26 Avril 2015
Après le séisme au Népal, les secours tardent à se mettre en place
Des temples effondrés, des bâtiments en ruine, des routes fissurées… Le Népal a été victime d'un violent séisme de 7.9 sur l'échelle de Richter, hier, à 80 kilomètres de la capitale Katmandou. Peu à peu l’aide aux victimes coincées sous les décombres se met en place mais l’ampleur de la catastrophe est telle que l'urgence est partout.
- Le séisme, de magnitude 7.9, a eu lieu hier, samedi 25 avril, à 12h10 (heure locale)
- Le dernier bilan est de plus de 2 000 personnes tuées et près de 5 000 blessées
- Les secousses qui ont touché la région de Katmandou, la capitale, ont été ressenties jusqu’au nord de l’Inde et au Pakistan
- Une cordée internationale sur l’Everest a été emportée par une avalanche déclenchée par le séisme. Dix-sept personnes au moins ont perdu la vie selon les autorités
- le Népal compte quelque 30 millions d'habitants et est l'un des dix pays les plus pauvres au monde
Il faut aider les blessés, dégager les morts, déblayer les gravats parfois à mains nues. Il faut aussi fournir un abri à ceux qui ont perdu leur maison. Au Népal, pays pauvre, de nombreuses maisons sont en bois. Des milliers d'habitants de Katmandou ont passé la nuit dehors, dans le froid, sous la pluie pour éviter l'effondrement de nouveaux bâtiments car les répliques du puissant séisme d’hier se poursuivent. Elles ont réveillé les Népalais au petit matin ce dimanche.
Le gouvernement népalais a prévu d'installer des tentes, d'ouvrir des écoles et des bâtiments publics pour accueillir les sinistrés. Car les hôpitaux, eux, sont saturés et les soins se font sous des tentes, à l'extérieur. « L’urgence c’est soigner les blessés, explique Laurent Sury, responsable des urgences à MSF France. Les premiers secours, les vies sauvées, les sauveteurs, ce sont la population locale, ce sont eux qui peuvent intervenir rapidement, certes avec peu de moyens. Le problème toujours dans ces situations, c’est le déploiement de l’aide, les difficultés d’accès, les infrastructures qui sont endommagées... l’assistance met du temps à se déployer, à se décider ».
De nombreuses victimes sont encore isolées et on a peu d'information encore sur la situation dans les villages proches de l'épicentre à quelques 80 km de Katmandou. « C'est tout le pays qui est touché », a déclaré l'un des responsables de l'ambassade du Népal à New Delhi. D'où la difficulté pour les autorités népalaises à évaluer leurs besoins aussi les ONG se servent-elles de leur expérience de terrain pour estimer les besoins. « On s’est basé un peu sur les chiffres qui étaient en notre possession, précise Gilbert Potier, directeur opérationnel de Médecins du Monde, c'est-à-dire que pour des tremblements de terre de même magnitude, il y avait eu un peu près entre 5 000 et 20 000 morts et avec, à peu près, entre deux et cinq fois plus de blessés ».
Au camp de base du Mont Everest, en partie détruit par une avalanche provoquée par le séisme, plusieurs hélicoptères ont atterri ce dimanche. 17 corps ont été retrouvés, un bilan qui pourrait encore s'alourdir dans les heures à venir.
L’aide internationale se met en place
Hier samedi, le gouvernement népalais évoquait une situation de crise. « Nous allons avoir besoin d'un énorme soutien et de beaucoup d'aide », a lancé le ministre népalais de l'Information. Un appel auquel plusieurs pays ont déjà répondu. Les Etats-Unis ont promis, via leur agence USAid, le déblocage d'un million de dollars pour répondre aux besoins urgents et vont envoyer une équipe de secouristes, rapporte notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet.
L'Inde, où les secousses ont aussi été ressenties dans le nord du pays et ont fait plusieurs dizaines de morts, a envoyé du matériel médical et des équipes de secours, rapporte notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard. L'armée indienne a également évacué cinq cents de ses ressortissants du Népal. Même réponse du côté du voisin pakistanais qui a acheminé de l'aide, et des pays de l'Union européenne comme la Grande-Bretagne, ou encore de la France qui va envoyer une mission dans les prochains jours. L'Australie, elle, annonce ce dimanche matin une aide exceptionnelle de 5 millions de dollars.
Des ONG comme Oxfam, la Croix Rouge et Médecins du Monde ont déjà dépêché des équipes sur place.
Suite de l'article sur: http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20150426-nepal-seisme-secours-organisent-everest-avalanche-aide/
26 Avril 2015
17 dead in Tibet quake
A Tibetan woman weeps in front of a collapsed house in Nyalam County , Southwestern Tibet. April 26, 2015. Xinhua Photo
DHARAMSHALA, April 26: At least 17 people have died in Tibet after a 7.9 magnitude earthquake jolted neighboring Nepal on Saturday.
5.3-magnitude quake cut off telecommunication lines and destroyed several buildings in Nyalam County, Kyirong County and neighboring regions.
National road No. 318, about two kilometers away from Nyalam County have developed deep cracks after quake shook Nyalam County at 1:42 a.m. Sunday (1742GMT on Saturday) following strong earthquakes in neighboring Nepal, the China Earthquake Networks Center said.
Roads leading to the two counties have been cleared, however rescue efforts are hampered by heavy snow in the area, reports Chinese media.
Le 30 avril 2015 à Musée national des arts asiatiques - Guimet - Paris
Opéra tibétain avec Tenzin Gönpo
Tenzin Gönpo
Sugkyi Nyima
Opéra tibétain
Jeudi 30 avril à 20h30
L’opéra tibétain ou « aché lhamo » semble remonter à la culture pré-bouddhiste bönpo. Etymologiquement, les aché lhamo sont des êtres humains habillés en divinités féminines. Cette forme d’opéra offre un exemple de la fusion entre la tradition millénaire bön et le bouddhisme. Les techniques vocales utilisées sont issues de cette ancienne culture d’essence chamaniste, qui s’est mis au service de la parole du Bouddha. Les chants sont des incantations ponctuées par le tambour et les cymbales et accompagnés de danses décrivant des cercles magiques. Chants et danses consacrent le lieu du spectacle et répandent sur l’assistance des bénédictions. La mise en scène est toujours simple, ce qui permet d’actualiser les livrets les plus mythologiques et d’allier tradition et modernité.
Traduit au 8ème siècle par des érudits qui adaptèrent commentaires bouddhistes et littérature sanskrite à la langue tibétaine, l’opéra Sugkyi Nyima fut remanié au 15ème siècle par Thangtong Gyelpo.
