Un moine tibétain est mort après s'être immolé pour protester contre la loi chinoise en vigueur dans le Comté de Luchu à Kanlho (incorporé à la province chinoise de Gansu ) dans L'Est du Tibet amenant à 114 le nombre d'immolés .
Kunchok Tenzin , un moine de 28 ans du Monastère de Mokhri s'est embrasé à un croisement non loin de son Monastère Mardi 26 Mars aux alentours de 7 h ( heure locale ) il est mort sur le coup .
Des Tibétains ainsi que les moines ont ramené son corps à l'intérieur du Monastère de peur que la police chinoise ne s'en saisisse .
Les moines ont donc fait la crémation la nuit suivante.Après cet événement , des restrictions sévères ont été appliquées dans le Monastère ainsi que dans les villages avoisinants.
Kunchok Tenzin était originaire du village de Zamtsa Yulto, ses parents Lhako et Lhamo Tso ainsi que ses 6 frères lui survivent . Il est le 6 ème Tibétain de la région à s'immoler en protestation contre la politique qui règne dans la région de Luchu .
Mercredi dernier l'ACT a organisé une prière afin d'exprimer toute sa solidarité avec les immolés dont , Kalkyi, Lhamo Kyab, Tulku Athup et sa nièce Atse .
Pendant le service, Lobsang Sangay a rappelé que la CTA continue à demander instamment aux différents Parlements Internationaux à ce qu'ils passent des résolutions afin de résoudre le problème du Tibet .
Il a rappelé également que le Parlement Australien avait passé une motion à propos du Tibet exhortant le Gouvernement Chinois à prendre en considération les demandes répétées du Peuple tibétain et d'entamer des discussions avec les envoyés tibétains .
Lobsang Sangay a par ailleurs loué les efforts accomplis par les Tibétains et les groupes de soutien à l'encontre les différents Parlements et les officiels des pays hôtes au sujet du Tibet .
DHARAMSHALA: A Tibetan monk has died after setting himself on fire to protest against the Chinese rule in Luchu county in Kanlho (incorporated into China’s Gansu Province) in eastern Tibet, taking the total self-immolations to 114.
Kunchok Tenzin, a 28-year-old monk of Mokhri monastery, set himself on fire at a cross road near the monastery Tuesday (26 March) around 7 pm (local time). He died on the spot. Local Tibetans and monks then carried his body inside the monastery. Fearing Chinese police’s attempt to seize his body, the monks carried out the cremation that night. After the incident, severe restrictions have been imposed on the monastery and the nearby villages.
Kunchok Tenzin was a native of Zamtsa Yultso village in Luchu county. He is survived by his parents Lhakho and Lhamo Tso and his six brothers. He is the sixth Tibetan to set himself on fire to protest against the Chinese rule from the Luchu region.
Earlier on Wednesday, the Central Tibetan Administration organised a prayer service to express solidarity with Tibetan self-immolators, including Kalkyi, Lhamo Kyab, Tulku Athup and his niece Atse.
Speaking at the prayer service, Sikyong Dr Lobsang Sangay said the CTA continues to urge various parliaments of the world to pass resolutions to resolve the problem of Tibet.
He said the Australian Parliament has recently passed a motion on Tibet, urging the Chinese government to address the underlying grievances of the Tibetan people and resume substantive talks with the Tibetan envoys. Sikyong commended the efforts made by Tibetans and support groups to lobby parliamentarians and government officials in their host countries on the crisis in Tibet.
Secretary
Bureau du Tibet
84 Boulevard, Adolphe Pinard
75014 PARIS
Chine: 83 mineurs ensevelis au Tibet, un seul corps retrouvé.
PEKIN (AFP) - Un seul corps a été retrouvé samedi, près de 36 heures après qu'un gigantesque glissement de terrain a enseveli 83 mineurs sur le site d'une mine de cuivre au Tibet, a annoncé Chine nouvelle.
L'un des sauveteurs cité par l'agence officielle a estimé "minces" les chances de retrouver les survivants "en raison de l'ampleur du glissement de terrain".
Dans le comté de Maizhokunggar, à l'est de Lhassa, la capitale régionale du Tibet, région du sud-ouest de la Chine, environ 2.000 hommes accompagnés de chiens et équipés de détecteurs de signes de vie ont passé au peigne fin le flanc de la montagne durant toute la nuit de vendredi à samedi après qu'un pan de terrain de trois kilomètres de long a dévalé une pente dans une zone d'exploitation minière, ensevelissant le camp des 83 mineurs.
L'éboulement a eu lieu vendredi à 06H00 (22H00 GMT).
Les secouristes engagés sur un terrain difficile, à 4.600 mètres d'altitude et avec de mauvaises conditions climatiques tentaient toujours samedi de retrouver des survivants sous les quelque deux millions de mètres cube de terre qui ont recouvert le campement des mineurs.
Les secours redoutaient par ailleurs de nouveaux glissements de terrain dans la zone et la moitié des secouristes a établi un campement temporaire à mi-altitude par précaution.
Les mineurs travaillaient sur le site aurifère pour une filiale de la compagnie minière China National Gold Group Corporation (CNGG), une des plus grandes entreprises nationales.
Le président chinois Xi Jinping, qui se trouve en visite officielle au Congo, et le Premier ministre Li Keqiang ont demandé "le maximum d'efforts" pour sauver les victimes, selon Chine nouvelle.
Les régions montagneuses du Tibet sont sujettes à des glissements de terrains qui peuvent être aggravés par des activités minières.
Ces dernières années, la Chine a découvert d'importantes ressources minières au Tibet, dont des dizaines de millions de tonnes de cuivre, zinc, plomb et des milliards de tonnes de minerais de fer, selon les médias gouvernementaux.
Vendredi a été une journée noire pour le secteur minier en Chine.
Un coup de grisou a provoqué, vendredi également, la mort de 28 mineurs dans une mine de charbon du nord-est de la Chine, ont annoncé samedi les autorités locales citées par Chine nouvelle.
Treize autres mineurs ont été secourus, a précisé un porte-parole des services de sécurité de la province, selon l'agence.
Les opérations de sauvetage sont désormais terminées et une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident, a ajouté le porte-parole.
La mine accidentée appartient à la compagnie houillère étatique du Tonghua Mining Group, a indiqué l'agence officielle.
DHARAMSHALA, : Pour le premier anniversaire de l’immolation de Jampel Yeshi, le « Tibetan Youth Congress » a dévoilé aujourd’hui sa statue à Lhagyal Ri (Dharamshala).
“En tant que Tibétain, il pensait que son pays lui était enlevé, et il n’avait pas d’autre moyen de résister qu’en sacrifiant sa vie” dit l’ancien prisonnier politique Palden Gyatso, qui était l’invité d’honneur.
La statue de Yeshi est érigée près de celle de Thupten Ngodup, le premier immolé Tibétain en exil, pour se souvenir et honorer son sacrifice pour la lutte tibétaine. Le dernier message de Yeshi est gravé sur une plaque au pied de la statue.
Jampel Yeshi, 26 ans, s’est immolé le 26 mars l’an dernier pour protester contre l’occupation chinoise du Tibet, un jour avant la visite du président chinois Hu Jintao pour assister au 4ème sommet des BRICS à New Delhi.
Brûlé à 98%, Yeshi est décédé au matin du 28 mars. Il est devenu le second Tibétain en exil à mourir par immolation après Ngodup, décédé après s’être mis le feu le 27 avril 1998.
« Jampel Yeshi et 113 autres Tibétains de l’intérieur se sont immolés pour la cause du Tibet et des Tibétains. Et il est de notre responsabilité de nous assurer que leur sacrifice ne sera pas vain » dit Tsewang Rigzin, président of the Tibetan Youth Congress.
Des centaines de Tibétains et des dirigeants de plusieurs organisations ont assisté à la cérémonie et ont offert des écharpes à la statue de Yeshi. C’était un moment extrêmement émouvant pour beaucoup de Tibétains, dont Lhasang Tsering, ancien président du TYC, dont la voix était étranglée par l’émotion.
Yeshi était né au Tibet. En exil, il avait étudié à la Tibetan Transit School avant de s’installer à Delhi.
(Yeshi avait ecrit écrit une lettre expliquant les raisons de son geste, voici la traduction)
16 Mars 2011
1 - Longue vie à Sa Sainteté le dalaï-lama, qui est l’exemple brillant de la paix mondiale. Nous devons nous efforcer d’assurer le retour de Sa Sainteté au Tibet. Je prie et crois que les peuples du Tibet et du monde entier seront unis et chanteront bientôt l’hymne national tibétain en face du palais du Potala (à Lhassa, capitale du Tibet).
2 - Mes compatriotes tibétains, pour penser à notre bonheur futur, nous avons besoin de dévouement. Je vous parle de l’âme d’un peuple. Il s’agit de l’esprit de la quête de la liberté. Il s’agit du guide menant au bonheur. Mes compatriotes tibétains, si vous souhaitez jouir de l’égalité et du bonheur comme le reste du monde, vous devez faire preuve de dévouement envers votre pays. La loyauté est la sagesse qui permet de déceler la vérité du mensonge. Vous devez travailler dur dans toutes vos entreprises, qu’elles soient petites ou grandes.
3 - La liberté est la base du bonheur pour tout être vivant. Sans liberté, six millions de Tibétains seraient, comme une bougie dans le vent, sans direction. Mes compatriotes tibétains, des trois provinces, il est clair pour nous tous que si nous unissons nos forces, nous obtiendrons des résultats. Ne vous découragez pas.
4 - Ce que je désire vous transmettre ici est le sort de six millions de Tibétains. À l’instant où nous nous apprêtons à exécuter notre geste final - si vous avez de l’argent, c’est le moment de le dépenser. Si vous êtes éduqués, c’est le moment de produire des résultats. Si vous contrôlez votre vie, c’est le moment de la sacrifier -, le fait est que si le peuple tibétain s’immole par le feu au XXIe siècle, c’est pour faire part au monde de ses souffrances, lui parler de la violation de ses droits les plus élémentaires. Si vous avez ne serait-ce qu’un soupçon d’empathie, soutenez le peuple tibétain.
5 - Nous demandons la liberté de pratiquer notre religion et notre culture. Nous demandons la liberté de parler notre langue. Nous réclamons les mêmes droits que toute autre population. Peuples du monde, levez-vous pour le Tibet. Le Tibet appartient aux Tibétains. Victoire pour le Tibet.
Un nouveau système de sécurité mis en place dans la "Région Autonome du Tibet"
Une proposition de Pékin visant à développer un nouveau système de surveillance et de sécurité au Tibet augmente de manière significative le suivi particulier des ex-prisonniers et exilés rapatriés et soulève des tensions dans une région déjà en proie au ressentiment envers la domination chinoise.
Le 7 février 2013, le rapport de travail annuel de la "Région Autonome du Tibet" décrit le nouveau système, connu sous le nom "d’encadrement en réseau", pour la première fois mis en place en 2007 à Pékin, conçu comme un "réseau" d’éléments de récupération d’informations de base de la communauté, mentionné comme améliorant l’accès du public aux services de base.
La mise en place de ce système a été annoncée en janvier 2012 par le Président d’alors, Hu Jintao. Il avait été décrit comme un "coup de filet pour maintenir la stabilité".
L’organisation Human Rights Watch, basée à New York, a déclaré que le système faisait partie d’un effort visant à développer encore davantage une pratique de longue date de l’exécution des politiques de sécurité plus restrictives au Tibet que dans la plupart du reste de la Chine.
L’extension du "système de réseau" signifie que la surveillance est maintenant une part envahissante de la vie dans la région, a indiqué Human Rights Watch.
Ce système "d’encadrement en réseau" est issu du "maintien de la stabilité sociale", une campagne à l’échelle de toute la Chine, visant à éviter les manifestations et les troubles. C’est un des éléments de l’objectif du Parti communiste de mener une "gestion sociale" en même temps qu’un "maintien de la stabilité", généralement présenté comme un moyen de procurer de "meilleurs services" aux habitants.
Cette décision intervient dans le cadre de défis croissants à relever par le gouvernement chinois dans les régions tibétaines, dont 109 auto-immolations faites à ce jour par des Tibétains appelant à la liberté pour le Tibet et le retour du chef spirituel, le Dalaï Lama.
Ce système, introduit au Tibet en 2012 se concentre en particulier sur les "groupes spéciaux" de la région, les anciens prisonniers et ceux qui sont revenus de la communauté en exil en Inde, entre autres, a indiqué Human Rights Watch.
Human Rights Watch cite un avertissement public exposé à Lhassa en juillet 2012 sous la forme de "maintien de stabilité" demandant une surveillance spéciale de "groupes cruciaux". Ceci inclut les anciens prisonniers, les nonnes et moines qui n’habitent pas dans un monastère ou un couvent, les anciens moines et nonnes renvoyés de leurs institutions religieuses, les Tibétains revenant le l’exil en Inde, et les personnes impliquées dans de précédentes manifestations.
Lors d’une déclaration le 17 février 2013, soulignant officiellement le véritable but du système, Yu Zhengsheng, membre du Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste chinois, en charge de la politique envers les nationalités, a annoncé sa mise en place dans la "Région Autonome du Tibet", et décrit le programme comme une structure de "filets dans le ciel et de pièges sur le terrain", rapporte Human Rights Watch.
Un universitaire chinois affirme que ce système a été conçu pour s’assurer que "l’information sur les gens est activement réunie, les évènements, et des éléments pour construire une base de données sur les composantes et évènements urbains … avec lesquels les services et les unités de travail peuvent efficacement mettre à jour des problèmes de manière opportune".
Le système devrait majoritairement fonctionner grâce à des civils, plus qu’avec des fonctionnaires gouvernementaux, avec, habituellement, un membre du Parti communiste dans chaque bureau s’occupant des opérations de surveillance et de contrôle.
Avec ce nouveau système, dans les villes, chaque "voisinage" ou "communauté" est divisé en au moins 3 "unités du réseau". Au moins 8 unités pilotes ont été mises en place à Lhassa en avril 2012. En septembre 2012, on a déclaré qu’elles avaient "obtenu des résultats notables". Donc, le 9 octobre, le Secrétaire régional du parti a déclaré que puisque "ce qui a été pratiqué à Lhassa a parfaitement prouvé l’efficacité de la mise en place d’un système de réseau pour renforcer et changer la gestion sociale", le système devait être généralisé dans les "villes, les régions rurales et les temples" de la "Région Autonome du Tibet".
"Les autorités chinoises doivent démanteler le système de « réseau » à la Orwell, imposé alors que le gouvernement continue à ne pas répondre aux doléances populaires", a déclaré Sophie Richardson, directrice pour la Chine de Human Rights Watch.
"Son but semble être la surveillance et le contrôle, et il empiète sur les droits des Tibétains à la liberté d’expression, de croyance et d’association", poursuit Sophie Richardson.
Les patrouilles civiles des "brassards rouges" liées aux bureaux du réseau ont entre-temps effectué des recherches intrusives dans des maisons tibétaines pour y trouver des photos du Dalaï Lama ou autre matériau politiquement incriminant, a indiqué Human Rights Watch.
Les bureaux du "réseau" sont très fortement liés aux patrouilles de "brassards rouges" qui comprennent des membres locaux du Parti communiste. Cependant, alors qu’en Chine, de telles patrouilles s’occupent du trafic et des rues à bas niveau lors des périodes de plus forte tension, en "Région Autonome du Tibet", depuis mai 2012, elles sont impliquées dans beaucoup plus d’actions intrusives, dont les fouilles dans les maisons à la recherche d’objets en relation avec le Dalaï Lama ou d’autres éléments révélant une opinion dissidente.
"La surveillance est actuellement un élément essentiel de la vie dans la région", ajoute Human Rights Watch.
En septembre 2012, à Lhassa, une Tibétaine de 65 ans, a été brièvement détenue après avoir discuté avec les membres de la patrouille ayant tenté de pénétrer de force dans le sanctuaire de la maison familiale.
"Son fils, Lobsang Dorje, 26 ans, propriétaire d’un magasin de vente de téléphones mobiles et autres appareils électroniques, a été arrêté, roué de coups, a payé une amende, et a dû signer des aveux après avoir protesté contre la détention de sa mère", rapporte Human Rights Watch.
Plus de 600 postes de police de rue équipés d’ordinateurs et de technologie vidéo ont également été mis en place dans les villes à travers le Tibet pour surveiller les gens de passage, dit Human Rights Watch, ajoutant que ces vérifications sont effectuées au "cas par cas" par des officiers qui doivent être en service toute la journée.
En plus du système de "réseau", d’autres limitations ont été mises en place dans la région. Human Rights Watch dit avoir reçu de nombreux témoignages de première main de Tibétains subissant des fouilles et devant passer à travers des rayons X avant d’entrer dans des zones considérées comme "critiques" à Lhassa.
En 2012, à Lhassa, les autorités tibétaines ont mis en œuvre un "Commandement du maintien de la stabilité sociale en « Région Autonome du Tibet »" et des "Groupes de travail pour le maintien de la stabilité" à tous les niveaux de l’administration, responsables du contrôle sur les communications téléphoniques et sur Internet.
