arte Mardi 30 Juin à 20H50 Soirée Thema
20:50 - Le toit du monde à l'heure zéro : Le dalaï-lama, et après ?
21:45 - Sans domicile : Un destin tibétain (Film de Jocelyn Ford)
Barwo, un village isolé, se trouve sur les hauts plateaux tibétains, à l'ouest de la Chine. Depuis une dizaine d’années, plus d’un millier des paysans bouddhistes qui y vivaient ont émigré à Pékin, à 2 000 kilomètres de chez eux, pour tenter leur chance comme vendeurs ambulants. Parmi eux, Zanta, veuve et mère d’un petit garçon, qui a décidé de quitter le village pour scolariser son fils contre l’avis de sa belle-famille tyrannique. C’est un peu par hasard que Jocelyn Ford, journaliste américaine installée à Pékin, a croisé la route de cette femme et de son enfant. Elle leur consacre un film poignant, suivant son héroïne dans son parcours de déracinée. Zanta peine à s’adapter à la modernité d’une capitale où tout lui est étranger, même si en tant que Tibétaine, elle possède officiellement la nationalité chinoise. Victime de violences familiales et policières, Zanta se bat pour échapper à la pauvreté, au racisme et aux humiliations. À travers le portrait de cette femme luttant contre son "karma", c’est un regard sans concession – aux antipodes de certaines idées reçues – qui est porté sur la société clanique tibétaine et sur la difficulté d’être tibétain en Chine.
https://www.facebook.com/NowhereToCallHomeTHEFILM?
22:40 - Un entretien avec Kelsang Gyaltsen, représentant du dalaï-lama auprès de l'Union européenne.
22:50 - Tibet Les enjeux d'un conflit (Reportage)
Contrairement à ce qu'affirment les autorités chinoises, les motivations qui ont conduit Mao Zedong à envahir le Tibet en 1950, et qui sous-tendent aujourd’hui encore la politique du Parti communiste dans la région, ne sont pas religieuses ou culturelles mais bien d'ordre économique. Plus que jamais, le gouvernement chinois veut contrôler les richesses naturelles qu’offre le "toit du monde". Ainsi, les ponts, les routes et les chemins de fer construits par les entreprises chinoises ne cessent de se multiplier, dénaturant les vastes étendues préservées du plateau tibétain.
Mais le plus gros enjeu concerne une ressource des plus précieuses : l’eau. Afin d’approvisionner les métropoles chinoises, les barrages, centrales et autres ouvrages hydrauliques se développent de manière exponentielle sur les fleuves du Tibet. Ces projets démesurés en zone de haute montagne présentent des dangers considérables – la menace d’inondations dévastatrices notamment. Pour les mener à terme, les autorités chinoises misent donc sur la propagande, mais aussi sur la violence : les manifestations de 2008, qui ont réuni des milliers de Tibétains dans les rues, ont été réprimées dans le sang. Ce documentaire édifiant donne la parole à des Chinois qui osent braver le gouvernement en dénonçant la persécution des moines, les arrestations et les emprisonnements arbitraires : l’écrivain Wang Lixiong, dont les œuvres sont interdites dans son pays, lutte pour rétablir la vérité auprès de ses concitoyens, tout comme Liao Yiwu, exilé à Berlin après avoir connu l’enfer des prisons chinoises.
https://www.youtube.com/watch?v=CtbGMWA1p1k
27 Juin 2015
KATHMANDU, 24 juin 2015 : Réunion des donateurs pour la reconstruction du Népal
Deux mois après le séisme qui a fait 8 800 morts et détruit un demi-million de logements, le gouvernement népalais veut les convaincre de s’engager en dissipant les craintes de corruption.
25/6/15 – 17 H 05
Rassurer les donateurs. C’était l’objectif jeudi 25 juin du gouvernement népalais, qui a organisé une conférence pour obtenir des donateurs qu’ils s’engagent dans la reconstruction du pays, frappé il y a exactement deux mois, le 25 avril 2015 par un séisme dévastateur, le plus meurtrier depuis 80 ans.
Le tremblement de terre, accompagné d’une puissante réplique le 12 mai, a tué plus de 8 800 personnes et détruit plus d’un demi-million de logements livrant leurs habitants à la rue.
Lire aussi : Au Népal, des séismes toujours imprévisibles
« NOUS SOMMES REDEVABLES DEVANT NOS CITOYENS »
En ouvrant la conférence, le premier ministre Sushil Koirala a voulu convaincre les participants d’une bonne gestion de leurs dons, dans un pays où règne une bureaucratie envahissante et où l’administration est fortement fragilisée. « En toute bonne foi, je vous assure que nous mettrons tout en œuvre pour que l’aide atteigne ses bénéficiaires car nous sommes redevables devant nos citoyens » a-t-il assuré.
S’il ne veut pas perdre sa crédibilité et réussir à mobiliser les donateurs pour favoriser la reconstruction estimée à 6,7 milliards de dollars, « le gouvernement doit exposer un plan crédible de mise en œuvre des projets de reconstruction avec un calendrier » a précisé Chandan Sapkota, économiste de la Banque Asiatique de Développement (BAD) avant la conférence.
Le Népal compte créer un nouvel organisme public pour centraliser l’aide et éviter qu’elle se disperse ou qu’elle soit captée par les partis politiques.
À revoir, la vidéo de Jean-François Mattei : « Le problème de l’action humanitaire aujourd’hui, c’est l’accès aux victimes »
L’AIDE DE LA CHINE ET DE L’INDE
Katmandou compte sur la présence des représentants de la Chine et l’Inde, ses deux puissants voisins. Le ministre indien des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, a assuré que son pays débloquerait dans les cinq prochaines années un milliard de dollars pour reconstruire le pays dévasté.
La Banque Mondiale va quant à elle débloquer 500 millions d’euros pour financer le logement rural et renforcer un système bancaire fragilisé. L’économie du pays a été violemment touchée par la catastrophe, la croissance annuelle est attendue à 3 % seulement, contrairement à 5,5 % en 2014.
LA CRAINTE DE SE RETROUVER DANS LA SITUATION DE HAÏTI
La mobilisation s’organise aussi du côté des acteurs privés. Une enquête Ifop menée le 30 avril indique que 6 % des Français auraient fait un don pour venir en aide aux Népalais. Le Népal veut éviter de se retrouver dans la même situation que Haïti après le séisme de janvier 2010. Par crainte de corruption, des donateurs potentiels s’étaient rétractés ou avaient retardé leur engagement.
« Nous ne pouvons pas répéter l’exemple de Haïti et je pense que ce ne sera pas le cas » a dit le coordinateur de l’aide humanitaire de l’ONU au Népal, Jamie McGoldrick, à l’AFP avant la conférence. Encore aujourd’hui, plus de cinq ans après le séisme, des milliers d’Haïtiens démunis vivent dans une situation critique.
Louise Le Roux (avec AFP)
27 Juin 2015
Premiers pèlerins à se rendre au Tibet par le nouveau col de Nathu-La.
(TibetanReview.net, 23 juin 2015) – Le 22 juin, la Chine a ouvert une nouvelle voie, plus pratique, pour les pèlerins indiens qui se rendent du comté de Dromo, en territoire occupé, au Mont Kailash et au lac Manasarovar dans la préfecture de Ngari, à l’ouest du Tibet. Cinquante pèlerins ont entamé un voyage de douze jours par le col tout récemment ouvert de Nathu-La, poste frontière entre le Tibet, sous domination chinoise, et l’état indien du Sikkim.
L’inauguration s’est tenue au col de Nathu-La dans le comté de Dromo, au Tibet. Des représentants chinois et indiens ont participé à la cérémonie au côté de pèlerins, a relaté le chinadaily.com.en, organe de presse officiel chinois, le 22 juin dernier.
« Ceci est une action concrète de mise en œuvre du consensus important auquel sont arrivés les dirigeants des deux pays, et une mesure de poids vers le renforcement de l’amitié traditionnelle entre la Chine et l’Inde, » aurait déclaré Dong Mingjun, Vice-président de la Région autonome du Tibet.
