LE JOURNAL D’UN REFUGIE.
par Beri Palden Sonam, filleul APACT, le 27 mai 2011
Voyager en métro à Delhi est pratique et confortable, mais comme je ne vois dans mon argent de poche aucune augmentation proportionnelle à la hausse vertigineuse du ticket de métro, je dois y renoncer et utiliser un système de transport alternatif. Voilà probablement comment la récente récession planétaire a son impact malfaisant sur les gens ordinaires comme moi, qui n’ont aucune entreprise économique à perdre mais qui souffrent tout de même indirectement à un niveau microscopique.
SUITE DU TEMOIGNAGE
Nyimo Khyil.
Nous avions parrainé le projet d'installation comme couturière à Dharamsala de Nyimo Khyil. Elle a acheté le matériel nécessaire soit 1 machine à coudre, 1 machine à surfiler et 1 fer à repasser. Elle a pu aussi acheter du fil et un peu de tissu. Coût du projet: 567 euros.
Son travail lui permet de gagner modestement sa vie. Elle espère avoir dans le futur de plus en plus de clients.
Elle remercie APACT pour son aide.
Lettre reçue de Tsewang Gyatso Bhuttia ex filleul de APACT qui vient d’obtenir son doctorat de philosophie bouddhiste et qui est maintenant professeur de philosophie bouddhiste à l’université de Namchi au Sikkim
SUITE DU TEMOIGNAGE
Chère Puntsok Drolma
SVP veuillez trouver en document joint à cette lettre la publication d’un article dans le journal local au sujet de l’obtention de mon doctorat de philosophie bouddhiste le 27 mars 2010.
L’obtention de ce doctorat est la réussite finale de mes études, et je vous suis très reconnaissant ainsi qu’à ma marraine Gisèle et aussi à Catherine et Maria de m’avoir encouragé et soutenu jusqu’à ce résultat. J’espère que vous serez heureuse de voir que vos filleuls et filleuls peuvent obtenir d’aussi bons résultats. Réellement j’apprécie beaucoup APACT pour son travail social auprès des étudiants et j’espère un jour pouvoir faire de même.
Rinchen Palmo
Ma chère maman
Tout d’abord je voudrais te dire « bonjour » à toi et à ta famille. Je t’ai envoyé 100rs que j’ai pris sur mon 1er salaire pour te montrer ma gratitude. Si je suis devenue ce que je suis, c’est à toi que je le dois. Dans notre société tibétaine, normalement nous offrons toujours une petite partie de notre 1er salaire à Bouddha ou à quelqu’un qui nous est très proche et très cher.
Tu as été la seule à me procurer de l’aide tout au long de ma vie.
Certes la somme que je t’envoie est très petite, mais pour nous cela a beaucoup de sens. Je suis sûre que je pourrai gagner plus d’argent dans le futur en suivant tes conseils et tes suggestions. Je t’adresse toute mon affection. Tu me manques. Ta fille Rinchen Palmo.
APACT a aidé pour ses études ce jeune homme handicapé d’une famille très pauvre d’un camp de réfugiés tibétains du Laddakh.
Il a étudié à Dharamsala puis à l’université bouddhiste de Sarah. Il a ensuite suivi des cours d’informatique à l’université de Chandigarh. Son parrain lui a souvent permis de recevoir des soins à l’hôpital de Chandigarh car ce jeune homme avait de la difficulté à se déplacer et ne marchait qu’avec 2 cannes. Il s’occupe des relations, des textes dans un monastère près de Dharamsala.
Il remercie pour l’aide qu’il a reçue.
From deep core of my heart I thank you and I always remember you kindness and care towards me and all the Tibetans under your kind umbrella, I feel you are great, your works are the work of Boddhisttava, I pray for your success in your practice to reach where you want to go and attain. Guru Rinpoche and all Buddha bless you......." Paljor Jigmey
Du fond de mon coeur je vous remercie et je me souviendrai toujours de votre gentillesse et de l’attention que vous m’avez prodiguée à moi et à tous les Tibétains que vous avez pris sous votre protection. Je pense que vous êtes respectable et que votre travail est celui d’un Boddhisatva. Je prie pour votre succès dans la pratique, puissiez-vous arriver à vos buts ! Que Guru Rinpoche et tous les Bouddhas vous bénissent…
Nouvelles reçues de TENZIN KUNDOL jeune étudiante infirmière de 22 ans et pour laquelle les parrains ont versé 650 à 700€/an.
Tenzin Kundol en visite médicale dans un village indien
Tenzin Lhazey est une jeune tibétaine dont la famille vit dans un camp de réfugiés de Bandara. Sa famille est très pauvre. Son ½ frère vit à Mainpat. Elle vient de terminer sa 3ème année d’études d’infirmière à l’hôpital Yashoda en Arunachal Pradesh.