Depuis 2008, des unités de paramilitaires armés ainsi que la police sont constamment stationnés à chaque coin de rue du quartier tibétain de Lhassa.
Cependant, une telle surveillance, à la fois par la police et par le "réseau", n’est pas susceptible de rendre le Tibet plus sûr, commente Sophie Richardson.
"Mais la surveillance accrue va certainement augmenter la pression dans une région déjà très tendue, alors même que le peuple tibétain est toujours dans l’attente d’une attention de la part de la Chine envers les violations graves de leurs droits".
Deux Tibétains viennent de se donner la mort en s'immolant par le feu en Chine. En tout, plus d'une centaine ont fait de même depuis quatre ans, pour protester contre la domination chinoise. La plupart sont morts de leurs blessures. Reportage dans une région meurtrie, que Pékin veut cacher aux regards.
La nuit venait de tomber sur Kangtsa. Il devait être 20 heures, se souviennent les habitants de ce village reculé de l'Amdo, le Nord-Est tibétain, aujourd'hui intégré pour l'essentiel à la province chinoise du Qinghai. A 3700 mètres d'altitude, la soirée est déjà glaciale, le 19 novembre 2012. Les habitants ne s'attardent pas à l'extérieur.
Il n'empêche, trois personnes assistent malgré elles à la scène, devant le petit monastère qui héberge 40 religieux, au coeur de ce hameau d'éleveurs de yaks et de chèvres. Un homme déverse sur lui un bidon d'essence. Il gratte une allumette et s'embrase. Les trois témoins ne savent comment réagir. "Ils ont pris peur", raconte un voisin.
Deux Tibétains viennent de se donner la mort en s'immolant par le feu en Chine, ont fait savoir lundi les ONG International Campaign for Tibet (ICT) et Free Tibet. L'un d'eux, âgé de moins de trente ans, était parent avec un Tibétain qui s'était immolé par le feu en décembre. Il s'est tué devant un monastère bouddhiste de la province occidentale du Gansu. Le second s'est suicidé dimanche dans la province du Qinghai.
Depuis 2009, plus de 110 Tibétains se sont suicidés par le feu, ou ont tenté de le faire pour protester contre la tutelle de Pékin.
Les hurlements brisent le silence nocturne sur ce haut plateau aride. Les villageois se pressent alors sur la courte allée, la seule pavée, qui relie le stupa blanc et les moulins à prières, à l'entrée du petit monastère au toit doré. La famille de Wangchen Norbu se précipite à son tour. "Ils ont crié: "C'est notre garçon! C'est notre garçon!"" rapporte un témoin. Mais il était déjà mort. A 25 ans, pas encore marié, Norbu était plutôt discret. Il fut le 77e Tibétain à s'immoler depuis 2009.
L'hémorragie se poursuit, et s'aggrave: le bilan atteint déjà plus de 110 personnes, dont 1 sur 2 a tenté de se tuer dans les cinq derniers mois. Le 19 février dernier, dans la province du Sichuan, deux jeunes de 17 et 18 ans, anciens camarades de classe à l'école primaire, se sont suicidés ensemble par les flammes. Dix jours avant que Norbu se donne la mort, les villageois avaient organisé une discrète veillée de prière à la mémoire des sacrifiés.
Wangchen Norbu, 25 ans,a été le 77e Tibétai nà s'immoler depuis 2009.
DR
Les corps des immolés sont saisis par les autorités
Cet ami fut choqué de constater que Norbu était passé à l'acte, à son tour. Même entre proches, chacun hésite à évoquer le sujet: "Nous ne parlons pas du problème tibétain entre nous." Le gouvernement chinois a mis en place un réseau de délateurs; la parole d'un homme, même dans un village reculé, peut conduire en prison.
Voilà pourquoi, sans doute, la famille du défunt ne nous dira pas un mot. Un khata blanc, symbole de coeur pur et parfois de deuil, reste accroché à la porte de la maison. A l'intérieur, même les enfants qui apprennent le mandarin à l'école feignent de ne pas comprendre cette langue, tandis qu'une femme récite sans discontinuer ses prières en servant du thé. Une photo rappelle simplement que Norbu vivait ici.
Ses proches ont raison de se murer dans le silence. A une vingtaine de kilomètres de là, autour du grand monastère de Rebkong, la police a effectué une descente, le 8 février dernier, et détenu 70 personnes. 12 ont été formellement arrêtées. L'action policière est une forme de représailles, car huit Tibétains s'étaient donné la mort dans ce centre religieux.
Sous le joug chinois
1950 L'Armée populaire de libération chinoise envahit le Tibet.
1951 La région est rattachée à la Chine, avec une large autonomie.
1959 Soulèvement antichinois à Lhassa (des milliers de morts). Exil en Inde du dalaï-lama.
1966 Révolution culturelle: la quasi-totalité des monastères et temples sont détruits.
2000 Pékin favorise la colonisation, par sinisation accélérée.
2009 Manifestations et émeutes antichinoises.
2011 Le dalaï-lama renonce à son rôle de chef politique du gouvernement en exil, afin de se consacrer pleinement à son rôle spirituel.
La Chine impute la responsabilité de ces suicides à la "clique" du dalaï-lama -le leader spirituel des Tibétains, exilé dans l'Inde voisine- comme on accuserait Al-Qaïda d'être derrière un attentat. Blâmer les conspirateurs étrangers a le mérite de légitimer une nouvelle vague répressive plutôt que de s'interroger sur un éventuel échec à convaincre sa minorité la plus turbulente. D'autant que l'opinion chinoise n'est pas très regardante. Depuis l'avènement des microblogs, certes, beaucoup d'internautes s'en prennent chaque jour au pouvoir en place, accusé de corruption et d'autres dérives.
La majorité des Chinois, toutefois, a appris à lire le problème tibétain comme une question d'unité patriotique face au conspirateur étranger qui voudrait déchirer l'empire. Sans vergogne, les médias du Parti communiste, le peu de fois où ils les évoquent, s'efforcent de trouver un motif à chacun des suicides: un était alcoolique, un étudiant ne parvenait plus à surmonter le stress, une femme avait couché avec plusieurs hommes puis divorcé, un autre "cherchait la gloire"...
Les gens se tuent, car ils n'ont plus d'autre moyen de montrer leur désespoir
Les habitants de la région racontent une tout autre histoire. "Notre problème, c'est que nous avons perdu notre liberté à cause des Chinois, rectifie un habitant de Kangtsa. Et il n'y a aucune possibilité de se plaindre. Les gens se tuent, car ils n'ont plus d'autre moyen de montrer leur désespoir. Même se suicider est puni."
Après son décès, le cadavre carbonisé de Wangchen Norbu fut placé sous une photo du dalaï-lama et recouvert de foulards de soie. En cela, le bourg de Kangsta a bénéficié de son éloignement géographique: la route la plus proche est à une dizaine de kilomètres, et il faut emprunter un sentier vertigineux pour l'atteindre. Dans les grands monastères, bon nombre de corps d'immolés sont saisis par les autorités, craignant les rassemblements hostiles.
A Kangtsa, desvoisins de Norbu(ci-dessus) ontappris tard sondécès, car, mêmeentre proches,on hésite à parler dela question tibétaine.
L'Express/Raoul Duke
Le dalaï-lama, un "loup en robe de moine"
Pendant qu'il mourait, Norbu a hurlé un message indépendantiste. Personne, à Kangtsa, n'ose reprendre ces mots, des plus dangereux. "Si je le répète, je risque d'être condamné à mon tour", craint son ami. Paradoxalement, l'Amdo n'a jamais été sous la souveraineté des dalaï-lamas depuis le XVIIe siècle. Les nombreux liens religieux et culturels avec Lhassa ont créé un sentiment d'unité, certes, mais lorsque le Tibet connut l'indépendance, au cours de la première moitié du xxe siècle, l'Etat d'alors n'englobait même pas ce coin où, aujourd'hui, on brûle pour le Tibet libre.
"Le sens d'une identité tibétaine commune a été renforcé par les efforts de la République populaire visant à assimiler tous les Tibétains ensemble dans un seul et même groupe", estime Gray Tuttle, professeur au département d'études tibétaines de l'université Columbia, à New York.
Dans cette région, la Chine n'a imposé ses campagnes d'"éducation patriotique" qu'à partir de l'automne 1997. Le gouvernement ravala les libertés religieuses concédées, au début des années 1980, par le progressiste secrétaire du Parti communiste chinois (PCC), Hu Yaobang. A l'époque, dans la République populaire, on était relativement libre de prier et de vivre sa culture -à l'échelle du Tibet, du moins. Les plus rétrogrades au sein du PCC s'inquiétèrent: en cédant trop, Pékin ne risquait-il pas de perdre le contrôle? Chaque Tibétain fut alors contraint de dénoncer personnellement le dalaï-lama, ce "loup en robe de moine".
Chacun évoque la répression, encore plus dure depuis le soulèvement de 2008, pour expliquer les suicides. La région était pourtant faiblement politisée. A la différence des habitants de Lhassa, où nombre de Tibétains n'avaient jamais vu de Chinois avant l'invasion de l'Armée populaire de Libération, en 1951, et où le mélange reste problématique depuis, ceux de Kirti, de Labrang, de Rebkong, les trois monastères autour desquels se déroulent la plupart des immolations, étaient accoutumés à la proximité des Han, l'ethnie majoritaire en Chine. Ici, dépendre de Pékin n'était pas problématique en soi.
Cela l'est devenu ensuite, lorsque les autorités se sont attaquées à la prière, autour de laquelle s'articule toute la vie dans cette région pieuse. Dans ces contrées, on passe des journées à tourner autour du monastère, ou à parcourir des centaines de kilomètres en pélerinage, le nez dans la poussière, le long de la route nationale. Tout ça pour une religion au sommet de laquelle trône l'un des pires ennemis du régime, le Nobel de la paix de 1989.
Nous apprenons seuls la parole du dalaï-lama, à l'aide de manuels
Tout devint suspect. "Connaissez-vous le dalaï-lama?" demande un fermier de Kangtsa, ami du défunt Norbu. "Il est interdit d'évoquer son message, poursuit-il. Nous n'avons même plus le droit d'apprendre notre propre langue à l'école, il faut apprendre le chinois. Nous apprenons seuls la parole du dalaï-lama, à l'aide de manuels. Mais c'est prohibé par le gouvernement."
Dans sa loge, un moine de la région se félicite d'avoir toujours la photo du Prix Nobel de la paix de 1989 sur lui, grâce à une astuce subtile. Le visage du révéré lama apparaît sur son médaillon mais seulement du côté qui colle au bas de son cou, jamais au grand jour. Il sort d'un tiroir les documents que la préfecture est venue tout récemment lui distribuer. Un manuel jaune, en deux volumes, imprimé en décembre 2012 et titré Education idéologique du citoyen.
Une circulaire recto verso rappelle, en caractères chinois, ce que le PCC accomplit : l'éducation, l'accès aux soins, les infrastructures. Le dernier paragraphe ne manque pas d'ironie: des officiels chinois communistes y rappellent aux moines tibétains les supposés préceptes... du bouddhisme tibétain - il faut vigoureusement s'opposer au meurtre et au suicide.
Impossible d'obtenir un passeport
L'un et l'autre sont plus ou moins assimilés, d'ailleurs, dans l'esprit du pouvoir. Quelques kilomètres plus haut, une semaine plus tôt, un homme de 27 ans nommé Phagpa a été condamné à treize ans de prison, à l'issue d'un procès sommaire, pour "homicide volontaire" et "séparatisme" - il avait, prétendument, poussé un homme à s'immoler. Au fil des articles de propagande, il se repent et assure qu'il a été parfaitement traité sous les auspices de la sécurité chinoise, qui lui a même inculqué "davantage de connaissances juridiques".
Le monastèrede Hezuo est sous étroitesurveillance policière.
L'Express/Raoul Duke
Confronté à la série des immolations, le PCC serre à nouveau d'un cran. Cinq personnes se sont donné la mort à Hezuo, où une ville nouvelle chinoise s'impose désormais face à l'immense monastère qui fut détruit pendant la Révolution culturelle, puis reconstruit ; deux se sont immolées au pied d'un grand stupa blanc, dont une femme de 26 ans, mère de deux enfants. En réponse, une tente de police protégée par des barricades antiémeutes a été installée à l'entrée du monastère.
Sur la rue principale qui traverse la ville nouvelle, les casernes paramilitaires se jouxtent. Dans l'une d'elles, six camions de transport de troupes sont garés dans le sens de la sortie, au cas où... La police bloque de fait l'accès de la région à la presse étrangère. Y accéder est un jeu du chat et de la souris, qui ne se gagne qu'en circulant de nuit et sur les routes les plus reculées, en empruntant des cols enneigés avoisinant les 4000 mètres.
Une vingtaine de kilomètres au nord du village où Wangchen Norbu mit fin à ses jours, un moine de la communauté de Wendu se console comme il peut : il lui reste possible d'exposer une photo du dalaï-lama en plein monastère. Les autorités font semblant de ne pas voir, car personne ne s'est encore immolé dans ce village. Il est pourtant bien incapable d'assurer qu'aucun moine n'en viendra à se tuer ici aussi. Les restrictions sont chaque jour plus pénibles.
Il était déjà impossible d'obtenir un passeport, le gouvernement voulant bloquer les candidats au départ pour Dharamsala, capitale des exilés, dans le nord de l'Inde. Depuis l'an dernier, il lui est également interdit de se rendre dans la région autonome du Tibet, car Pékin veut éviter que la vague d'immolations n'embrase le Tibet central. "Les Han, eux, peuvent voyager partout, remarque-t-il sur un ton résigné. Nous n'avons pas les mêmes libertés. Nous n'avons pas de droits. Il n'y a aucune autre issue, alors on se tue."
Plus de cent Tibétains, la plupart moines ou nonnes, se sont immolés par la feu depuis 2009. Pékin y voit une sombre manœuvre de la « clique du dalaï-lama », M. Tenzin Gyatso. Lequel assure pourtant qu’il « refuse d’encourager (1) » ces gestes « de profond désespoir ». Il est vrai que le « gouvernement en exil » de Dharamsala est divisé.
Toutefois, plus que l’exigence d’autonomie, voire d’indépendance, du Tibet, ces actes extrêmes reflètent les difficultés et les pressions quotidiennes vécues par les Tibétains en général, et par les bouddhistes pratiquants en particulier. Leur culture est écrasée sous le double joug d’une croissance effrénée (12 % par an) à laquelle tout est sacrifié et des discriminations imposées par Pékin.
En guise de résistance, le cinéaste et romancier Pema Tseden a choisi de faire connaître l’identité tibétaine, loin des oripeaux folkloriques dont les dirigeants chinois autant que les Occidentaux l’ont affublée. Maniant la plume avec autant de bonheur que la caméra (Old Dog, 2011), il livre sept nouvelles écrites entre 1994 et 2011, bijoux d’humour et de poésie (2), qui déconstruisent les dogmes chinois (formidable berger récitant d’une seule traite « Servir le peuple » de Mao Zedong devant des bureaucrates médusés), mais aussi les croyances tibétaines (irrésistibles découvertes autour de la réincarnation d’un ami d’enfance) ou les mythes occidentaux (ineffable bobo américain dans la steppe). Une culture tibétaine en pleine mutation.
Pour mieux en comprendre les racines, rien n’est plus recommandé que de se plonger dans les Mémoires de Tashi Tsering (3), dont le parcours offre un raccourci vivant de l’histoire du pays. Né en 1926 dans une famille de paysans, il est choisi tout jeune berger par le dalaï-lama pour faire partie de sa troupe de danseurs à Lhassa — une perte pour ses parents, une chance pour lui. C’était un temps où « la maîtrise de la lecture et de l’écriture était réservée aux riches, aux fonctionnaires du gouvernement, et bien sûr aux moines », dans une société théocratique, hiérarchisée et fermée. A Lhassa, le jeune Tashi va découvrir les livres, l’amour, mais aussi les violences sexuelles de moines et de fonctionnaires, les rapports de classe. Du coup, il ne voit pas d’un mauvais œil l’arrivée des communistes, qui prônent l’éducation pour tous et la modernité.
Il fuit en Inde pour y étudier, dès 1957, et va s’occuper des réfugiés arrivés en masse dans le sillage de M. Gyatso, après la répression de Pékin en 1959. Mais, jusque dans l’exil, les discriminations sociales se reproduisent : même instruit, même utile, Tashi Tsering sera toujours un fils de paysans, bloqué par un « mur de classe ou de caste ». Il y forgera la conviction que le Tibet doit « changer son système social, que l’Eglise et l’Etat doivent être séparés et que les Tibétains doivent avoir une éducation moderne ». Ce n’est toujours pas au programme du « gouvernement en exil »…
Parti aux Etats-Unis, Tsering choisit de revenir en Chine, persuadé qu’il pourra servir les siens. Mais les autorités chinoises l’envoient se « rééduquer » à Xianyang (Shaanxi). Pointe la Révolution culturelle, dont il sera un fervent défenseur, car elle lui paraît alors apte à détruire les vieilles structures. Il ne sera pas le seul. Au Tibet même, la répression et la destruction de temples furent menées conjointement par des Hans et des Tibétains : à ce propos, les témoignages d’acteurs de l’époque recueillis par la poétesse tibétaine Tsering Woeser dans Mémoire interdite (4) sont bouleversants, loin de tout manichéisme. Le livre n’en est pas moins interdit à Pékin.
