30 Septembre 2013
Les autorités doivent mettre un terme à leur répression sur le bouddhisme tibétain
Dans un
rapport conjoint publié aujourd’hui (résumé exécutif disponible
ici) à l’occasion du second Examen Périodique Universel de la République populaire de Chine le 22 octobre, la FIDH et ICT appellent les autorités chinoises à mettre un terme, dès que possible, à leur répression continue sur le bouddhisme tibétain. Le rapport met en évidence de nombreuses violations des principes établis dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, conséquence des mesures de plus en plus systématiques prises par le gouvernement depuis 2008.
Depuis la vague de manifestations essentiellement pacifiques, qui s’est déroulée à travers le Tibet en mars et avril 2008, le signe le plus tragique de la détérioration de l’environnement pour le bouddhisme tibétain, est la série d’immolations par le feu, qui a causé à ce jour la mort de plus de 120 Tibétains, dont des étudiants, des moines, des nonnes, de jeunes mères, des agriculteurs et des pasteurs-nomades. De nombreux Tibétains s’étant immolés ont cherché à mettre en évidence la place de la religion dans leur acte. Ainsi certains sont décédés les mains jointes en prière, tandis que nombreux sont ceux qui se sont immolés à proximité d’un stupa (reliquaire), d’un monastère ou d’un couvent.
“Le mouvement de contestation politique au Tibet est resté pacifique depuis des décennies, en dépit d’une pression toujours croissante sur tous les aspects de la culture et de la société tibétaines. Cette vague sans précédent d’immolations par le feu est certainement le résultat d’un niveau de répression jamais atteint sur le bouddhisme tibétain. Les récentes mesures répressives combinent propagande d’État, des programmes de ré-éducation, des régulations administratives et diverses formes de punition” , a dit Vincent Metten, Directeur du Plaidoyer auprès de l’UE à ICT.
http://www.fidh.org/les-autorites-doivent-mettre-un-terme-a-leur-repression-sur-le-bouddhisme-14018
30 Septembre 2013
Ngaba (Tibet), 28 septembre 2013 : Un Tibétain, père de famille, s'est immolé par le feu
Un Tibétain est mort aujourd'hui suite à son auto-immolation vers 16h30 (heure locale). Cela s'est passé dans la ville de Gamang Thawa, dans le comté de Ngaba.
Shishung, 41 ans, a couru depuis sa maison vers la rue principale avant de céder aux flammes, a informé un moine tibétain du sud de l'Inde.
Suite à son auto-immolation, les tibétains des environs ont tenté de ramené le corps en sa demeure mais se sont retrouvés face à 150 membres de la sécurité chinoise présents à l'occasion du festival religieux de Man-sTon. Les tibétains avaient réussi à ramener le corps, toutefois les forces de sécurité ont confisqué le corps pour l'amener à Ngaba.
Avant de s'immoler par le feu, Shishung avait participé au festival puis était retourné chez lui, il y avait allumé une lampe au beurre devant le portrait de Sa Sainteté le Dalaï Lama avant de commettre l'irréparable.
La veille, à l'occasion du passage d'une brigade de police, il avait déclaré à ses amis :
" Ces chinois ne nous laisseront pas vivre, je pense que je devrais m'immoler devant eux."
Il laisse derrière lui deux enfants.7
Depuis 2009, pas moins de 121 Tibétain se sont immolés par le feu pour un Tibet Libre et le retour d'exil du Dalaï Lama.
Traduction France Tibet:
http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21776
29 Septembre 2013
Hommage à Pawo Shichung qui est décédé après s' être immolé samedi 28/09/2013 à 14h30 (heure locale) à Ngaba (Tibet) en signe de protestation contre l' occupation chinoise du Tibet.
ENDLESS SACRIFICE: Today, we pay tribute to Pawo Shichung, age 41, married with two children. His Self Immolation protest occurred at about 2.30 p.m. today (Saturday) inside Tibet, after he attended a prayer function in his hometown Ngaba. He was seen lighting butter lamps in front of a portrait of Tibet's exiled spiritual leader His Holiness the Dalai Lama, just before his final moments.
https://www.facebook.com/TibetanTsampaRevolution?fref=ts
28 Septembre 2013
Tibet, ces documents politiques sensibles qui vous envoient en prison
Que la République Populaire de Chine, couramment appelée Chine, soit une démocratie, personne n'en doute. Et laquelle affirmation - qu'elle soit une démocratie où il fait bon vivre - se vérifie tous les jours.
C'est ce dont aurait presque pu douter, s'il ne le savait déjà, Lobsang Namgyal, jeune homme de 26 ans, natif de Welpen, dans le canton de Machu, qu'un récent rapport donne comme détenu par les autorités chinoises, depuis son arrestation, en mai dernier, à Chengdu, capitale de la province du Sichuan, pour " possession de documents politiques sensibles ".
" Lobsang Namgyal, a été arrêté sur le marché de la ville de Chengdu, où il était employé à temps partiel " a déclaré Lhamo Kyab, un ancien prisonnier politique, résident à Chengdu. " Ce n'est, cependant, que 9 mois après sa disparition que les autorités chinoises ont informé les membres de sa famille de sa détention dans la ville de Chengdu ", a ajouté Kyab.
Les membres de la famille de Lobsang ont été en mesure de dire et préciser que Lobsang avait commis " un crime grave " et, qu' interdiction leur avait faite, par les autorités chinoises de lui fournir de la nourriture et des vêtements.
La famille de Lobsang a pu préciser qu'il a été arrêté pour l'impression de documents « politiquement sensibles », à savoir qu'il était en possession d'un discours du leader tibétain en exil, Sa Sainteté le XIVem Dalaï-Lama.
En 2008, Lobsang avait déjà été arrêté avec plusieurs autres Tibétains pour avoir organisé une manifestation pacifique dans la comté de Machu, avant d'être libéré peu-aprés.
Après la fin de sa scolarité, Lobsang avait écrit un livre, qui s'intitulait Tsol. - recherche -
http://blogs.mediapart.fr/edition/tibet/article/280913/tibet-ces-documents-politiques-sensibles-qui-vous-envoient-en-prison
26 Septembre 2013
Mardi 24 septembre lors de la séance du conseil municipal la ville de Billère (64140) a voté à l'unanimité la motion de parrainer la ville de Surmang dans le comté de Nangchen au Tibet
et devient ainsi la 58ème ville française à parrainer une ville tibétaine.
http://www.ville-billere.fr/
23 Septembre 2013
Lavaur. La sœur du Dalaï Lama en visite
L’association «Nos p’tits Boutains» accueille Jetsun Pema, sœur du Dalaï Lama les 17, 18 et 19 octobre, à l’occasion d’animations autour de la culture tibétaine et de la culture occitane. «Jetsun Pema, fondatrice des Villages d’enfants Tibétains (TCV), ancienne ministre de l’Éducation du gouvernement tibétain en exil et infatigable ambassadrice de la cause des enfants à travers le monde, nous honore en acceptant l’invitation de notre association», précise la présidente de l’association. La sœur du Dalaï Lama sera la marraine de cet événement annuel et sera accompagnée, par Tempa Tsering, son époux, ancien ministre des Affaires Étrangères du gouvernement tibétain en exil et représentant du Dalaï-lama pour l’Asie.
Le programme
Le jeudi 17 octobre, marche solidaire organisée le matin par l’école Sainte Marie des Anges de Pouvourville (proche banlieue de Toulouse, près de Ramonville Saint- Agne).
Visite de cette école par Jetsun Pema et Tempa Tsering. Le vendredi 18 octobre, le couple rencontrera le proviseur et l’équipe enseignante du lycée agricole de Flamarens à Lavaur. Toute la journée les membres de l’association animeront des ateliers pour un public scolaire de maternelle et élémentaire dans la halle d’Occitanie. À 20 heures, toujours dans la halle d’Occitanie de Jetsun Pema et Tempa Tsering animeront une conférence publique sur le thème l’identité culturelle : «Comment préserver sa culture dans un monde qui change? L’exemple Tibétain» Jean-Louis Halioua, maire de Salles s/Garonne et initiateur de la campagne de parrainages de communes tibétaines par des communes françaises interviendra également. Le samedi 19 octobre, Halle d’Occitanie, de 9 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 17 30, la journée est dédiée aux enfants et adolescents : culture tibétaine et culture locale se répondront en toute amitié. Ateliers artistiques, calligraphie tibétaine et calligraphie latine, atelier scientifique et jeux traditionnels ainsi que contes, initiation au yoga mettront les 2 cultures à l’honneur. Un stand d’artisanat tibétain et un stand gourmand régaleront vos yeux comme vos papilles. Richard Bornia
http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/23/1714762-lavaur-la-soeur-du-dalai-lama-en-visite.html
23 Septembre 2013
Une Tibétaine remporte la médaille d’or aux 12èmes jeux nationaux chinois
DHARAMSHALA, : une autre jeune Tibétaine a décroché une médaille d’or en lutte féminine catégorie des 63 kg aux 12èmes jeux nationaux chinois qui se sont déroulés à Shenyang du 31 août au 12 septembre.
Shelok Dolma, 26 ans, de Kongpo Nyingtri, a gagné une médaille d’or en lutte féminine catégorie des 63 kg le 8 septembre, devenant la première personne du Tibet à remporter le titre.
En 2011, Shelok avait remporté une médaille d’or pour la Chine en lutte féminine libre, catégorie des 67 kg lors des championnats internationaux de lutte à Istanbul, en Turquie. En 2010, elle avait été sélectionnée pour la compétition nationale de lutte et avait aussi participé à la compétition féminine des 67 kg aux championnats internationaux de lutte en Turquie.
Née dans une famille modeste, Shelok avait été sélectionnée pour l’équipe nationale chinoise de lutte en 2010.
