|
|
|
Rubriques |
|
|
|
|
|
|
|
Juin 2013 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
30 Juin 2013
La Chine dément tout assouplissement de sa position envers le dalaï-lama
La Chine a démenti samedi des informations récentes évoquant un certain assouplissement de la position de Pékin envers le chef spirituel tibétain en exil, le dalaï-lama, dont le culte et les portraits restent interdits.
«Notre politique envers le dalaï-lama est claire et constante et n'a pas changé», a affirmé le Bureau des Affaires religieuses dans un fax envoyé à l'AFP.
L'ONG Free Tibet, basée à Londres, et Radio Free Asia (RFA) ont fait état ces derniers jours de prémices d'un changement de cap dans la politique tibétaine de Pékin, accusée d'avoir provoqué une vague de plus de 110 auto-immolations de Tibétains depuis 2009.
Selon Radio Free Asia, les autorités ont par exemple autorisé le culte public du dalaï-lama dans les provinces du Qinghai et du Sichuan, «en tant que leader religieux uniquement, et non pas politique».
Free Tibet a rapporté pour sa part que des moines à Lhassa, la capitale de la «Région autonome du Tibet», ont été autorisés à exposer des portraits du dalaï-lama, mettant fin à une interdiction vieille de 17 ans.
Par ailleurs, Pékin a pour la première fois depuis septembre 2010, laissé entrer fin juin un ambassadeur des États-Unis dans cette région
La Chine condamne régulièrement le dalaï-lama, grande figure spirituelle mondiale, comme «séparatiste» anti-Chine.
Dans son fax à l'AFP, l'autorité religieuse supérieure de la Chine a réaffirmé cette position en soulignant que «si le dalaï-lama veut améliorer ses relations avec le gouvernement chinois, il doit abandonner sa position séparatiste (...) et cesser de faire des déclarations qui nuisent au développement pacifique du Tibet».
Le dalaï-lama a fui le Tibet après échec d'un soulèvement contre la domination chinoise en 1959 et fonda plus tard le gouvernement tibétain en exil en Inde.
Le gouvernement chinois dénonce régulièrement les rencontres de dirigeants étrangers avec le dalaï-lama, les menaçant de leur interdire ensuite toute rencontre avec de hauts dirigeants chinois.
Il reste difficile de vérifier les informations sur les politiques de la Chine au Tibet, puisque peu de journalistes ont pu pénétrer dans la région sans être encadrés par des guides officiels, tandis que les rapports en provenance d'autres régions tibétaines sont régulièrement entravés par la police locale.
http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201306/29/01-4666192-la-chine-dement-tout-assouplissement-de-sa-position-envers-le-dalai-lama.php
30 Juin 2013
Ce que Pékin réserve aux Tibétains. Le vieux Lhasa est détruit et les nomades sédentarisés.
Le sort de Lhassa, la ville tibétaine mythique défigurée par les bulldozers chinois, n’aura guère ému les membres du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, réunis cette semaine au Cambodge. Des tibétologues et spécialistes du monde entier ont pourtant tenté d’attirer l’attention de la directrice générale de l’organisation onusienne, Irina Bokova, sur les dégâts irréparables causés par la rénovation à la hussarde du vieux quartier de la capitale tibétaine. Les cent trente-huit pétitionaires, parmi lesquels le professeur en histoire du bouddhisme Philippe Cornu (UCL), s’inquiètent particulièrement pour les alentours du temple sacré du Jokhang, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Ils relaient ainsi le cri d’alarme lancé le mois dernier, sur son blog, par la poétesse et dissidente Woeser.
La destruction de l’héritage architectural traditionnel "n’est pas simplement une question d’esthétique", écrivent-ils dans leur pétition en ligne. Les travaux mettent à mal des "structures irremplaçables qui, dans certains cas, ont résisté pendant des siècles", pour créer "ce qui semble être un village touristique artificiel", faisant table rase de "la présence" et du "mode de vie" tibétains. Les habitats du centre se vident, les pratiques culturelles et religieuses se trouvent irrémédiablement affectées. Les travaux de rénovation modifient d’autant plus le rôle millénaire de Lhassa que les autorités chinoises y restreignent les voyages et les pèlerinages.
Le Potala, ancienne résidence des dalaï-lamas, avait été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1994, avec le palais d’été du Norbulinka et le temple du Jokhang. Lors de la réunion de l’Unesco à Suzhou en 2004, le Comité du patrimoine mondial, et donc la Chine, ont reconnu la nécessité de protéger la vieille ville de Lhassa. Un document visiblement classé verticalement qu’ont exhumé les tibétologues pétitionnaires pour demander à l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture de mettre fin à la destruction en cours et d’envoyer une mission internationale sur place. En vain très probablement, les autorités chinoises refusant toute présence d’observateurs étrangers sur place.
Sédentarisation forcée
La transformation du Tibet ne se limite pas aux dégâts causés à Lhassa : elle affecte également les campagnes. Les autorités chinoises se sont lancées en 2006 dans un vaste programme de réinstallation des paysans et de sédentarisation des nomades dans de "Nouveaux villages socialistes". Plus de deux millions et demi de personnes ont déjà été relogées et des centaines de milliers sont en passe de l’être.
Cette campagne, baptisée "Construire une nouvelle région rurale socialiste", est menée contre le gré des principaux intéressés dans la grande majorité des cas, comme le documente un rapport que vient de publier l’organisation Human Rights Watch sous le titre explicite "Ils disent que nous devrions être reconnaissants". "L’ampleur et la vitesse à laquelle la population rurale tibétaine est remodelée par les politiques de relogement de masse et de réinstallation sont sans précédent dans l’ère post-Mao", estime Sophie Richardson, directrice de la division Chine de l’organisation américaine.
Les droits de ces personnes sont violés, les compensations lacunaires, les consultations inexistantes et les recours contre des décisions arbitraires absents. Les victimes doivent, de surcroît, en grande partie payer de leur poche la construction des maisons de mauvaise qualité dans des zones parfois dangereuses, inondables ou sujettes à glissements de terrain. "Les Tibétains n’ont pas leur mot à dire dans la conception de politiques qui modifient radicalement leur mode de vie, et - dans un contexte déjà très répressif - ils n’ont aucun moyen de les contester." C’est dans ce contexte que, depuis mars 2011, cent dix-huit Tibétains se sont immolés par le feu pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une occupation étrangère.