Quant à Tashi Tsering, emprisonné dans des conditions épouvantables avant d’être réhabilité après la mort de Mao, il ne pourra rejoindre le Tibet que vingt ans après son retour d’Amérique. Il lui faudra encore des années de lutte contre les bureaucrates chinois, mais aussi contre les Tibétains traditionalistes, pour obtenir la création d’écoles primaires dans les plus petits villages.
L’opposition à l’uniformisation et à la répression au Tibet ne se réduit pas à celle des religieux et du dalaï-lama. Ce récit en est la preuve.
Deux Tibétains, dont une mère de quatre enfants ont mis le feu à leurs vêtements en Chine. Il s'agissait pour eux de protester contre la tutelle de Pékin et la répression de la culture et de la religion tibétaines.
Kal Kyi, 33 ans, s'est immolée par le feu dimanche dans l'ouest de la province du Sichuan, une région de Chine où s'exprime une vive contestation contre le gouvernement central, a indiqué Radio Free Asia. La mort de la mère de famille a été confirmé par le site tibétain phayul.com, basé en Inde.
Au pied de la région autonome chinoise du Tibet, le Sichuan (sud-ouest) a une importante population d'ethnie tibétaine.
Lhamo Kyab, un homme de 43 ans, s'est également transformé en torche humaine, lundi dans la province occidentale du Gansu, ont indiqué phayul.com et l'ONG International Campaign for Tibet. Son décès n'a pas été confirmé.
Contre la tutelle
Depuis 2009, plus de 110 Tibétains se sont suicidés par le feu, ou ont tenté de le faire, pour protester contre la tutelle de Pékin et la répression de leur religion et de leur culture.
La Chine affirme avoir "libéré pacifiquement" le Tibet et amélioré le sort de sa population en finançant le développement économique de cette région pauvre et isolée.
Mais de nombreux Tibétains ne supportent plus ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Han, l'ethnie ultra-majoritaire en Chine, et la répression de leur religion et de leur culture. Par ailleurs, le développement profite surtout aux Han.
Kalsang Kyi, (Kalkyi), 30 ans, s'est immolée aujourd'hui
Kalsang Kyi, (Kalkyi), 30 ans, s'est immolée aujourd'hui, samedi 24 mars 2013, à 15h30 heure locale, à côté du monastère de Zamthang Jonang à Dzamthang, ville g...olok de Pema, comté de Ngaba, en Amdo à l'Est du Tibet.
Kalkyi, mère de 4 enfants, est décédée. Elle protestait contre la politique chinoise de répression au Tibet.
Son corps a été protégé des autorités chinoises par la population locale et a été emmené au monastère où un service de prière traditionnelle a été organisée par des moines.
Kalkyi était du village de Yultso où elle laisse un mari et ses 4 enfants, une jeune fille et trois jeunes garçons, tous âgés de moins de 15 ans.
Elle est la cinquième de Dzamthang à s'immoler.
Son immolation porte à 110 le nombre de Tibétains qui se sont immolés au Tibet. La plupart appelaient à la liberté et au retour du Dalaï Lama.
Dharamshala: - A Tibetan woman has died Sunday after setting herself ablaze in eastern Tibet - the latest in a series of self-immolation protests gainst China's hardline and repressive policies on Tibet.
This incidents has pushed the total number of self-immolations in Tibet to 110, at-least 92 of them reportedly passed-away due to burn injuries.
Kalkyi, 30-year old Tibetan woman set herself ablaze on March 24, around 3.30pm (Local Tibetan Time) near Dzamthang Jonang Monastery in Dzamthang township in Golok Pema, Ngaba in Amdho region, eastern Tibet." Tseyang Gyatso, a Tibetan currently living in Dharamshala told The Tibet Post International.
Kalkyi, a mother-of-four has reportedly died after setting herself on fire in Ngaba, (Aba Tibetan and Qiang Autonomous Prefecture, Sichuan Province in China), souces said, the latest in a wave of self-immolation protests against Chinese rule over Tibet.
Local Tibetans protected her body from Chinese authorities shortly after the protest. The body was then taken to Jonang Monastery where a traditional prayer service is being held by monks, Tseyang further added.
Kalkyi was from yultso village in Dzamthang county. She is survived by her husband Drupe and four children, a young daughter Bhumo Chung and three sons-Denam, Pochung, Sopo, all aged under 15. She is the 5th Tibetan from Dzamthang countty, who set on fire to protest against Beijing's failed policeis in Tibet, the sources said.
In last two weeks, a man and a woman set themselves alight in separate incidents in different areas of Ngaba County, Amdho, Tibet. Konchok, a 30-year old Tibetan woman has staged her protest just before China's new leader Xi Jinping was formally appointed as president of the communist regime and Thokmey, a 28-year old Buddhist monk set himself on fire just two days after Xi became as new Chinese president.
The most common call for the return of the spiritual leader His Holiness the Dalai Lama to Tibet, the preservation of the Tibetan language, and an end to restrictions on freedom of religion. However, many also called for Tibetan independence.
La pression monte au monastère de Labrang après l’ordre d’expulsion de certains moines.
En 2012, les autorités chinoises de la province du Gansu ont émis une ordonnance d’expulsion des moines venus de régions tibétaines hors du Gansu, les empêchant de poursuivre leurs études religieuses dans les monastères (dont le monastère de Labrang, Tashikyil situés dans la province.
Cela a été révélé par Samten Jigme, ancien moine du monastère de Labrang, dans son témoignage auprès du Tibetan Centre for Human Rights and Democracy à Dharamsala. Samten Jigme a fui le Tibet et est arrivé en Inde ce mois-ci.
L’ordonnance est actuellement exécutée au monastère de Rongwo, selon Samten Jigme.
Samten Jigme a précisé qu’il y a près de 1 300 moines au monastère de Labrang, mais que le nombre peut être réduit à 999, limite fixée par les autorités chinoises. Le monastère n’est pas autorisé à dépasser 1 000 en population totale de moines.
Jusqu’à présent, l’arrêté d’expulsion n’a pas été mis en œuvre dans son intégralité à Labrang alors que l’abbé du monastère, membre de l’Association des bouddhistes de Chine (BAC), (organisme du Parti qui contrôle et gère le bouddhisme en République populaire de Chine) en avait fait la demande à plusieurs reprises au gouvernement chinois.
Malgré tout, l’application de cette ordonnance a créé un certain nombre de problèmes pratiques. De nombreux moines importants à Labrang tels que les geshés, professeurs d’écriture, surveillants, etc., sont originaires de régions extérieures au Gansu. Leur expulsion affecterait directement le fonctionnement normal du monastère particulièrement les études et l’éducation bouddhistes, laissant les moines sans enseignants. Au début de cette année, ces moines de haut rang ont reçu l’ordre de demander un permis de résidence (tib : themtho) pour continuer à vivre et travailler à Labrang.
Cependant, cette option n’est pas possible pour d’autres moines ordinaires du monastère de Labrang, susceptibles d’être expulsés bientôt.
En outre, il y a 270 moines ayant attendu depuis trois ou quatre ans pour se présenter aux examens d’entrée permettant leur admission à Labrang. Les autorités chinoises n’ont pas encore accordé la permission de se présenter aux examens. Il y a peu de doute que les autorités vont volontairement retarder les examens d’entrée.
Le monastère de Labrang est un choix apprécié par de nombreux moines tibétains en tant que siège de l’apprentissage bouddhiste de haut niveau. Le monastère a attiré des moines de toutes les régions du plateau tibétain. Ces dernières années, les demandes d’inscription à Labrang ont augmenté à la suite des campagnes d’expulsion généralisées menées dans les grands monastères de Lhassa et dans d’autres monastères des régions tibétaines en dehors de la "Région Autonome du Tibet".
A la suite des manifestations de 2008 au Tibet, les autorités chinoises à Lhassa ont émis un ordre similaire ayant conduit à la répression sévère et l’expulsion des moines de monastères importants situés dans la capitale tibétaine Lhassa. Les moines venus de régions tibétaines en dehors de la "Région Autonome du Tibet" ont été expulsés ou renvoyés dans leur village d’origine.
Au monastère de Kumbum dans la province du Qinghai, autre ancien monastère de la province tibétaine de l’Amdo, il y a environ 700 moines qui bénéficient d’un processus d’admission relativement clément. Mais, la transformation sans restriction de Kumbum en une affaire d’argent rapidement gagné grâce au tourisme, a une incidence sur les normes d’éducation religieuse, amenant ainsi de nombreux moines sérieux à demander l’admission au monastère voisin de Labrang. Le monastère de Kumbum est devenu une destination touristique dans la province du Qinghai après que le gouvernement chinois ait dépensé des millions pour embellir ses structures pour la consommation touristique, mais l’embellissement de Kumbum n’a pas réussi à attirer les étudiants sérieux du dharma.
A son tour, le gouvernement chinois a commencé à frapper Labrang, limitant les moines à leur province. Dans ce cas précis, les moines du Qinghai étudiant au Gansu risquent une expulsion imminente.
Samten Jigme a ajouté que la fréquence et l’intensité des cours d’éducation politique à Labrang ont progressé au cours des derniers mois, avec des cours donnés deux à trois fois par mois. Habituellement, les membres du "comité de l’équipe de travail" viennent au monastère pour faire les cours. Cependant, après avoir fait face à une vive opposition et à une non-coopération de la part des moines, les autorités chinoises ont mis au point une autre stratégie.
Aujourd’hui, ils forcent les moines de haut rang du monastère et le personnel tels que les geshés, abbés et professeurs à enseigner l’éducation politique aux moines. La stratégie d’utilisation des moines supérieurs pour endoctriner politiquement les jeunes moines est maintenant appliquée dans de nombreuses autres régions du Tibet. Par exemple, en janvier de cette année, un groupe de 30 moines tibétains de haut rang de grands monastères de la "Région Autonome du Tibet" a été emmené à la Préfecture de Nagchu par la branche de la BAC de la "Région Autonome du Tibet" afin de donner une éducation politique sous couvert "d’enseignement religieux" dans des monastères tels que celui de Bekar à Driru.
Rappelant un discours quelque peu apologétique donné par l’abbé de Labrang en 2009, Samten Jigme rappelle que, lors d’une réunion des moines, l’abbé avait dit son souhait sincère de sauver Labrang du destin connu par beaucoup d’autres grands monastères forcés d’exécuter les ordres du gouvernement chinois. Beaucoup de grands monastères tibétains tels que Sera, Drepung et Ganden à Lhassa et le monastère de Kirti à Ngaba continuent de souffrir de fréquentes mesures répressives entraînant la perturbation des cours de religion normaux et l’augmentation des cas de détention, les disparitions, la torture et l’emprisonnement.
L’abbé faisait référence à la distribution de littérature de propagande anti Dalaï Lama (dans laquelle il avait pris une part active, quoique involontairement) par les autorités chinoises à Labrang, suite à la manifestation de 2008. La littérature de propagande accusait le Dalaï Lama et la "clique du Dalaï" d’avoir provoqué la manifestation de 2008.
La participation de l’abbé du monastère dans la campagne anti Dalaï Lama avait détourné de lui et changé les opinions de nombreux moines, et à l’époque, certains écrivains tibétains avaient exprimé ouvertement leur opposition à travers leurs écrits.
Nouvelle surveillance inquiétante et sécurité au Tibet (« Human Rights Watch)
DHARAMSHALA : L’une des principales organisations mondiales pour les droits de l’homme, basée à New York, a déclaré mercredi que l’annonce par la Chine du déploiement d’un nouveau système de surveillance généralisé dans toute la Région Autonome du Tibet malgré une présence sécuritaire déjà lourde et le peu de preuves de menaces de violences fait surgir de sérieuses inquiétudes sur les droits de l’homme.
Selon Human Rights Watch (rapport annuel publié le 7 février 2013), le gouvernement chinois a annoncé de nouvelles mesures de sécurité dites de gestion du « grillage » (Tib. : drwa ba, Ch. : wangge).
Le 17 février 2013, Yu Zhengsheng, membre du comité permanent du bureau politique du Comité Central du Parti Communiste chinois et haute autorité chinoise chargée de la politique nationale, a confirmé que le système serait mis en service dans toute la région pour former « des filets dans le ciel et des pièges dans le sol », signe que le système est en premier lieu destiné à la surveillance et au contrôle, dit Human Rights Watch.
Le système doit augmenter de manière significative la surveillance et le suivi, particulièrement des « groupes spéciaux » dans la région (anciens prisonniers et personnes de retour d’exil en Inde, entre autres).
Avec la construction à travers le Tibet de 600 postes de police d’opportunité dotés d’équipements de haute technologie, et en 2012 de plus en plus de groupes de volontaires de sécurité actifs connus sous le nom de “Patrouilles armées rouges” (Tib. : dpung rtag dmar po), le développement du « grillage » signifie que la surveillance est maintenant partie intégrante de la vie de la région.
Le système est mis en œuvre essentiellement par des civils plutôt que par des officiels gouvernementaux, normalement avec un membre du Parti Communiste dans chaque bureau pour gérer la surveillance et le contrôle des opérations. L’appartenance au Parti au Tibet suppose une nette opposition à, entre autres, plus d’autonomie pour le Tibet, à l’indépendance, ou au Dalai Lama, ce qui génère des inquiétudes sur le fait que les critères politiques plus que les violations de la loi pourraient servir de base à la surveillance, aux recherches ou aux détentions.
« Les autorités chinoises devraient démanteler ce système de grillage orwellien qui a été imposé alors que le gouvernement continue d’éviter de répondre aux griefs populaires » dit Sophie Richardson, directrice de Human Rights Watch pour la Chine. « Il apparaît que son objectif est la surveillance et le contrôle, et cela empiète sur les droits à la liberté d’expression, de croyance et d’association des Tibétains ».
« L’effort de la Chine pour imposer une surveillance générale de toutes les rues ne va probablement pas rendre le Tibet plus sûr » dit-elle, « mais la surveillance accrue va certainement augmenter la pression dans une région au climat déjà tendu, tandis que les Tibétains attendent toujours une attention de la Chine aux violations omniprésentes de leurs droits ».
Témoignage de Martine sur son séjour à Mainpat (Inde)
Depuis mon retour en France j'ai mis du temps pour me rendre compte qu'une des meilleures choses qui me soient arrivée dans ma vie était d'avoir eu la chance d'être allée avec et grâce à cette grande dame à Mainpat où j'ai pu rencontrer mon fils et ma famille de coeur, vivre une expérience inoubliable, je souhaite à tout parrain de pouvoir vivre la même chose. L'arrivée de Denise dans chaque camp, est toujours un moment d'exception très impressionnant. Je n'ai jamais autant entendu de tashi delek en 8 jours de temps que j'ai entendu de bonjour en France en plusieurs mois... quel bonheur tous ces sourires à chaque rencontre... et pourtant quelle émotion de voir qu'il est nécessaire de leur venir en aide.
Faire la connaissance des compagnons de voyage des parrains et marraines fût un grand plaisir.
Merci Denise
22 Mars 2013
Des moines tibétains enfermés dans leur monastère par les autorités chinoises
Depuis le 17 mars, le monastère de Tongkyap, situé à Gadê, dans le nord-est du Tibet, est la cible des autorités chinoises. Des centaines de moines y sont enfermés pour subir une "rééducation politique". Leur tort : avoir permis la publication du livre écrit par l’un des leurs et portant sur les immolations par le feu auxquelles ont eu recours de nombreux moines tibétains depuis 2008.
"Breath and truth" a été écrit par le moine Titsun. Le livre se veut un essai sur les immolations et présente également une biographie du lama Saop Rinpoche, issu du même monastère, qui s’est immolé par le feu le 8 janvier 2012. Publié le 8 mars par les moines de Tongkyap, l’ouvrage a fortement déplu à Pékin qui a envoyé des fonctionnaires et des policiers le 17 mars au monastère. Le moine Titsun serait quant à lui détenu par la police depuis le 11 mars.
Couverture du livre de Titsun.
"Les autorités ont le monastère de Tongkyap dans le collimateur car c’est un monastère rebelle".
Tongnyi Dhontok Rinpoch est un ancien moine bouddhiste. Il a quitté Gadê en 1997 et vit désormais en Europe.
Les moines ont organisé le 10 mars une célébration pour marquer le 54e anniversaire de la révolte tibétaine de 1959 et le cinquième anniversaire du soulèvement de 2008. Ils sont sortis du monastère pour se rendre à un monument sacré, érigé à proximité, avec les traditionnelles lampes à beurre de yack [les moines tibétains font brûler le beurre de yack comme une offrande, NDLR]. Au cours de cette procession, ils ont pris la parole et évoqué la répression chinoise à l’encontre des Tibétains et les immolations par le feu auquelles ont eu recours certains moines. Ayant vécu à Gadê, j’ai quelques contacts sur place qui m’ont affirmé que beaucoup d’habitants ont assisté à cette commémoration. Ça n’a certainement pas plu aux autorités chinoises.
