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31 Octobre 2013

Une réunion publique avec la délégation des Parlementaires Tibétains à Paris

Prochaine visite d’une délégation des parlementaires tibétains en France.

Une délégation des parlementaires Tibétains conduit par son Président, monsieur Penpa Tsering est attendue le 6 novembre 2013 à Paris. Il va y avoir plusieurs rencontres à différent niveau lors de cette visite officielle qui comprend plusieurs pays d’Europe.

A cette occasion, l’association de « la Communauté Tibétaine de France et ses Amis » organisent une conférence publique le 7 novembre 2013 à 18h00

Lieu de la conférence :

Espace Jean Dame

17 Rue Léopold Bellan 75002 Paris

Métro : Sentier

Nous vous invitons à informer les uns aux autres et veuillez nous aider à faire circuler cette annonce au sein de la Communauté.

Soyez-vous nombreux pour participer à cette conférence publique avec les Députés Tibétains.


30 Octobre 2013

Le Tibet made in China

 
Dans un pays interdit aux journalistes, reportage sur le Tibet d’aujourd’hui. Le Toit du monde est désormais relié à Pékin par une ligne de train ultra-moderne, et Lhassa est en plein boom...

Regarder la video: http://www.rts.ch/video/emissions/mise-au-point/5326823-le-tibet-made-in-china.html

30 Octobre 2013

L’appel d’un moine pour sauver le Tibet

Dire non à l’entrée de la RPC au Conseil des Droits de l’homme de l’Onu

Pour les États membres de l’ONU :

Signez la pétition : http://www.avaaz.org/en/tibetan_mon...

En tant que citoyen préoccupé par la répression systématique et soutenue infligés aux Tibétains, je vous invite à voter contre la Chine de rejoindre le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à moins qu’elle accepte des engagements précis et vérifiables sur les droits humains des Tibétains. Ceux-ci devraient inclure : la liberté d’expression, de religion, d’association et de réunion ainsi que des enquêtes approfondies sur les disparitions et l’accès des enquêteurs de l’ONU.

Mon nom est Thubten Wangchen (1) et je suis un moine tibétain. J’ai été obligé de fuir le Tibet il ya 53 ans parce que je ne pouvais plus vivre sous un régime sévère de la Chine. Aujourd’hui, je vous demande de vous joindre à moi pour aider à mettre fin à ces six décennies de brutalité et apporter de l’espoir au peuple du Tibet.

La Chine est souvent considérée comme à l’abri de critiques de son traitement du peuple tibétain, mais les événements récents m’ont donné espoir qu’un changement est enfin possible.

La semaine dernière, après des mois de travail pour porter l’affaire, j’ai vu un tribunal espagnol accepter d’inculper l’ancien président chinois Hu Jintao avec des accusations de génocide. Et, cette semaine à Genève au Palais des Nations, devant des gouvernements du monde entier j’ai témoigné debout pour le Tibet devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour dénoncer la politique liberticide de la Chine au Tibet. La réaction de la Chine a été de dénoncer ces gouvernements et d’essayer de dissimuler ses abus.

Le 12 Novembre, Chine s’attend à ce que ces mêmes gouvernements votent pour son élection au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Mais avec la preuve indéniable que la Chine ne respecte même pas les plus élémentaires des conventions relatives aux droits de l’homme, il est difficile de voir comment les gouvernements pourraient trouver une raison plausible de dire « Oui ». Je vous invite à vous joindre à moi en ce moment crucial pour demander instamment à tous les gouvernements à prendre position, à voter « non » à la candidature de la Chine et aider ainsi à mettre fin à notre souffrance.

(1) - Thubten Wangchen est à Barcelone le responsable de la Casa del Tibet, représentant l’Administration centrale tibétaine. Il participe depuis des années au sein du CAT à Madrid (Comité de Apoyo al Tibet) à la constitution du dossier d’accusation contre Hu Jintao pour génocide contre le Peuple tibétain. Démarche qui vient d’aboutir avec le fait que la plus haute juridiction espagnole, l’Audience nationale vient enfin au nom du principe de sa compétence universelle, d’accepter d’examiner cette plainte et le rôle de l’ancien président chinois dans l’entreprise génocidaire contre les Tibétains.


26 Octobre 2013

Les membres des Nations Unies demandent instamment à la Chine d’améliorer les droits humains au Tibet

23 octobre 2013 La situation des droits de l’homme en Chine a été passée en revue lors de la 17ème session de l’examen du bilan des droits de l’homme à Genève le 22 octobre, et plusieurs membres des Nations Unies ont demandé instamment au gouvernement chinois de prendre les mesures nécessaires pour améliorer la situation des droits de l’homme au Tibet.

Le Canada, la République tchèque, la France, l’Allemagne, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Pologne, la Suisse, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Islande ont fait part de leur préoccupation quant à la dégradation de la situation des droits de l’homme au Tibet.

Ils ont appuyé sur les tentatives systématiques de la Chine pour saper les droits à la liberté de religion, de culture et d’expression, et ont recommandé à la Chine de prendre les mesures nécessaires pour garantir que les droits des Tibétains et des autres minorités ethniques seront pleinement respectés et protégés. La Chine a par la suite déclaré qu’elle faciliterait les visites du bureau de la Haute Commissaire pour les Droits de l’homme et des procédures spéciales pour évaluer la situation réelle au Tibet.

La Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis ont fait référence au processus de dialogue sino-tibétain, la Nouvelle-Zélande a recommandé à la Chine de reprendre un dialogue significatif pour répondre aux intérêts de toutes les communautés au Tibet, pendant que les Etats-Unis soumettaient une question écrite : “la Chine reprendra-t’elle un dialogue direct et sans conditions avec Sa Sainteté la Dalai Lama ou ses représentants ?”.

Au nom de tous les Tibétains, l’Administration Centrale Tibétaine basée en Inde a exprimé sa gratitude envers les membres des Nations Unies cités ci-dessus pour leurs efforts afin de rendre la Chine responsable de la situation des droits de l’homme au Tibet.

« Le Livre Blanc publié par le gouvernement chinois le 22 octobre est rempli d’informations sur les investissements de l’Etat chinois destinés au développement du Tibet. Cependant, les 121 auto-immolations qui ont eu lieu dans les zones tibétaines depuis 2009 comme forme de protestation politique ont envoyé au monde un message sans équivoque, que les méthodes employées au Tibet ont échoué à répondre aux aspirations du peuple tibétain » dit Kalon Dicki Chhoyang du département de l’information et des relations internationales de l’Administration Centrale Tibétaine.

http://www.tibetan.fr/?Les-membres-des-Nations-Unies


26 Octobre 2013

11 autres détenus dans la répression qui se poursuit dans le comté de Driru

Selon le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie (TCHRD, basé à Dharamsala) le 21 octobre, les autorités chinoises du comté de Driru (chinois : Biru), préfecture de Nagchu (Naqu) en Région Autonome du Tibet, ont arrêté 11 autres Tibétains au cours de la répression qui se poursuit à l’encontre de leur résistance aux ordres de hisser le drapeau rouge de la Chine communiste sur leurs toits. Alors qu’une personne a été arrêtée le 18 octobre, les autres l’ont été le lendemain, parmi une foule de manifestants qui demandaient sa libération immédiate.

Tenzin Rangdol, 34 ans, père de 3 enfants, a été arrêté le 18 octobre au matin alors qu’il rentrait chez lui au village n°4 de Gochu après avoir conduit ses enfants à pieds à l’école. On ne sait pas bien pourquoi. Le TCHRD dit qu’il a été placé à l’isolement par la police de la municipalité de Shagchu (Xiaqu). L’arrestation de Rangdol a déclenché une manifestation devant le bureau du gouvernement de la municipalité de Shagchu, par un groupe d’environ 40 personnes de son village, rejoints dans la soirée par presque une centaine d’autres venant des villages voisins. Ils ont passé toute la nuit là, réclamant que Rangdol soit libéré sur le champ. Ceux qui ont été arrêtés le lendemain étaient tous du village de Gochu et le TCHRD a pu mettre un nom sur quelques uns : Shodhar, Dorgyal, Lhamo, Kelsang Namdol, et Mengyal, ainsi qu’un fils, non identifié, de Sangmo (f).

Au cours de la manifestation, les Tibétains ont accusé les autorités de les qualifier de séparatistes, ou de personnes mettant en danger la sécurité de l’Etat, afin de leur rendre impossible toute recherche de réparation et de justice.

Les autorités locales ont mis hors d’état de fonctionnement toutes les lignes téléphoniques de la région pendant que la police populaire armée, une force paramilitaire, mettait en place des barrages routiers, empêchant ainsi de nombreux autres Tibétains d’atteindre le lieu de la manifestation, dit le TCHRD.

http://www.tibetan.fr/?11-autres-detenus-dans-la


26 Octobre 2013

Le Dalai Lama demande à nouveau de résoudre la question du Tibet par la voie du milieu

DHARAMSHALA, 22 octobre : le Dalai Lama, chef spirituel Tibétain actuellement en visite pour une quinzaine de jours aux Etats-Unis, a réaffirmé dimanche son engagement à résoudre la question du Tibet par la voie du milieu. “Notre position n’est pas de chercher l’indépendance mais une véritable autonomie. Nous voulons moderniser le Tibet. Mais nous devons pouvoir préserver notre fragile environnement naturel, dont les eaux alimentent des milliards de personnes en Asie, protéger notre culture, notre langue et notre religion” dit le Dalai Lama dans une déclaration publique sur les vertus de la non-violence au Beacon Theatre de New York.