Né au Tibet, élève puis professeur au Tibetan Institute of Performing Arts, conservatoire fondé par le Dalaï Lama à Dharamsala, Tenzin Gönpo présente un extrait de Sugkyi Nyima, accompagné par Caroline Roy pour les traductions. Maître d’une tradition ancestrale, il sait intégrer d’autres cultures afin de travailler avec des artistes dont les plus contemporains sont la chorégraphe Carolyn Carlson, le poète écrivain André Velter et l’écuyer scénographe Bartabas.
Prix des places 17 et 12 €
Renseignements réservations : auditorium@guimet.fr
ou 01 40 73 88 18
http://www.guimet.fr/fr/auditorium/spectacles/tenzin-goenpo
25 Avril 2015
Tashi Rabten, ancien prisonnier, s’exprime sur son passé et sa foi en la poésie
- Tashi Rabten
- © T.C.H.R.D.
Tashi Rabten est un écrivain tibétain, poète et rédacteur en chef de la Province tibétaine de l’Amdo, aujourd’hui Province du Sichuan. Il a été libéré en mars 2014 après avoir purgé une peine de quatre ans à la prison de Mianyang, dans le Sichuan.
Il était étudiant à l’Université du Nord-Ouest pour les nationalités et a édité le journal en langue tibétaine "Shar Dungri" aujourd’hui interdit. Il a également publié Trag-yig ("Lettres de sang"), compilation de ses poèmes, notes et écrits sur la situation au Tibet après les manifestations de 2008.
Dans une conversation récente qui circule sur divers sites de réseaux sociaux, Tashi Rabten parle de ses expériences en tant qu’étudiant universitaire et prisonnier politique, et de sa nouvelle foi en la puissance de la poésie.
Voici une traduction de l’interview parue initialement en tibétain sur son blog :
Moyens de subsistance : "Je n’ai aucun ennemi. Je suis ma propre volonté".
- Mon nom est Tashi Rabten. Theurang est mon nom de plume. Je suis de Dzoege. Qualifiez-moi comme une personne qui a refusé de faire partie du rêve chinois. Il n’y a aucune connexion entre le rêve chinois et moi. Je ne veux pas faire partie d’un gouvernement ou d’une organisation. J’aime la liberté.
À l’heure actuelle, je dirige un ja khang (salon de thé) à Ngaba. Il offre une variété de thés tibétains et chinois.
Je crois que l’on doit avoir des moyens de subsistance indépendants. Je suis sûr que les gens à l’intérieur et l’extérieur du pays m’observent. Donc, je ne veux pas entendre dire : "Regardez Theurang. Il ne peut même pas se nourrir".
Aux critiques cyniques, je veux envoyer ce message : "Bien que Theurang ne possède pas de bol de fer, il ne va pas mourir de faim. Il veut avoir une vie indépendante".
Vous étiez un prisonnier politique du Tibet. Quels sont vos points de vue au sujet des prisonniers politiques ?
- "Prisonnier politique" est un terme très connoté. Pour être honnête, je ne comprends pas la politique. J’ai été emprisonné pour avoir composé des œuvres littéraires. En d’autres termes, j’ai été criminalisé pour avoir exprimé mon point de vue. Même lors de mon procès, j’ai dit au juge que les écrivains tibétains devraient avoir un espace ouvert pour s’exprimer. Je maintiens ce point de vue. Que ce soit dans le Tibet ou ailleurs, si quelqu’un me dit d’abandonner ma plume, je n’accepterai jamais cela. Je pourrais tolérer quoi que ce soit, mais je ne pense pas que je puisse tolérer que l’on me demande de couper les liens avec la littérature tibétaine.
Parlez-nous un peu de votre expérience en prison ? Il a été dit que vous lisiez beaucoup de livres.
- Oui, j’étais capable de lire de nombreux livres en prison. Appelez-le "Tourner l’adversité en amitié",si vous voulez. La plupart des livres que j’ai lus étaient en chinois. Normalement les prisonniers n’ont pas le temps de s’asseoir et de lire des livres. Tout le monde doit travailler. Si vous avez de nombreuses "étoiles" (système de notation de la prison) pour votre travail, votre peine de prison sera réduite. Mais j’ai continué à écrire aux autorités de la prison, en disant que je n’avais pas commis de crime et que je ne pouvais pas travailler. Heureusement, le directeur de notre prison, par rapport aux chefs d’autres prisons, n’était pas insensible aux Tibétains. C’était un homme raisonnable. Il m’a permis de lire des livres. Quand j’étais en prison, j’ai dit à un de mes amis que je n’avais pas d’ennemis. Le fait que j’ai vécu en prison était dû à un choix que j’ai fait. Depuis que j’ai exercé mon propre choix, je n’ai de haine contre personne. Et je n’ai pas de regrets.
Qui est votre plus grande inspiration dans la vie ?
- Ma mère. Elle ne sait ni lire ni écrire, mais c’est une femme forte et honorable. Surtout dans les moments d’adversité, elle est très forte. Elle a soutenu toutes les décisions que j’ai prises dans ma vie. Elle ne s’y oppose pas. Elle s’est toujours levée et m’a encouragé. Outre le fait qu’elle aimait son enfant, comme font toutes les mères, comme être humain elle a une vision ouverte. Pour cela, je lui suis très reconnaissant.
Il n’y a rien que vous vouliez faire ?
- Je veux voyager dans toutes les régions du Tibet et décrire avec des mots la joie et la souffrance et le plaisir et la douleur de mes compatriotes. Je veux étudier la tradition tibétaine et la langue anglaise.
Pouvez-vous revenir sur votre vie à l’université ? Quelle a été votre plus grande récompense en tant qu’étudiant à l’université ?
- J’étais étudiant à l’Université du Nord-Ouest pour les nationalités en Amdo. Pendant mon séjour à l’université, j’ai été "transformé" en prisonnier politique. D’étudiant, je suis devenu prisonnier. C’était en quelque sorte ma récompense. En outre, comme étudiant d’université, j’ai eu l’occasion de réfléchir sur tout, émettre des doutes et débattre de toutes sortes d’idées. J’étais heureux d’avoir trouvé un tel environnement académique particulier.
Votre livre Trag Yig ("Lettres de sang") est bien reçu par les lecteurs au Tibet. Quelle est votre appréciation de ce travail ?