Tsomo Kyi, une Tibétaine de 21 ans, a aussi remporté une médaille d’or lors de ces jeux nationaux, battant un nouveau record de 31 minutes et 55 secondes au 10 000 mètres. Elle a également remporté une médaille d’argent aux 5000 mètres.
http://www.tibetan.fr/?Une-Tibetaine-remporte-la-medaille
23 Septembre 2013
PEN International vote une résolution sur le Tibet
DHARAMSHALA, 20 septembre : le 79ème congrès de PEN International a voté à l’unanimité une résolution en 7 points sur la situation critique persistante au Tibet. L’annonce a été faite ici par les écrivains de « PEN Tibet à l’étranger ». La résolution comprend notamment un appel à la libération sans conditions de tous les chanteurs, écrivains et artistes tibétains emprisonnés, la levée des restrictions pesant sur les écrivains tibétains, une investigation portant sur les causes des 120 immolations au Tibet, la ratification de l’accord international sur les droits politiques et civiques et son intégration dans la loi chinoise.
La résolution a été proposée par les représentants de PEN Tibet dont Lobsang Choedak et Woser, lors du congrès qui s’est tenu dans la capitale islandaise Reykjavik.
« C’était vraiment bien de voir les membres voter en faveur de la résolution sur le Tibet malgré la présence de représentants chinois autour de la table” dit Woser.
Le duo a également remarqué qu’une copie de la résolution sera soumise aux Nations Unies, à des institutions internationales et à divers gouvernements et à leurs leaders.
Plus de 190 représentants de 70 pays dont une délégation de 6 personnes de PEN China ont assisté au 79ème congrès de Pen International du 9 au 12 septembre.
Le congrès a élu un nouveau comité exécutif, fondé 2 nouvelles branches en Inde et au Myanmar, débattu du compte-rendu remis par chaque branche de PEN, et discuté de la liberté d’expression et de la situation des écrivains emprisonnés de par le monde.
PEN International a été créé à Londres en 1921. Actuellement, l’association comporte 144 branches à travers le monde. « PEN Tibet à l’étranger » a été reconnue comme une branche de PEN en 2002 et compte aujourd’hui 90 membres.
http://www.tibetan.fr/?PEN-International-vote-une
21 Septembre 2013
Plaidoyer pour l'altruisme : l'interview de Matthieu Ricard
ALTRUISME - Oubliez tout ce qu'on vous a appris, c'est à une nouvelle manière de penser l'homme que Matthieu Ricard appelle. Moine, bouddhiste et disciple du dalaï lama, il est l'auteur de ce Plaidoyer pour l'altruisme, en librairie depuis le 19 septembre. Un ouvrage à l'ambition encyclopédique, mais aussi laïque, qui déborde de pertinence en période de crise.
Les preuves sont là. Non, nous sommes pas des êtres égoïste mus par le seul désir de maximiser notre intérêt. Non, la société n'est pas plus violente aujourd'hui qu'hier. Oui nous pouvons changer notre manière d'être et donc coopérer davantage, pas seulement à un niveau individuel mais aussi à un niveau collectif.
Qu'il s'agisse de l'économie, de l'environnement, de notre bien-être et de nos relations aux autres, nous gagnerions tous à reconnaître et à cultiver l'altruisme.
Ce n'est pas uniquement le moine qui le dit, c'est surtout la science. De l'évolutionnisme à la neurologie en passant par la psychologie, mais aussi l'analyse de données concernant les conflits, tout concourt à montrer que l'altruisme est non seulement inné chez l'homme, mais qu'il peut aussi être créé. Devenir meilleur est littéralement à portée de main, à condition d'accepter ces évidences que nous avons oubliées.
Le HuffPost: La science le montre, l'altruisme est partout, inné chez les enfants, présents chez les animaux... Alors pourquoi avoir écrit ce livre?
MR: Parce que tout le monde ne pense pas comme ça. Il y a souvent cette idée que nous sommes tous des égoïstes. Quand j'ai travaillé sur le sujet je pensais que l'altruisme existait, que ce n'était pas la peine de le prouver, mais je ne m'attendais pas à ces courants de pensée très forts, les philosophes à partir du XVIIè siècle comme Hobbes, des psychologues du début du XXè siècle et les économistes néoclassiques pour lesquels l'altruisme est inconnu au bataillon. L'altruisme, ils n'y croient tout simplement pas. En résumé, ils disent: "gratter à la surface d'un altruiste et c'est l'égoïste qui va saigner". Autrement dit, si on est bien malin et perspicace, on trouvera toujours une motivation égoïste à un acte altruiste.
Et vous contestez cette idée...
Cette théorie de l'égoïsme universelle, c'est vraiment un a priori. Il n'y a aucune étude scientifique qui donne la moindre crédibilité à cette idée. Mais comme cette idée demeurait dans l'ère du temps, il y a des scientifiques qui se sont dit : il faut montrer que l'altruisme existe grâce à des expériences. Quelqu'un comme Daniel Batson, un grand psychologue américain, a travaillé là-dessus pendant 25 ans avec tout son labo. Il a mis au point une trentaine de stratagèmes pour distinguer les comportements égoïstes des autres, et notamment de la détresse empathique, l'idée qu'on ne supporte pas voir souffrir les autres et qu'on leur vient en aide pour soulager notre détresse. Finalement, ils se sont rendus compte que certaines personnes se comportaient de manière authentiquement altruiste quelles que soient les circonstances. Rien ne confirmait la thèse que dans tous les cas, on était égoïste. Pour moi, ça revient à enfoncer des portes ouvertes, mais avec l'appui de la science cette fois-ci.
Qu'est-ce qui nous empêche d'être altruiste?
Il y a plusieurs choses. D'abord l'idée que nous sommes tous égoïstes, que ce n'est pas la peine d'essayer. Or, si vous analysez les actes des individus tout au long de la journée on remarque qu'en moyenne 70% de ceux-ci sont des actes qu'on pourrait qualifier d'entraide comme tenir la porte ouverte à quelqu'un, des petits gestes. La banalité du bien est beaucoup plus présente dans notre existence qu'on le croit, donc déjà c'est encourageant. Deuxièmement, il faut se dire voilà, je sais qu'il faut faire un minimum d'efforts pour apprendre à lire, à écrire, à jouer aux échecs, donc comment se pourrait-il que d'autres aspects de nos existences comme l'attention ou l'altruisme seraient déjà à leur optimum dès le départ? Ca n'a pas de sens. Toutes nos capacités ont été entraînées jusqu'à un certain point. Donc cultiver l'altruisme, c'est l'idée qu'être exposé régulièrement à une idée ou à une manière de penser va changer votre cerveau.
Et pour cultiver l'altruisme, vous dites qu'il y a une technique de plus en plus populaire, c'est la méditation...
La méditation c'est un terme un peu mystique, exotique, mais la signification du mot méditation c'est cultiver, se familiariser avec une nouvelle manière d'être et cultiver ces qualités. Donc prenons l'altruisme. Il est évident que dans notre vie on connaît des moments d'amour inconditionnel vis à vis d'un enfant, vis-à-vis de quelqu'un, d'un animal que sais-je, et on n'a pas besoin de faire d'effort pour être altruistes à leur égard, souhaiter qu'ils soient en bonne santé, s'épanouissent dans l'existence. Le problème, c'est que ça ne dure pas. Cultiver, cela veut donc dire essayer de passer un peu plus de temps, par exemple dix minutes par jour, à emplir notre paysage mental d'amour altruiste, et si on est distrait d'y revenir, s'il s'évanouit de le raviver, c'est ça la méditation.
En quoi méditer peut-il nous faire changer?
L'expérience montre que sur le plan personnel on voit une différence. C'est prouvé scientifiquement, validé par nos connaissances sur la neuroplasticité. Le cerveau change lorsqu'il est soumis à un entraînement quelconque, qu'il s'agisse de jongler ou de méditer. C'est le cas chez des méditants qui totalisent 50.000 heures de méditation, mais aussi chez des personnes qui en ont fait 20 minutes par jour pendant un mois. Après quatre semaines de méditation quotidienne, on a observé des modifications fonctionnelles du cerveau, des modifications dans le comportement – plus de coopération, de comportements prosociaux, d'entraide – et même structurelles. On a par exemple remarqué que des zones du cerveau qui ont à voir avec l'empathie, avec l'amour maternel, avec des émotions positives étaient déjà légèrement plus volumineuse, donc il y a quelque chose qui s'est vraiment passé.
Est-ce que ça veut dire qu'il faudrait enseigner la méditation à l'école, au collège, au lycée ou à l'université?
Il faudrait enseigner la méditation, sous un autre nom, dès la maternelle et de manière totalement laïque et enlever totalement le label bouddhiste. La méditation, c'est vraiment une technique. Depuis 30 ans, le médecin John Kabat Zinn enseigne la réduction du stress grâce à la méditation de pleine conscience dans 300 hôpitaux aux États-Unis. C'est venu du bouddhisme, c'est maintenant totalement laïc. Autre exemple, celui de Richard Davidson à l'Université du Wisconsin et de son programme d'entraînement à la compassion et aux comportements pro-sociaux chez des enfants âgés de 4 et 5 ans. En dix semaines, grâce à trois séances de 30 minutes de méditation par semaine, on a réussi à stimuler les comportements pro-sociaux et altruistes chez les enfants. Les résultats sont incroyables.
Vous montrez d'ailleurs que les comportements altruistes existent déjà chez les animaux
Le fait qu'on ait mis en évidence des comportements comme celui de jeunes chimpanzés qui aident une vieille mère de leur espèce à s'hydrater parce qu'elle a du mal à se déplacer prouve que l'altruisme existe chez les animaux aussi, n'est-ce pas ? Si les bonobos sont capables d'avoir ce genre de comportements, pourquoi pas nous ? Il y a des centaines d'exemples de ce type impliquant des animaux, aussi bien dans la nature qu'à travers des expériences réalisées en laboratoire. Darwin lui même parlait de l'évolution des émotions et les reconnaissait tout à fait chez les animaux.
Reconsidérer notre relation aux animaux serait d'ailleurs une porte vers l'altruisme...
L'humain souffre d'une sorte de schizophrénie : nous sommes capables de manifester une certaine dose d'empathie et d'altruisme avec nos enfants, nos proches ou vis à vis d'autres êtres humains au travers de l'action humanitaire. Cependant, dès qu'il s'agit des animaux, l'être humain a une réticence à penser que ce sont des êtres sensibles à part entière. Bien sûr qu'ils ne vont pas aller manifester contre leur exploitation, ils n'ont pas une capacité d'engagement politique comparable à la notre... Mais ce serait absurde que les émotions, l'altruisme, l'empathie soient tombées du ciel uniquement pour et envers l'espèce humaine sans qu'il n'y ait eu des millions d'années qui ont préparé cela. Il n'y a aucune césure entre les différentes étapes de l'évolution.