Aussi les politiques de relogement mises en place, outre leurs justifications économiques, visent-elles à renforcer le contrôle sur la population. Pékin a annoncé, en 2011, avoir commencé à mettre en œuvre un plan consistant à installer des équipes de cadres officiels et du parti dans chacun des 5 400 villages de la Région autonome du Tibet. Mais, comme l’indique Sophie Richardson, cela ne peut avoir qu’un effet contre-productif. "Persister dans les programmes de réinstallation et de relogement de masse dans un environnement largement répressif ne fera qu’alimenter les tensions et élargir le fossé entre les Tibétains et l’Etat chinois."
http://www.lalibre.be/actu/international/ce-que-pekin-reserve-aux-tibetains-51ce585535708c78698f9e32
29 Juin 2013
29 Juin 2013
Voici des nouvelles au sujet des inondations dans le Nord de l' Inde.
Un message de S.E. Mindrolling Jetsun Khandro Rinpoché
Le point sur notre situation en Uttarakhand.
95000 personnes ont été secourues mais à présent, un très grand nombre meurt de froid et de faim car le temps est de nouveau de plus en plus mauvais.
Il est dit qu'au moins 30000 autres personnes sont encore bloquées dans de nombreuses forêts et les régions montagneuses. Les militaires et l'armée de l'air accomplissent un travail remarquable et maintenant plus de 120 moines de Mindrolling font la cuisine dans le camp de liaison installé à l'aéroport de Dehra Dun pour les personnes rapatriés par hélicoptère. Les forces militaires les ramènent en ce lieu après avoir été secourus et là, ils reçoivent des vêtements, des médicaments et des propositions d'être reconduits à une station de bus ou à une gare pour rentrer chez eux.
A présent, les corps des personnes décédées peuvent être localisés. Sans doute plus de 20000. Ce camp est rempli de personnes recherchant leurs chers disparus et c'est une situation d'une grande tristesse.
Au fur et à mesure que les corps sont trouvés, une crémation collective est opérée. Les moines de Mindrolling et de divers monastères font également des prières pour les morts et les disparus.
Le plus triste est la confusion des personnes qui ont perdu leurs parents, leurs proches et leurs amis. Personne ne sait où est qui. Peut-être morts ou disparus : c'est un terrible chaos.
L'ampleur de la souffrance est colossale. Des gens qui ont vu des êtres affectionnés noyés ou emportés par des glissements de terrain, écrasés par des rochers tombant des collines. Les gens, personnes âgés, les enfants et les femmes sillonnant les forêts, les montagnes et la boue, dans le froid, sans nourriture ni eau. Au fil des jours, ces gens commencent à mourir de froid, de faim et de maladies.
Nous vous remercions de continuer à prier pour eux et pour tous les courageux qui œuvrent infatigablement dans des conditions météorologiques difficiles pour les secourir et apporter leur aide.
Les moines et les nonnes vont, quant à eux, tous bien.
29 Juin 2013
Les utilisateurs d’Internet de la "Région Autonome du Tibet" entièrement placés sous surveillance gouvernementale
Les autorités chinoises de la "Région Autonome du Tibet" ont terminé le processus d’enregistrement des utilisateurs d’Internet, sous leurs vrais noms, les rendant ainsi susceptibles d’être détectés instantanément, à tout moment lorsqu’ils envoient, reçoivent ou téléchargent des informations interdites ou désapprouvées par les autorités.
Xinhua, l’agence de presse officielle chinoise, a indiqué le 19 juin que tous les utilisateurs d’Internet, téléphonie fixe et téléphones mobiles de la "Région Autonome du Tibet" avaient fourni leurs vrais noms, comme cela avait été requis par la réglementation locale de 2011.
Les Tibétains sont déjà sous étroite surveillance à la suite de nombreuses autres campagnes hautement intrusives lancées afin de faire respecter la loyauté envers la Chine gouvernée par le parti communiste et de punir ceux qui sont critiques vis-à-vis du gouvernement chinois ou de ses politiques, ou qui montrent de la dévotion au Dalaï Lama.
En vertu de l’une de ces campagnes, depuis octobre 2011 et pour une période de 3 ans, des équipes de responsables du parti et du gouvernement ont été envoyées pour vivre et travailler dans chaque village de la "Région Autonome du Tibet", pour un travail de construction du parti, détecter et persécuter ceux qui sont potentiellement opposés au gouvernement chinois.
L’organisation Human Rights Watch, installée à New-York, rapporte dans un rapport publié le 19 juin que Pékin avait envoyé plus de 20 000 membres du Parti communiste dans les villages du Tibet pour "entreprendre une surveillance intrusive des personnes, effectuer une rééducation politique généralisée, et établir des unités de sécurité partisane".
L’article de Xinhua précise qu’à la fin de l’année 2012, 2,76 millions de lignes fixes et utilisateurs de téléphones mobiles et 1,47 million d’internautes de la "Région Autonome du Tibet" avaient été enregistrés pour des services sous leur véritable identité, citant des données de l’administration régionale des communications. Nyima Dorje, directeur adjoint de l’administration, est cité pour avoir déclaré que l’enregistrement du nom réel est propice à la lutte contre la propagation de l’information préjudiciable.
De même, Dai Jianguo, membre de la Commission des affaires juridiques dans le cadre du Congrès populaire régional, a déclaré que la popularité croissante d’Internet et des téléphones mobiles a entraîné des problèmes sociaux, y compris la circulation effrénée des rumeurs en ligne, la pornographie et des messages de spam. "L’enregistrement du nom réel aidera à résoudre ces problèmes tout en faisant bénéficier à long terme le développement sain de l’Internet", a-t-il dit.
L’article indique que la réglementation exigeant l’enregistrement du nom réel de l’utilisateur a été adoptée par le Parlement régional en novembre 2011, un an avant que l’organe législatif suprême de la République populaire de Chine ait approuvé des règles similaires pour l’ensemble du pays.
Sources : Tibetanreview, 21 juin 2013 et www.tibet-info.net
29 Juin 2013
L'ambassadeur des Etats-Unis en Chine a effectué cette semaine une très rare visite au Tibet et a exhorté Pékin à ouvrir la région autonome aux touristes, journalistes et diplomates étrangers, a indiqué aujourd'hui le département d'Etat. L'ambassadeur Gary Locke, dont le pays ne conteste pas la souveraineté de la Chine sur le Tibet, était en famille et avec quelques collaborateurs en tournée au Tibet du 25 au 28 juin, a dit le porte-parole adjoint du ministère, Patrick Ventrell.
