées ne peut être dissociée du contexte politique : le gouvernement chinois intensifie ses efforts pour réécrire l’histoire et la culture du Tibet et imposer une version mensongère de la réalité qui sert ses intérêts, » écrivaient-elles.
« Par ces choix terminologiques, les musées français deviennent des acteurs involontaires de cette propagande. Ils renforcent ainsi l’idée que le Tibet est une province chinoise […] Usant d’une terminologie qui tend à effacer l’identité tibétaine, ils risquent de participer à une opération de désinformation et, de la sorte, de banaliser les violations des droits humains qui se poursuivent au Tibet. Il est choquant que ces deux musées français, parmi les plus connus dans la patrie de la Déclaration des droits de l’homme, en arrivent à servir les intérêts d’une puissance étrangère, à rebours de leur mission de préserver et de transmettre les spécificités culturelles des peuples et non de les effacer, » ajoutaient-elles.
« Pour le peuple tibétain, chaque fois que le nom « Tibet » est remplacé par celui de « Xizang », c’est une nouvelle blessure infligée à son identité collective dans la droite ligne des efforts de Pékin pour effacer notre culture, notre langue et notre histoire. Les Tibétains ressentent cette décision comme une trahison d’institutions qui devraient être des gardiennes de la culture et de l’histoire. De ce fait, nous exhortons le gouvernement français à prendre une position claire. La France a toujours été un phare de liberté et de justice. Il nous semble impératif qu’elle continue à défendre ces valeurs. Nous appelons également les citoyens français et défenseurs des droits de l’homme à se mobiliser. La voix du peuple tibétain doit être entendue et notre lutte pour la reconnaissance et la dignité soutenue par ceux qui croient en la justice et en l’égalité, » concluaient les deux autrices de cette Tribune.
Quand elle prit la présidence du musée Guimet, Yannick Lintz décida par ailleurs de prolonger au conseil d’administration Aline Sylla Walbaum, en poste depuis 2020. Comme d’autres chefs d’entreprises et responsables politiques de haut niveau, cette ancienne directrice générale France chez Christie’s a suivi en 2015 le programme « Jeunes leaders » (Young Leaders) de la Fondation France Chine qui entend favoriser le dialogue entre les milieux économiques et culturels des deux pays.
Par Pierre-Antoine Donnet
Juillet 2025
Bagnères-de-Bigorre / La Mongie (65) / 2 juillet 2025 : Réouverture du Musée des Beaux-Arts Salies avec la Collection tibétaine de Jean Lasalle et exposition de photos et diaporama de Claude GUYOT
Les mécènes fondateurs:
Au pied du Bédat, entre les Thermes et le Casino, le Musée a été constitué en 1852 par la volonté d’Achille Jubinal, Député des Hautes-Pyrénées de 1852 à 1870.
Ce dernier fit don d’une partie de sa collection, à laquelle vinrent s’ajouter d’importants envois de l’Etat dus à l’amitié qui le liait à la princesse Mathilde, cousine de Napoléon III et maîtresse en titre du comte de Nieuwerkerke, directeur général des Musées Impériaux, puis surintendant des Beaux-Arts en 1863.
Ceci permit un apport important de toiles issues des grands Salons Parisiens. En effet la collection du Musée Salies est une collection homogène représentant tous les grands mouvements artistiques de la première moitié du XIXè siècle.
La collection s’accrut à la suite des legs de Justin Daléas, drapier toulousain, qui fit construire le bâtiment actuel, auquel Daléas imposa le nom de la source voisine (Salies) qui l’aurait guéri.
Achevée en 1931, sur les dessins de l’architecte Jaussely, la façade est directement inspirée du style mis à la mode par l’exposition Internationale des Arts Décoratifs à Paris, en 1925.
En 1938, Blanche Odin, célèbre aquarelliste (1865 Troyes – 1957 Bagnères ), surnommée la « Fée des roses et des fleurs » offre quarante huit aquarelles, plus de nombreux achats sont venus se rajouter : fleurs, scènes animalières, portraits, paysages rendent hommage à l’enfant chéri de Bagnères.
En juin 2014, une collection de parures berbères, donation Jocelyne Didier renforce les collections orientalistes du musée Salies.
Juillet 2019, Jean Louis Morelle offre 75 aquarelles, ces dernières apportent un nouveau souffle.
Depuis peu, septembre 2020, en complément à la collection d’ethnographie de Jocelyne Didier vient se greffer une collection tibétaine, donation Jean Lassale et Deny Roger.
Le Musée Salies abrite également les collections de Jeanne Sayous, objets d’arts populaires retraçant la vie quotidienne dans le Pyrénées.
DES ALPINISTES INDIENS DONNENT LE NOM D’UN DALAÏ LAMA À UN SOMMET REVENDIQUÉ PAR LA CHINE
CET ACTE EST UN GESTE SYMBOLIQUE DE LA RÉSISTANCE TIBÉTAINE À PÉKIN, AFFIRMENT LES CHERCHEURS.
Une équipe d’alpinistes de l’Arunachal Pradesh, dans le nord-est de l’Inde, a escaladé une montagne de 6 400 mètres (21 000 pieds) jusqu’alors inexplorée, que la Chine revendique comme faisant partie de son territoire, et l’a nommée d’après un défunt chef spirituel tibétain.
L’expédition de 15 membres, dirigée par le colonel Ranveer Singh Jamwal de l’Institut national d’alpinisme et de sports d’aventure, a atteint avec succès le sommet de la chaîne de montagnes Gorichen près de la ville de Tawang le 21 septembre après avoir quitté la base de l’institut à Dirang deux semaines plus tôt.
