Historique APACT
En 1978, à l’ouverture du Laddakh aux touristes, un petit groupe de 6 personnes de Pau s’était rendu dans ce pays. Les motivations étaient diverses : étude de la faune et de la flore, comparaison avec la faune et la flore des Pyrénées, rencontres avec des populations vivant en altitude, rencontre avec des peuples bouddhistes. Le groupe était composé d’un professeur d’écologie montagnarde à l’université de Pau, d’un vétérinaire, de 4 professeurs de lycée.
Ce 1er voyage a été suivi de plusieurs autres voyages à deux ou à trois et le voyage suivant ce 1er voyage a été un voyage à cheval au Zanskar qui ouvrait aussi aux touristes et où la route n’était pas construite.
Les rencontres avec les populations autochtones ont été très fortes. Leur gentillesse, leur disponibilité, leur hospitalité, leur sourire même dans les circonstances difficiles ont touché tous les membres de ces diverses expéditions.
Durant tous ces voyages ils ont été amenés à rencontrer des réfugiés tibétains. Ils se sont donc intéressés à leur histoire et à leur culture. Ils ont lié des amitiés qui durent encore, 31 ans après ces 1ères rencontres. L’histoire du Tibet les a émus. L’idée est alors née d’aider matériellement les tibétains réfugiés au Laddakh.
En 1984, Denise Puntsok Drolma rencontrait pour la 1ère fois, SE Beru Khyentse Rinpoche. Il lui exposait en détails le dénuement dans lequel vivaient certains réfugiés tibétains et particulièrement ceux de Mainpat dans l’état du Madhya Pradesh.
En janvier 1985, le professeur Claude Dendaletche, participant au 1er voyage, organisait à l’université de Pau un colloque international sur le Laddakh et les peuples d’altitude. Trois laddakhis venaient à Pau pour participer à ces rencontres. La décision a été prise de créer une association paloise pour aider les réfugiés tibétains du Laddakh.
Lama Guendun Rinpoche vivant en Dordogne et SE Beru Khyentse Rinpoche vivant en Inde et au Népal ont alors demandé de reporter ce souhait d’aide sur un camp de réfugiés tibétains, Mainpat, oublié de tous, dans l’état du Maddhya Pradesh en Inde, expliquant que les réfugiés du Laddakh recevaient déjà de l’aide de diverses associations dont Aide à l’enfance tibétaine nouvellement créée par Annie Sudrat.
Le camp de Mainpat, plus exactement ce regroupement de 7 villages de réfugiés tibétains, comptait 2000 réfugiés. Loin de tout axe touristique, il était peu connu mais dans un état de grande pauvreté.
SE Beru Khyentse Rinpoche a alors conseillé de faire venir à Pau Francine Champion, une dame suisse ayant visité Mainpat, présidente de l’association Etre de Genève.
Celle-ci lors de son passage à Pau nous a expliqué une partie des problèmes de Mainpat et nous a aussi dit sa difficulté à aider ce camp étant donné qu’elle agissait aussi dans d’autres endroits en Inde et la difficulté d’obtenir l’autorisation du gouvernement indien pour entrer et résider dans ce camp. Elle même n’avait obtenu qu’un permis de 3 jours.
En décembre 1985, l’association APACT a vu le jour. Elle était composée de 7 membres. Elle a décidé de venir en aide à ce camp de Mainpat, de parrainer des réfugiés en Inde et au Népal et de faire connaître l’art et la culture du Tibet.
En 1986, Marie Claude et Denise Puntsok Drolma rencontraient en Inde pour la 1ère fois, les tibétains de Mainpat. Ils leur expliquaient le problème primordial : le manque d’eau et la pollution de la seule source située dans le camp n°2. Elles visitaient aussi le Tibet et prenaient pleinement conscience de l’occupation chinoise et des difficultés des tibétains au Tibet.
En 1987, APACT menait son 1er projet à Mainpat : l’assainissement de la source avec l’aide d’ingénieurs sans frontières de Grenoble.
En 1988, APACT y installait la 1ère pompe à eau. En 1989, la 2ème pompe à eau.
Pour la 1ère fois les tibétains du camp n°2 allaient avoir un accès à l’eau, source de vie.
En 1989, SE Beru Khyentse Rinpoche venait à Pau rencontrer les parrains, les remercier pour leur aide et leur expliquer les besoins de Mainpat.
Depuis, des rencontres régulières de Denise Puntsok Drolma avec Rinpoche ont permis d’établir des projets visant à améliorer les conditions de vie à Mainpat. Des parrainages individuels ont permis à de nombreux jeunes d’être éduqués. Rinpoche, inlassablement nous aide et nous informe.
En 1990, APACT achetait le 1er tracteur en partie grâce à la subvention de Sopad Nestlé. Cet achat visait à aider le camp n°2 à progresser vers l’autosuffisance alimentaire.
Lors de leur visite à Mainpat en août 1990, Marie Claude et Denise Puntsok Drolma étaient assignées à résidence par la police indienne dans le camp n°2 et obtenaient une autorisation de séjour de 3 jours.
Elles rencontraient ainsi le docteur Namkhar Dorjee, prince de Nangchen avec lequel Rinpoche et les réfugiés du camp n°2 aient fui le Tibet.
Elles constataient les besoins immenses tant sur le point de l’éducation, de la santé, de la nutrition que sur le point sanitaire.
En 1991, APACT réparait l’école Gandhi du camp n°2.
En 1992, APACT installait le 1er sanitaire dans cette école.
En 1993, APACT prenait en charge les salaires des 3 instituteurs tibétains de cette école.
En 1995, APACT construisait les 1ers blocs sanitaires du camp n°2.
Depuis 2000, APACT a étendu son aide aux projets des 7 camps
L’association compte maintenant 500 membres et l’aide à Mainpat a été accrue. APACT assure 90% des projets humanitaires de Mainpat.
Il reste cependant encore des points difficiles : encore et toujours le problème de l’eau et de la qualité de cette eau, l’autosuffisance alimentaire, l’éducation en Collège de jeunes qui ont obtenu leur bac, le vieillissement de la population, les maladies, les toits et les maisons à rénover, le chômage et particulièrement celui de certains jeunes qui ont été éduqués mais ne trouvent pas de travail en Inde. Rinpoche nous demande de continuer notre aide.
En 2006, Rinpoche nous a sollicité pour un nouveau projet : l’aide à la maintenance d’une école au Tibet, à Nyethang, près de Lhassa. Cette école a été ouverte en juin 2007 et APACT a pu payer en 2008-2009, les 10000€ nécessaires au bon fonctionnement de cette école pour 2009. Il est soucieux et espère que cette aide pourra être maintenue dans les années à venir.
En 2009, Rinpoche est revenu à Pau pour la 4ème fois car il tenait à remercier tous ceux qui aident APACT dans les divers projets soit à Mainpat soit au Tibet.