C'est la première fois depuis septembre 2010 que Pékin laisse entrer un ambassadeur américain dans cette région politiquement ultrasensible. "Lors de ses entretiens officiels, l'ambassadeur Locke a parlé de l'importance d'ouvrir le Tibet aux diplomates, journalistes et touristes étrangers et de préserver l'héritage culturel du peuple tibétain, notamment ses traditions linguistiques, religieuses et culturelles uniques", a expliqué M. Ventrell.
Cette visite survient en pleine recrudescence d'immolations de nonnes et moines bouddhistes tibétains qui protestent contre la tutelle de Pékin. Une nonne est décédée à la mi-juin après avoir mis le feu à ses vêtements dans le Sichuan (sud-ouest de la Chine), au pied du Tibet et qui compte une importante population tibétaine. Cent-vingt Tibétains, en majorité des moines ou des nonnes, se sont immolés ou ont tenté de le faire depuis février 2009, selon Radio Free Asia.
La Chine affirme avoir "libéré pacifiquement" le Tibet en 1951 et amélioré le sort de sa population en finançant le développement économique de cette région pauvre et isolée. Mais de nombreux Tibétains ne supportent plus ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Hans, l'ethnie ultramajoritaire en Chine, et la répression de leur religion et de leur culture.
Réaffirmant la position traditionnelle de Washington sur le Tibet, Ventrell s'est dit "préoccupé" par "la détérioration de la situation des droits de l'homme dans les régions tibétaines, qui est un facteur conduisant à de tragiques immolations". Les Etats-Unis continuent d'appeler la Chine à avoir "un dialogue de fond avec le dalaï lama ou ses représentants et sans conditions préalables".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/27/97001-20130627FILWWW00711-un-ambassadeur-americain-au-tibet.php
29 Juin 2013
Chine : Il faut mettre fin au relogement forcé et à la relocalisation de Tibétains
L'absence de consultation viole les droits humains des Tibétains et menace leur culture
(New York) – Le gouvernement chinois impose à des millions de Tibétains une politique de relogement et de relocalisation de masse qui modifie radicalement leur mode de vie, et sur laquelle ils n'ont pas leur mot à dire, a déclaré Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié aujourd'hui.
Depuis 2006, en vertu de plans conçus dans le cadre de la campagne « Construire une nouvelle région rurale socialiste » dans les zones tibétaines, plus de deux millions de Tibétains ont été « relogés » – par le biais d’une ordonnance gouvernementale pour la rénovation ou la construction de nouvelles maisons – dans la Région autonome du Tibet (RAT), tandis que des centaines de milliers de bergers nomades dans la partie orientale du plateau tibétain ont été déplacés ou installés dans de « Nouveaux villages socialistes ».
Le rapport de 115 pages, « They Say We Should Be Grateful: Mass Rehousing and Relocation in Tibetan Areas of China » (« Ils disent que nous devrions être reconnaissants : Relogement et réinstallation de masse dans les zones tibétaines de la Chine »), documente des violations massives des droits humains, allant de l'absence de consultation au manque de compensation adéquate, qui selon le droit international sont toutes deux nécessaires pour que les expulsions soient légitimes. Le rapport traite également des défauts dans la qualité des maisons fournies, de l’absence de recours concernant les décisions arbitraires, du défaut de rétablissement des moyens de subsistance, ainsi que du mépris des droits à l'autonomie théoriquement garantis par le droit chinois dans les régions tibétaines.
« L'ampleur et la vitesse à laquelle la population rurale tibétaine est remodelée par les politiques de relogement de masse et de réinstallation sont sans précédent dans l'ère post-Mao », a déclaré Sophie Richardson, directrice de la division Chine. « Les Tibétains n'ont pas leur mot à dire dans la conception de politiques qui modifient radicalement leur mode de vie, et – dans un contexte déjà très répressif –ils n’ont aucun moyen de les contester. »
Les autorités de la Région autonome du Tibet ont annoncé leur intention de poursuivre le relogement et le déplacement de plus de 900 000 personnes d'ici la fin de 2014. Dans la province du Qinghai, dans la partie orientale du plateau tibétain, les autorités ont déplacé et installé 300 000 bergers nomades depuis le début des années 2000 et elles ont annoncé leur intention de convertir 113 000 autres nomades en habitants sédentaires avant la fin de 2013.
Le gouvernement chinois affirme que toutes les opérations de déplacement et de relogement sont entièrement volontaires et respectent « la volonté des fermiers et des bergers tibétains. » Il nie fermement que toute expulsion forcée ait lieu au sein du processus et suggère que celui-ci tient compte de la culture tibétaine en déclarant que la conception et l'apparence des nouvelles maisons est en accord avec les « caractéristiques ethniques. » Le gouvernement prétend également que toutes les personnes qui ont déménagé dans des maisons neuves sont satisfaites et reconnaissantes pour l'amélioration de leurs conditions de vie. Bien que quelques Tibétains aient réellement accueilli favorablement certains aspects des politiques de logement et en aient bénéficié, un grand nombre d’entre eux sont préoccupés quant à leur capacité à maintenir leurs moyens de subsistance au cours du temps. La plupart se considèrent comme la cible de politiques auxquelles ils sont incapables de s'opposer ou sur lesquelles ils sont incapables d’influer.
Le gouvernement chinois affirme que toutes les opérations de déplacement et de relogement sont entièrement volontaires et respectent « la volonté des fermiers et des bergers tibétains. » Il nie fermement que toute expulsion forcée ait lieu au sein du processus et suggère que celui-ci tient compte de la culture tibétaine en déclarant que la conception et l'apparence des nouvelles maisons est en accord avec les « caractéristiques ethniques. » Le gouvernement prétend également que toutes les personnes qui ont déménagé dans des maisons neuves sont satisfaites et reconnaissantes pour l'amélioration de leurs conditions de vie. Bien que quelques Tibétains aient réellement accueilli favorablement certains aspects des politiques de logement et en aient bénéficié, un grand nombre d’entre eux sont préoccupés quant à leur capacité à maintenir leurs moyens de subsistance au cours du temps. La plupart se considèrent comme la cible de politiques auxquelles ils sont incapables de s'opposer ou sur lesquelles ils sont incapables d’influer.