Il a ensuite remarqué que l’approche de la voie du milieu est dans l’intérêt de tous. “Un petit groupe veut l’indépendance totale, mais ils n’ont pas de méthode pour y arriver. Ils n’ont pas de stratégie. Nous devons être réalistes.”

Le Nobel a également expliqué la différence entre violence et non-violence. Il a insisté sur le fait que la non-violence n’est pas un prétexte à l’inertie et que la violence est invariablement liée à un sens fort d’égocentrisme et de notion de “eux” et “nous”.

Il a dit qu’au cours des 60 dernières années, 4 périodes distinctes pouvaient être vues. “La période Mao est celle de l’idéologie, celle de Deng Xiaoping a vu la création de la richesse, celle de Jiang Zemin a accueilli les mieux lotis au sein du Parti, et Hu Jintao n’a pas complètement réussi dans ses tentatives de garantir une société plus harmonieuse. L’harmonie est essentielle, mais elle est garantie par la confiance et le respect, et non par l’emploi de la force” dit le leader tibétain.

“A présent, une nouvelle ère associée à Xi Jinping et Li Keqiang a commencé, on peut espérer qu’ils feront preuve de sens commun et suivront les avertissements de Deng Xiaoping, chercher la vérité dans les faits. Depuis 2009, 122 Tibétains se sont auto-immolés par le feu au Tibet, demandant la liberté au Tibet et le retour de Sa Sainteté le Dalai Lama au Tibet.

http://www.tibetan.fr/?Le-Dalai-Lama-demande-a-nouveau-de


26 Octobre 2013

Des activistes Tibétains pressent les membres des Nations Unies de bloquer la réélection de la Chine au HCR

Genève - Alors que les Etats membres des Nations Unies sont arrivés ce matin pour l’examen du bilan des droits de l’homme en Chine, des activistes Tibétains venant de trois pays ont descendu en rappel la façade du Palais des Nations de l’ONU et ont déployé une banderole de 9 mètres sur 15 sur laquelle était écrit “la Chine néglige les droits de l’homme, Nations Unies : levez-vous pour le Tibet”.

Les grimpeurs Laerke Arvedsen (Danemark) et Chris Brocklehurst (Royaume-Uni), ainsi que Luna Pedersen (Danemark) et Phil Kirk (Royaume-Uni) ont été arrêtés et sont actuellement en garde à vue. Un 5ème activiste, Cheme Nelung, un Tibétain Suisse membre de l’Association de la jeunesse tibétaine en Europe, n’a pas été arrêté.

L’action audacieuse a attiré l’attention sur les violations extrêmes des droits de l’homme actuellement au Tibet, et a pressé les membres des Nations Unies de bloquer la réélection de la Chine au Conseil des droits de l’homme début novembre.

“Ce mois-ci, les forces chinoises auraient abattu 4 manifestants Tibétains à Driru, et blessé des dizaines d’autres, c’est juste le dernier exemple de la brutale répression chinoise au Tibet” dit Pema Yoko, directrice adjointe d’Etudiants pour un Tibet Libre. “La crise des droits de l’homme au Tibet exige une action de la communauté internationale et doit être au coeur de l’examen d’aujourd’hui”.

Il s’agit du second examen du bilan des droits de l’homme en Chine, un mécanisme par lequel tous les 4 ans, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies passe en revue la performance des Etats membres en matière d’obligations et engagements pour les droits humains. Selon les lignes directrices de l’ONU, le gouvernement chinois doit répondre aux inquiétudes et recommandations soulevées.

“Les représentants chinois qui sont ici aujourd’hui feront tout leur possible pour dissimuler les atrocités de leur régime au Tibet et faire comme si tout allait bien. Nous sommes ici pour mettre en lumière leurs mensonges et la réalité du terrain, où des villes et villages entiers au Tibet sont l’objet de mesures de confinement par les militaires” dit Padma Dolma, Directrice pour l’Europe et des campagnes d’Etudiants pour un Tibet libre. “Trop souvent, le gouvernement chinois évite tout examen de ses flagrants abus des droits humains au Tibet mais aujourd’hui, à Genève, la Chine est enfin sous les feux de la rampe”.

L’examen de la Chine arrive au moment où plusieurs comptes-rendus font état de violentes mesures de répression dans le comté de Driru, au Tibet central (chinois : Biru, préfecture de Naqu, Région Autonome du Tibet). D’après des rapports des medias, 4 Tibétains ont été abattus par les forces de sécurité après un autre incident au cours duquel 60 Tibétains ont été blessés lorsque les forces chinoises ont ouvert le feu sur une foule qui demandait pacifiquement la libération d’un villageois ayant contesté un ordre du gouvernement de hisser le drapeau chinois sur toutes les maisons et tous les monastères tibétains (2).

Le 21 octobre, une rare séquence vidéo clandestine a filtré, elle montre les forces chinoises qui utilisent une mitrailleuse pour disperser un blocus pacifique par des Tibétains contre une exploitation minière sur une montagne sacrée dans le comté de Dzatoe au Tibet oriental (chinois : Zaduo, préfecture de Yushu, province du Qinghai) (3). Depuis 2009, au moins 122 Tibétains, dont des moines, des nonnes, des femmes et même des adolescents, ont enflammé leur corps pour protester contre l’oppression incroyable de la loi chinoise au Tibet, demandant la liberté et le retour du Dalai Lama.

“Les politiques brutales de la Chine ont conduit 122 Tibétains à donner leur vie en signe de protestation et il est temps que les membres des Nations Unies reconnaissent l’épouvantable situation des droits de l’homme telle qu’elle est” dit Migmar Dhakyel, membre du bureau de l’Association de la jeunesse tibétaine en Europe. “Nous appelons les Etats membres des Nations Unies à bloquer la réélection de la Chine au Conseil des droits de l’homme dans 3 semaines, afin d’envoyer un message fort à Xi Jinping et au gouvernement chinois, que jusqu’à ce qu’il applique les normes internationales pour les droits humains au Tibet, la Chine ne mènera pas ses affaires courantes à l’ONU”.

La manifestation a été organisée par Etudiants pour un Tibet libre avec le soutien de l’International Tibet Network et l’Association de la jeunesse tibétaine en Europe. A 13h30 heure de Genève, 19h30 heure de Pékin, 07h30 Eastern Standard Time, les leaders des mouvements tibétains, les avocats des droits de l’homme et le membres de la campagne pour la démocratie chinoise réagiront à l’audition de l’examen.

http://www.tibetan.fr/?Des-activistes-Tibetains-pressent


23 Octobre 2013

ONU: des militants pro-Tibet protestent contre les violations de la Chine

Des militants pro-Tibet ont déployé mardi une banderole sur le siège de l’ONU à Genève pour dénoncer les violations des droits de l’Homme commises par la Chine au Tibet, au moment où commençait l’examen du bilan des droits de l’Homme en Chine.
A l’aube, quatre manifestants appartenant aux groupes «Étudiants pour un Tibet libre» et «Association de la jeunesse tibétaine en Europe» ont grimpé sur un échafaudage monté sur le bâtiment de l’ONU, actuellement en cours de rénovation. Ils ont ensuite déployé une banderole «Chine droits de l’Homme - l’ONU doit se mobiliser pour le Tibet», et criant «Libérez le Tibet».
Les agents de sécurité de l’ONU sont intervenus rapidement pour arracher la banderole et arrêter les manifestants, mais ils ont aussi confisqué des accréditations de journalistes et les ont éloignés de la scène.
«La protestation s’est vraiment bien passée», a déclaré à l’AFP Pema Yoko, directrice adjointe de l’organisation «Étudiants pour un Tibet libre».
Il est important d’attirer l’attention sur le sort du Tibet, a-t-elle insisté, soulignant que «nous nous attendons à ce que la Chine mente ouvertement sur ​​son bilan en matière de droits de l’Homme au Tibet».
Au moins 122 Tibétains se sont immolés par le feu depuis février 2009 pour protester contre ce qu’ils considèrent comme l’oppression chinoise, a rappelé Mme Yoko.
La manifestation a eu lieu juste avant que la Chine passe l’examen très attendu de son bilan en matière de droits devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies. Les 193 membres de l’ONU doivent se soumettre à cet examen tous les quatre ans.

http://www.liberation.fr/monde/2013/10/22/onu-des-militants-pro-tibet-protestent-contre-les-violations-de-la-chine_941419


23 Octobre 2013

Comme la répression s’intensifie, un nombre de plus en plus important de Tibétains disparaissent à Diru. (ou Driru)

Le refus massif des Tibétains à l’obligation faite de hisser le drapeau chinois a conduit à de nombreuses détentions ainsi qu’à des disparitions à Diru ( ch Biru ) dans le Comté de Nagchu ( ch Nagqu ) Préfecture Autonome du Tibet .