Le compte-rendu rapporte les propos de l’ambassadeur de Chine en Inde Le Yucheng pour qui les liens entre la Chine et l’Inde sont des plus essentiels : « Depuis l’annonce en septembre par le Président Xi Jinping de l’ouverture pour les pèlerins indiens de la nouvelle route vers Kailash Manasarovar via le col de Nathu-La, la Chine et l’Inde ont travaillé en étroite collaboration. »
Il a indiqué que la nouvelle voie était plus facile, plus pratique et beaucoup plus sûre que les anciennes.
La Chine avait fermé le col de Nathu-La suite à la guerre Sino-indienne de 1962.
Avant l’occupation et l’annexion du Tibet par la Chine en 1959, les indiens pouvaient se rendre librement en pèlerinage à Kailash et Manasarovar, y compris à partir des postes frontières les plus proches et les plus pratiques de Demchok au Ladakh, et du Jammu et Cachemire.
La route de Demchok demeure fermée en raison de l’intransigeance chinoise ; celle de Nathu-La, en revanche, est certainement plus pratique notamment pour les plus âgés. Elle permettra de voyager plus confortablement en car, par rapport à la longue et dangereuse marche sur la route existante via le col de Lipulekh dans l’Uttarakhand qui comporte des risques d’inondation et de glissements de terrain. Ce nouveau trajet n’impliquera que peu de marche, a indiqué l’agence de presse indienne PTI le 22 juin.
Le compte-rendu précise que le premier groupe de pèlerins achèvera la circumambulation
Manasarovar Parikrama le 27 juin, et Kailash Parikrama, à 4.900 m au-dessus du niveau de la mer, le 28 juin avant un retour prévu le 3 juillet.
Traduction France Tibet
27 Juin 2015
La Chine en alerte à la veille de l’anniversaire du Dalai Lama, premières arrestations
Dharamsala, le 26 Juin : Un homme tibétain, Tsering Dondrup, 25 ans, a été arrêté pour avoir partagé sur le réseau de messagerie WeChat une photo du Dalaï-Lama et le drapeau national tibétain interdit au Tibet. Cette arrestation a eu lieu dans le comté agité de Rebkong, les Tibétains à travers le monde célèbrent plus tôt cette semaine le 80ème anniversaire du Dalaï Lama qui selon le calendrier lunaire tibétain tombe cette semaine.
On ignore comme à l’accoutumée où Tsering Dondrup est détenu et comment il est traité, a déclaré jeudi dans un communiqué le Centre Tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie (Tibetan Centre for Human Rights and Democracy).
Le TCHRD a également précisé que les Tibétains de Rebkong ont été interdits de prendre part à une série de manifestations prévues pour les célébrations du 80ème anniversaire du leader tibétain.
Les autorités du gouvernement chinois sont déjà en état d’alerte et gardent un œil sur les mouvements et les activités des Tibétains dans toute la région tibétaine (30% du territoire chinois) qui commence déjà à fêter en avance de la date du 6 Juillet l’anniversaire du Dalaï Lama.
Il a été également interdit d’assister à des événements dans les monastères qui sont eux-même fouillé par la police. « La détention de Tsering Dondrub pourrait bien être la pointe de l’iceberg, et plusieurs Tibétains ont sans doute été arrêtés ou sont en danger d’être arrêté car il est en passe de devenir une pratique courante pour les autorités chinoises locales de réprimer les Tibétains lorsque le monde ne regarde pas ou ne peut regarder en raison du black-out » indique le communiqué du Centre Tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie.
Le TCHRD a exprimé la crainte que la répression contre les Tibétains augmente d’ici le 6 juillet. La détention de Tsering Dondrub a été accompagnée par des interdictions de rassemblements publics et l’arrivée de patrouilles dans les zones tibétaines avec des véhicules spécialement aménagés d’équipements de surveillance numérique.
TCHRD a exhorté la République populaire de Chine à respecter les droits des Tibétains à la liberté de réunion, la liberté d’expression, de pensée et d’expression, et le droit lié à la vie privée prévu par la constitution chinoise.
En 2013 la police avait tiré dans le comté de Tawu sur des Tibétains lors de la célébration du 78ème anniversaire du Dalaï Lama.
Traduction France Tibet
27 Juin 2015
Le Dalai Lama, un apôtre de la paix et de la fraternité (premier ministre de l’Himachal)
DHARAMSHALA : le premier ministre de l’Himachal Pradesh, M. Virbhadra Singh, a fait grâce de sa présence au deuxième jour des célébrations du 80ème anniversaire de Sa Sainteté le Dalai Lama, organisées par la Domey Association.
Présentant ses vœux d’anniversaire du plus profond du cœur, le premier ministre a déclaré : « Je me joins à tous pour souhaiter une longue et heureuse vie à Sa Sainteté le Dalai Lama, qui guide non seulement le peuple tibétain, mais l’humanité au sens large. Sa Sainteté le Dalai Lama n’est pas seulement le chef du Tibet, mais aussi un enseignant de la paix, de la tranquillité, de la fraternité et de la bonne volonté parmi les nations, ce qui lui vaut d’être reconnu par la communauté mondiale. » Et d’ajouter : « Nous sommes très heureux que Sa Sainteté le Dalai Lama et son gouvernement en exil soient à Dharamshala, dans mon Etat de l’Himachal Pradesh. Nous le vénérons et il est un exemple de tranquillité et de lutte à suivre, et aussi de haute pensée même dans l’adversité.
M. Edward John, éminent leader politique des nations premières du Canada, s’est souvenu de la dernière visite de Sa Sainteté en Australie, où il a rencontré un groupe d’indigènes et a parlé de leur culture, de leur langue, et de l’importance de les conserver dans la famille de l’humanité. Il a ajouté : « Je veux vous dire merci du plus profond du cœur, pour nos enfants, petits-enfants et pour plus de 370 millions d’indigènes dans le monde, et dire combien votre message est important. » Il a offert à Sa Sainteté le Dalai Lama une paire de pantoufles et une couverture traditionnelle colorée en signe de profonde gratitude.
Dans son allocution, Sa Sainteté le Dalai Lama a fait part de sa profonde inquiétude pour la situation des peuples indigènes dans plusieurs pays. Il a dit que les aborigènes doivent être éduqués afin qu’ils puissent apprendre à s’allier à la modernité. Parlant de la préservation des cultures et des traditions, Sa Sainteté a dit que « l’écriture est un préalable pour préserver une culture et une tradition. Ceux qui n’ont pas de textes devraient en écrire. » Il a dit qu’en tant que Tibétain, il était reconnaissant et fier de ses ancêtres qui ont légué une langue et une écriture tibétaines très riches.
Parlant encore des indigènes, Sa Sainteté s’est souvenu de son entretien avec un noir émotionnellement et mentalement effrayé. Sa Sainteté a exprimé sa tristesse quand cet homme a dit croire que le cerveau d’un noir est moins capable que celui d’un blanc. Se référant au complexe d’infériorité des aborigènes, Sa Sainteté a dit que les Chinois ont également traités les Tibétains de gens non civilisés. « Si les Tibétains n’avaient pas été restreints par une opportunité limitée, ils auraient été égaux au peuple chinois » a dit Sa Sainteté. Le 21ème siècle est le siècle de l’égalité, a-t-il dit, ajoutant que personne n’a besoin d’être soumis.
Sa Sainteté a ensuite parlé du sens de l’unité et de l’interdépendance. Il a dit que l’égocentrisme est la racine de tous les troubles dans le monde. « En raison d’une attitude égocentrique, le monde ne cesse de créer des problèmes. Nous vivons dans une communauté où nous ne pouvons restés isolés, donc nous devons être dépendants des autres. Notre bonheur dépend de la santé de notre humanité ».