Que faut-il faire dans ce cas?
Il faut revoir notre copie. Aujourd'hui nous éloignons tous les abattoirs hors de notre vue : loin des yeux, loin du coeur. En réalité, on ne veut pas voir qu'un milliard et demi d'animaux terrestres sont tués par an pour notre consommation. Or, ces animaux ne sont pas des machines. C'est aberrant d'en faire des objets, ça n'a pas de sens. Gandhi disait que l'on peut mesurer le degré de civilisation à la façon dont les hommes traitent les animaux. Évidemment ils n'ont pas de plans à long terme, mais le manque d'empathie à leur égard menace le monde d'une psychopathie collective. Kafka disait "La guerre est un prodigieux manque d'imagination". Il est devenu végétarien d'ailleurs, un jour en regardant un aquarium, il a dit "maintenant, je peux vous regarder en paix, je ne vous mange plus." (rires)
Mais en quoi être végétarien peut-il avoir un impact altruiste qui dépasserait le cadre de notre alimentation personnelle?
Je suis végétarien par choix car c'est beaucoup mieux pour les animaux mais aussi pour la santé et l'environnement. 775 millions de tonnes de maïs et de soja sont cultivées dans les pays en voie de développement afin d'être envoyés dans les pays développés nourrir les élevages industriels. Le rendement est nul! Il faut 10 kilos de protéines végétales pour produire 1 kilo de protéine animale. C'est le monde à l'envers...
Ensuite il y a un coût humain, parce que ces légumes sont enlevées aux populations qui ont besoin de nourriture, mais il y a également un coût environnemental puisque les excréments des grands élevages bovins sécrètent du méthane, une des premières causes du réchauffement climatique.
Enfin, il y a une question éthique vis à vis des animaux, une question vis à vis de la santé humaine, une question vis à vis de la pauvreté et une autre vis à vis de l'environnement. Selon les Nations Unies, manger beaucoup moins de viande serait une des meilleures façons de réduire les inégalités et les problèmes environnementaux... Il ne s'agit pas de devenir des végétariens fanatiques, mais de se réguler pour arrêter ce massacre permanent.
Il y a aussi l'économie tournée vers les profits, en quoi une pensée comme l'altruisme peut-elle être compatible avec elle?
La théorie de l'homo economicus est que l'homme est raisonnable et cherche à maximiser ses intérêts. C'est une caricature réductionniste de l'être humain. Nombre d'économistes savent désormais que l'être humain ne se résume pas à ça, mais c'est vrai on a construit beaucoup de modèles économiques sur cette base. Néanmoins, il y a beaucoup d'économistes comme Amartya Sen, Joseph Stiglitz ou Dennis Snower qui mettent en avant le problème des biens communs: la qualité de l'air, les réserves d'eau douce, la démocratie et ça, ça concerne tout le monde.
Effectivement, si vous calculez uniquement votre intérêt personnel, vous n'avez aucune raison de vous en occuper. Donc avec la voix de la raison, la seule valable pour les économistes, il faut la voie du care, un terme peut-être encore meilleur que l'altruisme ou la compassion parce que si des gens disent I don't care, je m'en fiche, ça la fout mal. Le care c'est donc la sollicitude, le fait d'être concerné par autrui. Et ça de plus en plus d'économistes y croient et essayent d'imaginer un système qui ne soit pas fondé uniquement sur la maximisation des intérêts égoïstes. La société fonctionnerait beaucoup mieux et ça correspondrait davantage à la réalité parce que les gens ne sont pas tous des égoïstes forcenés!
L'altruisme, ce serait donc la pensée du XXIe siècle?
Absolument! C'est le fil d'Ariane qui relie le court terme de l'économie, le moyen terme de la qualité de vie et le long terme de l'environnement. Sans l'altruisme, il n'y a aucun système intellectuel capable de prendre en compte les trois. Un économiste pur et dur vit au jour le jour, sans penser à l'avenir. Mais s'il a une considération pour autrui, il fera en sorte d'améliorer la qualité de vie des autres. S'il y a davantage de considération pour autrui, détruire la planète est inenvisageable.
Pourtant, il y a toujours des conflits, de la violence...
Il y a des causes aux violences. C'est la déshumanisation de l'autre. On dit que c'est des vermines, des pestes, des rats, on en fait des animaux. Il faut comprendre ces causes pour mieux lutter contre. Mais il y a aussi des forces qui créent une fausse idée de la réalité. Il suffit de regarder les actualités, il y a de la violence partout, la Syrie, le Soudan, les kalachnikovs à Marseille... Or c'est complètement faux.
Si vous regardez l'évolution de la violence au cours des siècle, la violence n'a cessé de diminuer au cours de l'Histoire. En Angleterre au XIVè siècle, il y avait 100 homicides par an pour 100.000 habitants, maintenant c'est 0,7. En Europe, le taux a baissé de 100 à 50 fois par rapport à il y a trois siècles. Le nombre moyen de victimes par conflit dans le monde était de 30.000 en 1950. Il est de 900 aujourd'hui. Alors bien sûr qu'il y a encore des conflits, mais si vous prenez l'ensemble global ça a diminué. La violence contre les enfants a diminué, la violence contre les femmes a diminué. Certes, il y a encore beaucoup à faire, mais beaucoup a déjà été fait.
On peut encourager la diminution de la violence...
On sait qu'il y a des facteurs de réduction de la violence et qu'on peut les encourager. Le statut des femmes, la démocratie... Prenons l'exemple de l'Europe. Au XIVè siècle il y avait 5000 entités politiques en Europe, à l'époque de Napoléon environ 250, et aujourd'hui une cinquantaine, qui sont démocrates, qui font du commerce les uns avec les autres... Il n'y a aucune chance que la Belgique entre en guerre avec l'Italie, zéro. Les pays qui entrent en guerre ont une démocratie dysfonctionnelle. Il y a donc un progrès indubitable, il faut le reconnaître car c'est encourageant.
Qu'est-ce qui vous semble le plus encourageant dans la société contemporaine ?
Ce qui fait le plus espérer, c'est de constater cette évolution dans l'humanité. La bonté est bien plus présente dans nos vies que ce que nous imaginons. On peut la cultiver au niveau individuel, mais aussi au niveau sociétal... Victor Hugo disait "Rien n'est plus puissant qu'une idée dont le temps est venu", je crois que l'âge de l'altruisme est venu.
Suite sur: http://www.huffingtonpost.fr/2013/09/21/plaidoyer-pour-laltruisme-matthieu-ricard-interview_n_3954284.html?utm_hp_ref=france&ir=France
20 Septembre 2013
Forum 2000 : le dalaï-lama et Suu Kyi honorent le legs de Václav Havel
La conférence internationale du Forum 2000 a commencé ce dimanche à Prague et se poursuit sur trois jours jusqu’au mardi 17 septembre. Sa dix-septième édition est consacrée aux « Sociétés en transition », une thématique toujours d’actualité qui était chère au fondateur du Forum, l’ancien président Václav Havel. Grâce à son prestige et à sa renommée internationale, la conférence attire chaque année des invités de marque. Parmi eux cette année, le dalaï-lama, le leader spirituel tibétain, et Aung San Suu Kyi, figure de l’opposition non-violente birmane, lauréate du prix Nobel de la paix.
« Le monde dans lequel nous voulons vivre », « Etat de droit et démocratie », « Les médias et la démocratie »… voici quelques titres des précédentes éditions du Forum 2000, qui est désormais une des conférences internationales les plus réputées en République tchèque. Le directeur de la fondation Forum 2000, Jakub Klepal explique le choix du thème de cette dix-septième édition :
Jakub Klepal, photo: Kristýna Maková
« Après la précédente conférence du Forum 2000, nous avons beaucoup réfléchi sur la façon de renouer avec son succès ainsi qu’avec l’héritage de Václav Havel. Nous étions déterminés à puiser dans ses idées et à poursuivre ses efforts. Pour cela, nous avons choisi un thème qui se trouvait au cœur de la réflexion de Václav Havel : les sociétés en transition, c’est-à dire comment une société, à partir d’un régime autoritaire, évolue vers une démocratie libérale. Il s’agit là d’un sujet d’actualité comme le montre au quotidien le processus turbulent des transitions égyptienne ou birmane dont le déroulement s’accompagne de difficultés et de conflits. »
L’édition 2013 est la seconde qui se déroule en absence de son fondateur et père spirituel, Václav Havel, l’ancien président tchèque, décédé en décembre 2011. Mais, celui-ci a participé à des travaux préparatifs de l’édition 2012 et en a également conçu la thématique principale. C’est donc d’une certaine façon une première pour les organisateurs du Forum 2000. Jakub Klepal explique comment ils se positionnent par rapport à l’héritage de Václav Havel :
Le dalaï-lama, photo: CTK
« Nous essayons de ne pas construire un monument à Václav Havel. Il y a bien d’autres institutions qui se chargent de la sauvegarde de son héritage en tant que personnalité ou encore de son œuvre littéraire. Notre but, c’est de poursuivre l’activité de Forum 2000 en restant fidèles à l’idée de base, c’est-à-dire de donner de l’espace au dialogue au sujet des problématiques importantes liées à la démocratie, la liberté et les droits de l’homme. Il n’est ainsi pas trop difficile de continuer sur la base de ce qu’a entamé Václav Havel. »
La conférence Forum 2000 peut se vanter de proposer des invités de marque qui ajoutent de manière considérable à son prestige et attirent très certainement l’attention du grand public. Jakub Klepal présente deux intervenants qui se trouvent parmi les plus importants cette année :
Aung San Suu Kyi, photo: CTK
« L’invité la plus importante de cette édition du Forum 2000 est Aung San Suu Kyi, leader de l’opposition birmane, lauréate du prix Nobel de la paix en 1991. Placée en résidence surveillée pendant des années, elle n’a jamais pu se rendre en République tchèque même si Václav Havel l’invitait régulièrement. Il a suivi sa carrière politique pendant tout ce temps, et la soutenait par tous les moyens possibles. Malheureusement, ils ne se sont jamais rencontrés. Le second invité très précieux de la conférence est bien sûr le dalaï-lama qui voyage souvent à Prague et qui intervient régulièrement au Forum 2000. Nous sommes très reconnaissants pour ces deux visites et nous croyons qu’ils enrichiront cet événement. »
Parmi les autres invités de marque se trouvent la chanteuse et activiste américaine Joan Baez, l’ancien président sud-africain, prix Nobel de la paix, Frederik de Klerk, le député polonais au Parlement européen Marek Siwiec ou encore le politologue français Jacques Rupnik.