D’après les informations reçues par le TCHRD, 4 Tibétains identifiés ont été détenus ces dernières semaines et mis au secret en prison .En attendant , de nombreuses mesures de rétorsion sont prises à l’encontre des Tibétains dans la région de Nagchu et bien au delà des frontières de la RAT, information rapportée par le TCHRD. Au cours de ce mois 2 moines tibétains qui se sont enfuis de Nagchu ont révélé l’importante répression subie par les moines et les nonnes qui quittent leur domicile de Nagchu pour suivre des études poussées en Bouddhisme tibétain dans les zones tibétaines telles que l’Amdo et le Kham à l’extérieur de la RAT (Région Autonome du Tibet) . À Lhassa, les Tibétains en provenance de Nagchu et plus particulièrement de Diru sont placés sous surveillance 24 h sur 24.

À Lhassa, le 17 Octobre 2013, la police chinoise a arrêté 2 moines , Jampa Lekshay et Kelnam ( probablement le diminutif de Kelsang Namgyal ) âgés tous les deux de 20 ans et étudiants au Monastère de Shugding dans le village de Yarding , région de Shamchu, Comté de Diru. Ils ont été accusés de "fuite de secrets d’état "un mois après leur arrivée à Lhassa .

Les Autorités continuent à détenir et garder au secret des Tibétains à Diru et comme toutes les communications restent coupées, il est très difficile de connaître le nombre exacte d’arrestations et de disparitions bien que, d’après certaines sources à Nagchu , leur nombre serait bien plus important que les rapports ne le laissent entendre . Plus de 2 semaines après les tirs de police à Dathang , nous ne possédons aucune information concernant le nombre de blessés et de morts lors de cet événement. Le 15 Octobre, un Tibétain de 19 ans du nom de Lhundup et une nonne du nom de Jampa , 20 ans, ont été arrêtés sur des accusations de "révélations de secrets d’état " concernant des informations transmises par portable et "autres ".

À la suite de leur arrestation, les chefs du village de Yarding , Achung et Abu Namkha en compagnie d’autres Tibétains, sont allés voir les Autorités pour leur demander la relaxe de Lhundup et Jampa certifiant que ni l’un, ni l’autre n’avait commis aucun des crimes dont ils étaient accusés et plaidé leur innocence. L’appel a été rejeté et à la suite de cette intervention , aucune personne de la famille n’a été autorisé à les rencontrer. Les Autorités n’ont fait aucune déclaration quant à leur situation ou leur état de santé , ce manque d’information est inquiétant quand on connait la manière de conduire les interrogations policières au Tibet où passages à tabac et tortures sont monnaie courante .

Les sources rapportent que la mère de 3 fillettes est toujours maintenue au secret depuis son arrestation du 11 Octobre 2013 près de la grille de la maison d’hôtes de Dejang à Nagchu . Kelsang, épouse et mère dévouée de 3 fillettes est en détention pour possession de la photo du Dalaï Lama ainsi que de la présence de chants patriotiques sur son portable. Il y a des rapports conflictuels sur la nature exacte des accusations portées à son encontre bien que des sources multiples confirment que la cause majeure de son arrestation serait bien la possession d’une photo du Dalaï Lama . Les proches de Kelsang sont allés s’informer auprès des Autorités locales afin de connaître les vraies raisons de son arrestation ainsi que de son état de santé mais ,jusqu’ à présent, ces dernières ont refusé de donner la moindre information avant que le cas ne soit jugé . Kelsang vient du village no 1 situé à Tsala dans le Comté de Diru. Ses enfants sont Tashi Lhamo 4 ans, Minyal Lhamo 9 ans et Sither Tsetso 11 ans.

Depuis Décembre 2013, les tensions entre les Chinois et les Tibétains s’aggravent en raison de la propagande massive et des campagnes de surveillance qui engendrent quotidiennement violations des Droits de l’Homme et atteintes majeures à la liberté. Ces dernières semaines, les agressions au cours de manifestations contre l’obligation de hisser le drapeau chinois à Mowa dans le Comté de Diru ne se sont pas seulement étendues jusqu’ à Lhassa mais débordées jusqu’ aux territoires de l’Amdo et du Kham. Des sources font état de l’arrestation de moines et de nonnes du Monastère de Diru qui sont maintenus en détention et interrogés.

Des nouvelles informations sur la détention de l’écrivain tibétain Tsultrim Gyaltsar Aka Shogdrul ont confirmé que ce dernier à été arrêté après avoir publiquement désavoué les déclarations faites par le secrétaire du RAT, Wu Yingpie et Dothong ,les membres du comité du Parti le 28 Septembre 2013 quand plus de 1000 Tibétains avaient fait une grève de la faim de 24 h en face du bureau du Gouvernement du Comté en appelant à la libération des 40 Tibétains détenus pour avoir protesté contre la répression dans le village de Mowa. Des sources en provenance du TCHRD ont rapporté que l’écrivain avait protesté en faisant référence à la loi chinoise tout en critiquant la violente répression de Diru. Ces mêmes sources constatent que les témoins présents ont rapporté qu’en aucun cas Wu et Dothong n’avaient réagi négativement et qu’ils avaient même compati, c’est pourquoi son arrestation soudaine à pris tout le monde par surprise.

Plutôt que de reconnaître les échecs de leur politique, le Gouvernement chinois continue à lancer des vagues de répression sur les Tibétains qui sont arrêtés et disparaissent sous l’accusation de "révélation de secrets d’état " en violation à la fois des principes de la Constitution chinoise et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme .

version originale : http://www.tchrd.org/2013/10/china-...


23 Octobre 2013

La Chine défend sa "bonne" politique au Tibet

La Chine n'a pas l'intention de modifier sa politique au Tibet qui a permis des progrès sans précédent, déclare le gouvernement dans un rapport dont rend compte mardi l'agence Chine nouvelle.
Cette réaffirmation de la ligne gouvernementale, selon laquelle Pékin a "libéré" la région himalayenne du joug d'une théocratie brutale en 1950, semble couper court aux spéculations de certains observateurs qui s'attendaient à une approche plus conciliante avec la présidence de Xi Jinping, dont le père, l'ancien vice-Premier ministre réformateur Xi Zhongxun, entretenait de bonnes relations avec le Dalaï-Lama.
Dans le livre blanc rendu public mardi, le gouvernement estime qu'"aujourd'hui, le Tibet se développe sur le plan économique, enregistre des progrès politiques, possède une culture florissante, une société harmonieuse et un bon environnement".
"Son peuple est heureux et en bonne santé", ajoute-t-il en soulignant que "le développement du Tibet ne peut être dissocié de cette juste voie".
Les exilés tibétains et les groupes de défense des droits de l'homme accusent la Chine de fouler aux pieds la culture, la religion, la langue et l'environnement tibétains et de commettre de graves abus dans la région.
Depuis 2009, plus de 120 Tibétains se sont immolés par le feu pour protester contre la mainmise chinoise, la plupart hors de la région autonome du Tibet proprement dite, dans les régions à fort peuplement tibétain du Sichuan, du Gansu et de Qinghai.
Le document gouvernemental rejette ces accusations, assurant que "toute personne impartiale serait abasourdie" par les réalisations chinoises au Tibet.
"Certains dans le monde déforment à dessein le passé et le présent du Tibet pour des raisons idéologiques ou pour leur propre intérêt. Ils ont créé le mythe d'un 'Shangri-La', en espérant maintenir pour toujours le Tibet dans un état primitif et arriéré", dit-il.

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00558311-la-chine-defend-sa-bonne-politique-au-tibet-620753.php


19 Octobre 2013

Immolations au Tibet – La Honte du monde

Immolations au Tibet – La Honte du monde Ceux qui marchent contre le vent
 

« Voici un livre dense et tragique », écrit dans sa préface Robert Badinter. Il poursuit : « Ce que les flammes qui les brûlent proclament, c’est qu’ils ne peuvent plus supporter l’agression commise contre leur peuple, l’éradication de ses coutumes et de sa langue, le génocide culturel auxquels, dans le lâche silence des États, les autorités chinoises se livrent au Tibet. »
Ce texte, où la rigueur glaçante des « détails » tient souvent lieu d’émotion, rappelle La Question d’Henri Alleg, rédigée en 1958, en pleine guerre d’Algérie, pour dénoncer la torture perpétrée par l’armée française. Depuis 1959, le Tibet, annexé par la Chine au mépris du droit international, a vu une répression féroce s’abattre sur lui, sa capitale Lhassa devenant « un ghetto sous occupation nazie ». Entravés dans toutes leurs manifestations collectives, ces résistants de l’esprit n’ont plus que ce moyen de protestation : l’auto-immolation, la seule violence qui leur paraisse concevable, celle dirigée contre soi-même. Ni attentats ni terrorisme, mais en vérité la non-violence portée à son paroxysme, son incandescence.
S. C. / J.-P. B.
 