Les craintes initiales chez les Tibétains que la création de « Nouveaux villages socialistes » pourrait être accompagnée par une augmentation de l'ingérence du gouvernement dans leurs communautés se sont avéré bien fondées. En 2011, le gouvernement a annoncé qu'il avait commencé à mettre en œuvre un plan consistant à stationner de nouvelles équipes de cadres officiels et du parti dans chacun des 5400 villages à travers la Région autonome du Tibet (RAT). Ces nouvelles équipes, qui vont « vivre, travailler et manger ensemble » avec les villageois, sont chargées de l'application de politiques qui établissent un système de surveillance politique et violent ouvertement les droits fondamentaux civils, culturels, politiques et religieux des Tibétains. Depuis 2009, 119 Tibétains se sont immolés par le feu pour protester contre les politiques chinoises, déclenchant des politiques gouvernementales encore plus répressives.
Des Tibétains provenant tant des communautés agricoles que pastorales nomades, interrogés par Human Rights Watch entre 2005 et 2012, affirment qu'un grand nombre de personnes déplacées ou relogées ne l'ont pas fait de leur plein gré et qu'elles n'ont jamais été consultées ou ne se sont pas vu offrir d'autres options. Ils expliquent qu’un grand nombre d’entre elles sont confrontées à des difficultés financières découlant du déplacement forcé, de la réduction de leurs troupeaux, ou de la démolition et de la reconstruction de leurs maisons. Ils affirment que les nouvelles installations sont parfois inférieures à celles qu'ils habitaient auparavant et que de nombreuses promesses qui leur ont été faites par les autorités locales pour les inciter à se déplacer ne se sont jamais réalisées.
Des documents de politiques officiels énoncés en détail dans le rapport montrent que, contrairement aux discours officiels, les ménages tibétains doivent supporter la plus grande part du coût global de la reconstruction de leurs maisons – jusqu'à 75 pour cent. Une étude du gouvernement central affirme que « pour chaque yuan de subventions gouvernementales, les ménages ont dû eux-mêmes contribuer 4,5 yuans. » Les implications financières du respect des ordres du gouvernement de rénover ou de reconstruire des logements expliquent en grande partie pourquoi, lors de leurs entretiens avec Human Rights Watch, les Tibétains ont toujours exprimé des craintes au sujet de leur capacité à assurer leurs moyens de subsistance à l'avenir et à maintenir leur identité culturelle distincte.
« Le gouvernement chinois prétend qu’il apporte des avantages économiques aux Tibétains par la construction de ‘Nouveaux villages socialistes’ modernes », a déclaré Sophie Richardson. « Et s'il est vrai que certains Tibétains en ont bénéficié, la plupart ont simplement été contraints de troquer des moyens de subsistance maigres mais stables pour les incertitudes d'une économie monétaire au sein de laquelle ils sont souvent les acteurs les plus faibles. »
Le gouvernement chinois a délibérément occulté le plein impact de ses politiques en refusant l’accès à toute enquête indépendante dans les zones tibétaines. Fermé la plupart du temps aux enquêtes portant sur les droits humains, l'accès au plateau tibétain – en particulier à la RAT – est resté extrêmement limité pour les journalistes, les diplomates, les universitaires et même les touristes étrangers depuis les manifestations de mars 2008 et la répression qui a suivi. Pourtant, l'analyse des images satellite en diffusion libre révèle l'ampleur du changement que connaissent certaines communautés tibétaines. Dans plusieurs cas, les images montrent des villages traditionnels entièrement démolis, tandis qu'un « Nouveau village socialiste » pré-planifié constitué de maisons identiques en rangées parallèles est érigé à proximité.
Bien que la principale justification des politiques de relogement et de réinstallation dans les zones tibétaines ait été d'ordre économique, le gouvernement chinois a également précisé que ces politiques font partie intégrante d’objectifs politiques plus larges tels que la lutte contre le sentiment ethno-national ou « séparatiste » parmi les Tibétains, et sont conçues pour renforcer le contrôle politique sur la population rurale tibétaine.
En dépit de leur caractère imposé et des résultats inégaux, le gouvernement central utilise les politiques de relogement et de réinstallation dans les zones tibétaines comme modèle pour réinstaller les communautés de minorités ethniques dans d'autres parties du pays. En juin 2011, le gouvernement central a ordonné à toutes les unités provinciales, notamment le Sichuan, le Qinghai et Gansu ainsi qu’aux régions autonomes, dont la Mongolie-Intérieure, le Xinjiang et le Tibet, d’achever tous les programmes de réinstallation en cours pour des centaines de milliers de bergers nomades d'ici la fin de 2014.
Human Rights Watch a appelé le gouvernement chinois à mettre un terme à tous les projets impliquant la délocalisation et le relogement de masse et à permettre une évaluation indépendante de la conception et de l'impact de ces politiques, notamment en acceptant les demandes de longue date de visite par divers Rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.
Human Rights Watch a affirmé que désamorcer les grandes tensions politiques dans les zones tibétaines exigeait que le gouvernement chinois réponde à des griefs de longue date et mette en œuvre la Loi sur l'autonomie de la République populaire de Chine de façon à déléguer un réel pouvoir de décision politique importante aux Tibétains, notamment sur les questions économiques et culturelles, en accord avec les normes juridiques internationales pertinentes.
« La fiction selon laquelle les Tibétains jouiraient de quelque type d'autonomie que ce soit sous la domination chinoise est mise à nu par les politiques de relogement et de réinstallation de masse sur lesquelles ils n’ont pas leur mot à dire », a conclu Sophie Richardson. « Persister dans les programmes de réinstallation et de relogement de masse dans un environnement largement répressif ne fera qu'alimenter les tensions et élargir le fossé entre les Tibétains et l'État chinois. »
Extraits de témoignages figurant dans le rapport
Veuillez noter que pour protéger leurs identités, les noms de toutes les personnes ci-dessous sont des pseudonymes.
Les gens du village sont désespérés d'abandonner leurs maisons et d'avoir à se réinstaller. Ils n'ont pas d'autres compétences que l'agriculture, et n'auront plus de troupeaux ou de terres valant la peine d'en parler. Comment la prochaine génération va-t-elle survivre en tant que Tibétains ?