Comme chaque année, les débats qui se déroulent dans la salle principale à Žofín seront également diffusés en ligne. L’occasion d’assister tout de même à ces échanges pour tous ceux qui n’auraient pas pu s’accréditer à cause du manque des places. Il s’agit là d’un scénario fort possible, si le succès de la conférence de l’année passé est à nouveau au rendez-vous.
http://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/forum-2000-le-dalai-lama-et-suu-kyi-honorent-le-legs-de-vaclav-havel
17 Septembre 2013
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi et le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains, se sont rencontrés en privé en marge d'une conférence internationale ouverte lundi à Prague, au risque de provoquer la colère de la Chine, puissant voisin de la Birmanie.
Aucun détail n'a été donné sur cette rencontre qui a eu lieu dimanche mais a seulement été rendue publique lundi, a indiqué Filip Sebek, porte-parole de la conférence internationale d'intellectuels et d'hommes
politiques, Forum 2000.
"Ils se sont rencontrés dimanche, à l'occasion d'une conférence donnée par le dalaï lama", a-t-il déclaré à l'AFP.
Aung San Suu Kyi et le dalaï lama, qui s'étaient déjà entretenus l'an dernier à Londres, ont assisté chacun de son côté à l'inauguration du Forum 2000.
Le dalaï lama, prix Nobel de la paix en 1989, a fui le Tibet après l'échec d'un soulèvement contre la domination chinoise en 1959 et a fondé ensuite le
gouvernement tibétain en exil en Inde. Pékin le considère comme un "séparatiste" antichinois.
Lors de sa récente visite en Lituanie, le dalaï lama a toutefois estimé que la Chine était maintenant "plus réaliste" à l'égard du Tibet, après avoir longtemps suivi une ligne dure.
Le programme de la 17e édition du Forum 2000 qui se tient à Prague lundi et mardi ne prévoit pas d'entretien officiel entre l'opposante birmane et le chef spirituel des Tibétains, selon le porte-parole.
Le Forum 2000, organisé tous les ans à Prague depuis 1997, avait été fondé conjointement par l'ancien président tchèque et artisan de la "Révolution de velours" Vaclav Havel (1936-2011) et l'écrivain américain Elie Wiesel.
Hommage à Vaclav Havel
Aung San Suu Kyi et le dalaï lama ont profité de leur participation à cette conférence pour rendre hommage à M. Havel, dramaturge anti-communiste et artisan de la chute du régime totalitaire dans son pays.
"Quand je me trouvais pendant de nombreuses années en résidence surveillée en Birmanie, je savais qu'il y avait quelque part dans le monde un homme qui me soutenait et grâce à qui ma liberté restait intacte en dépit de ma détention physique", a déclaré Mme Suu Kyi, prix Nobel de la Paix en 1991.
L'opposante birmane, âgée de 68 ans, a passé 15 ans en résidence surveillée. Elle n'a jamais rencontré M. Havel en personne.
Ardent défenseur des droits de l'Homme, Vaclav Havel avait passé cinq ans dans les geôles communistes avant d'être propulsé à la magistrature suprême en 1989. Il a soutenu en 1991 la candidature de l'opposante birmane au Nobel de la Paix.
"Ce qu'il a fait pour la Birmanie, pour les droits de l'Homme et la démocratie dans le monde, est si vaste que nous ne pourrons jamais arrêter d'en parler", a aussi déclaré Mme Suu Kyi.
Le dalaï-lama, 78 ans, fut l'une des dernières personnalités à avoir parlé à M. Havel avant sa mort en décembre 2011. Il s'est félicité d'avoir pu visiter lors de son actuel séjour à Prague son bureau, "assez petit et assez désordonné".
"J'ai mis ma tête sur sa chaise et (elle) reflétait son esprit. De cette chaise, je pourrais peut-être transmettre ici une part de sa bénédiction", a-t-il dit.
"Notre responsabilité, c'est de continuer à porter son voeu, son rêve, sa vision et son esprit", a souligné le chef spirituel des Tibétains qui avait visité Prague à plusieurs reprises depuis la "Révolution de velours" de 1989.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/aung-san-suu-kyi-et-le-dalai-lama-se-sont-rencontres-a-prague-16-09-2013-3142125.php
Le dalaï-lama à Prague pour participer au Forum 2000
Le dalaï-lama, le leader spirituel bouddhhiste du Tibet, est arrivé ce samedi à Prague où il doit participer à une conférence du Forum 2000. Il doit s'exprimer cet après-midi dans la salle multi-usage Tipsport Arena sur le thème du respect et de la solidarité dans nos sociétés contemporaines. Le dalaï-lama connaît Prague puisqu'il avait été invité il y a 16 ans par l'ancien président Václav Havel en personne, qui organisait alors la première conférence du Forum 2000, qui a lieu depuis tous les ans. Les deux hommes s'étaient également rencontrés en décembre 2011, peu avant le décès de Václav Havel. Cette année, la conférence du Forum 2000 porte sur le thème des sociétés en transition et accueille des personnalités telles que l'opposante birmane Aung San Suu Kyi ou la chanteuse contestataire Joan Baez.
http://www.radio.cz/fr/rubrique/infos/infos-2013-09-14#1
17 Septembre 2013
Tibet : les enjeux d'un conflit
mardi 24 septembre à 23h30 (75 min) ARTE TV
Contrairement à ce qu'affirment les autorités chinoises, les motivations qui ont conduit Mao Zedong à envahir le Tibet en 1950, et qui sous-tendent aujourd’hui encore la politique du Parti communiste dans la région, ne sont pas religieuses ou culturelles mais bien d'ordre économique. Plus que jamais, le gouvernement chinois veut contrôler les richesses naturelles qu’offre le "toit du monde". Ainsi, les ponts, les routes et les chemins de fer construits par les entreprises chinoises ne cessent de se multiplier, dénaturant les vastes étendues préservées du plateau tibétain. Mais le plus gros enjeu concerne une ressource des plus précieuses : l’eau. Afin d’approvisionner les métropoles chinoises, les barrages, centrales et autres ouvrages hydrauliques se développent de manière exponentielle sur les fleuves du Tibet. Ces projets démesurés en zone de haute montagne présentent des dangers considérables – la menace d’inondations dévastatrices notamment. Pour les mener à terme, les autorités chinoises misent donc sur la propagande, mais aussi sur la violence : les manifestations de 2008, qui ont réuni des milliers de Tibétains dans les rues, ont été réprimées dans le sang. Ce documentaire édifiant donne la parole à des Chinois qui osent braver le gouvernement en dénonçant la persécution des moines, les arrestations et les emprisonnements arbitraires : l’écrivain Wang Lixiong, dont les œuvres sont interdites dans son pays, lutte pour rétablir la vérité auprès de ses concitoyens, tout comme Liao Yiwu, exilé à Berlin après avoir connu l’enfer des prisons chinoises.
http://www.arte.tv/guide/fr/043956-000/tibet-les-enjeux-d-un-conflit
15 Septembre 2013
15 Septembre 2013
15 Septembre 2013
SHENYANG, 14 septembre 2013 : Une jeune Tibétaine médaillée d’or aux jeux nationaux chinois
DHARAMSHALA : Une jeune Tibétaine du comté de Dashi à Tsojhang (Région Autonome du Tibet) a remporté hier la médaille d’or du 10 000 mètres aux 12èmes Jeux Nationaux de la République Populaire de Chine qui se sont déroulés à Shenyang du 21 août au 12 septembre.
Tsomo Kyi, une Tibétaine de 21 ans a enregistré un nouveau record avec 31 minutes et 55 secondes. Le 9 septembre, Kyi a également remporté la médaille d’argent au 5000 mètres.
Récemment, Tsomo Kyi s’est classée 34ème aux championnats mondiaux d’athlétisme à Moscou et 4ème à la compétition nationale de marathon de Chine qui a eu lieu plus tôt cette année. Elle s’est classée respectivement seconde et troisième aux 5000 et 10000 mètres lors des jeux nationaux qui se sont déroulés à Jinan dans la province du Shandong en 2011. L’an dernier, Choeyang, une Tibétaine de 22 ans a remporté la médaille de bronze du 20 km marche femmes des JO 2012. Choeyang a dit après sa victoire : “je suis très honorée d’être la première représentante des Tibétains aux Jeux Olympiques et de remporter une médaille ».
http://www.tibetan.fr/?Une-jeune-Tibetaine-medaillee-d-or
http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21726
14 Septembre 2013
“Le fait de gagner de l’argent doit avoir un sens”, selon le moine bouddhiste Matthieu Ricard
Pour ce proche du dalaï-lama, le capitalisme peut se réinventer dans le respect de l’autre. Mais il faut, pour y parvenir, neutraliser les quelques égoïstes qui font leur loi.
Voilà un entrepreneur comme on en rencontre rarement. Fils du philosophe Jean-François Revel, avec qui il a coécrit «Le Moine et le Philosophe», best-seller mondial, Matthieu Ricard est moine bouddhiste. C’est même l’interprète français du dalaï-lama. Parti pour être un brillant biochimiste – il a passé sa thèse de génétique cellulaire à l’Institut Pasteur –, il plaque tout en 1972 pour aller vivre dans un monastère tibétain. Ordonné moine, Matthieu Ricard se consacre à la méditation et à aider les populations les plus pauvres de l’Himalaya. Avant de décider, en 2000, de donner un tour plus structuré à son action caritative en fondant l’association Karuna-Shechen. A ce jour, il gère, avec son équipe, plus de 120 projets humanitaires.