- Trag Yig est mon premier livre. Il a été bien accueilli par les lecteurs. Le livre a raconté l’époque terrible que nous avons eu à traverser. Je crois qu’un écrivain doit être capable de se lever et d’exprimer son point de vue sur ce qu’il vit. J’ai eu à composer Trag Yig à la hâte. J’ai été obligé de l’écrire après avoir assisté à l’effusion de sang des Tibétains des trois provinces ; j’avais à le faire, parce que les voix d’autres écrivains tibétains ont été muselées. Le livre témoigne de la vérité.
Qu’est-ce que la poésie pour vous ? Allez-vous continuer à écrire et à publier ?
- Je vais continuer à écrire. Dans le passé, j’ai essayé d’écrire des essais et des poèmes. Maintenant, je veux me concentrer uniquement sur la poésie. Malgré les difficultés de la prison, c’est la poésie qui m’a sauvé. Écrire des poèmes m’a donné le courage et la perception. Les poèmes m’ont apporté soutien et réconfort. Dans le passé, j’aimais la poésie. Maintenant la poésie est ma foi, ma religion. Je ne pourrai jamais renoncer à cette foi. Je peux apparaître comme celui qui poursuit une entreprise commerciale (avec mon salon de thé), mais c’est juste un besoin temporaire. Ce n’est pas ma foi. Il semble qu’un ou deux de mes collègues poètes soient déçus par le fait que j’ai ouvert un salon de thé. C’est parce qu’ils ont placé trop d’espoir sur moi. Je crois que, peu importe quel travail on fasse, on ne devrait pas abandonner sa foi et son rêve. Si j’avais renoncé à la poésie après l’ouverture d’un salon de thé, alors mes amis poètes et lecteurs devraient être déçus. Mais ce n’est pas le cas. J’ai foi dans la poésie. À l’avenir, je vais exprimer mes sentiments en mots et les transformer en textes.
Source : TCHRD, 31 mars 2015
http://www.tibet-info.net/www/Tashi-Rabten-ancien-prisonnier-s.html#.VTtJWZMjA3g
25 Avril 2015
Les pays d’Asie centrale – Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan –, républiques indépendantes depuis 1991, sont en proie à des tensions croissantes dont l’enjeu est le contrôle de l’eau. Pollution et tarissement des ressources menacent d’exacerber les conflits de manière dramatique. Enquête.
Les pays d’Asie centrale – Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan –, républiques indépendantes depuis 1991, sont en proie à des tensions croissantes dont l’enjeu est le contrôle des ressources en eau. Dans cette région qui fut autrefois l’un des carrefours commerciaux et culturels de la route de la soie, les politiques menées du temps de l’URSS ont provoqué un désastre écologique sans précédent : pour irriguer les terres peu fertiles destinées à la production intensive de coton, les Soviétiques ont détourné les fleuves, bâti canaux et barrages et asséché la zone. La mer d’Aral est ainsi sur le point de disparaître totalement. Privée de sa côte, l’ancienne cité portuaire d’Aralsk est aujourd’hui sinistrée, du point de vue tant écologique qu’économique.
L’appauvrissement des ressources ne fait qu’exacerber les conflits entre États, notamment entre les pays situés en amont des deux principaux fleuves (Kirghizstan et Tadjikistan) et leurs voisins en aval : ainsi, le barrage kirghize de Toktogul prive l’Ouzbékistan de réserves précieuses. Depuis plusieurs années, les institutions internationales réfléchissent à l’incidence que le changement climatique peut avoir sur cette situation déjà explosive. Arno Trümper signe une enquête fouillée, explorant les enjeux géopolitiques, diplomatiques, historiques mais aussi scientifiques de cette poudrière. Il laisse néanmoins entrevoir quelques lueurs d’espoir grâce à la coopération internationale.
http://future.arte.tv/fr/sujet/changement-climatique-vers-un-rechauffement-des-relations-chine-inde
25 Avril 2015
Des villageois tibétains bloquent les travaux d’une autoroute
Les villageois tibétains dans la province de Gansu (Amdo) protestent actuellement contre le projet d’extension d’une autoroute chinoise à travers une zone de pâturage nomade, bloquant l’avancement des travaux avec leur corps et exigeant l’arrêt immédiat du chantier, selon les sources.
Cette protestation qui a débuté le 10 avril dernier comprend des habitants de plusieurs villages dont ceux de la municipalité de Gengya du canton de Kanlho (Gannan) dans la préfecture autonome tibétaine, à précisé la source locale au service tibétain de Radio Free Asia.
Le nombre de tibétains qui seraient impliqués par ces futurs travaux n’était pas immédiatement clair, mais « la construction de cette autoroute pourrait affecter environ 689 tibétains et leurs moyens de subsistance, » à ajouté la source, préférant garder l’anonymat.
« Ils se sont assis et proteste depuis près de 10 jours maintenant, »
Jusqu’à présent, les autorités n’ont fait aucune promesse de compensation financière pour ceux qui sont susceptibles d’être affectés par les travaux.
« Au lieu de cela, ils ont convoqué quelques anciens du village pour des interrogatoires et les ont directement menacés. »
« Si les autorités procèdent à la construction, en dépit de nos protestations, ils doivent fournir une compensation pour la terre, »
Les prairies « coupées en morceaux »
Séparément, une deuxième source a confirmé la manifestation, citant les préoccupations sur d’éventuels dommages que les travaux causeraient à une source d’eau qui est utilisée toute l’année par les éleveurs à un endroit appelé Demey Natak.
« Nous sommes sérieusement blessé lorsque notre prairie, partie intégrante de nos vies, est coupée en morceaux pour la commodité des transports chinois, » at-il dit.
« Dix jours se sont écoulés depuis que nous avons commencé cette protestation et que nous utilisons nos petits moyens afin que notre prairies ne soit pas meurtrie. »
L’an dernier, plus d’une centaine de résidents tibétains d’un autre canton de Sangchu avaient protesté contre la saisie de terres agricoles pour la construction de routes liées à l’exploitation minière de l’or et des opérations industrielles.
Le 2 Avril, 2014 des manifestations de tibétains de la ville de Hortsang étaient intervenues deux semaines après d’autres manifestations locales contre des saisies de terres tibétaine par le gouvernement, et avaient rapidement attiré la police sur le lieu de protestation.
Rapporté par Lhuboom pour RFA service tibétain. Traduit en anglais par Karma Dorjee. Rédigé par Richard Finney et traduit en français par France-Tibet.
La Communauté Tibétaine-France se prépare pour l'organisation de 7eme édition du salon de la Culture tibétaine pour le week-end du 25 au 26 Avril 2015 à la Pagode du Bois de Vincennes 75012 à Paris.