– Tenzin Gyaltso, un villageois de Gyamda (Jiangda), Région autonome du Tibet, juillet 2012
Au cours des trois dernières années, 270 000 ménages de bergers ont déménagé dans de nouvelles maisons et pas un seul ne s'est plaint de la qualité du logement.
– Qinghai Daily, un journal gouvernemental, le 14 avril 2012
La campagne est un ordre du gouvernement central. Personne ne peut s'y opposer.
– Losang Namgyal, un villageois de Chamdo (Changdu), Région autonome du Tibet, janvier 2007
Dans les nouvelles installations, nous devons tout acheter, mais nous n'avons pas de revenu. Vous ne pouvez pas vivre ici sans argent. Les 500 yuans que le gouvernement nous donne [par mois] ne suffisent même pas à couvrir les factures d'électricité et d'eau. Et puis vous devez acheter votre propre nourriture.
– Drolma Tsomo, un nomade réinstallé de la préfecture de Yushu, province du Qinghai, octobre 2009
Dans certains cas, l'emplacement pour les nouvelles constructions n’a pas été choisi de façon scientifique. [Par exemple] certaines installations ont été construites sur des lits de boue, des zones de glissements de terrain, des zones inondables, ou un sol meuble.
– Rapport du Centre de recherche pour le développement du Conseil d’État, décembre 2009
Avant leur déplacement, les bergers étaient assez autonomes en termes de besoins fondamentaux tels que la nourriture, les vêtements et un abri. Après la relocalisation, cependant, ils doivent acheter ces nécessités dans des marchés, ce qui augmente nettement leurs dépenses. Maintenant qu’ils comptent sur des subventions gouvernementales, ils sont confrontés à d'innombrables difficultés.
– Conclusion d'une étude universitaire chinoise de 2010
Au moins 60 pour cent des nomades ont été incapables de trouver du travail après avoir quitté leurs terres.
– Ming Yue, directeur du Bureau des sources des trois rivières de la préfecture de Yushu, 2010
Plus d'infos sur: http://www.hrw.org/fr/news/2013/06/27/chine-il-faut-mettre-fin-au-relogement-force-et-la-relocalisation-de-tibetains
29 Juin 2013
Gyalwang Karmapa initie une restructuration de l’éducation des nonnes et annonce pour elle le 1er Débat d’Hiver Arya Kshema.
Delhi –le 21 et 22 juin 2013
Gyalwang Karmapa a organisé une réunion pour initier un remaniement de l’éducation des nonnes du bouddhisme tibétain et particulièrement pour les nonnes de la tradition Karma Kagyu.
Au cours des deux journées, Gyalwang Karmapa a rencontré des responsables de 8 monastères pour discuter de ce qui offrira aux nonnes l’opportunité de s’engager dans des études philosophiques rigoureuses de haut niveau.
Comme premier pas vers ce but, Gyalwang Karmapa inaugurera le 1er Débat Arya Kshema au cours de l’hiver prochain. Arya Kshema, qui fut disciple du Bouddha Shakyamuni ( Ayya Khema en pâli), avait été reconnue par lui comme la plus éminente de ses disciples féminines en sagesse et en éloquence.
Comme les études des nonnes et le programme du débat sont encore en voie d’élaboration, la session inaugurale du 1er débat d’hiver ne se focalisera pas sur un débat dialectique, mais sera consacré à la mise en place des bases de travail pour l’avenir. Gyalwang Karmapa a annoncé que le 1er Débat d’Hiver Arya Kshema mettra en lumière « l’importance et la valeur de l’établissement d’une formation complète pour les nonnes, en ce qui concerne les trois plus hautes formations, et qui comportera la pleine ordination incluant tous les vœux, ainsi que les études et les pratiques formelles de concentration et de sagesse. »
Il y aura pendant cette période, une conférence dont le but sera d’explorer les moyens qui permettront d’améliorer la santé des nonnes et leur éducation générale. Gyalwang Karmapa leur donnera en plus un enseignement spécial basé sur Le Précieux Ornement de la Libération de Gampopa. Le Bureau Administratif du Karmapa apportera son soutien total à ce projet.
« Les femmes et les hommes sont également responsables du maintien du Bouddhadharma », a dit Gyalwang Karmapa pour expliquer les raisons qui l’ont amené à prendre cette initiative.
« Cela est très clair dans le dharma du Seigneur Bouddha, que les femmes et les hommes ont reçu les mêmes opportunités et les mêmes responsabilités pour pratiquer et transmettre ses enseignements. »
Pour participer à cette réunion organisée par Gyalwang Karmapa pendant son récent séjour à Delhi, il y avait, des nonnes du Népal, des nonnes de trois monastères indien et d’un monastère du Bhoutan, un khenpo sénior, des représentants de monastères et des représentants du Bureau Administratif du Karmapa.
http://www.kagyuoffice-fr.org/17e_karmapa/2013/06/gyalwang-karmapa-initie-une-restructuration-de-leducation-des-nonnes-et-annonce-pour-elle-le-1er-debat-dhiver-arya-kshema-2/
29 Juin 2013
Pékin permet des photos du dalaï-lama dans un monastère à Lhassa
Le gouvernement chinois a créé la surprise en levant l'interdiction, en vigueur depuis 1996, pour les moines d'un monastère de Lhassa d'afficher des photos du dalaï-lama, a annoncé jeudi l'ONG Free Tibet.
Cette décision, qui pourrait présager d'un assouplissement de l'attitude de Pékin vis-à-vis du Tibet, trois mois après l'accession de Xi Jinping à la présidence chinoise, concerne le monastère de Gaden, l'un des plus importants de la région.
Une mesure similaire est envisagée pour d'autres régions chinoises à population tibétaine, comme la province du Qinghai, dans l'ouest de la Chine.
Selon un groupe de pression basé aux Etats-Unis, des projets sont aussi à l'étude pour ne plus forcer les Tibétains à dénoncer le dalaï-lama et pour réduire la présence policière dans les monastères.
La Chine estime que le Tibet fait partie du territoire chinois et explique que cette région était en proie à l'exploitation et à une grande pauvreté jusqu'en 1950, lors de sa "libération pacifique" par les communistes.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00531810-pekin-permet-des-photos-du-dalai-lama-dans-un-monastere-a-lhassa-580329.php
29 Juin 2013
L’Administration centrale Tibétaine qualifie la propagande chinoise d’ « exercice futile » et rejette les allégations
DHARAMSHALA, : L’Administration Tibétaine en exil a rejeté vendredi les allégations d’une délégation de leaders du parti communiste de la prétendue Région Autonome du Tibet à l’occasion de leur récente visite aux Etats-Unis.