Derrière le moine bouddhiste contemplatif en robe rouge et baskets mal lacées se dévoile donc un hyperactif. Ce «penseur du bonheur» sort régulièrement de sa retraite de Katmandou, au Népal, pour porter la bonne parole – il donne de nombreuses conférences sur l’altruisme et la solidarité – et lever des fonds pour son association. Son analyse du capitalisme, qui connaît de plus en plus d’écho dans notre monde en surchauffe et en quête de sens, méritait qu’on le rencontre. Dialogue serein avec un homme patient, souriant et attentif.
Management : Vous arrivez tout droit du Népal. A quoi ressemble votre quotidien là-bas ?
Matthieu Ricard : Je vis très modestement dans mon ermitage du Népal, sur le toit du monde. J’y ai une cellule minuscule de 3 mètres sur 2,80 mètres, qui se prête bien à la méditation. C’est là que je me ressource. Je passe en général deux à trois mois par an en retraite solitaire, une pratique qui me permet de prendre du recul et de me recueillir. Je voudrais y consacrer plus de temps, comme j’ai pu le faire par le passé, mais mes activités dans le cadre de mon association caritative me sollicitent énormément.
Management : Dans ce domaine, vous êtes un entrepreneur…
Matthieu Ricard : Oui. J’ai fondé l’association Karuna-Shechen il y a treize ans. Karuna, littéralement, veut dire compassion. Schechen est le nom de mon monastère. Avec mon équipe, nous menons des actions humanitaires au Tibet, en Inde et au Népal : cliniques, écoles, hospices, dispensaires… C’est une véritable entreprise dirigée par Sanjeev Pradhan qui s’occupe des opérations sur le terrain. Parmi nos récentes réalisations dans la région himalayenne, en 2012, nous avons construit deux grandes écoles, une clinique chirurgicale ainsi qu’une salle communautaire. Les deux premiers postes d’investissement de Karuna-Shechen sont l’éducation et la santé. Pour financer tous ces chantiers, qui coûtent environ 1 million de dollars par an, je parcours le monde pour lever des fonds, je prends des photos que je publie et j’écris des livres. Grâce à mes droits d’auteur, je suis le premier donateur français de mon association, mais ce n’est pas suffisant. Heureusement, nous avons de généreux bienfaiteurs, parfois anonymes, dans le monde entier.
http://www.capital.fr/carriere-management/actualites/le-fait-de-gagner-de-l-argent-doit-avoir-un-sens-selon-le-moine-bouddhiste-matthieu-ricard-871054
14 Septembre 2013
La présidente lituanienne «honorée» de rencontrer le dalaï lama
La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’Union Européenne, s’est déclarée «
honorée» en rencontrant en privé mercredi le dalaï lama, chef spirituel en exil des Tibétains. «
Pour moi, c’est un honneur de pouvoir vous rencontrer», a-t-elle dit dans une vidéo diffusée sur son site internet. Une photo affichée mercredi sur sa page Facebook montre la présidente souriante et tenant la main du dalaï lama, 78 ans, Prix Nobel de la Paix, actuellement en visite en Lituanie.
http://www.lesoir.be/316589/article/actualite/fil-info/fil-info-monde/2013-09-11/presidente-lituanienne-honoree-rencontrer-dalai-lama
12 Septembre 2013
LA LIBERTE DE DEPLACEMENT ET DE VOYAGE SEVEREMENT LIMITEE : BBC
DHARAMSALA: Lors de son émission télévisée "New Horizon"du 5 Septembre, la correspondante de la BBC Sarah Cruddas a rapporté que les Tibétains à Lhassa étaient actuellement confrontés à un déni de toute liberté de déplacement ainsi que le refus total de leurs droits à voyager . Elle était à Lhassa afin d'aborder la question de l'insertion sociale et la réalité du terrain au Tibet.
Elle a exprimé son désarroi et sa tristesse à propos de ce qu'elle a vu."Il y a tout au long de la journée d'un Tibétain des interventions politiques qui rendent difficile tous déplacements internes sans parler des externes" en ajoutant que " Où que vous alliez, vous êtes toujours accueillis par un personnel militaire lourdement armé, un rappel permanent et sinistre de l'occupation du Tibet par la Chine."
"Mon guide tibétain m'a avoué vouloir aller voyager à l'étranger mais que le gouvernement chinois ne donne que très rarement des passeports aux Tibétains qui veulent sortir du Tibet." a-t-elle dit. Tout Tibétain étant considéré comme un coupable potentiel et qu'il y avait de nombreux checkpoints ainsi que des caméras partout."
Elle a aussi noté un changement notoire quant à la démographie de Lhassa suite à l'émigration massive de Chinois au Tibet. Il y a actuellement huit Hans pour un Tibétain à Lhassa"
http://tibet.net/2013/09/11/freedom-of-movement-and-travel-severely-restricted-in-ti
Secretary
Bureau du Tibet
84 Boulevard, Adolphe Pinard
75014 PARIS
http://sunyata.xooit.fr/t788-LA-LIBERTE-DE-DEPLACEMENT-ET-DE-VOYAGE-SEVEREMENT-LIMITEE-BBC.htm
12 Septembre 2013
Le 15 septembre 2013, Journée Internationale de la Démocratie à Paris "la formation d’une chaîne humaine pour un monde plus juste" au jardin du Trocadéro à Paris
Les membres de la Communauté Tibétaine de France et ses Amis vont participer à la formation d’une chaîne humaine pour un Monde plus juste à l’occasion de la Journée Internationale de la Démocratie et Le Tibet a adopté la Démocratie avec l’initiative de Sa Sainteté le grand 14ème Dalaï Lama depuis 53 ans en exile. C’est une occasion pour les Tibétains de France, pour que l’on puisse rejoindre le vast humanité dans la célébration internationale afin de partager les principes et les valeurs fondamentaux de la Démocratie.
Le contexte historique de cette Journée Internationale consacrée à la Démocratie.
En Septembre 1997, l’Union interparlementaire (UIP) a adopté une Déclaration universelle concernant la démocratie. Cette Déclaration affirme les principes de la Démocratie, les éléments et l’exercice d’un Gouvernement démocratique et la Portée internationale de la Démocratie.
Les conférences internationales sur les démocraties nouvelles ou rétablies, (processus ICNRD) ont commencé en 1988, sous l’initiative de President Corazon C. Aquino des Philippines après le soi-disant pacifique "révolution populaire" qui a renversé la dictature de 20 ans de Ferdinand Marcos.
Initialement un forum inter-gouvernemental, le processus ICNRD développé dans une structure tripartite avec la participation des gouvernements, des parlements et les acteurs de la société civile.
La sixième conférence (ICNRD-6) qui a eu lieu à Doha, au Qatar en 2006 a renforcé la nature tripartite de la procédure et a conclu avec une Déclaration et un Plan d’action qui a réaffirmé les principes fondamentaux et les valeurs de la Démocratie.
Cette Journée Internationale de la Démocratie pour but de promouvoir et de respecter les principes de la Démocratie et tous les Etats Membres de l’O.N.U. et des organisations à commémorer cette Journée de manière appropriée qui puisse contribuer à la sensibilisation du Public à la Démocratie.
Pour marquer la première Journée internationale de la démocratie le 15 Septembre 2008, l’UIP organisera un événement spécial à la Maison des Parlements à Genève. Les parlements nationaux sont invités à organiser leurs propres activités liées à la démocratie ce jour-là pour mettre en évidence le rôle du Parlement comme la pierre angulaire de la démocratie.
Le 8 Novembre 2007, l’Assemblée Générale des Nations-Unis a adopté une résolution pour honorer la Démocratie. Cette résolution met en place une Journée Mondiale de la Démocratie qui serait observée le 15 septembre chaque année à travers le monde.
Le préambule de la résolution affirme que : " Tous les Démocraties ont des caractéristiques communes, cependant il n’existe pas de modèle unique de la démocratie et que la Démocratie n’est pas l’apanage d’aucun pays ou d’aucune région spécifique...
La Démocratie est une valeur universelle fondée sur la volonté librement exprimée des populations afin de déterminer leurs propres systèmes politiques, économiques, sociaux et culturels, et leur pleine participation à tous les aspects de la vie.
En 2013, l’Union Interparlementaire a décidé pour la promotion de la Journée internationale de la démocratie à travers ses parlements membres dans 162 pays à travers le monde. En conséquence, un certain nombre de parlements de tous les coins du globe ont déjà annoncé leurs événements qui vont avoir lieu au plus près de 15 Septembre.
Le thème de cette année est « le renforcement des voix pour la démocratie » et l’UIP a lancé un concours en ligne pour entendre et recueillir des histoires de témoignages de champions de la démocratie locale, qui ont réussi à faire entendre leur voix. Ces histoires devraient inspirer les autres personnes à agir dans leur propre communauté.
Date : Le dimanche 15 septembre 2013 de 14h-18h Lieu : Rejoignez nous nombreux pour former une chaine humaine au jardin du Trocadéro en bas de parvis. Station du Métro : ligne 9 et 6 Trocadéro.
Venez laisser votre "empreinte" pour cette Journée Mondiale de la Démocratie
Soyez nombreux à donner de la voix pour que perdure la Démocratie dans le monde mais aussi dans les pays qui sont encore sous la dictature.
Nous allons clamer en chœur "On ne lâchera rien " - "NEVER GIVE UP ! " pour affirmer la volonté et la nécessité de construire un monde plus juste, plus solidaire, plus respectueux des droits humains.
Venez tout simplement pour le plaisir de se retrouver dans ce rassemblement citoyen dans un esprit de solidarité et de tolérance.
Démocratie : Le pouvoir du Peuple, par et pour le Peuple.
Démocratie : VIVE LA DEMOCRATIE !
http://www.tibetan.fr/?Le-15-septembre-2013-Journee
9 Septembre 2013
La Chine répond aux manifestations des mineurs du Qinghai par de l’éducation politique
Les autorités chinoises du comté de Dzatoe [1] ont lancé une campagne d’éducation politique de trois mois concernant tous les responsables tibétains de districts, cantons et villages tibétains. Les autorités ont également mis en garde tous les habitants tibétains de la région des "conséquences graves" au cas où ils reprendraient leurs manifestations contre les activités minières chinoises prétendument illégales dans leur région.