Partageant ses pensées sur le bonheur universel, il a dit que la vraie nature de l’homme est la compassion car le créateur du monde lui-même est l’incarnation de l’amour et de la compassion. L’amour et la compassion sont dans la nature de chaque être humain parce que nourri par l’amour maternel. Attribuant le manque d’amour et de compassion au système éducatif d’aujourd’hui qui se concentre uniquement sur le matérialisme, Sa Sainteté a souligné le besoin de se concentrer aussi et de manière équivalente sur les valeurs intrinsèques. (tibetan.fr)
27 Juin 2015
Les plus grands chefs religieux du Tibet assistent à la grande offrande de longue vie pour le 80ème anniversaire du Dalai Lama
Les Tibétains ont marqué le 80ème anniversaire de leur chef spirituel, le Dalai Lama, le 21 juin selon le calendrier tibétain (jour qui correspondait au 5ème jour du 5ème mois tibétain) par une grande prière de longue vie au principal temple bouddhiste de Dharamshala, en Inde, suivie de deux autres jours de rassemblements et de célébrations. De hauts chefs religieux ont participé à l’offrande de longue vie dirigée par Sakya Trizin et organisée conjointement par l’administration tibétaine en exil, le peuple de l’Amdo et la fondation internationale Gelug, l’organisation chapeau qui représente la tradition Gelug du bouddhisme tibétain.
L’invité en chef était le Dr Mahesh Sharma, ministre indien de la culture et du tourisme, et ministre d’Etat pour l’aviation civile. Il a présenté ses meilleurs vœux et ses prières au nom de 1,25 milliard d’Indiens. Le ministre d’Etat de l’Intérieur, M. Kiren Rijiju, invité d’honneur, a également présenté ses salutations publiques au Dalai Lama, ainsi que le premier ministre et le ministre du tourisme de l’Arunachal Pradesh, MM Nabam Tuki et Pema Khandu. M. Tuki a invité le Dalai Lama à venir de nouveau dans son Etat, ce qu’il a accepté dans sa courte allocution. Il a également remis au Dalai Lama un souvenir et un éloge pour exprimer la profonde dévotion de son gouvernement.
Un message du premier ministre du Sikkim M. Pawan Kuman Chamling a aussi été lu par son représentant. De nombreux souhaits ont également été présentés par Mme Viplove Thakur, membre du parlement de l’Himachal Pradesh. Dans son discours à l’occasion de l’offrande de longue vie, le Dalai Lama a exprimé sa gratitude pour les prières et a dit qu’il pensait bien, étant en bonne santé et comme l’ont affirmé ses médecins, vivre encore 20 ans. Il a dit que la meilleure offrande que l’on puisse lui faire serait de suivre sincèrement ses conseils, car en tant que moine, il n’avait pas besoin de cadeaux matériels pour son anniversaire.
Dans son allocution, le Dalai Lama s’est décrit comme un être humain comme les autres, susceptible de voir ses fonctions corporelles et sensorielles décliner. Il a dit que l’important n’était pas de chercher des miracles de sa part, malgré toutes les prières qu’on venait d’accumuler, mais de bien tenir compte de ses conseils, être un homme bon et un bouddhiste averti.
Les chefs des différentes traditions religieuses du Tibet ont présenté au Dalai Lama des vœux par vidéo, exprimant leur gratitude pour son leadership et pour sa contribution au peuple tibétain dans son exil depuis des décennies. Les vidéos ont été diffusées sur le web et à la télévision. (tibetan.fr)
27 Juin 2015
Paris : Le 80ème fête anniversaire de Sa Sainteté le Dalaï Lama
La Communauté Tibétaine de France se prépare à célébrer le dimanche 12 juillet en grande pompe l’anniversaire de Sa Sainteté pour sa 80 années à la Pagode du Bois de Vincennes à Paris. L’accueil du publique commencera à partir de 10h30 pour la cérémonie de la fumigation ( Sangsol) ensuite Son Éminence Dakpo Rinpoche donnera une conférence publique consacrée sur le thème du développement de la compassion suivi des questions et réponses. Un repas tibétain est prévu pour le déjeuner pour le publique. Dans l’après midi, un voyage musical sera proposé à travers un spectacle des chansons et danses du Tibet et enfin Gorshey, danse publique participative jusqu’à 20h00.
Nous comptons sur votre présence et soyez-vous nombreux pour être parmi nous à cette occasion exceptionnelle.
Centre Bouddhique Kagyu Dzong 40 bis route de Ceinture du lac Daumesnil 75012 Paris /
Porte Dorée, Metro ligne 8
20 Juin 2015
Le Népal veut faire revenir les touristes
Sept semaines après le séisme qui a tué plus de 8 700 personnes, le Népal a rouvert officiellement ce lundi 15 juin ses sites historiques à Katmandou. Les autorités entendent faire redémarrer la saison touristique à l'automne 2015. L'Unesco a exprimé ses préoccupations face à cette réouverture.
Le 25 avril dernier un violent séisme secouait le Népal, tuant plus de 8 700 personnes. On se souvient des images montrant les dégâts subis par les habitants. Et pourtant, lundi 15 juin, le Népal a rouvert ses sites historiques à Katmandou.
Les trois anciennes places royales, les «Durbar Squares» de Katmandou, Patan et Bhaktapur inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco ont été partiellement détruites. « A Katmandou Durbar Square, il y a trois temples qui sont tombés, à Patan Durba Square il y a deux temples qui sont tombés. A Bhaktapur, c’était plutôt le village même, les habitations qui ont été détruites. Il y a eu beaucoup d’annulations pour les treks, même certains hôtels ont enregistré 100 % d’annulations à cause du séisme. Il y a quand même pas mal d’endroits qui peuvent être visités sans trop de risques au Népal », explique Stéphane Huet, journaliste au quotidien Népal Times.
L'économie népalaise a plus que jamais besoin des touristes : « Ce retour des touristes est très important pour le pays. Il y a beaucoup de guides qui en ce moment n’ont plus de boulot. Ça concerne aussi les chauffeurs de taxi, les restaurants parce qu’il y a moins de touristes en ce moment au Népal ». De son côté l'Unesco a exprimé sa préoccupation face à cette réouverture jugée anticipée, sachant que ces sites sont encore dans un « état précaire ».
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20150616-nepal-tourisme-seisme/
20 Juin 2015
TIBET : En prison pour avoir tenté d’organiser les 80 ans du Dalai Lama
Les autorités chinoises de Machu dans la province de Gansu ont emprisonné le 5 juin dernier deux Tibétains soupçonnés de planifier l’organisation d’un festival de courses de chevaux à l’occasion du 80 ème anniversaire du chef spirituel en exil des Tibétains : le Dalaï-Lama. Pékin considère ce dernier comme un séparatiste alors que le Gouvernement tibétain en exil ne cherche qu’une autonomie.
Les compte-rendus en ligne émanant des média des Tibétains en exil ont identifié un des détenus comme étant Jamyang, mais nous ignorons le nom de l’autre personne ainsi que les détails les concernant. Ils ont été emprisonnés suite à la diffusion de tracts et d’affiches concernant le projet. Les Chinois les auraient soupçonnés d’être les principaux organisateurs des célébrations à venir.
Après l’apparition des tracts et la mise en détention des deux personnes, les autorités chinoises ont ordonné l’interdiction de tout rassemblement public pour la course de chevaux prévue. Les compte-rendus indiquaient que les Tibétains de la région faisaient état d’un important déploiement de forces de sécurité chinoises autour du lieu.
Les Chinois auraient aussi interdit toutes sortes d’activités religieuses, comme par exemple s’abstenir d’abattre des animaux pour marquer l’anniversaire du Dalaï Lama. (tibet.fr)
20 Juin 2015
Paris : Le 80ème fête anniversaire de Sa Sainteté le Dalaï Lama
La Communauté Tibétaine de France se prépare à célébrer le dimanche 12 juillet en grande pompe l’anniversaire de Sa Sainteté pour sa 80 années à la Pagode du Bois de Vincennes à Paris. L’accueil du publique commencera à partir de 10h30 pour la cérémonie de la fumigation ( Sangsol) ensuite Son Éminence Dakpo Rinpoche donnera une conférence publique consacrée sur le thème du développement de la compassion suivi des questions et réponses. Un repas tibétain est prévu pour le déjeuner pour le publique. Dans l’après midi, un voyage musical sera proposé à travers un spectacle des chansons et danses du Tibet et enfin Gorshey, danse publique participative jusqu’à 20h00.