Elles ont le monastère de Tongkyap dans le collimateur car c’est en quelque sorte un monastère rebelle : un des moines, Nyima Woeser, avait déclenché en 2007 un premier mouvement de protestation, qui lui a valu de passer six ans en prison. Libéré, après avoir été torturé selon ses dires, il a regagné le monastère début 2013. Le monastère était par ailleurs parmi les premiers à se soulever en 2008. Et à tout cela s’ajoute évidemment la publication par le monastère du livre de Titsun [deux jours avant la commémoration, NDLR].
"Les moines vont très probablement subir une ‘rééducation’"
Les officiels chinois ont d’abord voulu s’installer dans une sorte d’hôtel aménagé pour les touristes au sein du monastère, mais les moines ont refusé. Du coup, ils ont monté des tentes à l‘intérieur de la cour du monastère. Selon mes informations, des femmes de Gadê leur font à manger et leur apportent la nourriture.
Les moines vont très probablement subir une "rééducation" [une information confirmée par le Centre tibétain des droits de l’Homme qui affirme que les moines seront incités à dénoncer ceux qui ont participé à la publication du livre, NDLR ]. J’ignore en quoi elle consistera exactement, mais on peut parier que comme souvent, pendant au moins un mois, ils seront obligés de répéter à longueur de journée qu’ils détestent le Dalaï-Lama, ne le reconnaissent pas, qu’ils s’engagent à ne jamais avoir de contact avec lui, et devront également répéter le texte de la Constitution ainsi que des lois chinoises ou affirmer qu’ils serviront la Chine.
Ils pourraient également se voir confisquer leur carte d’identité car la Chine délivre des documents d’identité spécifiques aux moines les autorisant à résider et étudier dans des monastères. Dans ce cas, s’ils veulent continuer à être moines, cela serait dans l’illégalité donc encore plus dangereux pour eux.
UN MONASTÈRE EST ASSIÉGÉ ET LES MOINES DOIVENT AFFRONTER LE RISQUE D'EXPULSION ALORS QUE L"UN D'ENTRE EUX EST DÉTENU APRÈS AVOIR ÉCRIT UN LIVRE SUR LES IMMOLATIONS.
Mardi 19 Mars 2013.
Un moine du Monastère de Tongkyap est porté manquant depuis son arrestation arbitraire par la Police armée du Peuple à Gade au cours de ce mois-ci.
D'après les informations reçues par le TCHRD, le 11 Mars, un jour après le 54 ème anniversaire du Soulèvement National Tibétain, Tritsun ( nom de plume Tri Boe Trak ) 26 ans moine du Monastère de Tongkyap à été mis en détention pour des raisons inconnues .
La Police qui détient ce moine n'a fourni aucunes explications quant aux raisons de cette soudaine détention et
celle-ci a porté un coup sévère à la santé de sa vieille mère qui est l'unique membre de sa famille .
En dépit du fait que les Autorités Chinoises n'aient pas communiqué les charges retenues contre Tritsun , des sources basées dans la région ont rapporté au TCHRD que sa détention était probablement liée à la parution de son livre écrit et publié en Mars 2013. Le titre en est "Respiration de Vérité "et à été édité puis distribué le 8 Mars au Monastère de Tongkyap .
Ce livre contient des "nouvelles" au sujet des sacrifices courageux faits par les Tibétains lors d'une série d'immolations en protestation contre la politique chinoise au Tibet, il a en particulier écrit la biographie de Lama Soeba, réincarnation d'un Lama du Monastère de Tongkyap qui s'est immolé l'année dernière le 8 Janvier 2012 et est mort de ses brûlures dans le Comté de Darlag .Dans son testament enregistré avant sa mort , il disait, entre autres choses " Je donne mon corps en offrande de lumière afin de chasser l'obscurité et libérer tous les êtres vivants de la souffrance ".
Véhicules utilisées par la Sécurité et gares devant le Monastère de Tongkyap .
Tritsun a été arrêté lors d'une de ses visites à sa vieille mère qui vit près du Monastère .Bien que moine de ce Monastère, Tritsun était en train de poursuivre des études au Monastère de Lungyon dans le Comté de Gade avant d'être arrêté et détenu dans la ville du Comté.
Le Monastère de Tongkyap est sous très haute surveillance avec l'arrivée de policiers en arme après que les moines aient organisé la tenue d'une prière le 14 Mars, date anniversaire de la vague de protestation de 2008 , pour honorer les morts par immolations .
La cérémonie de prières s'est tenue également en commémoration de l'anniversaire du 54 ème soulèvement National Tibétain ainsi que du 5 ème anniversaire des manifestations de 2008.
Cette Commémoration s'est tenue sur un tumulus de pierres près du Monastère , on à pu voir les moines faire des offrandes de lampes à beurre,se prosterner et faire des circombulations autour du tumulus couvert d'enseignements gravés sur les pierres .
Les Officiels chinois ont organisé un stage de rééducation politique .Le 17 Mars,un groupe d'officiels de la région , après avoir eu vent de la cérémonie sont arrivés au Monastère et réuni les moines. Ils ont donné une explication sévère quant aux raisons de la détention de Tritsun dues aux choix exprimés dans son livre, ces derniers ont fait pression sur les moines afin qu'ils se dénoncent si d'une façon ou d'une autre ils avaient participé à la publication de ce livre .
Les Officiels étaient accompagnés d'une Audi remplie d'officiels du gouvernement du Comté . Les sources du TCHRD à estimé à une centaine le nombre de personnel de la Sécurité stationné à Tongkyap.
Les mêmes sources rapportent que les officiels de la Sécurité ont décidé de prolonger leur visite d'un mois et même demandé au Monastère de les loger ( probablement à titre gratuit ) dans la maison des invités ,propriété du Monastère et source de revenus pour celui-ci, les moines ont expliqué que la perte de ce revenu serait une charge trop lourde et affecterait leur capacité à nourrir , loger et éduquer les moines .
Par mesure de rétorsion, les Officiels ont planté leurs tentes sur le campus du Monastère prouvant par là leur intention de rester au Monastère pour une longue période.
Rencontrant une forte opposition de la part de ces moines quant à la tenue de meeting de rééducation politique dans la salle de prières principale du Monastère, les officiels se sont rabattus sur les marches de cette pièce .
Les sources rapportent que le premier jour , le 17 Mars , les officiels ont à nouveau posé des questions à propos du livre de Tritsun et tenu des propos menaçants à l'égard de ceux qui organisent des cérémonies de prières telles que celle organisée par eux le 14 Mars ajoutant que c'était illégal .
Ils ont également ajouté qu'aller à l'encontre d'une loi pouvait mener à la confiscation de la carte d'identité de moines enregistrés comme tel, l'enregistrement des moines est à ce jour inconnu .
Le Monastère de Tongkyap est habité par 200 moines dont la moitié est officiellement enregistrée ce que signifie pour eux qu'ils sont reconnus en tant que moines par le Gouvernement chinois qui approuve leur présence dans les lieux.
Ceux qui ne la possèdent pas ne sont pas considérés comme tels quels que soit la sincérité ou le sérieux de celui-ci envers les enseignements.
Les lois interdisant l'entrée des monastères à des moines de moins de 18 ans a gravement perturbé l'évolution des enseignements dans les Monastères.
Tritsun vient de Gyagor Mema , un camp de nomades du village de Dokha dans le Comté Debade
Une prière pour le Dalaï Lama, inscrite sur une falaise, effacée par les autorités chinoises.
La police chinoise a effacé une prière inscrite sur la paroi d’une falaise par les villageois tibétains appelant à la longue vie du chef spirituel en exil le Dalaï Lama ("Gangri rawei korwei shingkham su ... ") près du monastère de Nyitso Zilkar, province du Qinghai, alors que les forces de sécurité continuent de réprimer les expressions de l’identité nationale dans les régions peuplées de Tibétains, selon des sources dans la région et en exil.
La prière, qui couvrait une grande partie de la paroi rocheuse et avait été placée au-dessus de mantras sculptés et peints, avait été écrite le 10 mars par les habitants du village de Khangmar dans le canton de Dzatoe, selon Lobsang Sangye, vivant en Inde.
"En apprenant cela, les autorités chinoises locales ont considéré cet acte comme un « incident politique » et envoyé des forces de sécurité pour effacer la prière", a déclaré Lobsang Sangye.
Les détails sur le moment où l’intervention chinoise a eu lieu, ou la détention éventuelle de Tibétains responsables de la rédaction de la prière, ne sont pas disponibles actuellement.
"Avant le 10 mars, des représentants du gouvernement chinois de différents niveaux hiérarchiques avaient appelé les Tibétains locaux à venir assister à des réunions et ils leur ont ordonné de ne pas établir de contacts avec le monde extérieur", dit Lobsang Sangye, ajoutant qu’en outre les habitants ont été avertis que des appels internationaux à destination et à partir de la région étaient surveillés et enregistrés par les autorités.
"Pour cette raison, les Tibétains de la région vivent dans la peur, et il est difficile d’obtenir des informations détaillées par téléphone", a-t-il dit.
DHARAMSHALA: Des compte-rendus en provenance du Tibet font état de l'arrestation par les autorités chinoises d'un Tibétain de Sog Dzong du canton de Nangchu au Tibet oriental, qui aurait contacté le monde extérieur.
Dagyalm, agé de 40 ans, a été emmené de force au poste de police durant une intervention nocturne des autorités locales le 11 mars, lendemain du jour où les Tibétains du monde entier ont commémoré le 54e anniversaire du Jour National du Soulèvement contre l'invasion chinoise et l'occupation du Tibet. On ne sait pas où il se trouve ni dans quel état il est. Les Tibétains autour de lui disent que les autorités locales le suspectent d'avoir contacté l'extérieur.
Les autorités chinoises ont monté d'un cran les restrictions et la surveillance sur les téléphones mobiles dans la région. Ils avaient restreint les déplacements de nomades et de fermiers durant le Nouvel An Tibétain en Février.
Auparavant, il a aussi été fait mention de Tsepak, un moine de 29 ans du monastère de Kirti, qui a été arrêté et emmené par la police au cours d'une intervention nocturne la veille de l'anniversaire du soulèvement.
Tsepak a été arrêté alors qu'il donnait des soins à un parent souffrant, dans un village aux alentours de son monastère à Ngaba, au Tibet oriental. Les membres de sa famille ne connaissent toujours pas les raisons de sa disparition, ni où il se trouve à présent.
Secretary
Bureau du Tibet
84 Boulevard, Adolphe Pinard
75014 PARIS
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Dans la plupart des pays, les citoyens possèdent la liberté de parole. Mais dans une démocratie, ils possèdent encore la liberté après avoir parlé.
André Guillois
Un chanteur Tibétain emprisonné pour un album demandant la liberté.
Selon nos sources, une cour de la province du Qinghai (Chine occidentale) a condamné un chanteur populaire Tibétain à 6 ans de prison pour avoir appelé à la fin du joug chinois sur les régions tibétaines, pendant qu’un moine qui avait écrit quelques une de ses chansons a été emprisonné sans motif connu après avoir été torturé pendant sa détention provisoire.
Dans la province du Sichuan, un autre moine a entre temps été placé en détention provisoire après avoir participé à une manifestation de groupe demandant la liberté pour les Tibétains.
Le chanteur LoLo, 30 ans, qui a été détenu en avril 2012 après la sortie d’un album appelant à l’indépendance du Tibet, a écopé de 6 ans de prison le 23 février, selon les propos de Lobsang Sangye, un Tibétain vivant en Inde citant des sources de la région au service tibétain de Radio Free Asia mercredi.
Photo : LoLo / Le chanteur
Sa détention a été prononcée quelques mois après qu’il ait sorti un CD intitulé « Portez haut le drapeau du Tibet, fils des neiges », qui contient des chansons appelant à la liberté pour le Tibet, à l’unité du peuple tibétain, et au retour du Dalai Lama, le chef spirituel Tibétain en exil.
Depuis que des protestations se sont répandues dans la région en 2008, la Chine a emprisonné un grand nombre d’écrivains, d’artistes, de chanteurs et d’instituteurs Tibétains qui avaient affirmé l’identité nationale tibétaine et les droits civils.
Libéré après sa première incarcération, Lo Lo a de nouveau été arrêté le 23 février, et condamné ainsi que le moine Lobsang Jinpa, qui avait écrit les paroles de quelques unes de ses chansons.
Un moine également emprisonné.
« Lobsang Jinpa, 31 ans, l’un des cinq moines arrêtés le 1er septembre 2012 au monastère de Zilkar dans la préfecture de Qinghai’s Yulshul (en chinois, Yushu) a écopé de 5 ans de prison le 23 février », dit Sangye.
« Au cours de sa détention, il a été gravement torturé, ce qui a entraîné de sérieux problèmes de santé. Il a été relâché, mais de nouveau emmené du monastère le 23 février et condamné à 5 ans de prison ».
« Des détails concernant la cour qui a condamné les deux hommes, les accusations à charge, et l’endroit où ils sont aujourd’hui détenus restent inconnus en raison des strictes restrictions sur les moyens de communication dans la région ».
Deux des autres moines initialement détenus avec Lobsang Jinpa ont été relâchés en raison de leur « condition physique » dit Sangye, ajoutant que l’un d’eux, Ngawang Monlam, a été libéré après seulement un mois à cause de son « handicap ».
Deux autres, Ngawang Sherab et Sonam Yignyen, ont été condamnés l’an dernier à 2 ans de prison.
DZOEGE ( TIBET) 18 mars 2013 : Quelle réaction internationale ? Kunchok Wangmo Tibétaine 31 ans s'est auto-immolée le 13 mars : 109 ème protestation ..
Kunchok Wangmo, 31 ans, s’est immolée par le feu afin de protester contre le gouvernement chinois le mercredi 13 mars 2013, peu avant midi, à Dzoege [1].
Elle est décédée à la suite de sa protestation.
Les autorités se sont emparées du corps de Kunchok Wangmo et ont effectué la crémation sans en informer la famille. Elles ont ensuite remis les cendres.
Dolma Kyab, mari de Kunchok Wangmo, a été arrêté puis emmené par les forces de sécurité après avoir refusé d’obéir aux ordres des autorités locales qui voulaient qu’il déclare que des querelles familiales étaient à l’origine de son auto-immolation. Actuellement, on ne sait pas ce qu’il est advenu de Dolma Kyab, notamment à cause des fortes restrictions sur tous les moyens de communication dans la région. Sources : Phayul, et Radio Free Asia, 17 mars 2013.
[1] Dzoege ou Zoigé (མཛོད་དགེ་ en tibétain, Ruò’ěrgài ou 若尔盖县 en chinois) est un district dépendant de la "Préfecture Autonome Tibétaine et Qiang" de Ngaba, dans la région tibétaine de l’Amdo, actuelle province chinoise du Sichuan.
Localiser Dzoege (Zoige) sur cette carte. http://www.tibet-info.net/www/Kunchok-Wangmo-s-est-immolee-par.html#.UUgqExeQUrU
17 Mars 2013
Ngaba (Tibet) 16 Mars 2013 - Nouvelle immolation d' un moine en signe de protestation contre la répression Chinoise
A Ngaba ville de l' est du Tibet , aujourd'hui 16 Mars 2013 vers 14 heures 40 (heure locale), un moine nommé Lobsang Thokmey agé de 28 ans résident au monastère de Kirti situé près de cette commune,s'est immolé pour protester contre le régime répressif chinois au Tibet. Il s'est immolé par le feu vers la porte ouest de son monastère . Il décédé des suites de son immolation à l'hôpital de Ngaba .
Tibetan self-immolator Lobsang Thokmey.
DHARAMSHALA, March 16: A Tibetan monk in Ngaba region of eastern Tibet has become the 108th Tibetan living under China’s rule to self-immolate, marking five years since the 2008 peaceful protests in the region.
Lobsang Thokmey, 28, a monk at the Kirti Monastety set himself on fire today at around 2:40 pm (local time). He passed away in his protest.
According to the Dharamshala based Kirti Monastery, Lobsang Thokmey doused his body with kerosene in front of his monastic quarters in the west of the Kirti Monastery and started running towards the east.
“Lobsang Thokmey was in flames as he began running with the Buddhist flag in his hands,” the Kirti Monastery said in a release. “Before he could reach the main gate, he fell on the ground.”
Monks and people gathered at the scene of the protest carried Lobsang Thokmey to the local hospital where he succumbed to his injuries.
“A large number of Chinese security personnel arrived at the hospital soon after Lobsang Thokmey was admitted and later forcibly took away the deceased’s body to the regional headquarters of Barkham,” the same source said.
It is not yet known what slogans Lobsang Thokmey raised during his self-immolation protest.
He is survived by his parents Rogtrug and Depo and one sister and three brothers.
Lobsang Thokmey became a monk at the Kirti Monastery at a young age and was currently enrolled in the pharchin class.