L’éducation politique des dirigeants tibétains locaux, commencée le 26 août 2013, sera suivie d’une campagne visant à améliorer la "connaissance politique" des habitants tibétains. Cela devrait tenir les Tibétains éloignés des sites miniers et de leurs protestations.
Le 13 août 2013, des centaines de Tibétains ont organisé une manifestation pacifique pour empêcher le début de ce qui est censé être une exploitation minière illégale de diamants dans trois montagnes sacrées, dans trois cantons différents du comté - Atoe , Dzachen et Chidza. Le 16 août, les paramilitaires de la Police armée populaire et la police locale ont lancé ensemble un assaut contre les Tibétains, notamment en utilisant des grenades lacrymogènes. A Atoe et Dzachen, un homme est vraisemblablement décédé après s’être lui -même poignardé en signe de protestation et a été emmené ; au moins huit hommes et femmes ont été arrêtés. Des dizaines d’autres ont été blessés, dont 15 qui ont dû être hospitalisés.
A la suite de cela, la reprise des travaux sur le site d’Atoe a été effective, ainsi que les préparatifs pour le démarrage des travaux sur le site de Dzachen. La situation sur le site de Chidza demeure incertaine. Des mineurs escortés par la police ont été signalés marchant en groupes de deux, de village en village, collectant des échantillons de roches pour vérifier la présence de minéraux.
Pendant ce temps, tous les manifestants arrêtés ont été libérés, sauf un, avertis des graves conséquences encourues au cas où ils feraient encore une manifestation. Ketsa Sonam, disparu depuis le début des manifestations, est toujours signalé comme tel.
Les Tibétains craignent la pollution des sites miniers. Ils disent aussi que les sites se situent dans l’environnement protégé par la Chine au niveau national, à la source des grands fleuves du pays, ce qui rend illégale l’exploitation minière dans la région, et ils ont juré de faire remonter le problème jusqu’à la direction de Pékin, tout en étant pleinement conscients du fait que le résultat final pourrait ne pas être à leur goût.
Durant les manifestations, les Tibétains avaient mis en place une grande banderole avec une photo du président chinois Xi Jinping et une citation d’un de ses discours, tant en tibétain qu’en chinois, décrivant la protection de l’environnement comme étant "la responsabilité de chacun".
Cependant, dans une émission de télévision du comté, le 22 août, il aurait été déclaré que les activités minières dans la région se poursuivraient et que "toute personne tentant de résister serait sévèrement punie". L’importance du secteur minier pour le développement économique du Qinghai aurait également été rappelée.
Sources : Tibetan Review, 31 août 2013 et www.tibet-info.net
9 Septembre 2013
Début de la 26ème réunion de la Task Force sur les négociations sino-tibétaines
DHARAMSHALA : Sikyong Dr. Lobsang Sangay préside la réunion de la Task Force sur les négociations sino-tibétaines du 5 au 7 septembre, avec pour ordre du jour principal un examen et des débats sur la situation générale prévalant au Tibet, et la recherche du processus de dialogue.
Photo de groupe des membres de la Task Force sur les négociations sino-tibétaines le jour de l’ouverture de la réunion de 3 jours au secrétariat du Kashag, Dharamsala, Inde, 5 septembre 2013.
La Task Force sur les négociations a été élargie à 6 nouveaux membres : le précédent Kalon Tripa Prof. Samdhong Rinpoche, Kasur Lobsang Nyandak, M. Tashi Phuntsok, secrétaire du Département pour l’information et les relations internationales, M. Sonam Tsering Frasi, ancien membre du parlement tibétain en exil, M. Phagpa Tsering, adjoint au directeur de l’Institut stratégique tibétain et M. Kunga Tashi, officier de liaison chinois au Bureau du Tibet de New York.
Parmi les autres membres présents à la réunion en cours, on compte l’ancien Représentant spécial Kasur Lodi Gyari et le représentant Kelsang Gyaltsen. Il s’agit de la 26ème réunion de la Task Force depuis sa création et la 4ème réunion depuis que Sikyong Dr Lobsang Sangay a pris la tête de l’Administration Centrale Tibétaine. Auparavant, 3 réunions s’étaient tenues, en Octobre 2011, Juin 2012 et Janvier 2013.
La Task Force a été constituée pour conseiller sur les sujets politiques et stratégiques afin de trouver une solution pacifique, mutuellement acceptable et négociée à la question du Tibet. La première réunion s’est tenue en 1999.
Au cours des 9 séances de pourparler sino-tibétains depuis 2002, la partie tibétaine a présenté aux dirigeants chinois un Memorandum et une Note pour rechercher une véritable autonomie pour le Tibet au sein de la constitution chinoise et une loi sur l’autonomie régionale de la nation. La 9ème séance de discussions s’était tenue en 2010.
Sikyong Dr Lobsang Sangay, qui a pris la relève de Sa Sainteté le Dalai Lama en tant que chef politique en 2011 a déclaré sans équivoque et de manière cohérente que Dharamsala est prêt à engager un dialogue significatif avec Pékin n’importe où et n’importe quand, ajoutant qu’il considère la substance comme le plus important et le processus secondaire.
http://www.tibetan.fr/?Debut-de-la-26eme-reunion-de-la
9 Septembre 2013
Des ONG tibétaines demandent aux leaders du G20 de s’unir pour le Tibet
Dharamshala : A la veille du sommet du G20, 5 ONG tibétaines ont envoyé un message fort aux leaders du G20 pour qu’ils « s’unissent pour le Tibet », et interpeler Xi Jinping lors du sommet de St Petersbourg les 5 et 6 septembre sur les 60 années d’occupation du Tibet par le Parti et les épouvantables abus concernant les droits de l’homme.
Manifestant à Dharamshala, les ONG ont mis en exergue la résistance croissante du peuple tibétain à la loi chinoise à travers des manifestations, la résistance culturelle et les actes extrêmes d’auto-immolation, et le besoin urgent pour les gouvernements de se tenir la main pour répondre à la crise tibétaine.
“ La Chine a besoin du monde bien plus que le monde a besoin de la Chine” dit Tsewang Dolma, secrétaire à l’information et aux relations internationales du Congrès de la jeunesse tibétaine. Alors que nous comprenons le besoin de resserrer davantage les liens économiques, nous devons nous souvenir de ces principes et valeurs qui nourrissent les droits de l’homme, le respect et la dignité devraient être traités à importance égale.
Le Congrès de la jeunesse tibétaine pense que pour qu’il y ait un véritable progrès à la fois dans les domaines économiques et politiques, les membres du G20 doivent respecter les droits des peuples à la liberté et ainsi tiennent pour responsables les nations qui privent les gens des droits humains fondamentaux. Tashi Dolma, présidente de l’Association des femmes Tibétaines, dit que la situation au Tibet se détériore rapidement. Les priorités de la Chine pour la croissance économique et la stabilité politique sont mises en œuvre à travers des politiques dures au Tibet, et l’exploitation de son fragile environnement sans respect pour la vie humaine ou les droits de l’homme. Les cas récents où les forces de sécurité chinoises ont ouvert le feu sur des Tibétains célébrant l’anniversaire du Dalai Lama à Tawu, et les foules de Tibétains manifestant contre les projets de mines de diamants à Gedrong Zatoe battues, sont des exemples de la répression qui s’intensifie.
http://www.tibetan.fr/?Des-ONG-tibetaines-demandent-aux
8 Septembre 2013
Deux films de réalisateurs Tibétains sélectionnés pour le plus grand festival du film d’Asie
DHARAMSALA, 4 septembre – Un documentaire réalisé par un cinéaste tibétain installé à New York a été sélectionné cette année pour le prestigieux festival du film international de Busan, l’un des plus importants festivals de films asiatiques.
‘Bringing Tibet Home’ est un documentaire relatant la mission d’un artiste Tibétain contemporain pour rapprocher le Tibet des exilés Tibétains à travers un projet artistique sans précédent intitulé « notre monde, notre peuple ». Le film sera présenté en compétition dans la catégorie « documentaire grand angle » au 18ème festival international du film de Busan du 3 au 12 octobre 2013.
Selon le metteur en scène Tenzin Tsetan Choklay, le film raconte le voyage que Rigdol, un artiste Tibétain contemporain qui a aussi produit le film, a entrepris en 2010 pour présenter une scène artistique où 20 000 kg de terre tibétaine sont répandus sur une plateforme à Dharamsala, en Inde, où des milliers d’exilés Tibétains ont eu la rare opportunité de marcher sur leur terre natale.
« Pour beaucoup c’est une réunion, pour certains la première fois qu’ils posaient le pied sur leur terre natale, et pour quelques uns probablement la dernière fois qu’ils voyaient quelque chose de leur pays perdu » dit Choklay.
Bien que le travail de Rigdol examine la situation critique du peuple tibétain en exil, il y a aussi un écho plus large, qui explore la notion de nostalgie, l’idée de pays natal, et comment l’art, la politique et le social sont liés. Il montre également le pouvoir de transgression de l’art en tant qu’acte de défiance.
Choklay dit qu’ils ont décidé de présenter leur film pour la 1ère fois en Corée parce qu’il s’agit du plus important festival de film asiatique au monde, et qu’ils ont reçu le soutien du fond de solidarité de l’académie du film asiatique du BIFF (Festival International du Film de Busan) en 2013. « Et bien entendu c’est le festival qui nous a sélectionnés ». Choklay et Rigdol assisteront tous deux au festival le mois prochain.
‘Bringing Tibet Home’ participe aussi à la semaine du film indépendant de New York ce mois-ci, entre le 15 et le 19 septembre, forum réservé aux projets de cinéastes indépendants. Le film fera partie des 10 documentaires présentés en 2013.
Tenzin Tsetan Choklay est un cinéaste Tibétain actuellement installé à New York. Né de parents réfugiés, Tenzin a grandi à Dharamsala dans le nord de l’Inde, et a étudié la mise en scène à l’académie des arts du cinéma de Séoul en Corée. Parmi ses films, on compte les court-métrages « Elif’s Seoulitude » (2007) et « Tell Tale » (2008).