 

L’Auteur : Née en 1966 à Lhassa, Tsering Woeser, poétesse tibétaine, vit aujourd’hui à Pékin sous haute surveillance. Elle a reçu en 2013 le Prix international des femmes de courage du Département d’État américain. Elle est l’auteure, entre autres, de Mémoire interdite,Témoignages sur la Révolution culturelle au Tibet, publié en France par Bleu de Chine, Gallimard, 2010.

La couverture : elle est l’œuvre de l’artiste chinois Ai Weiwei qui a voulu que les noms des immolés tibétains figurant sur la couverture soient vernis et estampés au fer chaud de manière à se révéler sous l’effet de la lumière. Ils sont ainsi, symboliquement dans ce livre, présents et absents, comme ils le sont dans les consciences de tous ceux que cette tragédie affecte. Né en 1957 à Pékin, Ai Weiwei, sculpteur, photographe, architecte, performer, blogueur, lui aussi en liberté conditionnelle, est un des artistes majeurs de la scène artistique indépendante chinoise.

Immolations au Tibet La Honte du monde, par Tsering Woeser, en librairie le 17 octobre 2013, 48 pp, 5€

http://www.indigene-editions.fr/ceux-qui-marchent-contre-le-vent/immolations-au-tibet-la-honte-du-monde.html

 


19 Octobre 2013
 

 


Le Premier ministre Indien vivement encouragé à parler pour le Tibet avec les dirigeants Chinois

Delhi, 15 octobre – Le Congrès de la Jeunesse Tibétaine (Tibetan Youth Congress - TYC), la plus grande ONG tibétaine en exil travaillant pour la liberté du Tibet et pour le peuple tibétain a remis une lettre au Premier ministre Indien, Manmohan Singh, pour l’informer de la situation actuelle au Tibet et lui a demandé de parler pour le Tibet quand il rencontrera ses homologues chinois à Pékin la semaine prochaine.

Pendant son voyage en Chine, M. Singh doit rencontrer le Président Xi Jinping ainsi que le Premier ministre Li Keqian. Des reportages dans les medias indiens mentionnent que les deux dirigeants parleront d’environnement, de commerce et de la question des frontières.

Le TYC reconnait que la visite verra principalement des discussions sur les bénéfices généraux des deux pays mais reste optimiste sur le fait que les deux parties réalisent le besoin de voir la question du Tibet rapidement résolue. « Nous croyons qu’une paix durable et la sécurité de l’Inde reposent sur un Tibet libre. Un Tibet sans présence militaire chinoise est la seule garantie que l’on peut avoir d’une Inde libre de perpétuelles incursions chinoises et de revendications absurdes » dit Tenzing Jigme, président du TYC.

Le vice-président du TYC, Tamdin Hrichoe, le délégué à la culture Tashi Dhondup, le délégué aux finances Tenzin Wangchuk et des membres du TYC à Delhi ont remis la lettre au bureau du Premier ministre aujourd’hui.

« Nous avons informé le Premier ministre de la crise actuelle dans la région de Driru au Tibet, où on tire sur des manifestants pacifiques, qui sont battus et emprisonnés, ainsi que de la situation des immolations au Tibet où le nombre a atteint 121 » dit Jigme. Récemment, des résidents Tibétains d’un comté rétif de la Région Autonome du Tibet se sont heurtés à la police en résistant à une nouvelle campagne destinée à les faire hisser le drapeau chinois sur leurs maisons, selon des sources médiatiques internationales.

D’après les rapports des medias, « des milliers de travailleurs et d’officiels du gouvernement chinois sont arrivés dans le comté de Driru (Biru), préfecture de Nagchu (Naqu) le 27 septembre afin d’obliger les monastères et les familles de la région à « hisser la drapeau national chinois sur chaque maison ». « Dans des villages, des Tibétains ont refusé de se soumettre et se sont heurtés aux officiels et à la police » dit le résident, parlant sous condition d’anonymat. Lorsque des forces de sécurité supplémentaires sont arrivées et ont arrêté un groupe de villageois, « plus de 800 Tibétains se sont rendus au centre du comté de Driru et ont protesté devant la porte du bureau du comté, exigeant la libération de ceux qui avaient été emmenés. « Selon des sources, les forces de sécurité chinoises ont tiré sur la foule réclamant la libération d’un villageois qui avait mené la protestation en bravant les ordres de hisser le drapeau chinois sur les maisons, et ont blessé beaucoup de Tibétains. Au moins 60 ont été gravement blessés aux mains et aux jambes quand les troupes chinoises ont ouvert le feu aveuglément sur la foule.

Le TYC exige une enquête immédiate sur la situation à Driru et pense que M. Singh devrait se tenir du bon côté de l’histoire et de l’humanité. Dans la lettre, le TYC remercie l’Inde, le gouvernement indien et le peuple indien d’accorder l’asile aux Tibétains.

L’Inde est plus qu’un bon ami pour les Tibétains. L’Inde est l’hôte du plus grand nombre de Tibétains exilés, et de notre leader bien aimé Sa Sainteté le Dalai Lama. Nous sommes éternellement reconnaissants à cette grande nation pour la gentillesse et le soutien qu’elle apporte au peuple tibétain, a déclaré le TYC. Les membres du TYC ont également rendu visite au bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, et remis une lettre similaire au chef de mission. Le 22 octobre, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève passera en revue l’Examen Périodique Universel de la Chine.

http://www.tibetan.fr/?Le-Premier-ministre-Indien


17 Octobre 2013

La Chine détient un écrivain Tibétain, ami des manifestants contre les drapeaux à Driru

La police chinoise de Driru (chinois : Biru), préfecture du comté de Nagchu dans la Région Autonome du Tibet, a détenu un jeune écrivain Tibétain et son ami les 11 et 12 octobre, pour séparatisme présumé en lien avec les protestations en cours contre les ordres de hisser le drapeau national chinois sur les maisons tibétaines et les monastères. L’écrivain, Tsultrim Gyaltsen, 27 ans, a été emmené de chez lui vers 1 heure du matin et son ami Yugyal, un ancien officier de police de 25 ans, a été détenu le lendemain.

L’écrivain était chez lui, à Tengkhar, village du comté de Shamchu, quand la police chinoise du comté est venue le chercher, dit le Centre Tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie, basé à Dharamsala, le 14 octobre. Radio Free Asia (Washington) a cité une source locale qui disait le 14 octobre que les Chinois l’avaient accusé de « commettre des actions ‘séparatistes’ et de parler ‘imprudemment’ quand des étudiants et des résidents des villages de Mowa et Monchen ont entamé des grèves de la faim contre les actions des autorités de Driru ».

Ancien moine au monastère de Palyul dans le comté de Palyul, préfecture de Karze dans la province du Sichuan, Gyaltsen a quitté ses habits de moine en 2009 après avoir séjourné dans plusieurs autres monastères d’autres comtés de Karze, et s’était engagé à l’ « Université du Nord-Ouest pour les nationalités » de Lanzhou, capitale de la province de Gansu, pour apprendre le chinois. Il en avait été expulsé au bout de 4 ans, quelques mois seulement avant d’être diplômé, pour avoir eu des discussions sur des sujets « illégaux ». Il était alors retourné chez lui et avait commencé à écrire sous le nom de plume de Shogdril (« réveil matin »). Il écrivait en tibétain et en chinois.

En plus de ses livres, comme « Chimes of Melancholic Snows » et "the Fate of the Snow Mountain”, écrits en 2007, Gyaltsen éditait un journal littéraire annuel intitulé « La nouvelle génération ». Il avait ouvert une maison d’hôtes appelée « La nouvelle génération » et pendant son temps libre il enseignait le tibétain et le chinois à la jeunesse locale. Yugyal, l’ami d’enfance de Gyaltsen, s’était engagé dans la police locale du comté en 2005 mais l’avait quittée an 2012 car il ne pouvait plus supporter les exigences politiques du travail, il avait démarré une petite affaire pour vivre avec sa famille.

version originale : http://www.tibetanreview.net/news.p...


17 Octobre 2013

Sa Sainteté le Dalai Lama présente ses condoléances et offre des prières aux victimes du cyclone Phailin

Mexico City, Mexico, 14 octobre 2013 – Dans des courriers adressés au Premier ministre Indien Manmohan Singh et au ministre de l’Etat de l’Orissa Naveen Patnaik, Sa Sainteté le Dalai Lama exprime sa tristesse pour les morts et les dévastations causées par le cyclone Phailin qui a frappé l’Etat de l’Orissa samedi soir.