Après avoir escaladé la montagne, l’équipe l’a nommée pic Tsangyang Gyatso, en l’honneur du 6e Dalaï Lama, ou chef spirituel et temporel bouddhiste du Tibet, né à Tawang en 1683. Il est décédé en 1706 à l’âge de 23 ans.
Cet acte symbolise également la résistance tibétaine à la domination chinoise et à la pratique de Pékin d’attribuer des noms chinois à des lieux au Tibet et dans le nord-est de l’Inde, ont déclaré des universitaires.
« La Chine a renommé des lieux de l’Arunachal Pradesh avec des noms [chinois], ce qui a conduit à des appels en Inde pour des actions similaires », a déclaré Kalpit Mankikar, un chercheur dont le travail se concentre sur la Chine à l’Observer Research Foundation à New Delhi, en Inde.
C’était la quatrième fois depuis 2017 que la Chine attribuait des noms de lieux à des zones géographiques de ce qu’elle appelle « Zangnan », ou sud du Tibet, sur le territoire chinois.
Le ministre indien des Affaires étrangères, S. Jaishankar, a abordé la question en déclarant : « Changer le nom de la maison de quelqu’un d’autre ne la rend pas vôtre. »
Dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X , le ministre en chef de l’Arunachal Pradesh, Pema Khandu, a qualifié l’ascension et la dénomination du sommet par l’expédition d’« exploit révolutionnaire [qui] met en valeur l’esprit d’aventure, reliant cette terre reculée au monde ».
« Cela ouvre également de nouveaux horizons pour le tourisme d’aventure et l’exploration dans l’Arunachal Pradesh », a-t-il écrit.
Vue du pic Tsangyang Gyatso dans l’Arunachal Pradesh, au nord-est de l’Inde. (@PemaKhanduBJP via X)
Nyenthar, professeur de langue et de littérature tibétaines à l’Institut Dalaï Lama pour l’enseignement supérieur à Bangalore, en Inde, a déclaré que ce geste honore les profondes racines historiques, religieuses et culturelles du peuple de Tawang, tout en stimulant potentiellement le tourisme.
Il a toutefois reconnu que les tensions frontalières actuelles entre l’Inde et la Chine pourraient donner lieu à des interprétations différentes, étant donné que la Chine rebaptise des lieux dans la région.
Interrogé sur la dénomination du sommet lors d’une conférence de presse régulière à Pékin le 26 septembre, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré qu’il n’était pas au courant de l’affaire.
Mais il a poursuivi en affirmant que « Zangnan » faisait partie de la Chine et a déclaré qu’il était « illégal et nul et non avenu pour l’Inde d’établir le soi-disant « Arunachal Pradesh » sur le territoire chinois. »
Jigmey Choenyi, président de l’Association des minorités du Parti Bharatiya Janata du district de Lumlha à Tawang, a déclaré qu’il n’y avait aucune raison de craindre que Pékin s’oppose ou interfère dans la dénomination du sommet.
« Tawang fait partie de l’Inde, et le sommet est situé bien à l’intérieur du territoire indien, pas en Chine ou, pour être plus précis, au Tibet », a-t-il déclaré.
Traduit par Tenzin Dickyi pour RFA Tibetan. Édité par Tenzin Pema, Roseanne Gerin et Joshua Lipes.
Succession du Dalaï-Lama : un message très attendu avant ses 90 ans
Le chef spirituel du bouddhisme tibétain, le Dalaï Lama Tenzin Gyatso, au Hallenstadion de Zurich, en Suisse, le 25 août 2024.
SUCCESSION DU DALAÏ-LAMA : UN MESSAGE TRÈS ATTENDU AVANT SES 90 ANS
Mercredi 18 juin, le 14e dalaï-lama Tenzin Gyatso, chef spirituel du bouddhisme tibétain, a annoncé adresser un message, le 2 juillet, pour partager de nouvelles révélations au sujet de sa succession. Une déclaration très attendue dans un contexte de tensions persistantes avec le régime de Pékin.
► LE DALAÏ-LAMA POURRAIT-IL ANNONCER, LE 2 JUILLET, ÊTRE LE DERNIER CHEF SPIRITUEL TIBÉTAIN ?
Dans un message rendu public mercredi 18 juin, le dalaï-lama a annoncé qu’il fera une déclaration le 2 juillet prochain sur sa succession. Une prise de parole décisive, prévue quatre jours avant son 90e anniversaire (le 6 juillet), pour annoncer s’il y aura ou non un 15e dalaï-lama, et ce alors que le chef spirituel tibétain l’est jusqu’à sa mort, selon la tradition bouddhiste tibétaine. Jusqu’ici, Tenzin Gyatso, récompensé du prix Nobel de la paix en 1989, évoquait plusieurs possibilités, comme celle d’être l’ultime dalaï-lama de l’histoire ou encore de se réincarner sous la forme d’une femme.
Carte du Tibet
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Voyage des parrains de l'Apact et AMT à Mainpat
A l'occasion du Losar 2023 des parrains de l'APACT (Association Paloise pour l'Art et la Culture du Tibet) et de AMT (Auvergne Mainpat Tibet ) se sont rendus à Mainpat en Inde pour rencontrer les familles des filleuls et faire le point sur les projets. Ce film montre la vie à Mainpat, des cérémonies et des visites d'écoles du Nord de l'Inde.
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Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.