Des membres du National People’s Congress, parti tampon chinois de la Région Autonome du Tibet dirigé par Padma Choling, ont déclaré jeudi que l’actuelle vague d’immolations au Tibet était “des actes criminels prémédités, complotés et manipulés par des forces séparatistes étrangères ».
L’Administration Centrale Tibétaine basée à Dharamshala a vivement rejeté ces « fausses affirmations », disant que les « allégations non fondées » de la délégation « sont peu susceptibles de fournir des preuves convaincantes qui changeraient la position des autorités américaines sur le Tibet ».
“Le gouvernement américain et le Congrès ont déclaré sans équivoque qu’ils déplorent la politique répressive du gouvernement chinois visant les Tibétains et ont de nouveau appelé le gouvernement chinois à suspendre la politique contre-productive qu’il a mise en place au Tibet, et à reprendre le dialogue avec les représentants de Sa Sainteté le Dalai Lama pour résoudre le problème du Tibet » dit l’Administration Centrale Tibétaine dans un communiqué.
Selon Xinhua, l’agence de presse officielle chinoise, la délégation a rencontré au cours de son séjour de deux jours à Washington DC Charles Boustany, membre du Congrès et co-président du groupe d’études sino-américain à la Chambre des représentants, des chercheurs du Congrès et leurs équipes, ainsi que des experts du Brookings Institute
Choling prétend que les Tibétains bénéficient de toutes les libertés de croyance religieuse « sauvegardées sans transigence » et a qualifié les immolés d’irresponsables « pour eux, leurs familles et la société toute entière ».
« Nous nous élevons contre toute action visant à saper la stabilité au Tibet et l’unité nationale, particulièrement quand ces actes sont commis à des fins politiques au prix de vies humaines » a t-il déclaré selon le rapport qui le cite.
Depuis 2009, pas moins de 119 Tibétains vivant sous le joug chinois se sont immolés en demandant la liberté et le retour d’exil du chef spirituel Tibétain, Sa sainteté le Dalai Lama. Le gouvernement chinois a répondu par des politiques encore plus dures, criminalisant les manifestations par immolation, et condamnant nombre de gens à de lourdes peines pour « homicide volontaire » pour leur rôle supposé dans les immolations. Les officiels chinois ont interdit aux Tibétains d’offrir des prières et de montrer leur solidarité avec les familles des immolés, et ont annoncé l’annulation des fonds de développement aux villages où des immolations ont eu lieu.
« Malgré des appels répétés de la communauté internationale, la Chine reste ferme dans son refus d’autoriser l’accès du Tibet à des commissions d’enquêtes indépendantes et à la presse internationale pour enquêter sur les causes véritables qui se cachent derrière ces immolations », dit Kalon Dicki Chhoyang du Département de l’Information et des Relations Internationales de l’Administration Centrale Tibétaine.
« Envoyer un groupe d’individus pour diffuser la propagande de l’Etat chinois se révèlera un exercice futile aux yeux des pays étrangers où la liberté de parole et le respect des droits de l’homme constituent des valeurs fondamentales ».
http://www.tibetan.fr/?L-Administration-centrale%2C1007
29 Juin 2013
L’écrivain Tibétaine Woeser de nouveau assignée à résidence
DHARAMSHALA, 21 juin : Les autorités chinoises ont de nouveau assigné à résidence à Pékin la poétesse et écrivain Tibétaine primée Tsering Woeser, avant une rare visite de journalistes étrangers au Tibet, soutenue par l’Etat.
Sur son blog jeudi, Woeser écrivait que la manoeuvre était destinée à l’empêcher de dire la vérité à propos du Tibet aux journalistes étrangers, qu’elle avait déjà rencontrés pour certains plus tôt cette semaine.
“Cette fois c’est pour biaiser les comptes-rendus qui seront issus d’un voyage à Lhassa organisé pour les journalistes étrangers en Chine » dit Woeser à propos de son assignation avec son mari Wang Lixiong.
« Les autorités chinoises semblent inquiets du fait que mes points de vue contrediront l’image rose qu’ils veulent montrer à travers un circuit convenu et des rencontres préparées à l’avance afin de projeter une image de Tibétains heureux vivant des vies heureuses ».
Woeser a révélé que mercredi après-midi, elle et son mari ont été encerclés par 7 ou 8 personnels de la sécurité d’Etat sur Cuiwei Road dans le district pékinois de Haidian avant d’être escortés chez eux dans la partie est de la ville.
Notant que le pas pris cette fois par les autorités « était plus ostentatoire qu’auparavant », elle dit que des policiers en civil ont été postés devant son immeuble et que deux autres surveillent l’ascenseur en permanence.
“Pour le moment il apparaît que la résidence surveillée durera au moins jusqu’au 25 juin, peut-être davantage » a-t-elle ajouté.
Selon Woeser, il est prévu que les journalistes étrangers partent pour Lhassa, la capitale du Tibet, le 6 juillet, date qui incidemment est aussi le jour du 78ème anniversaire de Sa Sainteté le Dalai Lama, le chef spirituel Tibétain en exil. Elle dit qu’un voyage de diplomates est également prévu, peut-être fin juin.
Depuis le soulèvement de masse du printemps 2008 au Tibet contre le joug chinois, les autorités ont imposé une rude répression sur les droits fondamentaux des Tibétains. Dans une vague d’immolations sans précédent qui a commencé en février 2009, 119 Tibétains se sont donné la mort en demandant la liberté et le retour du Dalai Lama.
Les journalistes qui ont essayé de se faufiler au travers du filet sécuritaire pour se rendre dans la région ont été emprisonnés, menacés, et expulsés.