Nous comptons sur votre présence et soyez-vous nombreux pour être parmi nous à cette occasion exceptionnelle.
Centre Bouddhique Kagyu Dzong 40 bis route de Ceinture du lac Daumesnil 75012 Paris /
Porte Dorée, Metro ligne 8
20 Juin 2015
Le Dalai Lama doit recevoir la médaille 2015 de la Liberté au National Constitution Center
SA SAINTETE LE DALAI LAMA DOIT RECEVOIR LA MEDAILLE 2015 DE LA LIBERTE DU NATIONAL CONSTITUTION CENTER
Le 14th Dalai Lama du Tibet doit être honoré le 26 octobre à Philadelphie PHILADELPHIE (17 juin 2015) – Le National Constitution Center a annoncé que Sa Sainteté le 14ème Dalai Lama du Tibet recevra la médaille 2015 de la liberté en signe de reconnaissance de sa défense des droit de l’homme dans le monde. Sa Sainteté le Dalai Lama recevra le prix prestigieux durant la 27ème cérémonie annuelle pour la médaille de la liberté, le lundi 26 octobre 2015 à 17h00, au National Constitution Center du National Historical Park de Philadelphie. Depuis 1988, la médaille de la liberté honore chaque année des hommes et des femmes de courage et de conviction qui luttent pour que les peuples puissent bénéficier des bienfaits de la liberté. Un nombre limité de tickets d’entrée à la cérémonie sera disponible pour le public en septembre. L’événement sera aussi diffusé sur WPVI-TV/6abc, la chaîne locale affiliée à ABC.
"Nous avons également le plaisir d’annoncer que Sa Sainteté le Dalai Lama sera récipiendaire de la médaille 2015 de la liberté" a dit le président et PDG du National Constitution Center Jeffrey Rosen. "En défendant les Tibétains et les droits de l’homme dans le monde, le Dalai Lama a toujours insisté sur les idéaux de liberté, de dialogue, et de tolérance. C’est pourquoi il incarne l’esprit de la médaille de la liberté, dont le but est d’honorer des hommes et des femmes qui luttent pour que ces bienfaits soient assurés aux gens dans le monde entier".
"Au nom de la ville de Philadelphie, nous avons l’honneur d’accueillir Sa Sainteté le Dalai Lama et de lui remettre la prestigieuse médaille de la liberté. Sa compassion et sa tolérance incarnent le même esprit que ce prix particulier et que notre ville" a dit le maire Michael Nutter.
Sa Sainteté le Dalai Lama se rendra à Philadelphie un mois seulement après la rencontre mondiale des familles et la visite papale dans la ville. “La ville accueille en très peu de temps les deux leaders mondiaux les plus inspirants, c’est une chance" a dit le maire Nutter.
Sa Sainteté le 14th Dalai Lama, Tenzin Gyatso, est un moine bouddhiste né dans le nord-est du Tibet ; à l’âge de deux ans, il a été reconnu comme la réincarnation du précédent 13ème Dalai Lama, Thubten Gyatso. Il a commencé son éducation monastique à l’âge de six ans, et à 23 ans, il a passé son examen final avec mention, recevant le plus haut diplôme, l’équivalent de docteur en philosophie bouddhiste. Il a été appelé à assumer les pleins pouvoirs politiques en 1950. Il a rédigé une ébauche de constitution démocratique pour le Tibet en 1963, suivie de réformes qui ont donné une charte qui préserve la liberté de parole, de croyance, d’assemblée et de mouvement.
Il est l’avocat d’une plus grande égalité dans le monde et du droit à la paix, au bonheur, à la liberté, à l’égalité et à la dignité pour tous les peuples. Dans sa tâche, Sa Sainteté le Dalai Lama a toujours fait la promotion du dialogue pour la recherche de solutions aux problèmes, et il a critiqué la censure qui empêche la progression des idées. Il a défendu et contribué au dialogue inter-religieux et à la tolérance, indiquant que toutes les grandes religions véhiculent le même message d’amour, de compassion, de pardon et de tolérance.
Il a reçu le prix Nobel de la paix en 1989 et il est devenu le premier lauréat à être reconnu pour sa préoccupation pour les problèmes environnementaux dans le monde. Pour son message de paix, de non violence, de compréhension entre les religions, de responsabilité universelle et de compassion, il a reçu plus de 150 prix et récompenses et a été fait docteur honoraire. Parmi ses dernières récompenses figurent le prix 2011 d’Amnesty International "Faire briller une lumière", et le prix 2012 de la fondation John Templeton. Sa Sainteté a voyagé dans plus de 67 pays sur les six continents. Il est l’auteur et le co-auteur de plus de 100 ouvrages.
“C’est un immense honneur et un privilège de recevoir la médaille de la liberté au National Constitution Center dans la ville historique de Philadelphie. En tant que récipiendaire, je me réjouis d’être en compagnie de tant d’autres leaders inspirants. Diffuser le message de bonté et de compassion, c’est ce que j’ai fait de ma vie, et je ne peux imaginer meilleur endroit pour être reconnu que la ville de l’amour et de l’affection fraternels" a dit Sa Sainteté le Dalai Lama.
L’administrateur du National Constitution Center, Ira Lubert de Lubert Adler, sera le parrain du prix 2015 de la médaille de la liberté, comme il l’a été ces huit dernières années. Citizens Bank, qui sponsorise la médaille de la liberté depuis 2006, revient en tant que parrain du président. Stradley Ronan reviendra aussi comme parrain du président pour la troisième année de suite. (tibetan.fr)
20 Juin 2015
Le mari de la dernière immolée tibétaine emprisonné, 3 moines arrêtés à Chone
DHARAMSHALA, 15 juin : la chaîne radio VOT rapporte que le mari d’une Tibétaine morte après s’être immolée le mois dernier dans le comté de Chone a été arrêté par la police le 10 juin.
La police chinoise a arrêté Tamding Wangya, le mari de Sangye Tso, 36 ans, qui s’est immolée le 27 mai dans la municipalité de Dortok, dit une source tibétaine sous condition d’anonymat.
Après le geste de Sangye le mois dernier, la police chinoise a arrêté trois moines tibétains du monastère de Tashi Choekhorling. Il n’est toutefois pas certain que l’arrestation des moines soit liée à l’immolation de Sangye. Les autorités chinoises ont arrêté et même condamné des Tibétains pour des soit-disant liens avec les immolations dans les zones tibétaines.
Samten Gyatso, Lobsang Samten et Thinlay Gyatso, tous moines au monastère de Tashi Choekhorling, ont été arrêtés ce mois-ci.
La même source a ajouté que la police a pris des photos de bijoux que Sangye avait envoyé chez elle pour l’éducation de ses enfants plusieurs mois avant son immolation : "Elle avait envoyé des bijoux chez elle pour l’éducation de ses enfants. En apprenant cela, la police est venue chez Sangye et a pris des photos de ces bijoux".
Sangye Tso, mère de deux enfants, s’est immolée à l’aube du 27 mai, devant un bâtiment du personnel de la sécurité chinoise et des forces armées près du monastère de Tashi Choekhorling. Immédiatement après son geste, le personnel de la sécurité chinoise a emmené son corps calciné mais l’a ensuite rendu à la famille, après avoir déployé un grand nombre de policiers dans et autour de la maison de Tso.
Sangye et son mari tenaient un restaurant, une boutique et un hôtel mais avaient eu des problèmes avec les Chinois locaux, ce qui les avait conduit à déménager pour démarrer une nouvelle affaire à Nagchu. Le couple avaient deux biens à Chone ainsi qu’une affaire à Labrang (Xiahe). Leurs enfants habitaient avec leur grand-père. (tibetan.fr)
20 Juin 2015
Des drapeaux Tibétains "tolérés" à la fête des bannières
Publié le 14 Juin 2015 / Par Gregoire Nartz
Le Tibet n’aura pas été oublié aux Fêtes consulaires qui se déroulent ce week-end du 13 et 14 juin sur la place Bellecour. Samedi après-midi, lors du défilé des bannières, quelques militants pro-Tibet se sont infiltrés dans le cortège.