“His conduct was excellent and he was very diligent in his studies,” the Kirti Monastery recalled contacts as saying.
On March 16, 2008, around 28 Tibetans were shot dead on a single day by Chinese security forces during the peaceful protest in Ngaba as part of the wider uprisings that engulfed the entire Tibetan plateau.
On the third anniversary of the 2008 killings, Kirti monk Lobsang Phuntsok set himself on fire at a busy market place in Ngaba on March 16, 2011, triggering in earnest the continuing wave of self-immolations.
A year later on March 16, 2012, another Kirti monk Lobsang Tsultrim torched his body, marking the anniversary of the March 16 killings and protests in the Ngaba region.
Since Kirti monk Tabey’s self-immolation protest in 2009, as many as 108 Tibetans living under China’s rule have set themselves on fire protesting China’s occupation and demanding freedom and the return of the Dalai Lama from exile.
The exile Tibetan administration earlier called the unprecedented number of self-immolations “ultimate acts of civil disobedience against China’s failed rule in Tibet.”
“Concrete steps that the leaders of the world need to take immediately are to send Ms Navi Pillay of UNHCR on a visit to Tibet and investigate the real causes of self immolations, and convene a meeting to discuss and address the crisis in Tibet,” Sikyong Dr Lobsang Sangay, the elected head of the Tibetan people said last month.
Il a été condamné le 2 juin 2011 pour "incitation à des actions visant à scinder la nation" (Loi pénale chinoise, Article 103).
Tashi Rabten est diplômé de l’Université du nord-ouest pour les nationalités et a édité le journal en tibétain "Shar Dungri", maintenant interdit, et a également publié "Written in Blood", une compilation de ses poèmes, des notes et des écrits sur la situation au Tibet à la suite des manifestations de 2008.
Le 14 mars 2013, jour du cinquième anniversaire des manifestations à Lhassa de 2008, le Tibetan Centre of Human Rights and Democracy, basé à Dharamsala, a traduit et édité l’un des essais de Theurang, écrit avant son arrestation et son emprisonnement en juillet 2009. L’essai a été réédité en exil dans le livre "Réflexions sur les manifestations de 2008 : recueil d’essais par des intellectuels tibétains au Tibet", par le Comité de rédaction Domey, à Dharamsala, en Inde.
"La liberté et la démocratie appartiennent à ceux qui luttent pour elles"
Par Theurang
La liberté et la démocratie sont des aspirations fondamentales des êtres humains. Tout être humain et toute nation sur cette terre tendent vers la démocratie, l’égalité et la liberté, délaissant l’oppression et l’exploitation de la dictature et de l’esclavage. Pour les valeurs de la démocratie et de l’égalité, de grands hommes et femmes ont donné leur vie. Sur cette terre sous le vaste ciel, bien que la liberté et la démocratie appartiennent à l’humanité tout entière, elles n’appartiendront jamais à ceux qui oppriment par la pratique de la dictature. Que ce soit des individus, des organisations, des gouvernements ou des nations, il est une vérité universelle que ceux qui oppriment par la dictature, leurs mains et jambes seront écrasés sous la roche roulante qu’on appelle liberté, égalité et démocratie. Pendant de nombreuses années, nous nous sommes battus pour nos droits - pour les valeurs d’égalité, de liberté et de démocratie. Nous avons lancé des slogans et tenu des banderoles pour elles.
Lutter pour les valeurs universelles des Droits de l’Homme est un acte de recherche de la vérité. Nous n’avons peur de personne. Personne ne peut nous arrêter.
Depuis 2008, les Tibétains à l’intérieur et à l’extérieur du Tibet ont conduit de nombreuses campagnes telles que manifestations, jeûnes, marches pacifiques et autres événements commémoratifs. Ces campagnes non-violentes reflètent la soif insoutenable du peuple tibétain pour la liberté et la démocratie. Elles présentent le système politique et les politiques de la République Populaire de Chine dans lesquels nous vivons. Nos campagnes ne visent pas à garantir la liberté et la démocratie pour les Tibétains seulement. Elles reflètent les aspirations et les espoirs croissants des peuples et des nations qui aspirent à la liberté et à la démocratie. Beaucoup de nations et de peuples sur cette terre soutiennent notre lutte.
Toute nation ou peuple aspirant à la démocratie doit respecter la vie de chaque citoyen, sans discrimination aucune. Au milieu de notre lutte non-violente, cependant, nous avons assisté à des incidents horribles de pillages, d’incendies, détruisant et tuant. De tels incidents violent les Droits de l’Homme et le caractère sacré de la vie humaine et donc corrompent, et sont une tache sur la lutte non-violente de notre peuple. De plus, ces incidents horribles ternissent notre mouvement aux yeux des autres peuples et des nations, en contradiction avec la vision de la paix adoptée par le noble Gyalwa Rinpoche [5] et mettent en cause un peuple qui lutte pour la vérité et la justice.
Étant donné que nous n’avons pas la puissance militaire, nous ne pouvons pas mener une lutte armée. La seule solution que nous ayons est les manifestations non-violentes qui expriment notre opposition à l’oppression et aux mensonges du gouvernement chinois. Il est extrêmement important que ces manifestations non-violentes soient organisées dans les pays et parmi les nationalités qui chérissent la démocratie et la liberté. Pendant la campagne pour la liberté, beaucoup de nos courageux compatriotes tibétains ont été tués par balles et beaucoup ont connu d’énormes souffrances parcourant des milliers de miles lors de marches pacifiques. Si vous êtes un Tibétain nourri de lait et de tsampa, si le sang du Tibet coule dans vos veines, vous avez à prendre la parole et faire campagne pour la liberté du Tibet. Vous ne pouvez pas soutenir la dictature et l’esclavage. J’ai entendu dire que certains dirigeants tibétains (travaillant pour le gouvernement chinois) critiquent notre lutte pour la liberté. Dans les journaux et les télévisions chinoises, des Tibétains la condamnent. La nation tibétaine ne peut pas être simplement représentée par les Tibétains vivant sous le régime chinois, sans parler de quelques habitants tibétains de Lhassa. En outre, ces réactionnaires, qui sont devenus des outils de l’oppression chinoise ne peuvent pas représenter le peuple tibétain. Cette vérité devrait être claire pour le monde entier. Dans notre campagne pour la liberté, beaucoup de Tibétains ont perdu leurs vies. Plutôt que d’accepter cette vérité, la Chine tente de détourner notre lutte non-violente. Nous devons envoyer des informations vraies et des photos de nos manifestations au monde extérieur. Nous devons mentionner le nombre de Tibétains tués et arrêtés, les slogans repris par les manifestants et les lieux où des manifestations ont eu lieu.
"Une image vraie et authentifiée d’une personne tibétaine blessée est plus précieuse que des informations sur la mort d’une centaine de Tibétains (mal vérifiée et donc difficile à prouver)", m’a dit une fois un ami. Cela est vrai. Peu importe quelle campagne nous poursuivons, nous ne devons pas la poursuivre à la hâte – c’est à dire sans aucune planification stratégique. Il ne faut pas non plus recourir à la violence. En outre, nos gens instruits doivent écrire des lettres d’appel au nom des Tibétains qui ont été arrêtés et ont disparu. Toutes ces informations doivent être propagées à travers le monde. En bref, la liberté et la démocratie appartiennent à ceux qui se battent pour elles. Elles n’appartiendront jamais à ceux qui assassinent la démocratie et la liberté en pratiquant la dictature et l’esclavage. Si nous ne perdons pas notre fierté et notre détermination, le peuple tibétain aura une chance de goûter à la démocratie et à la liberté un jour.
La Chine sévèrement critiquée pour les auto-immolations au Tibet lors d’une session de l’ONU.
Publié le - 14 mars DHARAMSHALA, :
Lors de la 22ème session du Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme qui se déroule actuellement à Genève, de nombreux pays ont sévèrement critiqué la Chine pour la vague sans précédent d’immolations au Tibet.
S’exprimant au nom de ses 27 Etats membres, l’Union Européenne a exprimé sa profonde tristesse pour les immolations au Tibet et encouragé la Chine à engager un « dialogue constructif » avec les représentants tibétains.
« L’UE est profondément attristée par le grand nombre d’immolations dans les zones tibétaines” dit le délégué de l’UE au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, tout en encourageant la Chine à « se ré-engager dans un dialogue constructif avec le peuple tibétain et autoriser le libre accès à la région autonome du Tibet ».
L’UE a ensuite pressé la Chine de prendre des mesures pour mettre en œuvre le droit à la liberté d’expression dont l’usage d’internet, la liberté de rassemblement, et à libérer le lauréat du prix Nobel de la paix 2010 Liu Xiaobo ainsi que d’autres prisonniers d’opinion.
Dans leur déclaration, les Etats-Unis d’Amérique ont condamné la politique chinoise qui sape la langue, la culture et les traditions des minorités ethniques et religieuses, et fait monter les tensions dans les régions du Xinjiang et du Tibet.
« La récente décision d’utiliser les poursuites criminelles contre les familles et les proches des immolés Tibétains a accru les tensions » dit le délégué Américain.
Il a ajouté que la Chine continue de réduire les dissidents au silence par des arrestations, des condamnations, des disparitions forcées, des détentions au-delà de la durée légale, et d’autres formes d’intimidations.
Le délégué Américain a ensuite souligné les sévères restrictions sur internet et la persécution des avocats des droits de l’homme, et a accusé la Chine de faire obstacle à la société civile et de harceler les journalistes locaux et internationaux.
Tout en exprimant de sérieuses inquiétudes après les récents rapports sur « la détention et les dures sentences contre des Tibétains accusés d’incitation à l’immolation », l’Allemagne a pressé la Chine « d’aborder les causes profondes de la présente vague d’immolations de manière pacifique, dans le respect des droits culturels et religieux des Tibétains ».
Le pays a aussi encouragé la Chine à faciliter dans un futur proche la visite du Haut Commissaire pour les droits de l’homme à l’ONU.
La République Tchèque a déclaré demeurer “profondément inquiète” des auto-immolations qui se poursuivent au Tibet, ainsi que de la détention et la poursuite des Tibétains « présumés associés » aux manifestations par auto-immolation.
L’Autriche et la Suède ont tous deux exprimé des inquiétudes similaires quant à la situation au Tibet, appelant la Chine à s’assurer que les droits de toutes les minorités, dont les Tibétains et les Ouigours, sont respectés.
“Nous sommes particulièrement inquiets du nombre croissant d’auto-immolations parmi les Tibétains” dit la délégation autrichienne.
La 22ème session du Conseil des droits de l’homme a débuté le 25 février et s’achèvera le 22 mars.
Depuis 2009, pas moins de 107 Tibétains vivant sous l’autorité chinoise se sont mis le feu, réclamant la liberté et le retour d’exil du Dalai Lama, le chef spirituel tibétain.
Visite des parrains de l'APACT et AMT à Mainpat en Février 2013
A l'occasion du Losar 2013 des parrains ont passé quelques jours à Mainpat dans leur famille. Ils ont pu participer à la vie quotidienne des familles et constater les difficultés rencontrées mais aussi les améliorations apportées grâce aux dons et parrainages. L'eau reste un gros problème car elle n'est présente qu'une à deux heures par jour, l'éducation des enfants est aussi un souci pour chaque famille. Mainpat est plus facilemment accessible depuis Ambikapur car la route est goudronnée. Un terrain de basket a été construit au camp 1 et permet aux jeunes de se réunir et de faire du sport.
La culture organique dans le camp 5 connait un développement important mais devient aussi un modèle et une réference en la matière car des Indiens viennent pour connaitre ce mode de culture. Et avec la nouvelle aide APACT le marché va pouvoir être développé car les produits seront conditionnés en respectant les normes organiques.
Yvette et Jean Pierre de retour de Mainpat témoignent.
VOYAGEA MAINPATFévrier 2013
J’ai volontairement laissé passer un peu de temps et me suis éloignée de mes notes pour ne rester qu’avec les images qui resteront longtemps gravées dans notre mémoire et nos cœurs.
Aller à Mainpat était pour nous , tout d’abord , refouler cette terre Indienne qui lors de nos deux séjours précédents , accueillis dans des familles amies, nous avait ravis par sa culture , son patrimoine , sa sensibilité, sa pugnacité pour essayer de vaincre les problèmes liés à la surpopulation.
Aller à Mainpat était aussi se rendre dans une région de l’Inde , Terre d’Accueil empreinte de tolérance pour des cultures différentes.
Mais aller à Mainpat c’était surtout aller à la rencontre d’enfants, d’adultes, de personnes plus âgées, parrainés par des associations convaincues de la légitimité de la lutte à mener pour que la culture tibétaine ne disparaisse devant l’ègémonie orchestrée par une autre culture dominante pour un temps dans un pays qui est le leur : le Tibet.
Beaucoup d’émotions bien sure , dans la rencontre avec nos filleuls et leur famille.
Mais en dehors des ressentis personnels , je voudrais m’attarder sur la richesse humaine des rencontres, des échanges avec les habitants de Mainpat qui nous ont donné l’envie très forte de mieux connaître leur Histoire, leur Parcours, leurs efforts pour en arriver là ou ils en sont aujourd’hui. Un seul regret :Le barrage de la langue ne nous ayant pas permis d’échanger avec les plus anciens sur l’abandon de leur pays, leur vécu de cette époque, et le courage dont ils ont dû faire preuve.
Au fil de la visite des Camps , je préfère des Villages, nous pouvons mesurer l’aide matérielle et logistique apportée au fil des années par l’APACT et AMT , mesurer aussi le Suivi d’un sérieux à toute épreuve ,sur l’utilisation de l’aide financière en divers domaines.
Nous avons pour notre part fait un voyage initiatique en humanité. Chaque rencontre , chaque visite étant empreinte de chaleur humaine, de sentiments vrais . Nous avons été à la source de ce qui donne Sens à la Vie ; Partage de moments de vie très forts, Osmose et Harmonie dans les échanges.
Je ne voudrais pas terminer sans avoir une pensée particulière pour Denise.
Tout d’abord à notre retour nous avons revisionné le CD de diapositives qu’elle avait eu la grande gentillesse de nous faire parvenir à son retour de Mainpat en 2006
Nous avons l’impression d’être à ses côtés de par la connaissance des lieux et la reconnaissance de certaines personnes.Quel Chemin parcouru. L’émotion est à fleur de peau.
La Rencontre avec Denise est de celle , qui dans une Vie , pave le Chemin de Lumière.
Le regard, que les habitants de Mainpat porte sur elle , reflète l’attachement qu’ils lui portent en remerciement de son œuvre pour Mainpat.
Je n’oublierais jamais l’accueil qui lui a été réservé au village 7 .
Mais je n’oublierais pas non plus son écoute empathique, le matin quelquefois en déjeunant , identique à celle du soir à la nuit après une journée au cours de laquelle elle n’a cessé de recevoir les familles et leurs enfants, avec une grande générosité de cœur et un sourire protecteur.
Sa présence à Mainpat a donné la dimension sensible de l’action déployée depuis plusieurs années maintenant.
Merci Denise pour ton écoute à notre égard, nous faisant participer à tous les échanges, grâce à ta traduction simultanée de l’anglais en français.
Merci de nous avoir conduit à Mainpat prenant en charge l’organisation du voyage.
Avec ta présence enthousiaste Mainpat rayonne d’espérance.
Merci aux membres du groupe qui étaient déjà venus à Mainpat et qui nous ont donné de précieux renseignements sur l’Histoire de Mainpat au cours des visites de villages.
Je terminerais par un immense merci aux familles qui nous ont reçus avec une grande hospitalité, aux habitants qui ont contribué à notre accueil dans les villages, aux enfants dans les écoles dont le sourire, la fierté, et la joie de vivre nous ont conforté dans l’idée de continuer à les accompagner sur leur parcours éducatif.
Nous sommes rentrés mais une partie de notre penséeest toujours à Mainpat Y. JP C
16 Mars 2013
Voici un petit tour d'horizon par Marianne (Apact) des mairies qui soutiennent le Tibet.
Le village de Bénac 65380
À la demande de l'Apact (Association paloise pour l'art et la culture du Tibet), représentée par Mme Meunier, de Bénac, M. Georges Astuguevieille, maire, a choisi de hisser le drapeau tibétain, du 10 au 13 mars, à l'instar de plus de 500 communes françaises, afin d'affirmer sa solidarité au combat non violent que mène le peuple tibétain depuis 1950 pour le respect de ses droits fondamentaux.
Le 10 mars 1959 est le jour où les Tibétains se soulevèrent contre l'oppression chinoise afin de proclamer leur volonté de liberté et d'indépendance pour le Tibet Il fallut un peu plus de trois jours à l'armée chinoise pour venir à bout du soulèvement dans le sang : selon une estimation des autorités chinoises, près de 87.000 Tibétains furent massacrés dans le seul Tibet central.
Peu après, le Dalaï-Lama décida de fuir vers l'Inde.
Les membres de son gouvernement et environ 80.000 Tibétains l'accompagnèrent dans un exode massif.
Depuis Dharamsala, le gouvernement tibétain en exil s'est développé démocratiquement et son chef actuel et élu est Lobsang Sangay.