Un autre film du réalisateur renommé de “the Cup” est également sélectionné au 18ème festival international du film de Busan pour le film d’ouverture et de fin. Le film ‘Vara, une bénédiction’ de Khyentse Norbu parle de la danse traditionnelle Bharatanatyam, racontant au travers de belles images l’histoire de deux amants, de leur sacrifice, et d’un vœu féminin de survivre à l’adversité.
Khyentse Norbu est un auteur et maître bouddhiste tibétain renommé vivant au Bhoutan. Après une courte rencontre avec l’école de cinéma, il a travaillé avec le réalisateur oscarisé Bernardo Bertolucci sur ‘Little Buddha’ (1994). Parmi ses films, on compte « La coupe » (1999) et « Voyageurs et magiciens » (2003). « Vara, une bénédiction » est son 3ème film.
http://www.tibetan.fr/?Deux-films-de-realisateurs
8 Septembre 2013
Tibet : le Royaume-Uni appelle la Chine à lever une condamnation à mort controversée
William Hague, secrétaire au Foreign Office, a appelé le 4 septembre le gouvernement chinois à commuer la condamnation à mort d’un prisonnier tibétain, Dolma Kyab, et à mener des procès "libres et équitables" en conformité avec les normes internationales. Au milieu du mois d'août, la Chine avait condamné à mort Dolma Kyab pour avoir soi-disant tué sa femme, Kunchok Wangmo, alors que les Tibétains en exil affirment qu'elle est morte après s'être immolée par le feu pour protester contre la domination chinoise au Tibet, il y a 5 mois.
Suite de l'article sur:
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/tibet-le-royaume-uni-appelle-la-140595
5 Septembre 2013
Tibet, la voix des justes
Alors que le peuple tibétain subit toujours l'oppression des autorités chinoises, entraînant une augmentation du nombre d'auto-immolations en 2012, l'appel à la conscience de la communauté internationale demeure toujours sans réponse.
© Niranjan Shrestha/AP/SIPA
Le 17 juillet dernier, quatre membres représentant la majorité des groupes politiques du Sénat ont tenu une conférence de presse sur leur dernière visite au Tibet. Un entretien a eu lieu en début d'année entre le gouvernement tibétain en exil à Dharamsala - à qui le Dalaï Lama a transféré la totalité de son pouvoir politique - et le gouvernement français.
La situation politique s'étant dégradée depuis les Jeux Olympiques de 2008, les Tibétains ont abandonné l'idée d'une autonomie réelle dans le cadre de la République Populaire de Chine. D'ailleurs, après les nombreuses manifestations qui se sont déroulées au Tibet, la région a été soumise à la loi martiale.
Une délégation française a été constituée depuis la recrudescence des auto-immolations par le feu en signe de protestation politique par le peuple tibétain, considérées comme l'expression ultime d'un peuple qui a définitivement choisi la voie de la non-violence. Néanmoins, l'appel à la conscience de la communauté internationale reste sans réponse, en dépit de la sympathie de l'opinion publique pour la culture et le peuple tibétain. Le poids et la puissance tant politique qu'économique de la Chine sont tels qu'il est à craindre que les Tibétains finissent par agoniser dans une indifférence presque totale.
Diminution croissante du nombre de Tibétains dans les centres d'immigration, marginalisation de la langue, sédentarisation forcée des nomades, atteintes multiples au patrimoine culturel et historique sous prétexte de modernisation font partie des humiliations qu'ont à subir chaque jour les Tibétains. A ces oppressions s'ajoutent la stérilisation forcée des femmes tibétaines, sous prétexte d'opérations bénignes, et l'impossibilité de suivre des études autrement qu'en chinois.
Une recrudescence d'immolations par le feu
Plus de 130 immolations par le feu ont eu lieu depuis fin 2010, avec une augmentation depuis 2012. La signification réelle de ces actes spectaculaires, qui avaient déjà été constatés par les membres de la délégation française lors de leur première visite, est souvent mal comprise.
Les immolations ne sont pas le résultat d'un « complot séparatiste » de la part de la « clique du Dalaï Lama », ainsi que le pouvoir de Pékin aime à qualifier les autorités tibétaines en exil. A cet égard, les messages répétés adressés par le Dalaï Lama, comme par le Dr Lobsang Sangay - juriste tibétain spécialiste du droit international - à destination de l'ensemble du peuple tibétain sont très clairs : « La vie de chaque Tibétain est précieuse, et rien ne peut justifier de la sacrifier, aussi dure que soit l'oppression exercée par les autorités chinoises. »
Pour autant, les auto-immolations ne sont pas des actes suicidaires de la part de personnes désespérées ou dépressives. De même, contrairement à une idée reçue, elles ne sont pas uniquement le fait de moines ou de nonnes bouddhistes. Les laïcs sont de plus en plus nombreux à prendre cette décision dramatique, notamment de très jeunes gens, mais aussi des pères ou des mères de famille.
Ceux qui font le choix de ce sacrifice ultime veulent manifester par le seul moyen qui leur reste - leur vie - leur désaccord radical avec la politique menée par la Chine depuis soixante ans, et aggravée depuis 2008. Ce cri de désespoir s'adresse à la conscience de la communauté internationale, mais semble totalement dénué d'effets concrets. Le pouvoir de Pékin n'y répond que par une répression accrue, criminalisant les personnes qui survivent à leur acte et s'en prenant aux familles ou à l'entourage proche des immolés.
Quasi-indifférence de la communauté internationale
Quant à la communauté internationale, elle apparaît dans son ensemble indifférente au drame que vit le peuple tibétain. Les droits des Tibétains à bénéficier d'une autonomie réelle ne font l'objet que d'échanges convenus et discrets lors des rencontres diplomatiques. De ce fait, la délégation française a perçu chez certains interlocuteurs représentant les organisations non gouvernementales et politiques tibétaines une réelle déception à l'égard des pays démocratiques occidentaux ou asiatiques, et notamment vis-à-vis de la France, pays des Droits de l'homme.
La stratégie de « la voie médiane » prônée par le Dalaï Lama est de plus en plus contestée par les Tibétains en exil, en particulier par la jeune génération, dans la mesure où cette ligne n'a pas, pour l'instant, produit les résultats espérés et où les injustices sont de plus en plus criantes. Néanmoins, il demeure tout à fait évident pour les responsables tibétains que seul un attachement indéfectible à la non-violence peut permettre à leur peuple de continuer à bénéficier de la sympathie de l'opinion publique dans les pays démocratiques.
Pour la délégation sénatoriale et les membres du groupe d'information, il est urgent que les gouvernements des pays démocratiques manifestent par des actes concrets leur vive préoccupation à l'égard de la spirale de violence et de répression dans laquelle les autorités chinoises se sont engagées au Tibet. Seul le soutien de l'opinion publique internationale peut faire bouger les lignes et modifier la stratégie du pouvoir de Pékin à l'égard des Tibétains.
5 Septembre 2013
Chine : "restauration" controversée de la maison natale du dalaï lama
Photo de la maison natale du Dalaï lama à Hongai, en Chine, le 26 août 2013
Crédit : AFP / NEIL CONNOR
La maison natale du chef spirituel tibétain en Chine a connu une réfection complète mais controversée. Selon certains témoins, la vaste rénovation a une finalité politique.
La maison est désormais dotée d'un haut mur d'enceinte et de caméras de sécurité. Située à Hongai, petit village montagneux d'environ 70 foyers, cette résidence est le seul lieu en Chine officiellement consacré au Prix Nobel de la Paix, accusé par les autorités chinoises d'être "un loup en tenue de moine" aux visées séparatistes. Une fois identifié comme la réincarnation du dalai lama, le garçonnet avait quitté Hongai pour le Tibet à l'âge de quatre ans pour recevoir une éducation appropriée.
La rénovation de la maison, pour 2,5 millions de yuans (305.000 euros), illustre l'activisme des autorités chinoises dans les régions tibétaines, qui suscite l'inquiétude des défenseurs des droits de l'Homme qui craignent la disparition de cette culture ancestrale.
Un programme pour doper l'activité locale ?
"Ce n'est pas de la modernisation mais de la 'sinisation'", estime la poétesse et activiste tibétaine Tsering Woeser. Hongai, appelée Taktser par les Tibétains, se trouve dans une région de culture tibétaine depuis des siècles, mais située dans l'ouest de la province du Qinghai, à plusieurs centaines de kilomètres en dehors des frontières de la Région administrative spéciale du Tibet, créée par les communistes après 1949.
Les autorités chinoises, qui ont financé ce qui s'apparente à une totale reconstruction, assurent qu'il s'agit d'un geste de bonne volonté envers les pèlerins visitant le village. Cette "restauration" s'inscrit dans le cadre d'un programme de 1,5 milliards de yuans (183 millions d'euros) d'investissements destiné à doper l'activité locale.
Un "appât"
Rudy Kong, un auteur canadien ayant visité la maison natale en 2000 - l'un des rares étrangers à avoir eu ce privilège -, ne cache pas son scepticisme sur la "rénovation" du lieu. "Le bâtiment principal présente un aspect totalement différent. Les ouvertures dans l'architecture ont été comblées (...) Je ne me rappelle certainement pas ce mur d'enceinte gris de trois mètres de haut", a-t-il observé après avoir consulté des clichés de l'AFP. "Cela m'a l'air d'une reconstruction complète", a-t-il conclu.
Pour une habitante, la rénovation de la maison natale du chef spirituel des Tibétains pourrait être "un appât" pour convaincre les responsables bouddhistes de choisir la prochaine réincarnation du dalaï lama à l'intérieur des frontières chinoises. La Chine est soupçonnée d'ingérence dans les affaires religieuses des Tibétains et accusée par les défenseurs des droits de l'Homme de violation de la liberté religieuse, vis-à-vis du bouddhisme tibétain, mais aussi des catholiques et musulmans.
http://www.rtl.fr/actualites/info/international/article/chine-restauration-controversee-de-la-maison-natale-du-dalai-lama-7764230122
2 Septembre 2013
NAGCHU ( TIBET ), 31 août 2013 : Des Tibétains passés à tabac lors de visites d'officiels chinois ...