Sa Sainteté, actuellement à Mexico dans le cadre d’une tournée dans 3 pays, les Etats-Unis, le Mexique et la Pologne, a exprimé ses profondes condoléances pour les morts et les dégâts causés par cette calamité. Sa Sainteté a également exprimé sa joie de voir que grâce aux efforts des autorités concernées et aux mesures de précautions qui ont été prises, les pertes de vies ont été minimales. En signe de compassion, ‘The Dalai Lama Trust’ contribue aux efforts de reconstruction de l’Etat (Orissa) et du gouvernement central.

http://www.tibetan.fr/?Sa-Saintete-le-Dalai-Lama-presente


17 Octobre 2013

Une série d’incidents embrase le nord-est du Tibet suite au boycott de drapeaux chinois

Une vague de manifestations a conduit ces deux dernières semaines à des heurts violents entre la population locale et les forces paramilitaires au Tibet, provoquant lors de la dernière d’entre elles le 8 octobre quatre morts par balles et plusieurs dizaines de blessés parmi les manifestants. Les incidents ont eu lieu dans le comté de Driru (Biru en chinois), au nord-est de Lhassa, qui appartient à la préfecture de Nagchu, l’une des six que compte la Région autonome tibétaine.

Deux jours plus tôt, le 6 octobre, la dispersion d’un rassemblement a fait 60 blessés par balle dont au moins deux seraient dans un état critique, selon l’ONG Free Tibet et les informations relayées par les divers médias et organisations tibétaines en exil. Les témoins cités par les ONG décrivent une mobilisation massive des forces de l’ordre pour mater l’insurrection à Driru.

Un embrasement d’une telle ampleur – plusieurs bourgs et villages de Driru sont concernés - est rare dans la Région autonome tibétaine, plus isolée, moins connectée et plus contrôlée que les zones tibétaines des provinces chinoises limitrophes, où les cycles de protestation se succèdent depuis 2008. Il reflète les résistances que rencontrent les autorités chinoises dans la mise en place d’un nouveau système de quadrillage administratif et policier de la Région autonome tibétaine annoncé en février dernier, et dénoncé comme "orwellien" par les ONG telles que Human Rights Watch qui a consacré un rapport à la question.

Plusieurs cas de brutalités policières ayant entraîné des blessés et des morts par balle ont été répertoriés dans les zones tibétaines des provinces chinoises, comme à Tawu dans le Sichuan en juillet dernier, ainsi qu’à Drango et Serthar dans la même province en janvier 2012. Plus d’une centaine d’immolations par le feu y ont également eut lieu, en majorité en 2012-2013.

CAMPAGNE PATRIOTIQUE CHINOISE

A Driru, le mécontentement de la population semble avoir été déclenché par une campagne patriotique obligeant les villageois à hisser un drapeau chinois sur les maisons à l’approche de la fête nationale du 1er octobre. Un homme de 68 ans, Dayang, avait déjà été arrêté le 3 septembre pour avoir crié des slogans appelant au retour du dalai-lama lors d’une cérémonie culturelle officielle où les participants devaient faire allégeance au drapeau chinois. Selon le service en tibétain de Radio Free Asia (RFA), la radio financée par le Congrès américain, il n’est réapparu que le 7 octobre sous bonne garde dans un hôpital de Driru avec des blessures graves découlant de tortures, et a prestement été condamné à deux ans et demi de détention.

Le 28 septembre, la campagne patriotique a rencontré une franche opposition dans le bourg de Mowa, où les habitants ont jeté dans une rivière les drapeaux qu’ils avaient reçu l’instruction d’arborer, entraînant des heurts avec les forces paramilitaires. Plusieurs dizaines de personnes ont alors été arrêtées et battues, selon Free Tibet.

Les enfants dont les parents ont participé au boycott des drapeaux se seraient vu refuser l’accès aux écoles, ce qui a entraîné un boycott généralisé des classes. Près d’un millier de Tibétains auraient entrepris une grève de la faim devant les bâtiments du gouvernement local et auraient obtenu la libération d’une partie des personnes détenues plus tôt dans la journée.

Quant aux manifestants du 6 octobre, ils s’étaient rassemblés pour protester contre la détention depuis le 1er octobre de Dorje Dragtsel, un villageois décrit comme l’un des meneurs du mouvement de boycott des drapeaux chinois. La police s’était rendue dans son village afin d’y mener une perquisition, selon RFA.

L’ONG International Campaign for Tibet, proche du gouvernement tibétain en exil à Dharamsala (Inde), en a appelé le 10 octobre les Nations Unies à tenir compte des brutalités policières à Driru, lors de l’Examen Périodique Universel (EPU) qui doit passer en revue le 22 octobre les réalisations de la Chine en matière de droits de l’homme sous l’égide du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève.

" La Chine a recouru à l’usage indiscriminé de la force, à la torture, et au déni de la liberté d’expression. Les gouvernements qui participent à l’Examen Périodique Universel [de la Chine] doivent faire en sorte que les délégués chinois soient sommés de répondre à ces violations des droits de l’homme de base " a déclaré dans un communiqué Todd Stein, le directeur des relations avec les gouvernements d’ICT.

Brice Pedroletti Journaliste au Monde

http://www.tibetan.fr/?Une-serie-d-incidents-embrase-le


15 Octobre 2013

Une cour de justice espagnole enquête sur le “génocide” d’Hu Jintao au Tibet

Hu Jintao s’est retiré de ses fonctions de président en mars dernier.

Une haute cour de justice espagnole a décidé d’examiner un cas rapporté par des activistes Tibétains qui prétendent que l’ancien président Hu Jintao a commis un génocide au Tibet.

Les juges ont estimés être compétents pour traiter le cas en raison de la citoyenneté espagnole d’un des activistes, le moine Tibétain Thubten Wangchen. Hu Jintao était le dirigeant du Parti Communiste au Tibet de 1988 à 1992, quand les troupes chinoises ont réprimé des manifestations de masse. La Chine a imposé la loi martiale au Tibet.

Le territoire montagneux reculé est une région autonome dirigée par Pékin. Dans son procès contre Hu Jintao, le comité de soutien tibétain basé à Madrid prétend qu’en tant que dirigeant communiste de la région il était finalement responsable des actions « visant à éliminer la singularité et l’existence du Tibet en tant que pays, imposant la loi martiale, procédant à des expulsions de force, à des campagnes de stérilisation, pratiquant la torture sur les dissidents ».

Le système judiciaire espagnol reconnaît le principe de justice universelle, selon lequel les personnes soupçonnées de génocide peuvent être jugées en dehors de leur pays d’origine. Mais pour l’Espagne, mener ces procès nécessite qu’au moins une victime du génocide présumé soit citoyen espagnol.

Pékin revendique une souveraineté de plusieurs siècles sur le Tibet, mais de nombreux Tibétains restent fidèles au chef spirituel bouddhiste en exil, le Dalai Lama. Il est vu par ses adeptes comme un dieu vivant, mais par la Chine comme une menace séparatiste.

Le génocide, le plus grave crime contre l’humanité, est compris comme le fait de mener des actions visant à l’extermination de tout un groupe de personnes.

http://www.tibetan.fr/?Une-cour-de-justice-espagnole


15 Octobre 2013

Des villages tibétains se révoltent contre les drapeaux chinois

Depuis le début du mois de septembre, plusieurs villages tibétains se sont soulevés contre la présence chinoise dans la région. À l’abri des médias, les protestations ont été réprimées dans le sang. Des manifestants ont toutefois réussi à diffuser à l’étranger une dizaine de photos de la révolte et à entrer en contact avec des Tibétains en exil, dont notre Observateur.

Les manifestations ont principalement éclaté dans le district de Biru (aussi appelé Driru), situé dans le nord-est de la région autonome du Tibet, en Chine. Le Tibet, ainsi que les zones tibétaines des provinces limitrophes, est totalement interdit d’accès aux journalistes. C’est donc principalement via les activistes sur place et à l’étranger que les informations circulent. Ngawang Tharpa, qui vit en exil à Dharamsala, en Inde, est l’un des derniers à avoir été en contact avec des habitants de la zone.

Le premier incident s’est déroulé à Donla Rido, début septembre. Dayang, un homme de 78 ans, a été arrêté après avoir scandé des slogans indépendantistes demandant un Tibet libre et le départ des Chinois. Après plusieurs jours de détention, il a finalement été transféré par les autorités dans un hôpital. Des sources m’ont affirmé qu’il portait des marques de maltraitance sur le corps. [L’homme a été condamné à deux ans et cinq mois de prison].

Ensuite, fin septembre, dans le village de Mowa, les habitants se sont révoltés après que les autorités leur ont demandé d’accrocher un drapeau chinois devant chaque maison. Les villageois ont préféré jeter les drapeaux dans la rivière. Des soldats ont immédiatement été dépêchés sur place pour réprimer la protestation. D’après mes dernières informations, ils encerclent la plupart des maisons du village. Aucune photo de Mowa n’a été diffusée mais le mécontentement a fait tâche d’huile. Des milliers de villageois se sont rassemblés dans la grande ville de Biru. Le mouvement a été particulièrement suivi dans l’université.

À Dathang, une grande manifestation a eu lieu dimanche 6 octobre en soutien à Dorjee Draktsel qui, la veille, avait protesté contre les drapeaux chinois, ce qui lui a valu d’être arrêté. Les habitants se sont mobilisés devant le bâtiment des autorités locales. Mais les forces de l’ordre ont tiré dans la foule. Plusieurs blessés par balles ont été signalés. Entre une et trois personnes seraient mortes [Information non confirmée par d’autres sources]. Quand à Dorjee Draktsel, personne n’a de nouvelles de lui depuis son arrestation.