Outre l'administration des Tibétains en exil, ce gouvernement prône une résistance non violente à l'occupation chinoise et souhaite trouver une solution par le dialogue avec le gouvernement chinois.
Depuis 2009, au moins 107 Tibétains, religieux et laïcs, dont une vingtaine avait moins de 18 ans, se sont immolés par le feu, notamment dans la région de Ngaba (province du Sichuan), pour protester contre la poursuite de l'occupation chinoise au Tibet et exigeant le retour du Dalaï-Lama de l'exil.
L'année 2013 est celle des 54 ans d'exil et aujourd'hui au Tibet, hisser ce drapeau est considéré par les autorités chinoises comme un acte «séparatiste» portant atteinte à la «sécurité de l'État».
De ce fait, cela reste puni d'une peine très sévère. C'est pourquoi, depuis 1996, de nombreuses communes, en France et en Europe, ont décidé de hisser le drapeau du Tibet autour du 10 mars pour manifester par cet acte hautement symbolique leur solidarité envers le peuple tibétain.
Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/16/1583695-benac-pour-le-tibet-libre.html
La mairie de Coarraze
La mairie de Bénéjacq
La mairie de Mirepeix
La mairie de Boeil-Bezing
10 Mars à Tarbes
14 Mars 2013
Lancement d’une campagne de fouille des téléphones portables par les autorités chinoises.
Après avoir fait retirer les satellites et les équipements de communication, les autorités chinoises de Lhassa ont mis en œuvre une campagne d’examen des téléphones portables personnels appartenant à des Tibétains, en particulier ceux des institutions monastiques. Selon les informations reçues par le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy, les mesures répressives contre les téléphones portables personnels ont été lancées le 10 mars 2013, 54ème anniversaire de la journée du soulèvement tibétain à Lhassa. Le 7 mars de cette année, une équipe spéciale chargée de la sécurité des téléphones portables est arrivée à Lhassa. Tous dans cette équipe sont experts en technologie cellulaire.
Le lendemain, le 8 mars, "l’équipe de travail" spéciale pour l’inspection des téléphones portables est allée au monastère de Drepung où elle a commencé les contrôles des téléphones portables appartenant aux moines. La fouille des portables à Drepung est prévue pour durer quatre jours à compter du 8 mars.
Cette fouille sera aussi effectuée dans les monastères de Sera et Ganden, puis aux temples de Ramoche et Tsuglakhang (Jokhang). D’autres petites institutions monastiques subiront aussi cette campagne dans les mois à venir, selon les décisions prises par le gouvernement local.
"L’équipe spéciale" de Pékin restera environ quatre à cinq jours dans chaque monastère.
Des sources ayant des contacts dans la région ont déclaré que cette dernière manœuvre est destinée aux Tibétains qui partagent des informations sur le Tibet avec des pays étrangers. Les autorités locales ont promis de prendre des mesures sévères, y compris la détention et l’emprisonnement contre les tentatives de transmission d’information sur le Tibet.
L’information est presque systématiquement censurée au Tibet. En outre, les autorités chinoises font un usage très libre de sa "loi sur les secrets d’État" pour poursuivre et emprisonner les dissidents tibétains et la légitime résistance.
Selon le gouvernement chinois, l’on est criminel si l’on essaie de partager des informations sur les violations des Droits de l’Homme dans son pays ou sa communauté. Alors qu’en réalité, sans ces individus courageux et consciencieux qui mettent leur vie en danger pour récupérer des informations, le monde extérieur ne saurait jamais. Le Tibet continue de rester fermé à des délégations enquêtrices indépendantes, même après un total de 107 manifestations par auto-immolation confirmées depuis deux ans environ.
Des Chinois s’expriment sur les immolations tibétaines.
Pour la plupart, les Chinois ont une opinion compatissante envers la cause du Tibet, mais ne soutiennent pas obligatoirement les auto-immolations contre le gouvernement chinois dans les régions peuplées de Tibétains, selon une enquête menée par Radio Free Asia.
En même temps, des Chinois vivant dans les régions tibétaines font attention à leurs commentaires sur les manifestations par le feu s’étant déjà déroulées, selon le sondage réalisé auprès de 30 citoyens chinois au cours de ces derniers mois.
"La domination des (Chinois sur les) Tibétains et la persécution d’une race sur l’autre, visant à éliminer leur culture, est inacceptable dans le monde d’aujourd’hui", dit une femme vivant dans la province chinoise de Jilin,au nord-est.
"Il est inacceptable qu’une race puisse opprimer les droits de l’autre", dit-elle au sujet des inquiétudes tibétaines sur l’effritement de leurs religion, culture, et langue de par les politiques gouvernementales chinoises visant à réprimer les monastères et d’autres institutions tibétaines.
Un Chinois vivant dans la province de Guizhou dit qu’il soutient "de tout cœur" et prie pour ces Tibétains qui se sont immolés "pour la cause du peuple tibétain". "Je leur souhaite de réussir. Puissent leurs aspirations être satisfaites !".
Ces manifestations par auto-immolation sont une expression de la "souffrance au Tibet", dit un autre Chinois, qui travaille comme guide dans la province orientale d’Anhui.
"La politique chinoise au Tibet a entraîné la mort de beaucoup de gens de là-bas", dit-il, ajoutant : "c’est une politique d’agression vis-à-vis du peuple tibétain". "Je crois qu’ils ont le droit d’exprimer leurs idées", dit-il.
La plupart des interviewés ont parlé sous couvert d’anonymat, et tous n’ont pas exprimé de soutien aux manifestations tibétaines.
"Si les Tibétains ont le choix, il est mieux pour eux de ne pas se mettre le feu", dit une femme, réceptionniste dans un hôtel de la ville de Nanjing, en Chine orientale.
"Quand les gens entendent parler de ce genre d’incidents, leur première impression est que (les auto-immolés) n’ont aucun respect pour leur vie". "La démarche extrême de prendre sa propre vie en brûlant ne peut être justifiée", dit-elle, "mais je ne suis pas celle qui se met le feu, aussi est-il difficile de faire un commentaire".
D’autres parlent des risques pris en s’attaquant au gouvernement chinois sur le problème sensible du Tibet.
"S’opposer à la dictature communiste chinoise n’est pas une tâche facile", dit une étudiante d’une université de la province occidentale du Sichuan.
"Vous vivez dans la peur constante du risque pour votre propre vie. Pour la plus petite transgression, vous pouvez être arrêté(e)", dit-elle.
Un ouvrier de Mongolie intérieure – où beaucoup éprouvent du ressentiment contre le gouvernement chinois et manifestent contre les politiques chinoises dans la région dans les domaines de la terre, la langue, l’éducation et l’environnement – fait remarquer que la censure chinoise sur les informations a maintenu beaucoup de Mongols "dans l’obscurité" sur le problème des auto-immolations.
"Donc, il n’est pas approprié pour moi de commenter le problème", dit-il.
Un instituteur chinois vivant dans la province du Qinghai, région peuplée de Tibétains où de nombreuses immolations ont eu lieu, dit qu’il a trop "peur" de parler ouvertement du problème.
"Si ce que je dis ne suis pas la ligne officielle, et que les fonctionnaires compétents sont mécontents, je serai à leur merci car ils ont tout le pouvoir et l’argent", dit-il.
"Notre société n’a pas de système protégeant les pauvres et les faibles, et nous sommes toujours à l’extrémité de la réception de la colère officielle". "Aussi ai-je peur de parler de cela", dit-il.
Les tribunaux chinois ont emprisonné plus d’une dizaine de Tibétains, dont des moines, en relation avec les manifestations par immolation au cours des dernières semaines. Certains ont reçu des condamnations pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison.
Une vingtaine de personnes s'est rassemblée ce matin place royale. Le drapeau tibétain a été hissé sur la facade de l'hôtel de ville pour commémorer d'une manière pacifique le... soulèvement des tibétains à Lhassa, capitale du Tibet, brutalement réprimé par l’armée chinoise, c'était le 10 mars 1959
Parmi les participants: Des membres de l'APACT (l’Association Paloise pour l’Art et la culture du Tibet), et deux conseillères municipales: Pour représenter la maire de Pau, Anne Castéra, et pour le maire de Billère, Micheline Fornaciari.
Au Tibet, pour protester contre l' occupation et la répression chinoise qui dure depuis 1949, 107 personnes ( jeunes, personnes âgées, religieux ou laïques, étudiants, parents) se sont immolés par le feu depuis 2009.
En signe de soutien au peuple tibétain, le drapeau avec en son centre un soleil, signe de sagesse flottera aussi sur une cinquantaine de mairies en vallées d’Aspe et d’Ossau pendant plusieurs semaines.
Mobilisation à Mourenx avec le député maire David Habib, Patrice Laurent et Mani
10 Mars à Jurançon
10 Mars à Tarbes
Mobilisation aussi à Bordeaux devant la mairie.
10 Mars à Paris
Le discours du DR LOBSANG SANGAY a été lu en Tibétain et en Français, le porte parole du Groupe Tibet à l'Assemblée Nationale est aussi intervenu.
Nous sommes ensuite partis le long des rues vers l'Ambassade de Chine et avons trouvé l'Avenue Georges V bloquée par des véhicule de CRS. La manifestation s'est ainsi arrêtée à 500 mètres de l'Ambassade de Chine.
Photos Danièle (APACT)
11 Mars 2013
Tibet: une immolation est stoppée en Inde.
DHARMSALA, Inde – La police indienne a empêché un Tibétain de s’immoler par le feu alors que des centaines d’exilés tibétains se sont rassemblés dimanche pour marquer l’anniversaire de la révolte ratée de 1959 contre le gouvernement chinois, ont annoncé des responsables.
Dawa Dhondup, âgé de 30 ans, défilait en compagnie de centaines d’exilés à travers les rues de Dharmsala, où réside le gouvernement tibétain en exil, lorsqu’il s’est versé de l’essence sur la tête, a précisé le policier Sanjeev Kumar. La police l’a empêché de s’immoler par le feu et l’a emmené à l’hôpital.
Chaque année, des exilés tibétains en Inde soulignent l’anniversaire de la révolte réprimée du 10 mars 1959 avec des discours et des manifestations.
La Chine maintient que le Tibet fait partie de son territoire depuis des siècles, mais plusieurs Tibétains affirment que la région fut indépendante pendant la majeure partie de son histoire.
Plus de 100 immolations par le feu ont été signalées dans les zones tibétaines des provinces chinoises du Sichuan, du Qinghai et de Gansu depuis 2009, les protestataires réclamant le retour du Dalaï Lama, le leader spirituel des Tibétains.
Pékin a accusé ce même Dalaï Lama d’inciter les Tibétains a s’immoler, ce que le leader religieux nie.
Le Dalaï Lama nie également l’accusation chinoise selon laquelle il fait pression pour obtenir l’indépendance du Tibet, affirmant seulement désirer que la Chine offre la liberté de culture et de religion aux Tibétains.
Selon Lobsang Sangay, le premier ministre du gouvernement en exil, la «répression» en cours au Tibet est le facteur poussant les Tibétains à s’immoler par le feu.
Des centaines d’exilés tibétains se sont également rassemblés à New Delhi pour protester contre la répression chinoise. Plusieurs portaient des t-shirts à l’image du Dalaï Lama, tandis que d’autres agitaient des drapeaux tibétains.
La police népalaise a arrêté dimanche, jour anniversaire du soulèvement antichinois au Tibet, 11 personnes, dont des Tibétains, pour "activités antichinoises". "Certaines des personnes arrêtées sont des Tibétains mais nous n'avons pas eu le temps de les interroger tous", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police de Katmandou, Uttam Subedi. Le Népal, où vivent quelque 20.000 Tibétains, fait l'objet de fortes pressions de Pékin pour contrôler les exilés et le petit pays himalayen se dit déterminé à réprimer les "activités antichinoises" menées sur son territoire. Le 13 février dernier, un moine tibétain est décédé après s'être immolé par le feu dans un restaurant de Katmandou.
Sécurité renforcée
A l'approche du 54e anniversaire du soulèvement tibétain, le Népal avait annoncé qu'il renforçait la sécurité "dans les régions sensibles" et des membres de la communauté tibétaine de Katmandou avaient fait savoir que, de ce fait, ils feraient profil bas.
"Nous avons reçu une lettre (des autorités népalaises) nous demandant de ne pas célébrer l'anniversaire. Nous avons donc décidé de ne rien organiser cette année", a déclaré à l'AFP un Tibétain prénommé Sonam.
Un autre Tibétain s'exprimant sous couvert de l'anonymat a déclaré: "La pression de notre gouvernement (sur Katmandou) est intense et nous ne voulons pas nous jeter dans les filets de la police sans raison".
Depuis 2009, 107 Tibétains se sont immolés par le feu ou ont tenté de le faire, symbole du désespoir de cette minorité face à la domination de Pékin.
Le Dalaï lama a fui le Tibet en 1959 après l'échec d'un soulèvement antichinois et il vit depuis à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où est basé le gouvernement tibétain en exil.
Dalaï Lama, les 6 choses à savoir
"Dalaï Lama" signifie "Océan de Sagesse". Pour les Tibétains, chaque Dalaï Lama est la réincarnation de son prédécesseur et une manifestation du Bodhisattva de la Compassion (être d'éveil). Tenzin Gyatso est le XIVème Dalaï Lama. Il fut intronisé en 1940, à l'âge de quatre ans et demi. En 1950, il devient le chef spirituel et temporel du Tibet. Il dirige la politique du pays. Un an plus tard, la Chine de Mao Tsé Toung envahit le Tibet
Chaque année, le 10 mars, les Tibétains commémorent la répression sanglante de 1959, dans laquelle 90 000 Tibétains ont été tués
Alertée par le Dalaï Lama, l'ONU a adopté de nombreuses résolutions pour sommer la Chine de respecter droits de l'homme au Tibet
Le Dalaï Lama demande que le Tibet soit déclarée zone de paix, mais aussi : l'autonomie du Tibet à l'intérieur de la République Populaire de Chine, l'arrêt des transferts massifs de Chinois au Tibet, le respect des droits de l'homme, l'interdiction du déversement de déchets nucléaires eu Tibet
Le Dalaï Lama a reçu le prix Nobel de la paix en 1989
En 2001, le Dalaï Lama a, de lui-même, réduit ses pouvoirs politiques. Les Tibétains ont élu un Premier Ministre
M. Thubten Samdup, représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama pour le Nord de l'Europe a posé cette question au groupe parlementaire multipartis du Parlement Ecossais, plus tôt cette semaine.
M. Thubten a souligné le fait que la question du Tibet ne concerne pas seulement le Tibet et les Tibétains, mais est un sujet d’ordre mondial.
Si le Tibet échoue, le seul mouvement non violent dans le monde mis en œuvre pour résoudre un conflit, les peuples du monde laisseront en héritage aux générations futures l’idée que les moyens pacifiques pour résoudre un conflit n'ont pas de valeur.
Il a dit aux membres de la communauté Tibétaine d'être créatifs et d’atteindre davantage de personnes pour susciter une prise de conscience, en particulier les Chinois, qui, selon lui, peuvent apporter une contribution capitale à la question du Tibet.
«Il nous a quittés en reconnaissant les profonds sacrifices faits par les Tibétains de l'intérieur pour le Tibet et le peuple Tibétain. Nous qui vivons dans le monde libre, devons mesurer la valeur de ces sacrifices et prendre la responsabilité de réaliser leurs aspirations à la liberté au Tibet et au retour de Sa Sainteté le Dalaï Lama au Tibet», a déclaré Changchub Mermesel, président de la communauté Tibétaine d’Ecosse à TibetNet.
DÉCLARATION DU SIKYONG, LE DR LOBSANG SANGAY, À L’OCCASION DU 54ème ANNIVERSAIRE DU SOULÈVEMENT NATIONAL TIBÉTAIN.
À cette date, en 1959, des milliers de Tibétains de toutes origines et venant des trois régions du Tibet (U-Tsang, Kham et Amdo) convergeaient vers Lhassa pour résister et protester contre l’invasion et l’occupation chinoises du Tibet. Nous sommes les enfants de ce moment aussi tragique qu’historique de la riche et unique histoire bimillénaire du Tibet. Aujourd’hui, nous nous réunissons ici pour renouveler notre engagement dans le courageux combat initié par l’altruiste génération qui nous a précédés. La soif de liberté qui les a poussés à entreprendre les événements historiques du 10 mars 1959 est désormais un phare dont la lumière guide aujourd’hui notre lutte pour la protection de notre liberté, de notre dignité et de notre identité.
L’incessant cercle vicieux de la répression et du ressentiment au Tibet se manifeste à travers l’effroyable nombre de Tibétains s’immolant par le feu. Depuis 2009, 107 Tibétains se sont ainsi sacrifiés, dont 28 pour le seul mois de novembre 2012, juste avant et pendant le 18ème Congrès du Parti communiste chinois. Hélas, 90 d’entre eux sont morts désormais. Un tel prix est sans précédent dans l’histoire mondiale récente. Si les immolés sont majoritairement des moines, des Tibétains d’autres horizons figurent également parmi eux (nomades, paysans, enseignants, étudiants), venant des trois provinces tibétaines : U-Tsang, Kham et Amdo, y compris de Lhassa, la capitale. Nous dédions cette journée à tous les auto-immolés et ceux qui sont décédés pour le Tibet.