Aucune délégation du Tibet n’était prévue dans le défilé officiel. Et pour cause, parmi les 1500 participants à la Fête des bannières du monde, issus de 19 pays différents, les Chinois étaient représentés en nombre. Samedi 13 juin après-midi, les représentants consulaires de Lyon ont pourtant vu défiler une dizaine d’individus arborant des drapeaux de la province himalayenne.
Les initiateurs de ce "coup d’éclat" sont satisfaits. Selon eux, leur action aurait eu son petit effet : "On s’est invité dans le défilé. Les organisateurs nous ont dit "on vous laisse faire", mais les conditions étaient que nous restions à l’arrière, sans faire d’esclandres. Ce n’était pas notre but, on est resté courtois, on n’a pas crié de slogan à l’encontre de la Chine, raconte Patrick Bonnassieux, de l’association Tibet Chine Actualité. Une personne nous a dit que le consulat de Chine était très mécontent."
Le Tibet a été envahi par la Chine en 1950. Les militants de Tibet Chine Actualité réclament pour cette région plus de libertés et la libération des prisonniers politiques. (tibetan.fr)
source : http://www.lyoncapitale.fr/Journal/...
15 Juin 2015
La Chine ne veut pas que les Tibétains fêtent les 80 ans du Dalaï Lama
Si la Chine souhaite que le Dalaï Lama se réincarne au Tibet ( à l’opposé des inspirations du dit Dalaï Lama), elle ne souhaite vraiment pas que les Tibétains fêtent les 80 ans du « loup dans une robe de moine » ( dixit la dictature communiste ).
Une course hippique interdite
Dans la province de Gansu, comté de Machu, deux Tibétains sont accusés d’être les principaux organisateurs d’une course hippique tenue en l’honneur des 80 ans du Dalaï Lama.
Les autorités chinoises les ont arrêtés le 5 juin 2015 et ont annulé l’évènement.Les fonctionnaires zélés avaient menacé organisateurs et spectateurs qu’ils seraient arrêtés si l’évènement avait lieu.
Free Tibet souligne l’allergie de ces autorités (dans le sens le plus autoritaires du terme) pour les courses de chevaux puisque l’une d’elles avait déjà été interdite l’année dernière dans le sud du Tibet. Suite aux protestations locales, les autoritaires autorités avaient arrêté le chef du village et tiré sur les protestataires, faisant au moins 10 blessés graves.
Le 5 juin 2015, 3 moines du monastère de Labrang ont été emprisonnés.
Chunggey Jinpa et ses collègues, Kalsang et Jamyang, sont tous de la commune de Bora dans la préfecture tibétaine autonome de Kanlho ( province chinoise de Gansu). Nous ignorons la raison de leur arrestation et où ils se trouvents.
File image: China’s armed police at a Tibetan horse racing festival.
Des policiers en civil arrêtent un moine
Le même jour, dans un autre incident (pas indépendant puisque les bouddhismes croient à l’interdépendance de toutes choses, NdT), le moine Kalsang Monlam, aussi du monastère de Labrang, était aussi arrêté.
Les policiers chinois s’étaient rendus chez Kalsang, se présentant comme des électriciens. Après qu’ils aient inspectés son téléphone et fouillés sa maison, ils l’ont menotté et emporté. Pour autant Free Tibet ne connaît pas les raisons de l’arrestation.
Alors que les Tibétains veulent marquer les 80 ans du Dalaï Lama, des contrôles plus stricts encore sont mis en place à travers tout le Tibet (et pourtant depuis 2008 et les Jo de Pékin, la situation s’était déjà agravée, NdT ).
Agissez
Les Tibétains sont constamment sous surveillance et peuvent être arrếtés à n’importe quel moment. Par exemple, un homme a partagé son imagination avec un groupe : voir le Dalaï Lama sur la surface de la lune, suite à une délation, l’un deux a été arrêté.
Si vous voulez aider, participez à des actions en faveur des Tibétains. (tibet.fr)
14 Juin 2015
Une bourse d’un organisme pour la jeunesse tibétaine à l’occasion des 80 ans du Dalai Lama
Le Congrès pour la jeunesse tibétaine (Tibetan Youth Congress - TYC), qui fait campagne pour l’indépendance du Tibet sous domination chinoise, a annoncé le 9 juin une bourse d’études annuelle pour les Tibétains vivant en Inde, au Népal et au Bhoutan à l’occasion du 80ème anniversaire du chef spirituel tibétain en exil, le Dalai Lama.
La bourse d’études, qui sera appelée "Dalai Lama Kadrin Jeden", sera offerte à l’étudiant ayant obtenu la meilleure note en langue tibétaine aux examens de la classe de terminale.
Le plus important organisme communautaire espère que la bourse, d’une valeur de 20000 roupies, "encouragera et créera plus d’intérêt parmi les jeunes pour apprendre, parler et écrire tibétain". La première bourse sera offerte le 6 juillet, jour anniversaire du Dalai Lama.
Le TYC fera également une offrande de longue vie au Dalai Lama à Dharamshala le 31 juillet.
Fondée en 1970, le TYC dit compter actuellement 88 sections régionales et 35000 membres.
http://www.tibetanyouthcongress.org
13 Juin 2015
Arrestations et renforcement de la surveillance de l’information à la veille du 80ème anniversaire du Dalaï Lama
Les autorités chinoises du Comté de Chigdril ont arrêté un jeune tibétain pour un prétendu partage d’informations avec des personnes en dehors du Tibet.
Yonten Rabgyal, Tibétain de 26 ans, a été détenu par la police chinoise le 13 mars 2015.
"Le jeune Tibétain aurait été arrêté alors qu’il envoyait ou partageait des informations et des images liées au Tibet et à Sa Sainteté le Dalaï Lama", précisent des sources locales.
"Actuellement, les informations concernant son état, son lieu de détention et la raison réelle de sa détention demeurent inconnus". "Ses parents sont inquiets et tendus car ils n’ont aucune information sur son arrestation".
Il s’agit de la deuxième arrestation de Yonten Rabgyal. Il avait alors payé une lourde amende de 5 000 yuans (716 euros environ).
"Yonten Rabgyal avait dit à un ami que la police du Comté lui avait demandé de venir au commissariat pour aucune raison évidente, disant qu’il n’avait rien fait d’illégal".
"Rabgyal est originaire du Comté de Chigdril. Il n’a pas pu voir sa mère Choekyi décéder le 29 mai de cette année", rapportent les mêmes sources.
Le régime chinois a imposé de sévères restrictions sur les connexions téléphoniques et l’Internet en intensifiant une vaste campagne de répression sur les communications à travers le Tibet, tentant d’empêcher toute information d’atteindre le monde extérieur. |
"Il y a quelques jours, un homme tibétain a été arrêté, soupçonné de partager un clip vidéo lié à des incidents au Tibet sur le microblog populaire WeChat.
Cependant, il a été libéré après que les autorités ont trouvé qu’il était analphabète et incapable de lire", rapportent des sources.
Les autorités chinoises ont intensifié les régulations sur les flux d’information dans la plupart des régions du Tibet, connaissant des manifestations dans certains endroits, y compris par auto-immolations, contestant le gouvernement de la Chine dans ces régions, et les images de Sa Sainteté le Dalaï Lama sont considérées comme particulièrement sensibles.
Les sources ont indiqué "que le renforcement récemment mis en place de campagnes de contrôle et de surveillance de masse tente d’empêcher la célébration du 80ème anniversaire de Sa Sainteté le Dalaï Lama, avec une grande fête traditionnelle appelée « Ghyatoen »".
Au Tibet aujourd’hui, les Tibétains sont arbitrairement arrêtés, emprisonnés et torturés pour avoir simplement exprimé leurs souffrances sous la domination chinoise. Toutefois, les autorités de Pékin affirment toujours que la Chine a "libéré pacifiquement" le Tibet, et que les "Tibétains vivent dans un paradis socialiste maoïste". |
Sources et photo : The Tibet Post International, et tibet-info.net
13 Juin 2015
La réunion des représentants chinois pour la candidature de Pékin au Jeux Olympiques d’hiver de 2022 perturbée par des activistes.