La zone de Biru est aujourd’hui totalement quadrillée par les forces de l’ordre, les entrées et les sorties dans le district sont quasiment impossibles. Par ailleurs, les autorités ont coupé les lignes téléphoniques et l’accès à Internet. La dernière personne avec qui j’ai été en contact se trouve dans la préfecture voisine de Nangchu.

Ces révoltes ont lieu alors que la présence chinoise se renforce dans le district. Mi-septembre, plusieurs milliers de fonctionnaires ont été envoyés par Pékin dans la zone, dans le cadre de la politique des “neuf indispensables” (Nine Must-Haves). Une vaste campagne qui consiste à développer économiquement le Tibet en construisant des routes et des réseaux électriques, et à renforcer en parallèle la présence chinoise sur le terrain à grands renforts de portraits officiels et de drapeaux rouges.

Mais cette stratégie est très mal perçue par de nombreux Tibétains qui accusent Pékin de ne pas respecter leur culture et leur religion. Certains réclament l’autonomie de cette province de l’est de la Chine ainsi que le retour de leur chef spirituel, le Dalaï-Lama, aujourd’hui en exil à Dharamsala.

Selon l’organisation Save Tibet, 122 Tibétains se sont donnés la mort en s’immolant par le feu depuis 2009 en Chine, en signe de protestation contre Pékin.

Les photos sur: http://www.tibetan.fr/?Des-villages-tibetains-se


10 Octobre 2013

Plusieurs Tibétains blessés lors tirs de policiers à l’est Tibet. SUITE

DHARAMSALA : Des rapports en provenance du Tibet font état du fait que la police chinoise a ouvert le feu sur des manifestants pacifiques le 6 Octobre, manifestants qui demandaient la relaxe de leur camarade tibétain retenu en prison dans l’Est du Tibet, comté de Driru où des mesures répressives rappelant celles de la Révolution Culturelle ont été imposées dans la région.

Des Tibétains à Dathang dans le comté de Driru se sont rassemblés face au Bureau du Gouvernement afin de demander la libération de Dorge Draktsel. Un Tibétain du nom de Tagyal a été blessé à la jambe ainsi que plusieurs autres, suite aux tirs de police. Suite à cela, les lignes téléphoniques ainsi que le réseau Internet ont été coupés.

Cet événement est le résultat d’un endoctrinement politique imposé par le Gouvernement Chinois à Driru pour l’anniversaire de sa création le 1er Octobre. Un grand nombre d’officiels ainsi que des groupes de travail sont arrivés dans la région le 10 Septembre pour imposer des mesures telles que le déploiement forcé du drapeau chinois sur les maisons tibétaines.

Le 29 Septembre, plus de 40 Tibétains furent arrêtés lors de manifestations contre les mesures répressives appliquées à Mowa, village du Comté de Driru.

Ces arrestations ont déclenché d’importantes manifestations dans les villages voisins de Taklkay, Barho, Lavog et Kona qui se sont regroupés au village de Mowa pour demander la libération des Tibétains arrêtés.

http://www.tibetan.fr/?Plusieurs-Tibetains-blesses-lors


10 Octobre 2013

La Chine empêche des étudiants Tibétains d’aller étudier à l’étranger.

DHARAMSALA :Les Autorités Chinoises ont refusé à un groupe d’étudiants Tibétains de la région de Machen et qui devaient aller étudier à l’étranger de rejoindre leurs Universités. Ces étudiants ont donc commencé leur manifestation à l’extérieur des Bureaux du Gouvernement provincial pour obtenir une autorisation de départ a rapporté Radio Free Asia. Ces étudiants, pour la plupart, issus de familles nomades pauvres de Nachen dans la région de Golog dans le Nord Est du Tibet ( incorporée à la province chinoise du Quinghaï ) avaient été sélectionnés en Juillet grâce à des tests afin d’aller dans des écoles au Japon ou dans l’Etat de Washington aux Etats-Unis.

Le 8 Septembre, des représentants d’une école américaine appelée Skagit Valley College sont venus à l’école de filles de la "Tibetan Pastureland" pour y recruter des jeunes filles pour leur Collège, des tests verbaux et oraux ont donc été organisés pour celles qui avaient obtenus leurs examens cette année et 42 d’entre elles ont été choisies pour faire leurs études aux US. Le 9 Juillet, un second groupe de 34 étudiants dont 21 de la même école de filles et 13 de l’Institut des Nationalités de Quinghai , ont été choisis, pour étudier au Japon.

Quelques uns de ces étudiantes se sont déjà envolés pour le Japon.

Plus tard, les Autorités ont cessé de délivrer des passeports aux étudiants restant, ceux-ci ont donc manifesté contre cette injustice en face des Bureaux Officiels provinciaux de la Province de Xining. Ils disent que si les enfants des Officiels ayant une position élevée dans la nomenclature chinoise peuvent aller étudier à l’ étranger, les enfants de familles pauvres devraient avoir également les mêmes droits.

http://www.tibetan.fr/?La-Chine-empeche-des-etudiants


8 Octobre 2013

Des manifestants blessés par balles au Tibet, selon Free Tibet.

Les forces de sécurité chinoises ont ouvert le feu sur des manifestants au Tibet, faisant au moins 60 blessés, affirme mardi le collectif Free Tibet, basé à Londres.

Selon les témoignages recueillis par cette organisation, l'incident s'est produit dimanche alors qu'une foule s'était rassemblée dans le comté de Driru pour réclamer la libération d'un villageois arrêté par la police.

Lorsque les manifestants se sont regroupés devant un bâtiment administratif, "les forces de sécurité ont commencé à frapper les Tibétains, leur infligeant de graves blessures, et ont fait usage de gaz lacrymogènes avant de tirer à l'aveugle dans la foule", écrit Free Tibet.

A Pékin, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a dit n'avoir aucune information sur le sujet.

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00555096-des-manifestants-blesses-par-balles-au-tibet-selon-free-tibet-615070.php


8 Octobre 2013

Un ancien monastère en état de siège à cause d’une réincarnation.

Le 30 juillet 2013, un monastère tibétain de plus de 300 ans a été fermé pour une période indéterminée après que les autorités chinoises aient tenté d’imposer leur propre choix dans une réincarnation.

Le monastère de Shar Rongpo Gaden Dhargyeling, situé dans la municipalité de Shagchu, a subi d’intenses pressions et restrictions depuis 2010, lorsque les autorités locales ont arrêté et condamné à 7 ans de prison Lama Dawa Rinpoché, important maître spirituel accusé d’avoir communiqué avec le Dalaï Lama lors de la recherche de la neuvième réincarnation de Rongpo Choeje, lama supérieur du monastère.

Selon les informations reçues par le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy (TCHRD) basé à Dharamsala en Inde, sur 113 grands et petits monastères de la préfecture de Nagchu, le monastère de Shar Rongpo est considéré comme faisant partie des premiers monastères réactionnaires, indignes de toute mesure de clémence officielle.

Une source a déclaré au TCHRD que "les moines ont quitté le monastère pour échapper au harcèlement et à l’éducation politique. À plusieurs reprises ils ont envoyé une pétition pour la libération de Lama Dawa, mais les autorités n’ont rien fait. Le monastère a connu des problèmes de rassemblement pour les prières quotidiennes et d’autres activités religieuses, même le rituel de Gutor (rituel annuel visant à détruire neuf forces maléfiques) a cessé".
Signe évident que le désordre spirituel créé par les autorités chinoises a atteint des limites extrêmes, des sources ayant des contacts à Nagchu ont signalé une tentative de suicide d’une mère tibétaine de deux enfants, Dolma Yangkey, voulant protester contre la décision de la Chine d’imposer son propre choix pour la réincarnation du dirigeant du monastère de Shar Rongpo et la détention de son mari, Tsering Lobsang.

Selon certaines sources, Dolma Yangkey, 28 ans, avait appelé les autorités chinoises à cesser de créer des tensions et la discorde dans le monastère et son village, à libérer tous les Tibétains, y compris son mari arrêté récemment, et de revenir sur leur décision d’imposer une réincarnation.
Ses appels n’ayant pas été entendus, elle a voulu mettre fin à ses jours en s’écrasant avec sa moto, montrant ainsi son découragement face aux "tromperies et harcèlements" chinois dans la région du monastère de Rongpo.
Elle est tombée et a été gravement blessée. La police l’a ensuite emmenée à l’hôpital dans la préfecture de Nagchu où elle est traitée. Les visiteurs ont été empêchés de la voir alors que des agents de police sont stationnés dans l’hôpital pour veiller sur elle.