Elle vient de réussir ses examens de 3ème année et va commencer son internat. Elle devra rester 2 ans de plus au service de cet hôpital puis pourra trouver un travail mieux rémunéré dans un autre hôpital.
Elle est la 7ème enfant d’une famille de 10. Elle est la seule fille à avoir été éduquée.
Elle nous écrit :
« Je tiens à vous remercier pour le parrainage qui me permet de terminer mes études d’infirmière. Acceptez ces remerciements car le parrainage a changé ma vie.
Mes parents sont aussi reconnaissants et ils sont fiers de moi et de ma réussite. Je suis en contact régulier avec mes parrains et je leur ai envoyé ses résultats de 2ème année. J’ai obtenu 386/500.
Je viens de passer avec succès les examens de 3ème année mais je n’ai pas encore le détail des résultats.
Dans mon collège il y a 6 tibétaines et seulement 2, dont moi-même, dépendent d’un parrainage individuel.
Maintenant pendant 6 mois je vais passer mon internat. Je devrai payer mes frais de scolarité pendant cette période. Je ne toucherai aucun salaire tant que je ne serai pas diplômée.
Ensuite je devrai travailler pendant 2 ans au service de l’hôpital où j’ai été formée.
Durant ces 2 ans je gagnerai 2500rs/mois= 38€ /mois mais je serai logée. Cependant je devrai payer la cantine : 1000rs/mois. Il me restera 1500rs pour tous les autres frais : assurance médicale, cours d’informatique, cours de perfectionnement etc…
Le certificat d’infirmière diplômée me sera délivré à l’issue de cette période d’engagement obligatoire.
Si je n’assume pas ces 2 ans de travail obligatoire pour l’hôpital je devrai payer 80000rs= 1 230€ pour rupture de contrat.
A l’issue de ces 2 ans je pourrai partir à la recherche d’un bon travail et enfin je pourrai aider mes parents.
Je vous demande donc de bien vouloir m’aider jusqu’en 2012 et à nouveau je vous remercie pour ce parrainage qui m’a donné une nouvelle vie et un grand espoir d’une vie meilleure. Je me mettrai au service des pauvres et de la communauté »
Voici des nouvelles encourageantes de Metok. Une belle réussite.
Très chers membres APACT
Aujourd’hui je suis très heureuse de vous annoncer que grâce à votre aide je travaille maintenant comme infirmière dans l’hôpital bien connu St Stephen de Delhi. Je gagne 9800rs/mois soit 150€/mois.
Je ne pourrai jamais vous rendre votre affection et votre aide constante mais je prie chaque jour pour votre bonne santé et pour que vous puissiez aussi aider d’autres que moi à se tenir sur leurs propres pieds.
Vous m’avez donné non seulement la possibilité d’obtenir une bonne éducation mais aussi une nouvelle vie.
Puntsok Drolma vous avez été une mère pour moi, vous avez été toujours quelqu’un de très spécial pour moi, vous faites partie de ma famille. Vous avez toujours été là quand j’ai eu besoin de vous. Quand j’ai raté ma classe de 3ème et que je voulais rester à la maison et ne plus étudier vous m’avez dit « continue, ne baisse pas les bras, étudie jusqu’à ce que tu obtiennes un travail ». Je n’ai plus jamais regardé en arrière. Quand j’ai dû subir une grave intervention chirurgicale vous avez encore été là et vous m’avez aidée.
Mme Duché vous avez aussi été une mère pour moi. J’ai été très chanceuse de vous avoir comme marraine. Je vous aime et jamais je ne vous oublierai. Vous m’avez soutenue et aidée jusqu’à ce que j’aie terminé mes études. Je sais tout le souci que vous avez eu. Je suis sure qu’un jour je pourrai vous rendre une partie de ce que vous m’avez donné et que je pourrai vous monter mon affection
Jamais je n’oublierai non plus ma 1ère marraine Mme Forget qui n’est plus de ce monde. C’est elle qui m’a donné les bases de ce que je suis aujourd’hui. Je ne pourrai jamais lui rendre ce qu’elle m’a donné mais je suis sure que Dieu l’a bénie.
Martine vous êtes celle qui m’a toujours protégée et qui a aussi protégé ma famille. Quand j’étais une enfant la malaria avait frappé très fort à Mainpat. Grâce à votre aide financière mes parents ont pu nous amener les 12 frères et sœurs à Ambikapur pour y être soignés et vous nous avez sauvés. Puis vous m’avez aidée pour mes études et aussi pour mes soins médicaux. Vous avez aussi permis à certains de mes frères et sœurs d’être éduqués.
Il y aurait encore tant à dire.
Il y a encore eu d’autres mains qui se sont tendues et qui ont permis que mes vœux soient exaucés. Je voudrais dire merci à tous.
Je voudrais rester toujours en contact avec vous tous, mes parrains et marraines.
Votre fille METOK