Dharamshala, le 11 juin : Des militants de l’Association des Jeunes Tibétains d’Europe (TYAE) ont perturbé une rencontre des représentants du gouvernement chinois et du Comité Olympique de Pékin à Lausanne où les Chinois présentaient leur candidature pour l’obtention des jeux d’hiver en 2022.
Les manifestants ont déployé une banderole avec cinq impacts de balles en guise des cinq anneaux olympiques tandis qu’ils présentaient un spectacle de rue sur la brutalité policière en Chine. Un militant, habillé en policier chinois, donnait des coups à une opposante tibétaine tenant le drapeau national tibétain entre ses mains. « Finis les jeux entachés de sang. Stop à Pékin 2022, » ont scandé les manifestants dans le hall de l’hôtel.
Après l’attribution des Jeux à Pékin en 2008, les membres du CIO avaient déclaré que ceux-ci contribueraient à améliorer les droits de l’homme au Tibet et en Chine.
Parmi les protestataires se trouvait Golog Jigme, arrêté deux fois depuis 2008 pour avoir aidé le réalisateur tibétain Dhondup Wangchen pour son film « Leaving Fear Behind » (« Oublier la peur »). Jigme s’est exilé l’an dernier et vit en Suisse depuis janvier.
« Je suis ici aujourd’hui comme témoin de la répression chinoise au Tibet. Mais cela ne concerne pas que moi. Nombre de manifestants et de défenseurs des droits de l’homme tibétains ont été emprisonnés et exécutés en 2008, » a expliqué Golog Jigme. Il a en outre exhorté le Président du CIO, Thomas Bach, à respecter la dignité et les droits du peuple tibétain. « Si les Jeux Olympiques devaient à nouveau être attribués à la Chine en 2022, vous seriez en partie responsables de telles atrocités, » a poursuivi Jigme, lançant un appel au Président du CIO, Thomas Bach.
La TYAE a affirmé que la présence à Lausanne du Vice-Premier ministre chinois, Liu Yandong, montrait l’importance politique pour la Chine que lui soient attribués les jeux d’hiver.
Palmo Brunner, Vice-président de la TYAE, a indiqué « Ici en Suisse, nous pouvons exprimer nos points de vue librement, ce qui est malheureusement impossible pour nos frères et sœurs à l’intérieur du Tibet en raison de l’oppression chinoise. Aujourd’hui, Liu Yandong n’a d’autre choix que de se confronter à notre manifestation et à notre opinion, ici, dans un pays libre. Nous, les jeunes Tibétains de Suisse, ne resterons pas tranquillement assis à regarder la Chine se faire récompenser pour sa répression au Tibet. »
En mars, les militants pro-Tibet ont envoyé un rapport au CIO et aux membres du CIO exposant comment les Jeux Olympiques de Pékin en 2008 non seulement n’avaient pas permis d’améliorer les droits de l’homme en Chine et au Tibet, mais en plus avaient enhardi la Chine à intensifier ses mesures répressives.
traduction France Tibet (tibet.fr)
Festival du Tibet et des Peuples de l’Himalaya - 13 et 14 juin 2015
mercredi 27 mai 2015 par Rédaction (tibet-info.net)
15ème Festival du Tibet et des Peuples de l’Himalaya
Route de Ceinture du Lac Daumesnil
75012 Paris (Bois de Vincennes)
(Métro Porte Dorée)
Le samedi 13 juin et dimanche 14 juin 2015
Invité d’honneur : Le 3ème Pôle Tibet-Himalaya
Associations
Conférences et films (tente et grande scène), contes tibétains
Artisanat du Tibet et des pays de l’Himalaya
Expositions
Films
Introduction à la méditation et Mandala
13 juin à 18h30 : concert pour le Tibet : "The aiM".
avec la participation de Mme Jetsun Pema (soeur du Dalaï Lama), et de nombreux participants : Marie Holzman, Wang Weiluo, Irène Frain, Vénérable Wangchen, Vénérable Dhagpo Rinpoché, le sénateur André Gattolin, Louis de Broissia et Jean-Michel Belorgey (fondateurs du premier groupe de soutien au Tibet à l’Assemblée Nationale), ...
Le programme, complexe et susceptible de modifications, sera mis à jour, le cas échéant, dans le document pdf joint ci-dessous.
10 Juin 2015
Les nomades tibétains toujours perdants avec la politique chinoise
Les nomades tibétains sont constamment tiraillés entre le productivisme et la conservation, qui leur coûtent, réduisent leurs choix, et les poussent vers la pauvreté a dit l’environnementaliste Gabriel Lafitte le 30 mai au Centre international indien de New Delhi à l’occasion de la sortie d’un nouveau rapport sur la disparition de la vie nomade imposée par l’Etat au Tibet.
"Des vies gâchées : une analyse critique de la campagne chinoise pour mettre fin au mode de vie pastoral tibétain" a été co-publié par le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie (TCHRD) et la Ligue des peuples pastoraux (LPP). Le but du rapport est d’appeler la Chine à reconsidérer son actuelle politique de "fermeture des pâturages pour faire pousser plus d’herbe", qui retire les pasteurs producteurs du paysage de la production au Tibet. En ouverture, Mme Ilse Kohler-Rollefson de la Ligue des peuples pastoraux, a dit que les éleveurs étaient les gardiens du savoir indigène, des gens qui préservent la diversité génétique dont le monde pourrait bien avoir besoin en ces temps d’accélération du changement climatique.
M. Lafitte, auteur du rapport, a dit que la Chine avait échoué dans la compréhension de ses prairies et avait fait des erreurs dans ses politiques successives pendant des décennies, qui culminent dans la crise de dégradation en cours. Il a dit que le Tibet perdait maintenant sa sécurité alimentaire, ses pasteurs devenant dépendants pour leurs besoins. Il a ajouté qu’ils mènent maintenant des vies vides de sens, sans accéder à la source des revenus modernes.
M. Tempa Tsering, représentant du Dalai Lama à New Delhi, a indiqué que le style de vie nomade était pratiqué non seulement au Tibet, mais aussi dans la ceinture himalayenne et que ses pratiques faisaient partie d’une civilisation ancienne. L’extinction du style de vie nomade est une menace pour l’environnement et l’écologie montagnarde. Il a remercié l’auteur d’avoir produit un ouvrage important qui servira pour l’étude de l’environnement. L’événement était organisé par le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie de Dharamshala, avec l’aide du bureau de coordination Inde-Tibet de New Delhi. (www.tibetan.fr)
10 Juin 2015
Le Parti communiste chinois a mis en place de nouvelles réglementations interdisant aux Tibétains de voyager à l’étranger
Selon des articles mis en ligne, l’Office de tourisme municipal de Chengdu a émis une directive ordonnant aux agences de voyages de ne pas accepter les citoyens chinois provenant des zones tibétaines, aucun Tibétain, quelle que soit son origine, pour des voyages à forfait quittant la Chine entre le 20 mai et le 15 juillet 2015.
Les nouveaux règlements exigent que les agents de voyages et les tour-opérateurs modifient leur documentation promotionnelle en y incluant un avertissement indiquant que les forfaits sont proposés à des touristes en possession de documents de voyage valides devant être vérifiés par l’agence de voyages avant de donner l’accord pour le voyage, selon des tweets non confirmés.
Un employé de l’Agence de Voyage international Guangda à Chengdu ayant répondu au téléphone, a cependant confirmé que les règles sont en place.
"Pour le moment, nous n’acceptons pas les Tibétains", a dit l’employé, lorsqu’il a été contacté par un journaliste de Radio Free Asia se présentant comme un client potentiel désirant voyager avec un ami tibétain possédant un passeport.
Interrogée sur la date à partir de laquelle les Tibétains seraient en mesure de voyager, elle a dit : "Après le 15 juillet 2015. Ils ne le peuvent pas en ce moment".
L’employée a dit qu’elle ne savait pas quand les règlements avaient été mis en place, et qu’elle n’en connaissait pas la raison. "Je ne suis pas vraiment sûre de cela", dit-elle.