Sur son blog, Woeser note que la détermination de la Chine à « étouffer les rapports venant du Tibet qui ne sont pas en phase avec le message du gouvernement » demeure inchangée malgré des « sentiments optimistes » de l’Administration Tibétaine en exil à propos du nouveau dirigeant chinois.
http://www.tibetan.fr/?L-ecrivain-Tibetaine-Woeser-de
29 Juin 2013
La rénovation du centre de Lhassa suscite des inquiétudes
Le cri d'alarme lancé par Woeser, l'écrivaine tibétaine dissidente basée à Pékin, le 7 mai sur son blog au sujet de la destruction du centre de Lhassa a fait du chemin : il a notamment poussé à l'action les tibétologues étrangers, soucieux de rappeler à la Chine ses engagements alors que se tient jusqu'au 27 juin au Cambodge la 37 e session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco. Ceux-ci ont fait circuler en ligne une pétition signée par 138 spécialistes du Tibet à travers le monde. Elle est adressée au président chinois Xi Jinping et à la directrice générale de l'Unesco, Irina Bukova. Une autre pétition a également été lancée par la "nonne chantante" Ngawang Sangdrol, une ancienne prisonnière politique exilée à Boston. Elle compte à ce jour près de 98 000 signataires.
Le Potala, le palais des dalaï-lama, a été désigné comme un site appartenant au patrimoine mondial de l'Unesco en 1994. Il a été rejoint en 2000 et 2001 par le temple du Jokhang et le Norbulinka, le palais d'été du dalaï-lama. Régulièrement sous surveillance en Chine et censurée (son blog est en chinois mais bloqué en Chine), Woeser avait souhaité attirer l'attention sur tout une série de projets de rénovation et de remodelage dans Lhassa, notamment autour du Jokhang et sur le Barkhor, le "chemin rituel" qui entoure le temple le plus sacré du bouddhisme tibétain à travers un dédale de petites rues commerçantes. Or, le manque de transparence des autorités locales, les précédents chinois en matière de rénovation urbaine à la hussarde en zones chinoises ou "ethniques", et le contexte politique extrêmement tendu du Tibet, rendent ces soupçons éminemment légitimes. Le seul cas d'immolation répertorié à Lhassa, le 27 mai 2012 par deux jeunes Tibétains, avait en outre eu lieu devant le Jokhang, confirmant aux yeux des autorités chinoises la nécessité de "sécuriser" davantage ces quartiers tibétains.
LE BARKHOR DÉFIGURÉ
Sur son blog (traduit ici en anglais), l'écrivaine décrit le spectacle affligeant des rues de la vieille ville de Lhassa et du Barkhor, chemin de circumambulation emprunté quotidiennement par les pèlerins et rendues impraticables – certes de manière temporaire – par des travaux de canalisations et de "modernisation" à la chinoise.Elle s'indigne de la construction d'un centre commercial avec parking souterrain à la périphérie du Barkhor.
Woeser affirme que les commerçants tibétains qui tiennent des étals le long du Barkhor devront déménager dans le nouveau centre commercial et que les résidents de la vieille ville seront relogés dans une banlieue à l'ouest de la capitale de la Région autonome tibétaine. Une partie des demeures rénovées seront proposées aux plus offrants pour créer restaurants, bars et galeries.
Woeser rappelle le précédent du village de Shol, situé au pied du Potala : il fut rasé et déplacé deux ans après l'inscription du Potala sur la liste de l'Unesco. Et le Potala fut "fatalement défiguré par l'une de ces répliques de places identiques à travers la Chine, dont le but est de montrer et de projeter le pouvoir et l'autorité suprême". En 2002, un monument "pour la libération pacifique du Tibet", qu'elle décrit "sous forme d'obus", a ensuite rejoint la place. Le programme de rénovation en cours, lancé fin 2012, a été assez largement présenté dans la presse locale et nationale en chinois : le Tibet Daily mettait ainsi en avant en décembre le comité de surveillance mis en place pour s'assurer du respect du patrimoine historique lors des travaux, qui doivent s'achever fin juin.
En réponse aux accusations de Woeser, le Quotidien du peuple fait valoir le 13 mai que "la grande démolition et reconstruction" du vieux centre de Lhassa ne reposent pas sur la vérité (ici avec la réponse de Woeser en anglais). Un responsable y explique notamment que le nouveau centre commercial est à 1,8 km du Jokhang et situé sur une zone où existent déjà des grands magasins.
China Tibet Online, site d'information officiel chinois sur le Tibet en anglais, donne dans un article publié le 23 juin sa version de la manière dont "la vie sera rendue plus facile" dans le vieux Lhassa et ne cite que des personnes momentanément déplacées et appelées à revenir sur le site rénové. Le problème, soulignent les tibétologues, c'est que personne n'est en mesure de dire quels aménagements sont réellement en cours et si relogements il y a : les voyages au Tibet sont très restreints pour les étrangers, notamment les journalistes qui ne peuvent s'y rendre qu'avec un permis spécial et sous encadrement.
Les tibétologues signataires de la pétition sollicitent l'envoi "d'équipes d'enquêteurs indépendants de Chine et de l'Unesco" à Lhassa "aussi vite que possible". Pour la tibétologue Katia Buffetrille, qui fait partie des signataires de la pétition adressée à L'Unesco, toucher au Barkhor est forcément lourd de conséquences : "Le Jokhang et son chemin rituel le Barkhor constituent le centre religieux du Tibet, le lieu où chaque Tibétain rêve de se rendre au moins une fois dans sa vie. Le transformer en un endroit totalement dévolu au tourisme va conduire à en supprimer la caractère sacré". Mme Buffetrille rappelle qu'en 2004, plusieurs décisions adoptées par le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco afin de protéger la vieille cité de Lhassa recommandent de s'assurer que la partie historique du Barkhor soit incluse dans l'aire protégée du Jokhang. "En raison de l'inscription sur la liste de l'Unesco, cela appartient au patrimoine mondial, ce n'est pas seulement un problème chinois ou tibétain, mais un problème international", poursuit-elle.
QUARTIERS EN SIMILI ANCIEN
Le programme de rénovation du Barkhor propose également de standardiser et d'embellir les façades, une méthode qui au Tibet et au Xinjiang revient à bâtir des constructions modernes avec des "caractéristiques ethniques". Elle a aussi fait surgir à Pékin et dans d'autres villes chinoises des quartiers uniformisés en simili ancien. "Le problème de ces remodelages quand ils ont lieu au Tibet, c'est qu'il n'y a aucun moyen pour les habitants de s'y opposer", dit Nicholas Bequelin, de l'association Human Rights Watch, à Hongkong. "A Lhassa, ville placée sous quasi loi martiale, que peuvent faire les résidents ? Toute opposition est immédiatement considérée comme un problème politique. Sans consultation, ces décisions sont de facto violatrices des droits des habitants". Pour le chercheur, il y a aussi une logique de contrôle derrière ces initiatives, "mais ce n'est pas forcément la motivation principale", note-il. L'ONG a publié jeudi 27 juin une enquête détaillée sur l'envergure des politiques de relogement forcé des Tibétains et l'impact qu'elles sont sur culture et modes de vie de la population.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/06/26/la-renovation-du-centre-de-lhassa-suscite-des-inquietudes_3437062_3216.html
29 Juin 2013
CLIMAT • L’Everest mis à nu par le réchauffement planétaire
Soixante ans après la première ascension du célèbre sommet, le toit du monde subit plus que jamais les effets du changement climatique. Au point d’en perdre son aura.