Nous comptons sur votre mobilisation active pour faire connaître cet événement culturel du Tibet auprès de vos contacts et sur votre propre participation au jour J.
Nous tenons à vous remercier de tout cœur pour votre soutient et votre attention bienveillante.
Programme détaillé de 7ème édition du Salon de la Culture tibétaine à la Pagode de Vincennes.
Au programme de week-end :
L’accueil du public commencera à partir de 9h30, au samedi 25 avril 2015.
Le samedi 25 avril, 2015
9h30 : Prière de la fumigation ( Sangsol ).
10h15 : Conférence de Vénérable Geshe Dakpa Tsondue consacrée à l’initiation de la Méditation Bouddhiste.
11h00 : Projection du film » Semshook » réalisé par Siddharth Annad Kumar. 116 minutes
12h15 : Projection du film » L’enfant volé, le 11ème Panchen Lama », Ce film a été réalisé par Ludovic Segarra qui dure 52 minutes. Un débat aura lieu après la projection du film.
15h00 : Gen Samten la assurera une séquence de la lecture de la Poésie tibétaine afin de rendre un hommage aux écrivains tibétains, qui consacrent leurs vies pour la sauvegarde de la littérature tibétaine.
15h45 : Spectacle de chants et de danses du Tibet par le groupe artistique de ’la Communauté Tibétaine de France et ses Amis »
17h00 à 19h45 : Korshey, ( Danses traditionnelles et contemporaine du Tibet), tous les visiteurs du salon sont invités à participer aux danses tibétaines.
Le dimanche, 26 avril 2015
10h30 : Projection du film » Nous ne sommes pas moines » réalisé par Pema Dhondup, 120 minutes.
12h00 : “Le Tibet intérieur”, un film d’Eva Cirnu, 60 minutes. Pause du déjeuner.
14h00 : Vénérable Geshe Tenzin Khedrup la donnera un enseignement sur les 12 liens d’interdépendances pour introduire à la théorie de la réincarnation selon les préceptes Bouddhistes.
15h30 : Spectacle de chants et de danses du Tibet par le groupe artistique de ’la Communauté Tibétaine de France et ses Amis »
16h45 : Vénérable Tenzin Penpa, présidera la cérémonie de la dissolution du mandala.
17h30 : Korshey.
Veuillez nous aider à faire connaître cet événement dédié à la Culture tibétaine laquelle est menacée sérieusement de disparaître au Tibet.
Merci de nous aider à faire circuler ce programme en le partageant avec vos amis et en parlant autour de vous. Nous vous attendons en nombreux pour ce week-end dédié à la culture tibétaines.
Métro : Paris Métro : Porte Dorée Venez nombreux !!!
Le Tibet intérieur
Un film de Eva Cirnu 60 minutes / 2014
’’Le Tibet intérieur’’ est un documentaire indépendant dédié à la lutte des Tibétains pour la préservation de leur culture et identité en exil.
À travers de magnifiques images et des témoignages émouvants, le documentaire rend hommage au courage des Tibétains et présente leurs efforts pour préserver leur art, langue, et religion, tout en dénnonçant le bafouement des droits humains au Tibet.
Filmé en Inde et au Canada, le documentaire capte le même sens d’urgence, que ce soit dans les grandes communautés en exil (100,000 Tibétains en Inde) ou de plus petites (100 Tibétains vivant à Montréal).
Depuis l’occupation chinoise, en 1949, les Tibétains sont devenus minoritaires dans leur propre pays. Leurs droits humains les plus fondamentaux y sont bafoués, alors qu’ils luttent pour préserver leur langue, culture et identité.
Depuis 2009, 124 Tibétains se sont auto-immolés, dans un geste de protestation ultime. En dehors du Tibet, 150,000 Tibétains vivent en exil. La liberté qu’ils y ont retrouvée leur a permis de continuer leur lutte et de préserver leur culture, mais ils ont dû redoubler leurs efforts et le faire tout en s’adaptant aux différents pays qui les accueillent.
SEMSHOOK :
Un film de Siddharth Anand Kumar / 116 miutes 2011
Un voyage dans les Himalayas, la quête d’un homme pour la vérité. Tenzin est un Tibétain né en Inde, qui désire ardemment explorer sa vraie patrie. Il saute sur sa moto et s’embarque pour une quête personnelle à la recherche de son identité, et pour découvrir la beauté indescriptible et les merveilles de son magnifique pays.
Mais le Tibet est une nation en état de siège, sous un régime répressif. Alors que Tenzin rencontre sur son chemin l’amitié, la camaraderie et même l’amour, il ne peut échapper aux horreurs d’un monde politique dont il ne veut pas faire partie. Pendant son voyage, il décide de franchir l’une des frontières les plus volatiles. Cherchant seulement le chemin de la paix, à la fois en lui et pour le pays qu’il aime, Tenzin doit trouver le courage de chercher la vérité même si cela l’amène à affronter de terribles dangers.
We are no monks, (NE SOMMES PAS MOINES) :
Un film de Pema Dhondup / 120 minutes 2011
Quatre amis à Dharamsala partent en ’mission’ mais leur véritable personnalité est finalement révélée.
Tournée dans les environs de McLeod Ganj, à Dharamshala, et au camp tibétain Delhi, en Inde, c’est une histNoire qui parle des rêves, des aspirations et des désirs de quatre amis qui, en raison des frustrations sociales, politiques et économiques, complotent pour devenir des terroristes.
L’enfant volé, le 11ème Panchen Lama :
un film de Ludovic Segarra / 52 minutes (2006)
Gendun Choekyi Nyima est ainsi le plus jeune prisonnier politique du monde. Il est le onzième panchen-lama, l’un des plus hauts dignitaires du bouddhisme tibétain. Parce que le dalaï-lama l’a reconnu comme la réincarnation de la prestigieuse lignée des panchen-lamas, le gouvernement chinois l’a enlevé avec sa famille en 1995.
Ce film reprend chronologiquement les événements qui ont conduit à cet enlèvement afin de nous faire comprendre les enjeux et l’avenir du Tibet.
19 Avril 2015
Desmond Tutu rencontre le Dalaï-Lama en Inde
L’archevêque anglican sud-africain est arrivé samedi 18 avril à Dharamsala (État de l’Himachal Pradesh) pour cinq jours de dialogue avec le chef spirituel tibétain. Les deux prix Nobel de la paix doivent, entre autres sujets, parler de la joie.