Un employé de l’Agence de Voyage international Huanqiu à Chengdu qui a répondu au téléphone a également déclaré que les Tibétains ont été empêchés de se joindre à des groupes de touristes étrangers.
"Non, ils ne peuvent pas ... c’est exact", a déclaré l’employé.
Interrogé sur la date d’entrée en vigueur des règles, l’employé a répondu : "Vous feriez mieux de regarder les informations, je ne le sais vraiment pas".
La fonctionnaire du bureau de tourisme municipal de Chengdu a dit qu’elle avait entendu parler de ces règles de manière non confirmée. Mais à la question si elles étaient mises en place par son bureau, elle a répondu : "Je ne pense pas qu’elles l’aient été". "J’en ai entendu parler, mais je ne peux pas dire de manière certaine si c’est vrai ou pas", a dit la fonctionnaire.
"Mais je sais quelque chose à ce sujet parce que nous avons reçu une plainte, et la plainte portait sur le fait de ne pas être en mesure de quitter (le pays) jusqu’au 15 juillet", a-t-elle ajouté. "Je ne sais pas si cela est vrai tant que nous n’aurons pas enquêté sur cette plainte".
Des employés d’un certain nombre d’agences de voyage à Pékin, et d’Urumqi, capitale régionale de la région du Xinjiang, ont dit qu’ils avaient reçu des ordres similaires concernant les Tibétains, mais que les Ouïghours pour la plupart musulmans, sont encore autorisés à partir s’ils détiennent un passeport valide.
Jamyang, porte-parole de langue chinoise pour le gouvernement tibétain en exil, à Dharamsala, a déclaré que les Tibétains ont eu du mal à obtenir des passeports depuis les soulèvements de 2008.
"Depuis 2008, les Tibétains n’ont pas été en mesure d’obtenir des passeports, et nous avons vu de moins en moins de gens venir des zones de protestation de Kardzé et Ngaba depuis 2008, parce qu’il est très difficile d’obtenir un passeport", a déclaré Jamyang.
Mais il a déclaré qu’il n’a pas entendu parler des dernières restrictions qui surviennent après une vague d’immolations de Tibétains protestant contre le gouvernement du Parti communiste chinois.
"Les Tibétains ont été soumis à des contrôles stricts de l’Etat et à la persécution au cours des dernières années, après les fréquents incidents d’immolations de Tibétains, et il y a eu un renforcement des troupes dans toutes les régions tibétaines", a déclaré Jamyang.
Les nouvelles de l’interdiction de voyage faite aux Tibétains sont apparues une semaine après que les employés d’hôtels à travers la Chine ont confirmé à Radio Free Asia que des mesures spéciales de sécurité étaient mises en place quand des Tibétains et des Ouïghours s’enregistraient dans les hôtels du pays.
Sources : Radio Free Asia, 22 mai 2015 et tibet-info.net
10 Juin 2015
L’impact du tremblement de terre au Népal sur le Tibet banalisé par la propagande chinoise
Un après-midi maussade au camp de base de l’Everest, le 25 avril 2015, le Dr Nyima Namgyal était en train de déjeuner, lorsque la terre sous lui a commencé à gronder violemment. "La première chose que j’ai remarqué était cette grosse chose noire ressemblant à un nuage roulant vers nous ; des objets volaient partout. C’est alors que j’ai réalisé que ce pouvait être la fin", a déclaré le médecin de l’expédition de Sherpa, parlant au téléphone au Service tibétain de Voice of America.
Heureusement, le Dr Namgyal a survécu à la terrible épreuve et a commencé à communiquer sur sa page Facebook sur les conséquences de l’avalanche. Ses écrits ont rappelé aux gens que, bien que le Népal soit connu pour son infrastructure désorganisée et la pauvreté, sa population bénéficie de la liberté de la presse. L’histoire du tremblement de terre au Népal, s’est répandue à l’échelle mondiale avec des mises à jour toutes les heures sur les réseaux sociaux et les chaînes d’information, faites par des journalistes partout dans le monde.
Cependant, les nouvelles en provenance de l’autre côté du Mont Everest devaient exclusivement être communiquées par des organes de presse de l’état chinois, puisque les sites de réseau sociaux tels que Facebook sont limités et que les journalistes étrangers ne sont pas admis à l’intérieur du Tibet.
La télévision chinoise d’état, CCTV, qui a fait état de destructions dans la capitale népalaise quelques heures après que la zone a été frappée par le premier tremblement de terre de magnitude 7,8, a mis plus de deux jours pour informer sur les effets du même tremblement de terre sur le côté tibétain de l’Himalaya. La chaîne CCTV n’a fait état des effets du tremblement de terre au Tibet qu’après l’arrivée, le 27 avril, dans certaines des zones touchées du Tibet, des équipes de secours.
L’équipe chinoise de secours international est arrivée à Katmandou le 26 avril, le lendemain du tremblement de terre, et l’équipe de secours chinoise n’est parvenue que le 27 avril dans la ville tibétaine de Dram. Dans l’une des villes tibétaines les plus touchées, Kyirong, l’aide n’a été fournie que 10 jours après le tremblement de terre initial.
Du 27 avril au 8 mai, à elle seule, la chaîne d’information CCTV en anglais, a évoqué plus de 89 fois l’impact du tremblement de terre du côté tibétain de la frontière, ayant tué au moins 25 personnes. Toutefois, les commentaires ont omis de préciser la condition réelle des personnes touchées et leur vécu personnel, ce qui montre que les reportages étaient simplement conçus pour mettre en valeur les efforts du gouvernement pour aider les populations locales.
Selon la même source, plus de 100 000 Tibétains des régions à proximité de la frontière avec le Népal avaient déménagé dans le Comté de Lhatsé, à environ 300 km de la ville frontalière de Dram.
Un témoin du côté népalais du Pont de l’Amitié (à Dram) entre le Tibet et le Népal dit que le côté tibétain de la frontière est maintenant devenu une ville fantôme. "Il n’y a personne. Tout le monde a été emmené là-bas, à Lhatsé", a déclaré Sangye, récemment revenu à Katmandou. "Seules quelques personnes sont restées pour soigner les vaches, pour ceux qui ont des vaches". Il dit que plus de 40 citoyens népalais ont également été relocalisés avec les Tibétains, et que la Chine n’avait commencé sa relocalisation qu’après que les routes ont été déblayées et qu’aucun hélicoptère n’avait été utilisé pour sauver les Tibétains dans les villages et régions éloignés.
Au moins 2 511 maisons se sont effondrées, et du côté tibétain de la frontière, principalement dans les Comtés de Nyalam et Kyirong, 300 000 personnes ont été touchées. Selon un guide officiel de la Préfecture de Shigatsé, le Comté de Nyalam comprend 150 000 personnes et le Comté de Kyirong 100 000 personnes. Ces chiffres indiquent à eux seuls l’ampleur et la gravité du tremblement de terre du Népal sur le Tibet.
Il n’y a aucune indication dans les informations officielles chinoises sur le temps où les personnes relocalisées resteront dans les tentes dressées dans le Comté de Lhatsé. Sangye croit que les habitants ont été informés qu’ils ne seraient autorisés à rentrer que lorsque tous les bâtiments seront réparés ou reconstruits.
Sources : Voice of America, 31 mai 2015 et tibet-info.net
10 Juin 2015
Des monastères récompensés financièrement par les autorités chinoises pour leur "bon comportement"
Les autorités de la Province du Sichuan ont octroyé de fortes sommes d’argent à des monastères tibétains qui ont su éviter les manifestations de contestation contre le gouvernement de Pékin, et en même temps ont imposé des cours de "rééducation patriotique" aux monastères qui ont participé à de telles protestations.
À partir du mois de mai, des fonctionnaires sont allés voir plusieurs monastères de la région de Dzachuka, Comté de Sershul.
"Cela semble être un nouveau plan chinois pour récompenser les monastères n’ayant aucunement manifesté ou connu d’autres types d’incidents d’opposition au gouvernement", constate une source, parlant sous condition d’anonymat.