Plusieurs Tibétains ont été blessés et certains amenés à l'hôpital à la suite d'altercation avec les autorités chinoises, une cinquantaine de Tibétains s'étant mesurés aux personnels de sécurité déployés autour d'une monastère qui avait été fermé le mois dernier.
Selon les sources, la situation reste sous tension : les autorités ont arrêté plusieurs Tibétains et ont déployé encore plus de personnel de sécurité, environ 2000, répartis dans 5 camps différents (Nagchu, Shora, Dathang, Rongpo, Ghesoi Do et Wumkyang Sumdo..
Le 30 juillet 2013, les autorités avaient interdit toutes les activités religieuses et expulsé tous les moines du monastère Shag Ringpo Ganden Dhargyeling. Depuis la tension est restée vive. Des leaders du PCC s'y étaient rendu le 24 Août.
Suite à ce dernier incident, les mouvements humains sont filtrés et les communications téléphoniques commencent à être interrompues
De plus, les leaders tibétains des différentes localités et les moines du corps administratif du monastère en question ont été convoqués dans les bâtiments d'Etat pour 20 jours d
' "éducation de la pensée." Les soldats patrouillent régulièrement dans le voisinage du monastère pour intimider les villageois tibétains.
Les responsables régionaux du PCC, pas moins de 400, se sont également déplacés sur les lieux.
Avant cela, les moines de Sera et de Drepung ont été envoyés à Lhasa pour escorter ces responsables.
Il a été demandé aux moines de Rongpo (à Nagchu) de leur offrir des écharpes (Khata) mais devant le peu d'entrain des moines à obéir, ceux ci ont été battus. Puis on les a forcés à obéir ainsi qu'à passer devant les caméras de télévision aux côtés des politiques à des fins de propagande.
Le chef local du parti, Gyaltsen Wangdak, leur a bien précisé que si frapper un officier chinois était une grave offense, ne pas applaudir les représentants du Parti et ne pas sourire pour la télévision était hors-la-loi.
Traduction France Tibet
http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21682
1er Septembre 2013
Un chanteur Tibétain emprisonné pour activités contre l’Etat
D’après des sources tibétaines, un tribunal de la province du Qinghai dans le nord-ouest de la Chine, agissant en secret, a condamné un chanteur Tibétain populaire à 5 ans de prison pour avoir rendu publiques les actions d’un immolé et chanté des chansons sur des sujets politiques interdits.
Selon les déclarations d’un Tibétain vivant en Europe au service tibétain de RFA mercredi, qui citait des contacts dans la région, Shawo Tashi, 40 ans, a été condamné par le tribunal intermédiaire du peuple de la préfecture tibétaine autonome de Malho (en chinois, Huangnan).
L’enquête a été menée en coopération avec les autorités du comté de Rebgong (Tongren) au Qinghai, siège de plusieurs immolations contre la loi chinoise dans les régions tibétaines, dont le 7 novembre 2012 une jeune mère, Tamdrin Tso, dit la source de RFA.
La source s’exprimant sous condition d’anonymat dit que le chanteur a été condamné pour « distribution de photos de l’immolé, copie de sa déclaration finale sur les photos, participation à une manifestation contre le gouvernement [chinois], et chansons sur la nationalité tibétaine ».
Les détails sur les charges précises contre Shawo Tashi et la date de sa condamnation ne sont toujours pas connus, bien que l’on pense qu’il est maintenant détenu à Ziling (Xining), capitale provinciale du Qinghai, dit la source de RFA.
« Les membres de sa famille n’avaient jusqu’à une date récente aucune information sur sa situation et son état de santé, quand ils ont appris sa condamnation ».
Shawo Tashi, jeune et talentueux chanteur, avait sorti plusieurs enregistrements de ses chansons, dit la source de RFA, ajoutant que l’une - « Père éloigné », une référence au Dalai Lama, le chef spirituel Tibétain en exil - était très populaire dans la communauté tibétaine.
version originale : http://www.rfa.org/english/news/tib...
http://www.tibetan.fr/?Un-chanteur-Tibetain-emprisonne%2C1071
1er Septembre 2013
Le Dalai Lama et Aung San Suu Kyi doivent assister au forum tchèque sur les droits de l’homme
DHARAMSHALA, 27 août : le leader Tibétain, le Dalai Lama, et l’icône de la démocratie birmane Aung San Suu Kyi, seront ensemble à un forum sur les droits de l’homme le mois prochain à Prague. Les 2 Nobel se sont rencontrés pour la première fois à Londres à l’occasion du 67ème anniversaire d’Aung San Suu Kyi l’an dernier.
Filip Sebek, porte-parole du forum a déclaré qu’il est prévu que les 2 Nobel s’expriment pendant le forum, cependant aucune rencontre officielle entre eux n’est programmée. Il n’a cependant pas écarté la possibilité d’un rendez-vous en privé, ce qui irriterait la Chine, puissant allié du Myanmar et grand investisseur dans ce pays riche en ressources.
La chanteuse folk et activiste américaine Joan Baez et le dernier président blanc d’Afrique du Sud Frederik Willem de Klerk, également lauréat du prix Nobel, assisteront aussi au forum dont le thème est « sociétés en transition ».
Le forum sur les droits de l’homme a été initié en 1997 par le président tchèque icône de la révolution de velours Vaclav Havel et le rescapé de l’holocauste Elie Wiesel.
Le directeur exécutif Jakub Klepal a expliqué que « le but est de mieux comprendre ce qui est nécessaire pendant la transition entre un régime autoritaire et la démocratie, mais aussi les causes des processus d’immobilisation ou de fausse route ».
Aung San Suu Kyi a été emprisonnée en 1990, peu de temps après avoir mené à la victoire son parti pour la démocratie, et elle a passé la majeure partie des 24 dernières années en résidence surveillée. Par le passé, le Dalai Lama avait souvent fait campagne avec d’autres lauréats du prix Nobel pour la libération d’Aung San Suu Kyi.
http://www.tibetan.fr/?Le-Dalai-Lama-et-Aung-San-Suu-Kyi
1er Septembre 2013
Le chef spirituel du Tibet va se rendre dans 4 pays européens
Dharamshala : - Avant de commencer son voyage de 10 jours dans 4 pays européens, le chef spirituel du Tibet, Sa Sainteté le Dalai Lama donnera un enseignement de 2 jours et demi et poursuivra sur le chapitre 8 d’ « un guide vers le mode de vie d’un Bodhisattva(chodjug) » de Shantideva, à la demande d’un groupe du sud-est asiatique au temple tibétain principal, du 3 au 5 septembre 2013.
Après les 3 jours d’enseignements à Dharamsala, en Inde, Sa Sainteté se rendra dans 4 Etats européens, la Lettonie, la Lituanie, la République Tchèque et l’Allemagne, du 9 au 19 septembre 2013.
Pendant sa prochaine visite aux 4 pays, le lauréat du prix Nobel s’exprimera sur divers sujets, dont “la culture de la compassion”, “le chemin vers la paix et le Bonheur dans une société mondialisée”, « compassion et respect dans la société d’aujourd’hui », « la force par la compassion et la tolérance », et « le bouddhisme tibétain ».
Sa Sainteté donnera une conférence publique sur « la culture de la compassion » à Riga, en Lettonie, le 9 septembre 2013.
Le 13 septembre, Sa sainteté donnera une conférence publique sur « le chemin vers la paix et le bonheur dans une société mondialisée », à Vilnius, Lituanie. Le leader spirituel donnera une conférence publique sur « la compassion et le respect dans la société d’aujourd’hui » au Tipsport Arena de Prague, en République Tchèque, le 14 septembre 2013. Il donnera un enseignement sur les 8 versets de Geshe Langri Thangpa sur l’entraînement de l’esprit le 15 septembre dans la même ville.
Sa Sainteté donnera une conférence publique sur « la force par la compassion et la tolérance » au Swiss Life Hall de Hanovre en Allemagne le 18 septembre 2013. Le lendemain à Steinhude Sa Sainteté donnera une conférence publique sur la force par la compassion et la solidarité.
Sa Sainteté n’est pas seulement le chef spiritual du Tibet, il est aussi un avocat inspirant et un ambassadeur pour la paix dans le monde, reconnu internationalement pour ses « efforts sans relâche et son dévouement pour les droits de l’homme et la paix dans le monde ».
Partout où Sa Sainteté se rend dans le monde, il parle de valeurs fondamentales : la compassion, la tolérance, le pardon – se référant aux 3 buts principaux dans la vie dans lesquels il est particulièrement engagé – encourageant les valeurs humaines, promouvant l’harmonie entre les religions et le bien-être du peuple tibétain.
http://www.tibetan.fr/?Le-chef-spirituel-du-Tibet-va-se
1er Septembre 2013
I Always Have One Dream : Sa Sainteté le Dalai Lama du Tibet
Dharamshala : le chef spiritual du Tibet, Sa Sainteté le Dalai Lama, s’est exprimé jeudi depuis sa résidence de Dharamshala en Inde sur son espoir et son rêve en l’honneur du 50ème anniversaire du discours de Martin Luther King Jr, "I Have a Dream".
Dans un message video, Sa Sainteté le Dalai Lama dit : "J’ai toujours un rêve, que d’ici la fin de ce siècle le monde devienne véritablement une famille humaine heureuse. Pour accomplir cela, nous avons besoin d’un sentiment d’unité de l’humanité ».
« Je pense par le biais de l’éducation et d’une vision plus holistique, et aussi avec une pensée réaliste, j’ai confiance dans notre capacité à développer un sentiment d’unité de l’humanité. Alors les fondements de la violence et de la guerre disparaîtront et ce siècle deviendra un siècle de paix et de non-violence » dit Sa Sainteté.
"I have a dream", le discours Martin Luther King Jr a mis le mouvement pour les droits civiques dans le cœur et l’esprit des Américains, et au-delà. Il a contribué à le faire nommer « Homme de l’année » par le Time magazine en 1963, et à son prix Nobel l’année suivante.
Prononcé devant plus de 250 000 sympathisants depuis les marches du Lincoln Memorial à Washington, le discours a été un moment clé du mouvement pour les droits civiques.
http://www.tibetan.fr/?I-Always-Have-One-Dream-Sa