L’occupation et la répression menée par le gouvernement chinois au Tibet sont les causes premières qui poussent des Tibétains à s’immoler. Les Tibétains subissent et constatent l’assaut continuel de la Chine sur la civilisation tibétaine, sur son identité et sa dignité mêmes. Ils éprouvent un profond ressentiment envers la diabolisation chinoise de Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Ils s’alarment face aux flots de colons chinois qui arrivent au Tibet, investissant les emplois, la terre et l’avenir même des Tibétains et ce faisant, transformant les villes tibétaines en enclaves chinoises. Ils s’opposent aussi au déplacement de centaines de milliers de nomades des pâturages vers des ghettos permanents, réduisant des familles jusque là autosuffisantes à la pauvreté. Ils sont témoins d’activités de développement de type colonial envoyant les ressources naturelles tibétaines dans les mâchoires d’une Chine affamée à hauteur de milliards de dollars. Ces politiques pourraient donc mener à conclure que la Chine veut le Tibet mais pas le peuple Tibétain.
Pourtant, lorsque les Tibétains répondent à ces violations ne serait-ce que par le biais de protestation la plus légère, ils encourent un emprisonnement prolongé, la torture, l’humiliation publique voire la disparition entre les mains des forces de sécurité. L’interdiction de manifestations pacifiques et la dureté des sanctions forcent les Tibétains à l’immolation. Ceux-ci préfèrent la mort au silence et à la soumission au gouvernement chinois. Les récentes tentatives par les autorités de criminaliser les immolés et de persécuter leurs familles et leurs proches via des jugements fantoches vont immanquablement prolonger le cycle des immolations, de la persécution, générant encore davantage de sacrifices humains.
Par le biais de divers médias, le Kashag lance des appels réguliers et tente de catégoriquement dissuader les Tibétains du Tibet de s’immoler en guise de protestation. La vie est précieuse et nous ne souhaitons pas que des êtres humains meurent de telle manière. En tant que bouddhistes, nous prions pour les âmes des défunts. En tant que Tibétains, notre mission sacrée est de soutenir les aspirations des Tibétains du Tibet : le retour de Sa Sainteté le grand Dalaï Lama au Tibet, la liberté et l’unité des Tibétains.
Que la Chine cesse enfin son intransigeance dans sa politique tibétaine et respecte les aspirations des Tibétains est la seule manière de mettre un terme à cette situation grave et brutale.
Le Kashag est pleinement engagé dans la « Voie du Milieu », qui prône une autonomie réelle pour les Tibétains, afin de résoudre la question du Tibet. Sa Sainteté le XIVèmeDalaï Lama a démontré que c’était là, l’approche la plus viable et la plus durable. Après des délibérations attentives, le Parlement tibétain en exil a unanimement adopté la « Voie du Milieu ». Celle-ci reçoit également le soutien des Tibétains du Tibet et de la diaspora, de même qu’elle a acquis celui d’importants gouvernements étrangers, de dirigeants internationaux et de lauréats du Prix Nobel. De surcroît, elle a reçu un écho auprès d’un nombre croissant d’intellectuels, de spécialistes et d’auteurs chinois.
Actuellement, le Kashag espère que les nouveaux dirigeants chinois verront dans cette pragmatique approche politique, liant les intérêts tibétains et chinois, une issue « gagnant-gagnant ». En 2002, la reprise du dialogue entre les dirigeants tibétains et chinois a laissé les Tibétains espérer une résolution pacifique de la question tibétaine. Malheureusement, cet espoir a été ébranlé par l’impasse actuelle dans laquelle se trouve le processus de dialogue.
Le problème du Tibet n'est ni constitutionnel ni institutionnel pour le gouvernement de la République populaire de Chine. Selon l'article 31 de la Constitution de la RPC, la Chine a créé un mécanisme institutionnel distinct « d'un pays, deux systèmes » pour Hong Kong et Macao. Les dirigeants chinois ont aussi manifesté la volonté politique en formant un comité de niveau ministériel pour faire face à Taiwan (République de Chine). Cependant, quand il s'agit du Tibet, le gouvernement chinois n'a, ni utilisé le mécanisme constitutionnel accessible à sa disposition, ni montré la volonté politique de résoudre le problème de façon pacifique. De notre côté, nous considérons le fond comme primant sur le processus, et nous sommes prêts à nous engager dans un dialogue constructif, à tout moment et dans tout lieu.
Trouver une solution juste et durable à la question du Tibet est aussi dans l'intérêt du monde entier. Le Tibet, une des plus anciennes civilisations, est aussi considéré comme le troisième pôle compte tenu que ses glaciers alimentent les 10 réseaux fluviaux d'Asie. Cela contribuera à la paix et à la prospérité de plus d'un milliard de personnes en Asie qui vivent en aval et dépendent de l'eau du Tibet pour leur pitance. Une résolution rapide enverra le message adéquat et servira de modèle pour d’autres, luttant pour la liberté, puisque la lutte tibétaine est fortement ancrée dans la non-violence et de la démocratie. Dernier point, et non des moindres, la résolution de la question du Tibet pourrait être un catalyseur pour la modération de la Chine.
Nous exprimons notre plus profonde gratitude au généreux peuple indien et son gouvernement. Nous sommes également extrêmement reconnaissants à tous les gouvernements, organisations internationales, groupes de soutien au Tibet et sympathisants individuels à travers le monde pour leurs résolutions de soutien, leurs déclarations et leur aide indéfectible et généreuse. Parallèlement, nous pensons que le moment est venu pour les gouvernements et la communauté internationale de prendre des mesures concrètes afin de pousser les autorités chinoises à entamer des pourparlers sérieux avec leurs homologues tibétains.
Nous en appelons à la communauté internationale pour faire pression sur le gouvernement chinois afin de permettre au Haut Commissaire aux Droits de l’Homme des Nations-Unies, aux diplomates et aux médias internationaux de se rendre au Tibet. C’est la seule manière par laquelle la vérité et la gravité de ce qui se déroule au Tibet peuvent être dévoilées et les immolations pourraient donc prendre fin.
Le Kashag a déclaré 2013 « Année de solidarité avec le Tibet ». Chacun de nos nombreux événements est organisé de manière pacifique, légale et dans la dignité. Des milliers de Tibétains et d’amis Indiens se sont réunis à New Delhi le 30 janvier pour une campagne de masse d’une durée de 4 jours, organisée par l’Administration Centrale Tibétaine. Beaucoup de dirigeants indiens de premier plan et des représentants de divers partis étaient présents et se sont engagés pour l’action envers le Tibet. Les Tibétains et leurs amis en Europe organisent aujourd’hui à Bruxelles un rassemblement européen de solidarité pour le Tibet. Ce mois-ci, les Tibétains d’Amérique du Nord et d’ailleurs organisent les « Tibet Lobby Days ». Le cœur du message que nous demandons à tous de transmettre consiste en trois D : Décentralisation, Démocratie et Dialogue.
Les Tibétains traversent actuellement la période la plus sombre de leur histoire. Le caractère d’un peuple se définit par sa façon de réagir à l’adversité. Sous la direction éclairée de Sa Sainteté le grand XIVème Dalaï Lama, nous faisons face à ce défi avec une unité, une détermination et une dignité exceptionnelles. Je prie avec ferveur pour la longévité de Sa Sainteté le Dalaï Lama.
Je voudrais conclure en rendant de nouveau hommage à nos frères et sœurs du Tibet. Le Kashag est extrêmement reconnaissant aux Tibétains du Tibet et de la diaspora pour leur soutien et leur solidarité. Guidés par l’unité, l’indépendance et l’innovation, nous sommes déterminés à satisfaire les attentes de tous les Tibétains, de sorte à bientôt pouvoir goûter à la liberté et à la dignité que nous méritons et qui nous revient de droit.
10 mars 2013
Dharamsala (Inde)
Secretary
Bureau du Tibet
84 Boulevard, Adolphe Pinard
75014 PARIS
10 Mars 2013
Le Tibet sans manichéisme.
Plus de cent Tibétains, la plupart moines ou nonnes, se sont immolés par la feu depuis 2009. Pékin y voit une sombre manœuvre de la « clique du dalaï-lama », M. Tenzin Gyatso. Lequel assure pourtant qu’il « refuse d’encourager » ces gestes « de profond désespoir ». Il est vrai que le « gouvernement en exil » de Dharamsala est divisé.
Toutefois, plus que l’exigence d’autonomie, voire d’indépendance, du Tibet, ces actes extrêmes reflètent les difficultés et les pressions quotidiennes vécues par les Tibétains en général, et par les bouddhistes pratiquants en particulier. Leur culture est écrasée sous le double joug d’une croissance effrénée (12 % par an) à laquelle tout est sacrifié et des discriminations imposées par Pékin.
En guise de résistance, le cinéaste et romancier Pema Tseden a choisi de faire connaître l’identité tibétaine, loin des oripeaux folkloriques dont les dirigeants chinois autant que les Occidentaux l’ont affublée. Maniant la plume avec autant de bonheur que la caméra (Old Dog, 2011), il livre sept nouvelles écrites entre 1994 et 2011, bijoux d’humour et de poésie, qui déconstruisent les dogmes chinois (formidable berger récitant d’une seule traite « Servir le peuple » de Mao Zedong devant des bureaucrates médusés), mais aussi les croyances tibétaines (irrésistibles découvertes autour de la réincarnation d’un ami d’enfance) ou les mythes occidentaux (ineffable bobo américain dans la steppe). Une culture tibétaine en pleine mutation.
Pour mieux en comprendre les racines, rien n’est plus recommandé que de se plonger dans les Mémoires de Tashi Tsering, dont le parcours offre un raccourci vivant de l’histoire du pays. Né en 1926 dans une famille de paysans, il est choisi tout jeune berger par le dalaï-lama pour faire partie de sa troupe de danseurs à Lhassa — une perte pour ses parents, une chance pour lui. C’était un temps où « la maîtrise de la lecture et de l’écriture était réservée aux riches, aux fonctionnaires du gouvernement, et bien sûr aux moines », dans une société théocratique, hiérarchisée et fermée. A Lhassa, le jeune Tashi va découvrir les livres, l’amour, mais aussi les violences sexuelles de moines et de fonctionnaires, les rapports de classe. Du coup, il ne voit pas d’un mauvais œil l’arrivée des communistes, qui prônent l’éducation pour tous et la modernité.
Il fuit en Inde pour y étudier, dès 1957, et va s’occuper des réfugiés arrivés en masse dans le sillage de M. Gyatso, après la répression de Pékin en 1959. Mais, jusque dans l’exil, les discriminations sociales se reproduisent : même instruit, même utile, Tashi Tsering sera toujours un fils de paysans, bloqué par un « mur de classe ou de caste ». Il y forgera la conviction que le Tibet doit « changer son système social, que l’Eglise et l’Etat doivent être séparés et que les Tibétains doivent avoir une éducation moderne ». Ce n’est toujours pas au programme du « gouvernement en exil »…
Parti aux Etats-Unis, Tsering choisit de revenir en Chine, persuadé qu’il pourra servir les siens. Mais les autorités chinoises l’envoient se « rééduquer » à Xianyang (Shaanxi). Pointe la Révolution culturelle, dont il sera un fervent défenseur, car elle lui paraît alors apte à détruire les vieilles structures. Il ne sera pas le seul. Au Tibet même, la répression et la destruction de temples furent menées conjointement par des Hans et des Tibétains : à ce propos, les témoignages d’acteurs de l’époque recueillis par la poétesse tibétaine Tsering Woeser dans Mémoire interdite sont bouleversants, loin de tout manichéisme. Le livre n’en est pas moins interdit à Pékin.
Quant à Tashi Tsering, emprisonné dans des conditions épouvantables avant d’être réhabilité après la mort de Mao, il ne pourra rejoindre le Tibet que vingt ans après son retour d’Amérique. Il lui faudra encore des années de lutte contre les bureaucrates chinois, mais aussi contre les Tibétains traditionalistes, pour obtenir la création d’écoles primaires dans les plus petits villages.
L’opposition à l’uniformisation et à la répression au Tibet ne se réduit pas à celle des religieux et du dalaï-lama. Ce récit en est la preuve.
A Paris, le 8 mars 2013: Mme Dicki Chhoyang, le Ministre de l'Information et des Affaires Etrangères du Gouvernement Tibétain en Exil, a répondu à une question du public rassemblé pour la célébration de la Journée mondiale des droits des femmes à la Mairie du 11ème arrondissement à Paris: "Comment aider la cause Tibétaine?"
Liu Yi fait partie des rares Chinois de l'ethnie majoritaire des Han à défendre la cause tibétaine. Il a récemment ouvert son atelier à la journaliste Tania Lee de l'Agence France-Presse. L'artiste a alors présenté ses portraits du Dalaï Lama mais surtout ses 40 peintures en noir et blanc de Tibétains s'étant immolés par le feu.
"Mon objectif est de permettre aux Chinois de comprendre la cause tibétaine. Les Chinois n'ont pas de sympathie pour eux", a-t-il alors expliqué. Et d'interpeller : "Regardez, en trois ans, tellement de personnes se sont immolées par le feu. Le gouvernement devrait repenser sa politique, parce qu'il ne peut pas continuer comme ça."
"J'ai dit à la police que je ne souhaitais pas voir d'autre immolation par le feu. C'est le sens de mes peintures. Ces incidents m'affectent émotionnellement. "Elle va certainement essayer de m'empêcher de peindre davantage. Mais à moins qu'ils ne m'enferment en prison, tant que je serai libre, je continuerai à peindre."
Tsering Woeser ne pourra recevoir en main propre le "Prix international du Courage féminin"
L’écrivaine tibétaine Tsering Woeser a dédié le "Prix international du Courage féminin" aux personnes tibétaines s’étant auto-immolées au Tibet pour protester contre l’occupation chinoise.
Bien qu’étant la plupart du temps virtuellement assignée à résidence et subissant toutes sortes d’interdictions, Tsering Woeser parvient à transmettre des informations de première main grâce à ses tweets et articles sur son blog, devenus pour le monde extérieur une source essentielle d’information sur le Tibet.
Tsering Woeser écrit en chinois mais de nombreuses traductions en anglais se trouvent sur le site High Peaks Pure Earth.
Tsering Woeser, 44 ans, actuellement en résidence surveillée du fait des restrictions liées à une sécurité renforcée après la session parlementaire de la Chine, a dit que la reconnaissance du gouvernement des États-Unis lui faisait ressentir des "sentiments mitigés".
"Pour moi personnellement, c’est un grand honneur", a déclaré Woeser. "En tant qu’écrivain, j’adhère au concept de l’écriture : écrire comme un voyageur, écrire comme un pèlerin, écrire comme un témoin. À mon avis, les voyages, le pèlerinage, et le témoignage constituent entre eux une relation de cause à effet. Et le témoin, en fait, c’est la voix".
Annonçant l’attribution du Prix ce lundi, le Département d’État américain a déclaré que Woeser "était apparue comme étant l’activiste continentale la plus importante s’exprimant publiquement sur les Droits de l’Homme des citoyens tibétains en Chine" dans une période marquée par l’augmentation des auto-immolations et des manifestations au Tibet.
Le Département d’État a reconnu que le site de Woeser, "Invisible Tibet", avec sa poésie et basé sur le réel, et sa participation à des plates-formes de médias sociaux comme Twitter, avait "donné une voix aux millions de Tibétains empêchés de s’exprimer vers le monde extérieur du fait des efforts du gouvernement pour freiner la circulation de l’information".
"Malgré la surveillance constante d’agents de sécurité et systématiquement placée en résidence surveillée pendant les périodes jugées politiquement sensibles, Tsering Woeser persiste courageusement à documenter sur la situation des Tibétains, en notant que « porter témoignage, c’est donner une voix », et affirmant que « plus de 100 Tibétains ayant exprimé leur désir de résister aux forces d’oppression en mettant leurs corps en feu est la raison pour laquelle je ne vais pas abandonner, ni faire de compromis".
"Je veux dédier ce prix à plus d’une centaine de personnes, qui ont mis leur corps en feu, et à leurs familles", a ajouté l’écrivaine tibétaine.
En 2012, "Invisible Tibet" a été récompensé par le public dans un sondage réalisé dans la compétition du Meilleur des Blogs, organisée par la radio allemande Deutsche Welle.
Woeser a remercié les États-Unis pour ce Prix et a déclaré qu’il reflétait la préoccupation internationale sur les immolations au Tibet.
"Je suis reconnaissante au Département d’État américain de m’avoir attribué le Prix international du Courage féminin", dit Woeser. "Je me plais à penser que ceci tend à montrer leur préoccupation devant les immolations sur le plateau tibétain".
Tsering Woeser a en outre exprimé sa déception de ne pas être en mesure de recevoir le Prix en personne.