Lobsang Tsering, mari de Dolma Yangkey faisait partie des 50 Tibétains arrêtés par la police locale quelques jours avant la fermeture du monastère quand des Tibétains se sont affrontés avec les cadres de "l’équipe de travail" permanente en poste au monastère. À leur tour, des policiers armés ont battu des Tibétains qui ont été nombreux à être hospitalisés ou détenus dans un lieu inconnu. Les autorités locales ont envoyé les deux jeunes enfants du couple dans un orphelinat de la préfecture de Nagchu bien que les grands-parents maternels de l’enfant, Amchi Namsey et Choeying Dolma, disposent de moyens suffisants pour s’en occuper (…). Toutes les personnes détenues, au nombre de 50 environ, ont été brutalement battues, en particulier Dhungphug qui a reçu des blessures mortelles dues à des coups donnés par des policiers. Dhungphug avait déjà été arrêté en 2010, mais avait été libéré un mois plus tard.

Des Tibétains du comté de Nagchu se sont opposés aux autorités au cours des cinq dernières années. Le ressentiment et la désapprobation sont forts parmi les Tibétains contre la décision du gouvernement de choisir la neuvième réincarnation de Rongpo Choeje, chef spirituel du monastère de Rongpo. Lama Dawa Rinpoché avait apparemment été impliqué dans la recherche de la prochaine réincarnation.

Lama Dawa, 78 ans, a été arrêté le 17 mai 2010 à Lhassa. Il a été libéré un mois plus tard, ses responsabilités au monastère lui ayant été toutes retirées et il lui a été ordonné de ne pas maintenir de contacts avec le monastère. Des restrictions à ses mouvements ont été imposées. Thôgô la, situé près de la ville de Nagchu, étant la limite à ne pas dépasser. Il a ensuite été accusé de collusion avec le Dalaï Lama dans la recherche de la réincarnation de Rongpo Choeje et condamné à sept ans de prison. Son état de santé est resté fragile. Il a de nouveau été arrêté et condamné à sept ans d’enfermement.
Les dernières informations sur Lama Dawa, obtenues au cours du mois de juillet 2013, indiquaient qu’il était en résidence surveillée et recevait un traitement dans des conditions de haute sécurité à Lhassa. On ne sait pas si Lama Dawa devra terminer de purger sa peine de prison après la fin de son traitement. Au moins une source a déclaré au TCHRD que Lama Dawa bénéficiait d’une libération pour raison médicale.
La détention et la condamnation arbitraires de Lama Dawa ont accru les tensions et le ressentiment parmi les Tibétains. Et les autorités locales ont réagi en accentuant l’enseignement de la propagande parmi les communautés monastiques et laïques, renforçant la présence policière et mettant en scène des visites intimidantes et orchestrées de délégations de fonctionnaires de haut niveau, ou comme le disent les médias d’Etat, des "équipes d’inspection", au monastère assiégé.

Quatre autres Tibétains, dont trois moines du monastère de Rongpo : Dhungphug, Ngawang Jangchup, Ngawang Thokmey, et un laïc, Tashi Dhondup ont également été arrêtés mais ont été libérés après quelque temps. Cependant, Ngawang Jangchup, 35 ans, faisant partie du personnel du monastère de Rongpo, a été condamné à deux ans de prison sur accusation de possession d’un portrait du Dalaï Lama chez lui.

Le 23 août 2013, dans le cadre d’une campagne de 20 jours "d’éducation patriotique" en cours de mise en œuvre au monastère de Shar Rongpo, une équipe d’inspection de haut niveau composée de hauts dirigeants du Parti de la "Région Autonome du Tibet" est venue au monastère, a rapporté la version officielle en langue tibétaine du Quotidien du Peuple du 8 août 2013.
Dans l’équipe d’inspection se trouvaient Wu Yingjie, vice-secrétaire du Parti de la "Région Autonome du Tibet", Dothog, membre du Comité du Parti et secrétaire du Parti de la Préfecture de Nagchu, Kelsang Tsering, vice-gouverneur et secrétaire de la Politique et du Comité du droit de la Région autonome du Tibet, Dupkhang Thupten Khedup, vice-président de la Conférence politique populaire consultative chinoise pour la "Région Autonome du Tibet"(CCPPC) et Directeur de l’Association des bouddhistes de Chine (BAC) pour la "Région Autonome du Tibet" ainsi que Sonam Rinzin, vice-président de la CCPPC de la "Région Autonome du Tibet" et vice-président du Ministère du Front du travail de la "Région Autonome du Tibet" (UFWD). L’article indique que l’objectif de la visite était d’améliorer la "gestion du monastère se concentrant en particulier sur des mesures de gestion novatrices afin que le bouddhisme puisse s’adapter au socialisme, créant ainsi la stabilité et l’harmonie dans le monastère".
Des sources ayant des contacts à Nagchu ont déclaré que les autorités ont mis en place cinq contingents de policiers armés totalisant environ 2 000 policiers armés dans les municipalités de Shagchu, Shora, Dathang, Gesoedo et Humkang Sumdo, dans le comté de Nagchu . Pendant la journée, les policiers armés, tenant des fusils, effectuent quotidiennement des patrouilles dans leurs véhicules.

Les incessantes sessions d’éducation politique ont perturbé les activités religieuses normales, ce qui rend impossible la tenue des séances de prières régulières et des cérémonies spéciales de prière. Ces séances de prières habituelles étaient devenues impossibles à mener à cause de "l’éducation patriotique", qui exige totales loyauté et allégeance au Parti communiste de Chine et la dénonciation du Dalaï Lama, le chef spirituel tibétain. De nombreux moines ont été contraints de fuir le couvent pour échapper aux assauts quotidiens de l’éducation politique. À ce jour, il n’est parvenu aucune information sur la réouverture du monastère, sauf pour la visite de la délégation de haut niveau du Parti de la "Région Autonome du Tibet", quand les moines et les habitants tibétains ont été contraints de s’aligner en tenant des Khatas données par les membres de "l’équipe de travail" pour accueillir l’équipe d’inspection.

Le 20 mai 2010, moins de trois jours après l’arrestation de Lama Dawa Rinpoché, plus de 50 fonctionnaires locaux et environ 150 policiers armés sont arrivés au monastère et ont imposé l’éducation politique des moines, leur ordonnant de dénoncer le Dalaï Lama et Lama Dawa, ou de ne maintenir aucun contact avec Lama Dawa.
Ce n’est pas la première fois que le monastère de Shar Rongpo est fermé par décision officielle. L’incident du "20/5", ainsi baptisé par les médias d’État, a conduit à la fermeture du monastère en 2010 après la fuite de certains moines désireux d’éviter leur participation à "des campagnes d’éducation patriotique" qui les obligeait à dénoncer le Dalaï Lama, sous la direction spirituelle duquel le monastère a été fondé.
Il a été dit aux moines que Lama Dawa n’était plus un lama réincarné puisqu’il suivait le Dalaï Lama et non le Parti. La dénonciation officielle du Dalaï Lama et le retrait de Lama Dawa de toutes ses positions spirituelles au monastère avaient émotionnellement eu des conséquences sur au moins deux moines. Lors de la séance d’éducation politique, le moine Jampa s’est évanoui, incapable de contrôler ses émotions, et le moine et préfet du monastère, Tashi Tensang est tombé malade. Plus tard, le Préfet Tashi Tensang a perdu son emploi au monastère.

Peu de temps après, le moine Ngawang Gyatso, 70 ans, s’est suicidé à son domicile. Il avait laissé de nombreuses lettres écrites sur un long laps de temps, mais le contenu de ces lettres demeure inconnu car elles ont été saisies par les autorités locales. Les moines ont reçu l’ordre de ne pas parler du suicide avec des étrangers, ou sinon, ils iraient en prison.

En juillet 2010, le monastère a été rouvert, mais les tensions persistantes ont très vite éclaté. Le 17 juillet 2010, le moine Ngawang Lobsang, un des cadres supérieurs du monastère avec 17 autres moines, a soumis une pétition aux autorités locales réclamant le rétablissement des liens religieux entre Lama Dawa et le monastère et la fin des campagnes de dénonciation du Dalaï Lama et de Lama Dawa. La requête a été ignorée et des moines ont quitté le monastère.
Ils sont désormais tenus de se présenter au bureau de l’administration locale chaque semaine, et ils ne sont pas autorisés à s’aventurer au-delà des limites du comté de Nagchu.

En juillet 2013, lorsque le monastère était sur le point de fermer, environ 50 Tibétains se sont affrontés avec les membres et les cadres de "l’équipe de travail", stationnés en permanence au monastère dans le cadre de la nouvelle politique du gouvernement voulant créer "des couvents et monastères modèles, harmonieux et respectueux de la loi". Cette politique a été mise en place fin 2011, bien que des projets "expérimentaux" aient été mis en œuvre plus tôt dans d’autres régions tibétaines.

Au monastère de Shar Rongpo, en préparation de la visite de la délégation du Parti de la "Région Autonome du Tibet", les membres et les cadres permanents de "l’équipe de travail" ont ordonné aux Tibétains locaux d’apporter des Khatas pour accueillir la délégation du Parti de la "Région Autonome du Tibet". Les moines et les Tibétains s’y sont opposés en disant qu’ils ne pouvaient pas paraître heureux quand le monastère et le village continuaient à souffrir. Cela a conduit à des échanges fougueux entre cadres de "l’équipe de travail" et Tibétains locaux. Environ 50 Tibétains, y compris Lobsang Tsering, mari de Dolma Yangkey, ont été brutalement battus et détenus.