"Les monastères non impliqués dans aucune sorte de protestation ont reçu de 30 000 yuans (4 435 euros environ) à 50 000 yuans (7 390 euros environ) en fonction de leurs dossiers", poursuit cette source, ajoutant que "les monastères qui avaient pris part à des manifestations ont été contraints d’assister à des sessions de « rééducation patriotique » d’une durée de trois à quatre jours".
Parmi la trentaine de monastères de la région de Dzachuka, beaucoup, y compris ceux de Wonpo, Mangge, Tekar et Chaktsa, ont été impliqués dans des manifestations locales, "et beaucoup de leurs moines sont toujours en prison", a déclaré la source.
"Je ne veux pas nommer les monastères qui ont reçu de l’argent du gouvernement, car il y a eu de fortes objections de la communauté tibétaine à leur acceptation des fonds", a-t-il dit.
Les Tibétains de la Préfecture de Kardzé sont connus pour leur sens aigu de l’identité et du nationalisme tibétains et le nombre élevé de protestations isolées ou en groupes en opposition à Pékin.
Dernièrement, le 26 novembre 2014, Sonam Yarphel, moine de 22 ans appartenant au monastère de Mangge, a organisé une manifestation solitaire dans le centre du Comté de Sershul, criant des slogans appelant à la liberté du Tibet et au retour du chef spirituel en exil, le Dalaï Lama.
Après avoir protesté pendant plusieurs minutes, il a été maîtrisé par la police et placé en détention. Aucune information le concernant n’est disponible depuis.
Sources : Radio Free Asia, 30 mai 2015 et tibet-info.net
4 Juin 2015
Pour la défense du pastoralisme et des nomades tibétains Tibet
Présenté le 30 mai à Delhi un rapport réalisé à la demande du TCHRD
Pour la défense du pastoralisme et des nomades tibétains
Victimes de la politique chinoise de clôture des pâturages
Traduction Françoise Million (Gard)
De nouvelles voix à l’extérieur du Tibet et de la Chine, fortes de cette conviction commune que le pastoralisme nomade est ce qui convient le mieux au Plateau tibétain, se sont fait entendre dans un nouveau rapport : « Des vies gâchées : une analyse critique de la campagne de propagande chinoise pour mettre un terme au mode de vie des gardiens de troupeaux tibétains », présenté au monde entier, le 30 mai 2015, à Delhi, au cours d'une conférence.
Les histoires sur le Tibet offrent souvent le même son de cloche. On entend rarement la voix des Tibétains. Ce rapport est novateur, plein d’idées nouvelles, de faits nouveaux, de voix nouvelles – une synthèse originale de sources variées et nombreuses. Loin de réduire cette situation à une simple histoire de perte, les scientifiques chinois et tibétains sont maintenant tombés d’accord sur un nouveau paradigme, faisant du retour au nomadisme pastoral la clé du succès, de la préservation et de la productivité à travers le Plateau tibétain, cet immense pâturage accroché haut dans le ciel.
Dans ce rapport, les nomades tibétains, gardiens de troupeaux, s’expriment sur la politique de la Chine qui consiste à les enfermer dans des baraquements en dur, à la périphérie des villes, là où des milliers d’années de savoir accumulé sur les pâturages d’altitude et l’élevage du bétail devient inutile, obsolète et perdu.
Les gardiens de troupeaux du Plateau tibétain, bien que rarement entendus, ont beaucoup à dire en faveur de leur savoir-faire, de leurs terres et du bétail, ayant appris à rendre habitable un immense plateau, à présent dépeuplé.
Cette publication cosignée par le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie (TCHRD) et la Ligue des peuples pastoraux (LPP) demande instamment à la Chine de revoir sa politique actuelle de « pâturage de proximité pour faire pousser plus d’herbe » (tuimu huancao en chinois), qui élimine les gardiens de troupeaux productifs des paysages de production au Tibet.
Tous les grands fleuves d’Asie prennent leur source sur le Plateau tibétain – grand comme les 4/5 de l’Inde. Ces fleuves descendent de leurs sources glacées à travers pâturages et alpages, leur pureté et leurs bienfaits pour l’environnement autrefois garantis par les millions de pasteurs. A présent, on accuse ces pasteurs d’être responsables des dégradations qui sont dues en fait à des politiques malencontreuses - politiques consistant à cantonner les troupeaux et leurs gardiens sur de petites parcelles impérativement clôturées, et à inciter les pasteurs nomades à se sédentariser pour de bon. Le Tibet est en train de perdre sa sécurité alimentaire et les nomades, devenus dépendants des aides de l’Etat, mènent aujourd’hui une existence dénuée d’intérêt, sans accès aux sources modernes de revenus.
Ce rapport prouve à l’évidence et avec force détails que la Chine ne comprend rien aux pâturages et a répété au fil des décennies ses erreurs, aboutissant à la crise actuelle.
Il existe un risque réel pour les pays voisins, y compris l’Inde. Là où il n’y a plus de populations locales pour défendre les terres, les mineurs – de façon légale ou illégale – s’en emparent, dépouillant le Tibet de ses nombreux minéraux, sans aucune retenue, généralement, et sans se soucier des conséquences environnementales. Lorsque les déchets minéraux atteignent les cours d’eau, ils sont transportés jusqu’en Inde et au Bangladesh par le Brahmapoutre et ses nombreux affluents tibétains. Ces rivières charrient naturellement une quantité acceptable de métaux, au-delà de laquelle cela devient dangereux.
Le Tibet et l’Inde sont bien plus que des voisins proches : tous deux, de tradition laitière, ont des civilisations basées sur une intimité partagée avec la vache (ou le dri, femelle du yak, au Tibet), une déférence totale à l’égard de cet animal, et les « civilisations laitières » ont en commun un respect de la nature qui n’existe pas forcément ailleurs.
Il s’agit ici d’un livre en faveur du pastoralisme. L’Inde a l’habitude de discuter des mesures gouvernementales pour savoir si elles sont favorables aux agriculteurs. Au-delà des terres agricoles, il y a les terres sèches, les pâturages d’altitude qui se révèlent être étonnamment productifs et durables, entre les mains de personnes compétentes. Les pasteurs du Plateau tibétain et de l’Inde ont su élever des animaux adaptés aux conditions locales, créant une banque de ressources génétiques, des produits locaux spécifiques et un commerce de luxe, à l’échelle mondiale, de laines raffinées. Pourtant, les Chinois continuent à prendre les pasteurs pour des ignorants, des rustres et des arriérés qu’ils rendent responsables pour la dégradation des alpages, due en réalité aux politiques engendrées au sommet, dans des villes lointaines. La Chine a besoin d’une politique en faveur du pastoralisme, au lieu d’accuser les gardiens de troupeaux - qui sont en réalité victimes de ces mesures qui les ont conduits à la pauvreté, à l’exclusion et au déracinement, loin de leurs terres ancestrales et de leurs moyens de subsistance.
Ce rapport a été compilé par Gabriel Lafitte, qui a rassemblé toutes les informations disponibles, et les témoignages de pasteurs tibétains, dans un récit très documenté et complet sur l’origine de cette tragédie et les solutions possibles. Gabriel Lafitte est l’éditeur d’un blog sur les nomades du Tibet, www.rukor.org et l’auteur de Spoiling Tibet : China and Resource nationalism on the Roof of the World (Zed Books, 2013)
L’intervenant principal est IIse Köhler-Rollefson, de la Ligue des peuples pastoraux, spécialiste du monde pastoral en Inde et ailleurs, et de son savoir autochtone en tant que gardien de la diversité génétique – un savoir dont le monde risque fort d’avoir besoin en ces temps d’accélération du changement climatique. M. Tempa Tsering, représentant du Dalaï-Lama à New Delhi, a présidé cette rencontre.
Le rapport avait été demandé par le TCHRD, seule association en faveur des droits de l’homme créée et dirigée par des Tibétains. Son directeur exécutif, Tsering Tsomo, a répondu aux médias à l'occasion de cette présentation à Delhi.
4 Juin 2015
La déclaration de Paris sur le combat pour la liberté du peuple Tibétain
Cliquez sur le lien pour accéder au document.