Voici 50 ans que SS le Dalaï Lama suivi de 100 000 tibétains partait en exil. La situation au Tibet est devenue dramatique même si le 18 septembre 2009, de retour d’une mission de 4 jours au Tibet, une délégation européenne de 3 personnes conduite par l’italien Mario Sepi, président du comité économique et social européen, osait déclarer à son retour : « le développement économique du Tibet est impressionnant » « Le problème des droits de l’homme est essentiel mais il faut aussi prendre en compte le développement économique et la justice sociale » « Il y a beaucoup de policiers qui contrôlent les rues… mais nous avons pu parler librement avec les Tibétains … grâce à notre interprète ».
Toutes ces informations sont contredites par les informations que nous recevons régulièrement du Tibet occupé c/o Tibet.net :
- La langue tibétaine a été interdite lors d’un concours de recrutement des enseignants au Tibet.
- Le 24 mai 2009, les autorités locales chinoises ont annoncé aux habitants du Comté de Tawu le plan gouvernemental chinois visant à les réinstaller à un autre endroit, de sorte que "le chemin soit dégagé pour la construction du barrage". Juste après l’annonce de la construction, les habitants, se rassemblant, ont fait une imposante manifestation contre les plans gouvernementaux. Ils criaient des slogans tels que "Cet endroit est notre lieu d’habitation depuis d’innombrables générations et nous ne voulons pas partir de nos maisons. Nous ne partirons pas ailleurs, quoiqu’il arrive".
- Les nomades sont en voie de sédentarisation forcée. Plus de 50.000 d’entre eux viennent d’être délogés du « parc naturel » autour des sources du Fleuve jaune, du Yangtsé et du Mékong – sous prétexte de surpâturage qui mettrait en péril l’équilibre écologique des lieux, alors que pasteurs et bergers tibétains ont de tout temps été les meilleurs gardiens de ce fragile environnement. Un vaste programme de relocation a été lancé en octobre 2008, prévoyant la sédentarisation dans les cinq ans de près d’un demi million de nomades au Séchouan…
-Train Golmud Lhassa : un trafic estimé à 900 000 voyageurs l'an permettra également à Pékin de poursuivre la "colonisation" du Tibet par l'ethnie Han qui constitue la majorité de la population chinoise.
-Chômage : Aujourd’hui, si un Tibétain ne parle pas chinois à Lhassa il peut difficilement trouver du travail. Par ailleurs, 60% des jeunes sont au chômage. Heureusement, les Chinois ont tout prévu pour les occuper : discothèques, cigarettes peu chères, alcool subventionné.
Quant aux droits de l’homme, voici des nouvelles alarmantes :
- Août 2009 : Kalden, moine du monastère de Drepung est décédé suite à la torture subie dans un centre de détention à Lhassa.
-Le 12 août 2009, Pasang Norbu, âgé de 19 ans, résident du quartier de Tren Kon à Lhassa, a été arrêté dans un Cyber café de Lhassa, pour le motif d’avoir regardé sur Internet des informations considérées comme politiques et d’accès interdit.
- Deux jeunes tibétains en exil retournant au Tibet ont été brutalement torturés par la police chinoise suite à leur arrestation près de la frontière du Népal en avril de cette année.
- Deux jeunes Tibétains viennent d'être condamnés à 2 ans de prison par le Tribunal de la préfecture de Nagchu (région Centre du Tibet -). Motif : mise à bas du drapeau national chinois installé sur le toit d'une école en avril 2009.
-Avant le 60ème anniversaire de la célébration de la fête nationale, débutant le 1er octobre, les autorités de la TAR ont décidé de lancer à nouveau une campagne « Frapper fort ».
On peut donc constater que :
- la culture et l’identité mêmes du peuple tibétain se trouvent en grave danger.
- le régime chinois ne respecte absolument pas les droits humains fondamentaux des Tibétains.
- La culture, la religion, la langue et le mode de vie du peuple tibétain sont en voie de disparition.