Samedi 18 avril, le Dalaï-Lama, accompagné par Sikyong Lobsang Sangay, le premier ministre du gouvernement tibétain en exil, a accueilli l’archevêque anglican sud-africain Desmond Tutu à son arrivée à l’aéroport Gaggal de Dharamsala (État de l’Himachal Pradesh).
La seule autre personnalité que le leader tibétain avait personnellement reçue à l’aéroport était l’ancien président indien Avul Abdul Kalam, en 2008.
L’archevêque sud-africain doit rester cinq jours à Dharamsala, dans la maison du chef spirituel tibétain qu’il a souvent rencontré au cours de ces cinquante-cinq dernières années.
Un livre sur la joie
Devant les journalistes, Desmond Tutu a déclaré qu’il est « très heureux » de retrouver son cher ami et qu’il est venu pour « être assis ensemble » et profiter simplement de son amitié et de sa conversation, notamment « sur la joie ».
Les deux prix Nobel de la paix ont en effet le projet d’un livre commun sur la joie. Il n’est pas impossible qu’ils décident de lancer ensemble un événement public pour marquer les 80 ans du dirigeant tibétain, puisque celui-ci est né le 6 juillet 1935.
Trois demandes de visa refusées
« Souvent les choses et les gens essayent de nous séparer, mais l’amour que nous avons l’un pour l’autre et la bonté de Dieu permettent que nous nous rencontrions », a encore déclaré Desmond Tutu aux journalistes. Une allusion au fait que les trois demandes de visa faites par le Dalaï-Lama pour entrer en Afrique du Sud au cours des six dernières années ont été à chaque fois refusées.
> À lire : Afrique du Sud : le dalaï-lama n’a pas obtenu son visa à temps
En 2011 en particulier, le Dalaï-Lama avait dû renoncer à venir au Cap fêter les 80 ans de Desmond Tutu, ce qui devait être le clou des festivités. Ces refus successifs ont provoqué un tollé parmi les Sud-Africains qui voient là comme une trahison de l’engagement à défendre les Droits de l’homme de leur gouvernement depuis la fin de l’apartheid il y a vingt ans.
De son côté, le Dalaï-Lama a exprimé son « bonheur » à la perspective de cette visite de Desmond Tutu, disant qu’il l’attendait « avec impatience ».
Source: http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Desmond-Tutu-rencontre-le-Dalai-Lama-en-Inde-2015-04-19-1304060
18 Avril 2015
Un Tibétain s’immole par le feu en Chine (phayul.com)
Quadragénaire, veuf et père de sept enfants, Nei Kyab s’est immolé par le feu mercredi 15 avril dans le Sichuan. Selon Radio Free Asia (RFA) et l’organisation non gouvernementale International Campaign For Tibet, son corps a été emporté par la police locale.
C’est la deuxième fois depuis le début du mois d’avril qu’un Tibétain se suicide par le feu dans le Sichuan, région du sud-ouest de la Chine, pour protester contre la mainmise des autorités communistes chinoises sur la culture et les ressources du Tibet.
Avant de se donner la mort mercredi, Nei Kyab avait déposé des offrandes sur un petit autel, à côté d’images du dalaï-lama, le chef spirituel des Tibétains, a ajouté Radio Free Asia, citant des sources locales. International Campaign for Tibet, ONG sise aux Etats-Unis, a de son côté indiqué que des réseaux sociaux avaient diffusé des images « insoutenables » de cette immolation.
Plus de 130 Tibétains se sont immolés par le feu depuis 2009, avec un pic en novembre 2012 lors du dernier congrès du Parti communiste chinois. Le dalaï-lama reste une figure vénérée aux yeux de bon nombre de Tibétains. La Chine s’oppose depuis des décennies à son retour au Tibet ou qu’il soit accueilli à l’étranger par des responsables officiels.(tibetan.fr)
16 Avril 2015
CHINE, 15 avril 2014 : Les autorités chinoises invitent le dalaï-lama à « renoncer à ses illusions » … PEKIN ignore-t-il le droit des Peuples à l’autodétermination …
Les autorités chinoises invitent le dalaï-lama à « renoncer à ses illusions » quant à l’issue des discussions sur le statut du
Tibet et l’accusent de chercher à obtenir l’indépendance plutôt que l’autonomie, dans un livre blanc publié mercredi.Des représentants du prix Nobel de la paix 1989 négocient avec Pékin depuis cinq ans, mais le dialogue a été perturbé par le renouvellement de l’exécutif chinois et la répression de la cause tibétaine.
Dans son livre blanc repris longuement par l’agence de presse officielle Chine Nouvelle, le gouvernement reproche au dalaï-lama et à ses partisans « un attachement sentimental au servage théocratique et féodal », doublé d’une méconnaissance de la réalité actuelle.
« Le Tibet fait partie de la Chine depuis l’Antiquité »« La seule alternative sensée (…) est de reconnaître que le Tibet fait partie de la Chine depuis l’Antiquité, de renoncer à leur objectif de partition de la Chine et d’indépendance du Tibet.
« Le gouvernement central espère que le dalaï-lama renoncera à ses illusions au cours des années qui lui restent à vivre et qu’il acceptera la réalité », dit-il.
Agé de 79 ans, le chef spirituel des bouddhistes tibétains, vit en exil en Inde depuis sa fuite de Lhassa après l’échec d’un soulèvement en 1959. (tibet.fr)
16 Avril 2015
La tension monte a Ngaba (Amdo), le corps d’un immolé n’a pas été remis à sa famille.
Les autorités chinoises dans le canton de Ngaba, un foyer important de protestation contre le régime chinois et où de nombreuses immolations ont eu lieu depuis 2009, ont commencé les préparatifs pour réprimer toute protestation à la veille des grands rassemblements qui se préparent pour l’anniversaire de sa sainteté le Dalai Lama qui fêtera en juillet prochain ses 80 ans.
The Voice of Tibet a rapporté que des convois militaires, y compris des camions blindés ont été repérés dans la périphérie du canton, où une religieuse tibétaine de 42 ans est décédé suite à son immolation la semaine dernière.
La police n’a pas remis le corp de cette religieuse à sa famille pour les rituels funéraire et la cremation.
La source sur place précise a The Voice of Tibet que la police chinoise et le personnel de sécurité sont visible et présent en grand nombre autour du canton. Certains se sont même installés dans les maisons des civils. « Il ya des policiers en civil dans la plupart des cafés et des restaurants qui garde un œil sur les Tibétains »a déclaré la source.
On estime qu’il y a au moins dix mille policiers et soldats chinois répartis dans le canton.