"Malheureusement, je ne peux pas recevoir le Prix en personne. En fait, pour le moment, non seulement je ne peux pas recevoir le Prix, mais j’ai été placée en résidence surveillée".
"Le gouvernement chinois ne m’a pas donné de passeport", dit-elle. "Les fonctionnaires de l’Ambassade américaine à Pékin ont essayé vaillamment, mais la Chine ne m’accordera pas de passeport". En refusant systématiquement de lui délivrer un passeport, la Chine "trahit sa faiblesse", a expliqué Woeser à l’AFP.
Tsering Woeser dit que la police surveille actuellement son logement à Pékin et cela pour toute la durée de la session parlementaire du Congrès National du Peuple ce mois-ci. Cela va durer jusqu’à la fin de la session.
"Il y a un garde devant ma maison à cause de la session parlementaire, et je dois aller faire mes courses dans une voiture de police". "Je n’ai aucune liberté de mouvement".
"Aujourd’hui (7 mars 2013), vers 19h (heure locale) j’ai vu que deux fonctionnaires de la sécurité stationnaient devant la porte de l’ascenseur de mon immeuble", raconte Woeser.
"Ils avaient l’air gentil, mais mes mouvements sont encore plus limités qu’avant".
"Ils pensent que l’Ambassade des États-Unis peut organiser une cérémonie (pour moi) et que si cela a lieu, il y aura des médias. Aussi, m’a-t-on dit que je ne pouvais pas sortir".
Les 10 lauréats de cette année seront présentés le vendredi 8 mars par le Secrétaire d’État John Kerry, rejoint par la Première dame, Michelle Obama, pour une cérémonie à l’Auditorium Dean Acheson au Département d’État américain.
Le Prix du Secrétaire d’État pour les Femmes de courage récompense chaque année les femmes du monde entier qui ont fait preuve de courage et de leadership exceptionnel dans la défense des droits et la responsabilisation des femmes, souvent au péril de leur vie. Depuis la création du prix en 2007, le Département d’État a rendu hommage à 67 femmes de 45 pays différents.
Ce n’est pas la première fois que Woeser sera interdite de réception de son prix en personne. L’an dernier, elle a été empêchée de recevoir le Prix Prince Claus, décerné chaque année par le Fonds néerlandais Prince Claus pour ses réalisations exceptionnelles dans le domaine de la culture et du développement.
De même, elle n’a pas pu recevoir de Prix 2007 pour la liberté d’expression de l’Union norvégienne des écrivains à Oslo et le Prix "Courage en journalisme" 2010, de la Women International Media Foundation à New York.
Une femme écrivain d'ethnie tibétaine interdite de sortie de Chine.
PEKIN, 08 mars 2013 (AFP) - Une poétesse et essayiste chinoise d'ethnie tibétaine a assuré vendredi s'être vu refuser un passeport par les autorités de Pékin, et donc ne pas être en mesure de recevoir en mains propres un prix attribué par le gouvernement américain.
Tsering Woeser, l'une des voix les plus critiques sur la présence chinoise au Tibet, est lauréate d'un prix décerné chaque année par le Département d'Etat américain aux femmes du monde entier qui font preuve de courage et d'abnégation et qui se distinguent en faveur des droits de l'Homme.
La remise de ce prix, vendredi à Washington en présence du secrétaire d'Etat américain John Kerry et de la Première Dame des Etats-Unis Michelle Obama, se fera en l'absence de Tsering Woeser, privée de passeport selon elle pour un motif de "sécurité nationale".
En refusant systématiquement de lui délivrer un passeport, la Chine "trahit sa faiblesse", a expliqué Woeser à l'AFP.
La Chine a dénoncé vendredi l'attribution du prix à Tsering Woeser comme une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
"En attribuant une récompense à une telle personne, les Etats-Unis fournissent un soutien public à ses appels séparatistes", a déclaré Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise.
Cette position rappelle celle qu'avait adoptée Pékin lors de l'attribution du prix Nobel de la paix 2010 au dissident et intellectuel Liu Xiaobo, qui purge depuis 2009 une peine de 11 ans de réclusion. Pékin avait reproché au Comité Nobel une "ingérence" injustifiée dans ses affaires intérieures.
Tsering Woeser a confié à l'AFP souhaiter dédier son prix aux plus de cent Tibétains qui se sont suicidés par le feu en Chine, ou ont tenté de le faire, pour protester contre la tutelle de Pékin et la répression de leur religion et de leur culture.
A Mourenx le 8 mars à 17h30, suivie du film Tangulla express de Marie Louville. Le 10 mars à Pau à 11h30 place royale. La maire sera représentée par Mme Anne Castéra. Romain accrochera un panneau sous le drapeau boulevard des Pyrénées pour inviter les passants à nous rejoindre le 10 mars.
7 Mars 2013
Le Tibet appelle l'ONU à l'aide.
Plusieurs dirigeant tibétains demande à l'ONU de faire pression sur Pékin pour trouver une issue aux négociations.
Il n'y a plus d'alternative pour avancer, à l'aide. C'est en substance le message de dirigeants tibétains en exil à l'Organisation des Nations Unies. En marge du Conseil des droits de l'homme, ils ont exigé l'envoi d'une commission d'enquête indépendante au Tibet et appelé à faire pression sur Pékin pour des négociations.
La délégation tibétaine, conduite par Kirti Rinpoché, chef de la communauté du monastère de Kirti, a dénoncé les menaces à la survie du peuple tibétain, lors d'un événement parallèle à la session du Conseil des droits de l'homme, organisé par plusieurs ONG.
Près d'une centaine de Tibétains ont également manifesté et prié à cette occasion à Genève sur la place des Nations, devant le siège de l'ONU, mardi et mercredi. Ils ont brandi des pancartes sur les 107 cas d'immolations de Tibétains.
Plus d'alternative
Kirti Rinpoché a justifié cette vague d'immolations. Selon le dirigeant spirituel, les Tibétains n'ont plus d'alternative. S'immoler est leur seule façon de continuer à protester.
Dans un communiqué, le Mouvement Tibet Solidarité exige la libération de tous les prisonniers politiques, dont le 11e Panchem Lama, emprisonné en Chine.
Il demande à l'ONU de faciliter le retour du Dalaï Lama au Tibet, d'envoyer d'urgence une mission d'enquête sur place et de pousser la Chine à résoudre la question tibétaine en engageant des négociations avec les représentants de l'administration centrale tibétaine.
7 Mars 2013
" Si nous n'agissons pas, qui le fera ? ", 4 mars 2013 : L'appel de Kirti Rinpoché.
DHARAMSALA, le 4 Mars : Le supérieur Abbé du monastère tibétain de Kirti, monastère en exil, prend la parole, en plein milieu d'une vague d'immolations sans précédent, il en appelle aux Tibétains en exil, afin que ceux ci prennent leurs responsabilités, alors que le Tibet continue de s'enflammer au cours de manifestations, en signe de révolte contre l'occupation chinoise.
Dimanche, Kyab-Jé Kirti Rinpoché, supérieur d'une communauté monastique, a pris la parole, s'adressant à tous les Tibétains résidant en Suisse.
" Les Tibétains au Tibet, attendent beaucoup de la communauté en exil, espérant leur aide, en conséquence, si nous n'agissons pas, qui répondra à leur appel à l'aide ?"
L'ancien ministre de" l'Administration Tibétaine en Exil", parcourt actuellement l'Europe pour une durée de trois semaines, afin d'exposer clairement la situation tragique au Tibet, particulièrement dans la région de Ngaba (Aba), où eurent lieu près de 40 immolations par le feu, depuis 2009.
Il a dénoncé ouvertement 60 années de dictature de la Chine et sa politique répressive, ayant comme but celui d'éradiquer complètement la religion tibétaine, la culture tibétaine, son environnement et sa langue, tous ces griefs étant exprimés par cette vague d'immolations et toutes ces manifestations au Tibet.
"Où que se trouve une quelconque répression, existe aussi la rebellion." Affirme Rinpoché, citant le dirigeant de la Chine, Mao Tsétoung. C'est exactement ce à quoi nous assitons aujourd'hui, au Tibet."
Kirti Rinpoché fit aussi remarquer que cette situation tragique, surtout à Ngaba, est en fait l'explosion de 3 générations de grandes souffrances, sous la dictature de Pékin. Ce septuagénaire ajouta que ce sont les Tibétains de Ngaba qui ont enduré, en tout premier, l'attaque implacable de la Chine Communiste, lors de la longue marche de Mao, qui détruisit toute la région, dans le pillage impitoyable de 1935, provoquant le tout premier cas de famine au Tibet, un souvenir plutôt cuisant.
D'autres grandes souffrances ont continué avec les horreurs durant la révolution culturelle de 1960 et de toutes celles perpétrées depuis plus de dix ans, avec une inovation notoire, les campagnes de ré-éducation patriotique, imposées à grande échelle,et par les répressions violentes s'abbattant sur les Tibétains pendant leurs manifestations pacifiques de 2008.
Le 27 Février 2009, Tabey, un jeune moine de 27ans, appartenant au Monastère de Kirti, fut le premier Tibétain connu, à s'immoler au Tibet.
Les officiers de sécurité chinois, au lieu d'essayer d'éteindre les flammes de son corps embrasé, lui ont tiré dessus à bout portant, froidement ! et depuis ce moment là, on ignore où il se trouve.
Un peu plus tard, le 16 Mars 2011, Lobsang Phüntsok, un moine âgé de 20ans, même monastère, s'est immolé par le feu, amorçant cette incroyable vague d'immolations, un chiffre qui atteint maintenant 107, des Tibétains immolés, ceux ci ne pouvant plus continuer à endurer au quotidien la dictature chinoise et son mépris.
Samedi, au Monastère de Rikon, Rinpoché a présidé et officié dans une cérémonie spéciale de prières, en hommage à tous ces Tibétains immolés, et aux membres de leurs familles.
Durant sa tournée officielle, Rinpoché est attendu en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Allemagne et en Angleterre.
A bruxelles, du 7 au 11 Mars, Rinpoché s'entretiendra avec les membres de l'Union Européenne et avec ceux du gouvernement Belge. Le 10 Mars, il s'adressera au Rallye de Solidarité Européen pour le Tibet.
Le 8 Mars, il devrait communiquer en détail sur ceux qui se sont immolés et aussi sur la crise actuelle au Tibet.
Kirti Rinpoché vit en Inde depuis qu'il a suivi Sa Sainteté le Dalaï Lama en exil, au moment du soulèvement du Tibet, en Mars 1959.
C'est en 1946 qu'il fut reconnu officiellement et intronisé, comme la réincarnation du 10ème Kirti Rinpoché.
En 1984, en tant que représentant de "l'Administration Centrale Tibétaine", Rinpoché a pu se rendre au Tibet, et aussi en Chine, où il a rencontré de nombreux dignitaires chinois, ainsi que de très éminents Lamas, dont le 10ème Panchen Lama.
Traduction : "ani shérab zangmo".
5 Mars 2013
Des parrains de l' APACT et AMT à Mainpat pour le Losar.
Parrains et filleuils à Bylakupe
rencontre avec Ngawang Lobsang Tulku Rinpoché à droite sur la photo, Guéshé Dhondup Choenphel, Ngawang Trinlay, Lobsang Jigme et Kalden Gyatso.
Unversité de Bengalore en présence de Madame Jetsun Pema
5 Mars 2013
LONDRES / PEKIN, 1er mars 2013 : Le Royaume-Uni constate l'aggravation de la situation au Tibet.
DHARAMSHALA, 1er Mars: Le Royaume-Uni a exprimé sa vive inquiétude vis à vis des auto-immolations du Tibet. Il a ainsi déclaré que la situation des Droits de l' homme dans cette zone se dégradait à vue d’œil.
La baronne Warsi, Ministred'Etat séigeant au Bureau des Communautés et des Affaires Etrangères et au bureau du Commonwealth et du gouvernement local.
“Evidemment, mes inquiétudes quant aux tragiques immolations par le feu sont réelles », déclara la Baronne Warsi. « De façon tragique, ceux qui meurent représentent une grande perte pour leur communauté et leur famille, mais ceux qui survivent n'en finiront pas de souffrir, et ce pour des années encore car peu de soins leur sont disponibles. C'est une question qu'il faut maintenir dans notre actualité. »
Plus tôt dans la semaine, répondant à des questions soulevées par la Maison des Lords, la Baronne souligna que le Tibet avait été un sujet du dialogue annuel de Janvier 2012 sur les Droits de l' homme entre le Royaume-Unie et la Chine. Elle a toutefois concédé que pour 2013, la date est maintenant dépassée et que les diplomates de chaque pays sont en contact pour arrêter une date.
La Ministre a encouragé toutes les parties se sentant concernées à travailler pour la reprise d'un dialogue de fond comme moyen d'adresser ces inquiétudes au sujet du Tibet mais aussi comme manière d'apaiser les tensions.
“Nous sommes interpellés par le manque de dialogue constructif relatif aux requêtes contre la claire aggravation de la situation. », déclara la Baronne Warsi.
« Bien sûr, nous continuons à signifier à la Chine que tout progrès économique ne peut se maintenir que s'il existe également un progrès social. »
En réponse à une question concernant Gedhun Choeki Nyima, le 11ème Panchen Lama, la Baronne avait déclarait que son Gouvernement avait rencontré le Gouvernement chinois. ( En 1995, peu de temps après la reconnaissance du 11ème Panchen Lama par le Dalaï Lama, la Chine le kidnappa et le remplaça par un autre enfant. Nous ne savons toujours pas ce qu'il est advenu ni de Gendu Choeky Nyima, ni de ses parents. )
“Je crois que son nom apparaît sur une liste spécifique qui a été donnée en main propre lors des dialogues des Droits de l' homme entre le Royaume-Uni et la Chine », déclarait la Baronne Warsi en ajoutant qu'ils avaient aussi mis en avant l'idée qu'une association indépendante* pourrait faire état de son état de santé et de sa situation.
En 2012, le Ministre des Affaires Etrangères Hugo Swire avait appelé la Chine à autoriser l'accès au Tibet à une équipe diplomatique et avait pressé Pékin à reprendre un dialogue constructif avec les représentants tibétains.
* Pour la Chine les ONG sont à la solde des puissances occidentales qui veulent imposer leur modèle. Manichéisme d'autant plus compréhensible pour une dictature qui elle-même envoie ses « ONG » à travers le monde, parexemple au Népal. De plus, cela permet à la dictature de maintenir ce discours noir/ blanc adressé à son peuple qui ainsi ne sait pas qu'une partie des ONG occidentales sont en opposition avec leur propre gouvernement !
Ceci pour montrer que pour une démocratie, dialoguer de manière constructive avec une dictature, à ses limites. S'il s'agit de naïveté, alors la manipulation par la Chine est aisée, s'il s'agit de paroles vaines, la démocratie n'est déjà plus que poussière dans l'esprit de ces représentants. (NdT)
Traduction France Tibet, GL, le 3 mars 2013
4 Mars 2013
Manifestation pour le Tibet, 10 mars 2013, Paris.
La journée du 10 mars 2013 correspond au 54ème anniversaire du soulèvement national des Tibétains contre l’occupation chinoise.
Etudiants pour un Tibet Libre France appelle à une manifestation
9 Tibétains jugés pour incitation à l’immolation dans la province du Gansu.
Neuf Tibétains ont été jugés le jeudi 28 février 2013 dans la province chinoise du Gansu, accusés d’avoir encouragé les manifestations par auto-immolation contestant la règle de Pékin, rapportent des sources provenant du Tibet.
L’audience du tribunal s’est faite sous haute sécurité dans le comté de Luchu, en grande partie à huis clos. Elle contribue aux efforts de Pékin pour criminaliser les manifestations par le feu et sévir contre les Tibétains réputés pour avoir donné encouragements ou soutien aux immolés, selon les mêmes sources.
Les charges retenues contre les neuf, détenus dans le cadre d’une auto-immolation dans le comté de Luchu en novembre, n’étaient pas disponibles.
"Le procès s’est déroulé tranquillement avec une forte présence des forces de sécurité dans et autour du tribunal de la préfecture de Kanlho. Les Tibétains ont été empêchés de s’approcher des locaux du tribunal", a déclaré une source tibétaine à Radio Free Asia.
Un des neuf accusés est un moine, identifié comme étant Kalsang Samdup du monastère de Dzamtsa Dongsuk. Les autres accusés se nomment Kalsang Kyab, Kalsang Sonam, Tsesung, Dorjee Dhondup, Kalsang Namdren, Sonam Kyi, Lhamo Dorjee, et Nima, tous originaires du village de Dzamtsa Lotso à Luchu.
Ils sont censés avoir été accusés de l’auto-immolation de protestation de Tsering Tashi (ou Tsering Namgyal), 31 ans, qui s’est immolé à proximité d’un bureau du gouvernement local à Luchu le 29 novembre 2012, selon les mêmes sources.
Le 28 février également, il a été rapporté que la police avait arrêté cinq Tibétains, dont 3 moines, dans la province du Gansu, les accusant d’avoir travaillé à la persuasion de trois personnes pour qu’elles s’immolent en octobre et novembre, ceci à l’instigation des forces étrangères.
Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.