Sources : Tibetan Center for Human Rights and Democracy, 10 septembre 2013, Radio Free Asia, 12 septembre 2013 (concernant la tentative de suicide de Dolma Yangkey) et www.tibet-info.net


5 Octobre 2013

NOUVELLES DE MAINPAT

- Les toilettes de l'école maternelle du camp n°1 sont terminées.
- La mousson est très forte. Il y a beaucoup de brouillard. On compte de nombreux cas de dengue, malaria, typhoïde. A Delhi, camp de Majnu Ka Tilla, plus de 200 cas de dengue.
- Les travaux de réparation d'OPH vont bientôt commencer.
- La réparation du château d'eau du camp n°2 a commencé.
- La plupart des familles préparent leur saison de vente de pulls sur les trottoirs.

5 Octobre 2013

La Chine refuse les rites religieux à un Tibétain mort par immolation

Comme indiqué par la confiscation du corps du défunt, les autorités chinoises du comté de Ngaba dans la province du Sichuan ont refusé à un Tibétain mort par immolation le bénéfice d’un dernier rite religieux. Au lieu de cela, ils ont incinéré eux-mêmes le corps et ont ensuite appelé la famille pour qu’elle disperse les cendres dans la rivière de Ngaba, a reporté Radio Free Asia (RFA, Washington) le 30 septembre.

Le rapport dit que les officiels chinois, qui avaient confisqué le corps de Shichung, 41 ans, après qu’il se soit immolé en signe de protestation contre la domination chinoise le 28 septembre, ont dit à la famille le jour suivant que les restes de l’homme avaient été incinérés et qu’elle pouvait récupérer les cendres.

Cependant, quand un groupe de moines du monastère local de Jonang Se, auquel le défunt avait appartenu pendant un temps, et les parents sont venus comme demandé, ils n’ont pas été autorisés à emmener les cendres. Ils ont été contraints de les jeter dans la rivière.

Néanmoins, plus de 200 moines, dont le supérieur de Jonang Se, ont rendu visite à la famille pendant le week-end et ont procédé aux rituels nécessaires.

http://www.tibetan.fr/?La-Chine-refuse-les-rites


5 Octobre 2013

Les Tibétains en exil célèbrent le 144ème anniversaire de Gandhi.

DHARAMSHALA, : Le gouvernement tibétain en exil (Administration Centrale Tibétaine) a commémoré aujourd’hui le 144ème anniversaire du Mahatma Ghandhi, l’apôtre de la paix et de la non violence.

Dans les bureaux de l’Administration Centrale à Dharamshala, le premier ministre Tibétain Dr. Lobsang Sangay a allumé une lampe à beurre devant un portrait du père de la nation indienne pendant que des dignitaires du gouvernement tibétain offraient des Khatag (écharpes de cérémonie traditionnelles tibétaines) au portrait de Ghandhi à l’occasion d’une modeste cérémonie officielle dans les locaux du Kashag.

Le premier ministre Tibétain a également exprimé la reconnaissance de son administration envers le gouvernement et le peuple indien pour leur soutien au peuple tibétain.

Qualifiant le jour d’”auspicieux”, Sangay dit que son administration observait aussi la journée internationale de la non violence, comme annoncé par les Nations Unies en 2007, qui coïncide avec l’anniversaire du Mahatma Gandhi.

Sangay a ensuite exprimé l’espoir de résoudre la question du Tibet de manière non violente par la Voie du Milieu.

Il dit que le mouvement tibétain est un modèle de lutte non violente dans le monde. « Les Tibétains aussi réussiront par la non violence et récemment, Sa Sainteté le Dalai Lama a partagé une nouvelle très inspirante selon laquelle par la Voie du Milieu, la question du Tibet sera résolue de manière pacifique, et qu’il vivra très très longtemps. Nous espérons plus de 113 ans, et il verra le jour où la question du Tibet sera résolue. C’est une nouvelle très importante pour les Tibétains de l’intérieur et en exil. »

« Alors, d’un côté tout le monde devrait se sentir très inspiré, de l’autre nous devrions tous marcher vers notre objectif qui est de résoudre la question du Tibet par le dialogue, car nous croyons et nous adhérons à la non violence ».

Plus tard le même jour, des responsables régionaux du Congrès de la jeunesse Tibétaine, de l’Association des femmes Tibétaines et d’Etudiants pour un Tibet libre en Inde regarderont le film ‘Gandhi’.

http://www.tibetan.fr/?Les-Tibetains-en-exil-celebrent-le


5 Octobre 2013

Un film sur les droits de l’homme au Tibet trace son chemin vers un succès mondial

L’artiste chinois Ai Weiwei soutient un film inspiré et émouvant, une chronique de la vie héroïque de l’une des plus grandes chanteuses contemporaines duTibet.

Los Angeles, CA – « Le rossignol du Tibet » est le premier film du cinéaste indépendant Arvind Iyer, installé en Inde. Il raconte l’histoire inspirante de Yiga Gyalnang, joué par la star de la chanson tibétaine Namgyal Lhamo. Le film est une chronique du voyage vers l’ouest de la chanteuse, et sa fuite du Tibet occupé.

Namgyal Lhamo incarne de manière magistrale Yiga Gyalnang, donnant vie à son histoire épique et à sa musique inspirante. Lhamo a commencé à chanter à l’âge de 8 ans, et a été reconnue mondialement comme un enfant prodige. Elle s’est exercée auprès d’instructeurs prestigieux de l’opéra tibétain et de la musique classique au Tibetan Institute of Performing Arts mis en place par S.S. le Dalai Lama.

Son rôle lui sied parfaitement, l’interprétation de la talentueuse chanteuse délivre un message inoubliable. "Namgyal Lhamo est aujourd’hui la plus grande chanteuse Tibétaine et c’est son grand talent qui a inspiré le personnage de Yiga Gyalnang dans le film," dit le réalisateur Arvind Iyer. "Plus largement, c’est une histoire du Tibet à travers un personnage. Le film incite le spectateur à réfléchir profondément sur ce qui se passe au Tibet, et comment les Tibétains ont géré cela jusqu’à présent" ajoute Namgyal.

Parmi les personnes ayant vu le film grâce à des projections privées figure l’artiste chinois controversé Ai Weiwei, qui a fait le constat que ’Drapchi est un film triste et émouvant qui nous nous fait prendre conscience que la situation critique du peuple tibétain est la situation critique de l’humanité’.

“Le rossignol du Tibet” est un film sincère, spirituel et profond qui a provoqué une forte émotion parmi les spectateurs aux festivals du monde entier. Au 35ème festival international du film du Caire, le film provocateur sous le titre provisoire Drapchi, a été projeté sur fond de révolution menaçante place Tahrir et a eu un fort retentissement chez les spectateurs.

Des extraits du film ont également été projetés en tant que sélections officielles des festivals de Varsovie, de Rome, de New Delhi et du Kerala. Depuis, le film a été repris par la Maison du Film de Los Angeles pour être mis en vente dans le monde, et il a été ajouté à leur collection de films spirituels.

http://www.tibetan.fr/?Un-film-sur-les-droits-de-l-homme


5 Octobre 2013

"Si un politique avait l'inspiration du Dalaï-Lama..."

Matthieu Ricard, porte-parole du Dalaï-Lama, moine bouddhiste et philosophe, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV vendredi.

http://www.bfmtv.com/societe/matthieu-ricard-si-un-politique-avait-linspiration-dalai-lama-616582.html

"Je ne vote pas. J'aurais pu voter pour Obama mais je ne suis pas Américain, a expliqué Matthieu Ricard, moine bouddhiste et porte-parole du Dalaï-Lama, à Jean-Jacques Bourdin vendredi. Je ne me retrouve pas dans le spectre politique et surtout je suis incapable de choisir un camp. Si quelqu'un avait l'inspiration du Dalaï-Lama, de Gandhi ou de Mandela je me bougerais plus...".

Auteur d'un "Plaidoyer pour l'altruisme: force de la bienveillance", Matthieu Ricard défend la solidarité entre les individus. A propos du drame des immigrés de Lampedusa en Italie, le philosophe estime que "les inégalités vont croissantes" aujourd'hui. Il plaide pour "la considération envers autrui et l'économie de la sollicitude. [...] La banalité du bien, c'est la vie de tous les jours".

Surtout il insiste pour que les individus anticipent les problèmes, notamment environnementaux, futurs. Et Matthieu Ricard de citer Groucho Marx pour présenter l'attitude dominante sur la Terre: "Pourquoi je penserais aux générations futures, qu'ont-elles fait pour moi".

Matthieu Ricard vit désormais dans un monastère au Népal après avoir bourlingué en France et en Inde. Il s'occupe aussi de projets humanitaires au Tibet.

"Je m'informe grâce à la BBC, on ne capte pas RMC-BFMTV au Népal..."

http://www.bfmtv.com/societe/matthieu-ricard-si-un-politique-avait-linspiration-dalai-lama-616582.html
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