La même source a ajouté que le renforcement de ce dispositif de sécurité et de la surveillance s’inscrit dans la prévention des fêtes traditionnelles que vont organiser les Tibétains pour célébrer les 80 ans de Sa Sainteté le Dalaï Lama.
Décrit par le gouvernement chinois comme « un loup déguisé en moine » les 80 ans du leader tibétain, seront marquée par des festivités à travers le monde entier par les exilés tibétains, les sympathisants et admirateurs. (tibet.fr)
11 Avril 2015
Yeshi Khando marchait autour du monastère de Kardze faisant une prière couramment pratiquée dans le bouddhisme tibétain quand elle s'est immolée près du poste de police régional de Ganzi, ont précisé le groupe Tibet Libre basé en Grande-Bretagne, l'association Campagne Internationale pour le Tibet (ICT) et Radio Free Asia (RFA), financée par les Etats-Unis.
La religieuse, âgée de 47 ans, « a lancé un appel en faveur du retour du dalaï lama », le maître spirituel du Tibet en exil, et de « la liberté du Tibet », a rapporté RFA, citant des sources anonymes. Selon l'organisation, les personnes présentes ne pensaient pas que Yeshi Khando puisse survivre. Son corps a été rapidement emporté par les forces de sécurité et sa famille a été convoquée par la police, selon Tibet Libre.
Mercredi, un haut cadre du Parti communiste chinois (PCC) au Tibet, Chen Quanguo, a appelé à évaluer « le patriotisme » des moines et nonnes bouddhistes et à installer le drapeau rouge de la République populaire sur les monastères.
Commencée en 2009, la vague d'immolations de Tibétains en Chine a connu un pic en novembre 2012 lors de la préparation du Congrès du parti communiste chinois. Depuis, ces gestes se sont fait plus rares, notamment après la mise en place d'amendes et de mesures de rétorsion pour les familles et les proches des immolés par les autorités chinoises.
Tibetan nun sets herself ablaze in Kardze
Yeshi Khando, 138th Tibetan to self immolate since 2009
DHARAMSHALA, April 10: A Tibetan nun has set herself ablaze in Kardze County on Wednesday taking the total number of self immolation by Tibetans since 2009 to 138, reported the Tibet Times.
Yeshi Khando, 42, shouted slogans calling for the return of the exiled Tibetan leader the Dalai Lama to Tibet, freedom in Tibet and the Dalai Lama's long life as she doused herself in gasoline and set fire to her body, according to a Tibetan exile named Lobsang Tenzin.
Within minutes into her fiery protest, police on patrol arrived with fire extinguishers and doused the fire, eye witnesses have told exile sources.
Family members of Khando were summoned to the police station but were neither handed over her body nor given any update on her present condition.
There is no confirmed information about whether she survived the self immolation. However, eye witnesses have said it was unlikely that she would be alive going by the burns she sustained before being taken away by the police.
Yeshi Khando is a nun of Jhomo Monastery in Kardze. She is a native of Draksur village, Drango County. She was lovingly called Yeyang by fellow nuns and her family.
A Tibetan woman has died after setting herself ablaze on Friday in Ngaba in protest against Chinese policies in Tibet.
Two days before the March Tenth Tibetan uprising anniversary last month, a 47 year old Tibetan woman named Norchuk died after immolating herself.
http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=35947&article=Tibetan+nun+sets+herself+ablaze+in+Kardze
11 Avril 2015
REBKONG ( TIBET), 9 avril 2015 : Le jeune Tibétain de 31 ans Shokjang, écrivainet son beau frère arrêtés
En plus de la répression que subissent les dissidents tibétains au Tibet, l’écrivain et blogueur tibétain Shokjang et son beau-frère ont été arrêtés par les autorités chinoises dans le comté de Rebkong dans l’Amdo le 18 Mars 2015 pour des écrits prétendument engageant à des activités séparatistes. Bien que les circonstances de son arrestation ne soient pas connues, déclarait au Tibet Post International Ven Jigme Gyatso, correspondant tibétain en exil.
Selon des sources, c’est la deuxième fois que Shokjang est détenu par les autorités. Il avait déjà été arrêté le 6 Avril 2010, avec son confrère Tashi Rabten (sous le nom de plume de Theurang) lorsqu’ils étaient à la Northwest Nationalities University de Lanzhou, la capitale de la province du Gansu dans le nord-ouest de la Chine.
Theurang a écrit sur les manifestations de 2008 au Tibet dans son livre « Ecrit dans le sang » (Written in Blood), dont des copies ont ensuite été confisquées par des responsables du Gouvernement.
Les responsables chinois avaient annoncé à sa famille qu’il serait libéré peu de temps après. Son beau-frère Tashi Nyima avaient lui été libéré après quelques jours, mais Shokjang est resté en garde à vue sans réel motif d’accusations contre lui, d’après les mêmes sources. Il avait été libéré le 8 mai 2010
Shokjang avait terminé ses études de premier cycle à l’Université de Lanzhou. En tant qu’étudiant à l’Université, Shokjang a écrit plusieurs articles sur la situation au Tibet et il avait gagné un grand respect auprès de la Communauté tibétaine. Ses écrits, y compris »The Power of the Heart »et« For the Freedom, I Have No Regrets », qui dénoncent l’injustice et la répression dans lesquelles vit le Peuple du Tibet. Cependant beaucoup de ses écrits ont été confisqués par les autorités chinoises et ne sont plus disponibles.
Avec sa femme, Lhamo Tsering, ils ont un enfant de 3 ans ; son beau-père Tamding, sa mère Lhamo Kyi ne connaissent ni le lieu ni les condition dans lesquels l’écrivain disparu se trouve.
Après l’arrestation et la disparition de Shokjang, les sources ont déclaré que «beaucoup de ses collègues écrivains ont exprimé leur vive solidarité avec Shokjang et proclamé son innocence. Près de 30 articles ont déjà été affichés sur plusieurs sites et réseaux sociaux, y compris l’application de messagerie WeChat. » (tibet.fr)
11 Avril 2015
Davantage d’urbanisation et d’immigration dans la « Région Autonome du Tibet »
Avec seulement 23,72%, le taux d’urbanisation de la « Région Autonome du Tibet » est demeuré en 2013 le plus lent de la République populaire de Chine dont le taux propre était de 53,73%. Mais avec un objectif de croissance du PIB de la région fixé à 12%, ce chiffre inférieur au reste de la Chine ne va pas le demeurer longtemps et le rythme de l’immigration chinoise est susceptible de s’accélérer.
L’urbanisation est directement liée à l’augmentation de la proportion des immigrants chinois dans la population de la région. Ceci est la plus forte des préoccupations pour la survie de l’identité ethnique et culturelle du plateau tibétain et de son fragile environnement.
En 2014, la Chine a attribué le statut de villes aux Préfectures de Chamdo et Shigatsé de la « Région Autonome du Tibet« , les engageant vers une plus forte urbanisation et un développement rapide, entraînant davantage d’immigration chinoise.
Sonam Dorje, membre de la Conférence consultative politique du peuple chinois, qui conseille le Parlement de la Chine, et directeur de la Commission des Ressources économiques-démographiques et de l’Environnement de la « Région Autonome du Tibet« , a déclaré que l’urbanisation était une étape essentielle de la modernisation du Tibet et de l’accès à une société à la prospérité modérée. Cela a été l’objectif principal de la série des cinq forums sur le développement du Tibet menés par les hauts dirigeants de la Chine depuis février 1980.
Alors que la Chine elle-même a réduit sa prévision de croissance de son PIB à la « nouvelle normalité« , en dessous d’une croissance à deux chiffres, à 7% pour cette année, la plupart de ses provinces lui emboîtant le pas, les prévisions de croissance pour la « Région Autonome du Tibet » ont été maintenues à 12%, comme pour les deux dernières décennies ou avant.
Justifiant la nécessité d’une semblable et même peut-être plus rapide urbanisation, Sonam Dorje a poursuivi : « En termes de densité urbaine, il existe plus de 200 villes et villages par km2 dans la zone côtière (en Chine proprement dite), et plus de 20 en moyenne à l’échelle nationale. Mais il n’y a que deux villes et villages au Tibet, ce qui est assez disséminé« . Il a appelé à davantage de routes, chemins de fer et compagnies aériennes pour l’urbanisation de la « Région Autonome du Tibet« . Il a ajouté que l’un des critères pour l’urbanisation de la région est la construction de villes vivables composées d’habitants ayant des niveaux élevés d’éducation et de compétences professionnelles.
Sonam Dorje a suggéré, cependant, que le Gouvernement régional devait être pragmatique et ne pas viser trop haut dans sa vision de l’urbanisation, l’invitant à apprendre des expériences passées et du processus d’urbanisation d’autres villes en Chine. (tibet.fr)
5 Avril 2015
La Chine dit non à un consulat indien à Lhassa, l’Inde devra se contenter de Chengdu.
La Chine a rejeté la demande de l’Inde d’installer un consulat dans la capitale tibétaine sous surveillance : Lhassa. À la place, la Chine a proposée à l’Inde la mégalopole de Chengdu, capitale de la province du Sichuan fortement industrialisée, aux portes du Tibet.
En échange, l’Inde a permis à la Chine de mettre en place son troisième consulat à Chennai dans l’Inde du sud. La Chine étant le premier partenaire commercial de l’Inde, des responsables indiens ont mentionnés qu’un consulat au Tibet aiderait le commerce bilatéral et les pèlerinages, comme le pèlerinage du mont Kailash.
L’Inde va ouvrir son troisième consulat en Chine dans la ville de Chengdu, après sa proposition de rétablir une mission dans la capitale tibétaine de Lhassa. L’Inde était présente à Lhassa à travers une Mission ouverte en 1947 puis un Consulat général en 1952 avant d’être fermée en 1962 après une brève guerre entre les deux pays (Guerre sino-indienne).
L’accord de mettre en place leurs consulats respectif à Chengdu et à Chennai a été obtenu après que les deux parties aient convenu d’améliorer leurs relations diplomatiques lourdement aggravées par la croissance du commerce et des investissements.
En plus de son ambassade à Pékin, l’Inde compte actuellement un consulats à Shanghai et à Guangzhou. La Chine elle compte deux consulats à Bombay et Calcutta en dehors de son ambassade à New Delhi. L’annonce officielle de cette échange sera faite par le Premier ministre indien Narendra Modi lors de sa prochaine visite à Pékin en mai.
La Chine a également accepté d’ouvrir une nouvelle route pour les pèlerins indiens qui souhaite se rendre au mont Kailash-Mansarovar depuis Nathu La Pass dans le Sikkim.
Le Népal est le seul pays à avoir obtenu un consulat à Lhassa. Les Etats-Unis, en 2008 et 201, ont poussé pour la création d’un consulat à Lhassa, mais le Gouvernement Chinois n’a pas donné suite.
En Juillet 2011, la commission des affaires étrangères des États-Unis à chargé le Secrétaire d’Etat américain à interdire l’implantation de nouveau consulats aux États-Unis jusqu’à ce que la Chine permette la création d’un consulat américain à Lhassa.
La Chambre des représentants des États-Uni en 2009 avait adopté une loi autorisant l’établissement d’un consulat américain au Tibet et permettant également la création d’une « Section Tibet » à l’ambassade américaine à Pékin.
La commission de la Chambre, dans sa Loi sur les relations étrangères actée en 2012, précise que «Le Secrétaire doit chercher à établir un consulat des États-Unis à Lhassa, au Tibet, pour fournir des services aux citoyens des États-Unis voyageant au Tibet et à surveiller les développements politiques, économiques et culturels au Tibet, y compris les régions tibétaines du Qinghai, du Sichuan, du Gansu et du Yunnan et, jusqu’à ce consulat soit établi, ne doit pas permettre la mise en place de tout consulat supplémentaire de la République populaire de Chine aux Etats-Unis « .
Les États-Unis possèdent actuellement cinq consulats en Chine continentale, en plus de leur ambassade à Pékin. Ils sont présent à Chengdu, Guangzhou, Shanghai, Shenyang et Wuhan.
En plus de son ambassade à Washington et sa mission de l’ONU à New York, la Chine possède elle cinq consulats aux États-Unis à New York, Chicago, San Francisco, Los Angeles et Houston.
Notons que la France en dehors de son ambassade également présente à Pékin possède six consulat, Canton, Chengdu, Shanghai, Shenyang, Wuhan et Hong-Kong. La Chine elle est présente en France à Paris pour son ambassade et à Marseille, Strasbourg, Lyon et Saint-Denis (île de la Réunion) pour ses consulats. (tibet.fr)
5 Avril 2015
Le 3 avril 2015, Norbert, sur china.org, nous apprend que Nyingchi, dans la région autonome du Tibet sera bientôt élevée au rang de préfecture. Ainsi s’installeront » le Comité permanent de l’Assemblée populaire, le Gouvernement et l’organe consultatif politique. »
Nyingchi devient donc l’égale des trois autres préfectures tibétaines : Lhassa, Shigatse, Qamdo.
Norbert vend à ses lecteurs le doux climat et les mannes financières de la nouvelle préfecture grâce au tourisme mais il omet de préciser que :
– Nyingchi se situe à deux pas de la frontière indienne disputée par la Chine. Cette dernière en fait déclare l’Arunachal Pradesh comme appartenant à deux comtés (Medog et Zayu (noms chinois) de cette préfecture « autonome » tibétaine sinisée.
– Nyingchi sera le terminal de la ligne ferroviaire Lhassa-Nyingchi, 402 kilomètres de voie ferrée courant le long de la frontière et du Brahmapoutre. Un projet de 6 milliards de dollars qui a débuté en novembre dernier et, selon les prévisions, devrait se terminer en 2021.
Les barrages sur le Brahmapoutre
– Le Brahmapoutre, appelé par les Tibétains, Yarlang Tsangpo, est aussi source de tensions sino-indiennes. Ce qui n’a pas empêché la Chine de commencer les travaux d’un barrage qui peut présenter de graves conséquences pour l’Inde et le Bangladesh, déjà mis à mal par la montée des eaux dans la Baie du Bengale. Ce barrage sur le Brahamapoutre – 1,26 milliards de dollars – est déjà en fonction et sera à plein régime dans le courant de l’année avec un capacité de 510 mégawatts. Le fameux développement chinois au Tibet, nécessite des besoins énergétiques et hydriques croissants (cf cet article pour en savoir plus à ce sujet).
Pour ajouter aux intérêts chinois dans cette zone, notons aussi sa richesse forestière immense, en tant que plus grande forêt primaire du Tibet. Bref, la colonisation chinoise continue, exploite les sols, les eaux et paupérise les Tibétains. (tibet.fr)
1er Avril 2015
9ème session du Parlement tibétain, appel à l’unité
Le 15ème parlement tibétain à tenu fin mars pendant deux semaines sa 9ème session.
M. Penpa Tsering, Président du Parlement tibétain en exil a salué les parlementaires pour leur participation sans réserve dans les discussions.
Le 15ème Parlement tibétain a réitéré son appel au gouvernement chinois d’autoriser une délégation d’enquêteur indépendants comprenant des diplomates, des médias et des représentants, des groupes de droits de l’homme à visiter le Tibet.
Dans son discours d’ouverture de cette session, M. Penpa Tsering, a parlé de la situation critique régnant à l’intérieur du Tibet et la vague d’immolation qui a balayé le Tibet depuis 2009.
« La situation au Tibet continue de rester sombre. Cinq Tibétains se sont immolé par le feu en signe de protestation depuis la dernière session du Parlement tibétain en Septembre 2014, pour un total de 136 auto-immolations depuis 2009″, a déclaré M. Tsering.
Le ministre des Finances M. Tsering Dhondup a présenté à la chambre des parlementaires, le budget pour 2015-2016 qui a été un sujet d’intenses délibérations durant toute cette session. Le budget a été adopté pour 2018 millions de roupies (30 millions d’euros) contre un budget estimatif attendu de 1900 millions de roupies. Le Kashag (Administration centrale tibétaine) a exprimé sa confiance dans ce budget. Dans son discours de clôture, le Président Penpa Tsering a exprimé l’espoir dans le conseil des ministres tibétain, dirigé par le Premier ministre Lobsang Sangay, pour sécuriser financièrement l’administration centrale tibétaine, tout en exhortant le peuple tibétain de contribuer aux ressources financières de l’administration en payant leur cotisation volontaire (green-book).
M. Penpa Tsering à conclu la session avec un appel à tous les Tibétains à œuvrer pour la cause du Tibet dans leurs propres capacités, et de contribuer au fonctionnement de l’administration tibétaine. Le Président a également exhorté le peuple tibétain à maintenir l’harmonie entre les différentes organisations, en particulier pendant les campagnes politiques. Il a également dit que le peuple tibétain, à un moment où la question du Tibet connaît une importante couverture médiatique et d’une attention internationale, devraient aussi essayer de promouvoir des choses qui profitent à la cause et éviter celles qui pourrait lui nuire.
Il a invité les Tibétains à faire preuve de retenue tout en pratiquant le droit démocratique de la liberté d’expression dans les médias sociaux ou d’autres formes de communication, qui pourrait démoraliser les Tibétains de l’intérieur. « Au contraire, nous appelons avec insistance tout le monde à se serrer les coudes, à avancer dans la même direction, et de diriger nos efforts à réaliser le désir communs du peuple tibétain à la fois au Tibet et en exil ». Ces déclarations font suite au derniers heurt durant la manifestation du 10 mars à New-York (voir-article).
Le président du Parlement a également appelé les Tibétains à se rassembler en grand nombre lors des événements de soutien. « Même si nous avons la possibilité de suivre des manifestations ou des enseignements en direct et en rediffusion sur les supports numérique, il est préférable d’y être présent en vrai. Nos rassemblement en grand nombres sont un message fort à la Chine et qui montre notre unité et peut également servir de source d’inspiration pour les Tibétains de l’intérieur ».
M. Penpa Tsering, a durant cette session souligné la volonté du Parlement de répondre aux aspirations du peuple tibétain et de prendre la responsabilité sérieuse et efficace d’un retour réussi de Sa Sainteté le Dalaï Lama au Tibet.
Le Parlement a réaffirmé la « voie médiane » comme la seule solution viable pour résoudre la question du Tibet par le dialogue avec le gouvernement chinois.
L’ensemble des parlementaires ont également exprimés leur gratitude aux parlements et aux chefs de gouvernement et la communauté internationale pour leur soutien et leur appel à poursuivre leur soutien à la juste cause du Tibet.
En Bref la session à également vu l’attribution d’un nouveau siège du parlement pour la région Australasie.
Le Parlement tibétain est le plus haut organe législatif de l’Administration Centrale Tibétaine. Les séances ont lieu deux fois par an, avec un intervalle de six mois entre les sessions. Les élections ont lieu tous les cinq ans et tout tibétain qui a atteint l’âge de 18 ans a le droit de voter. Aujourd’hui, la chambre se compose de 44 membres dirigés par un président et un vice-président, qui sont élus par les membres entre eux. Les parlementaire se réuniront pour une prochaine session en Septembre 2015 pour discuter des rapports annuels présentés par les sept départements de l’Administration centrale tibétaine qui ont renoncé au nom de « gouvernement tibétain en exil » depuis 2011. (tibet.fr)