Lorsque Edmund Hillary et Tenzing Norgay ont escaladé l’Everest en 1953, l’arête du sommet était presque entièrement recouverte de neige et de glace. Le glacier du Khumbu était autrefois bien plus grand et épais qu’aujourd’hui.
La partie verticale de l’arête sud-est, juste en dessous du sommet, appelée “ressaut Hillary”, était le dernier obstacle que devaient affronter les alpinistes avant d’arriver en haut. Toutefois, avec le réchauffement de la Terre ces soixante dernières années, le ressaut Hillary n’est plus désormais qu’une paroi rocheuse qui s’effrite.
“Ce passage et le chemin pour y parvenir à partir du sommet sud étaient recouverts de neige, la roche n’y était quasiment pas apparente, affirme David Breashears, un grimpeur et cinéaste américain. Maintenant, nos crampons frottent et raclent sur des centaines de mètres de roche nue et l’arête neigeuse qu’Edmund Hillary a gravie n’existe plus.” David Breashears, qui montre l’effet du changement climatique sur le permafrost de l’Himalaya grâce à des photos anciennes et récentes, explique qu’il a vu la différence entre la première et la cinquième fois qu’il a escaladé l’Everest.
A l’heure où le Népal commémore le 60e anniversaire de la première ascension sur le toit du monde, atteindre le sommet est devenu presque une routine. Les sensations fortes associées à l’exploration ont fait place aux inquiétudes liées aux conséquences de nos actions sur la planète. Tout comme le pôle Nord et le Groenland, le troisième pôle (comme est parfois surnommé l’Himalaya) fond à vue d’œil.
Un record inquiétant
Au printemps 2013, l’Everest a été témoin de nombreux nouveaux records : la première Saoudienne et la première Pakistanaise sont arrivées au sommet, ainsi que le premier cheikh arabe, la première personne amputée de ses mains et la première actrice népalaise – sans compter le record de la bagarre ayant éclaté à l’altitude la plus élevée au monde.
Toutefois, le véritable record reste la quantité de glace qui a fondu sur les flancs de la plus haute montagne de la planète. Aux dires de tous, ce phénomène a exposé des affleurements rocheux qui rendent l’escalade plus dangereuse. L’expérience est aussi plus effrayante, car le dégel a révélé les corps de grimpeurs morts sur place. Au printemps 2011, Apa Sherpa est arrivé au sommet de l’Everest pour la 21e fois, battant ainsi son propre record. “Depuis ma première ascension, en 1990, j’ai vu fondre peu à peu le manteau neigeux, affirme-t-il. Les anciennes pentes glacées sont maintenant rocheuses.”
Début mai, la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a atteint son plus haut niveau depuis 4 millions d’années, soit 400 parties par million (ppm). Une nouvelle étude a montré que les glaciers qui descendent le long du mont Everest ont perdu 13% de leur masse au cours des cinquante dernières années.
Les déchets dévoilés
Traditionnellement, à l’époque des premières ascensions, dans les années 1950, les grimpeurs préféraient s’attaquer aux sommets de plus de 8 000 mètres au printemps, car les températures étaient plus clémentes et il y avait moins de vent. Toutefois, avec les progrès des équipements et des vêtements d’alpinisme, nombreux sont ceux qui ont ensuite choisi l’automne, une saison moins courue en raison du jet-stream qui balaie le sommet avec une violence incroyable. Maintenant, parce que la saison des pluies est bouleversée, les grimpeurs semblent de nouveau privilégier le printemps.
Apa Sherpa, qui a mis fin à sa carrière d’alpiniste en 2011, s’inquiète pour ceux qui devront maintenant arriver au sommet dans des conditions météorologiques instables et en passant par une voie rocheuse. “Les avalanches, les crevasses et les faces rocheuses exposées remplacent souvent d’anciens champs de neige”, affirme-t-il. En outre, la fonte accélérée sur les parois de la montagne exhibe toutes sortes de déchets laissés par les alpinistes : des bouteilles d’oxygène, des vêtements, des tentes et même des restes humains. La société Asian Trekking, basée à Katmandou, a lancé des initiatives depuis 2008 pour remédier à ce problème [en organisant notamment des “Eco Everest Expeditions” dédiées au ramassage des déchets].
Si la glace de l’Himalaya alimente de grands fleuves d’Asie et ravitaille environ 1,5 milliard de personnes, très peu d’études détaillées ont été menées pour comprendre de quelles manières le changement climatique finira par affecter l’eau stockée sous forme de glace dans ces montagnes.
http://www.courrierinternational.com/article/2013/06/24/l-everest-mis-a-nu-par-le-rechauffement-planetaire
29 Juin 2013
24 Juin 2013
L’Autriche menacée de perdre ses pandas si elle rencontre le Dalaï-lama
Le régime chinois joue la carte du panda dans le but de s’assurer que l’Autriche ne renouvellera pas la visite du dalaï-lama, comme ce fut le cas l’année précédente.
Toujours touché par le ressentiment concernant cette visite, le Parti communiste chinois (PCC) continue à envoyer son ambassadeur à Vienne pour faire pression sur les responsables autrichiens afin de s’assurer qu’ils n’inviteront jamais plus le Dalaï-lama, le chef spirituel du Tibet, en Autriche.
En utilisant un adorable couple de pandas du zoo de Schönbrunn, le régime veut que l’Autriche fasse machine arrière concernant les droits de l’homme et le Tibet, un territoire indépendant qui a été envahi par l’Armée de Libération du Peuple en 1950 et qui appartient aujourd’hui à la République populaire de Chine. Une pression diplomatique similaire a été appliquée en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne.
Selon l’Austrian Times, le bail de dix ans sur les pandas a expiré en mars, mais l’année dernière les responsables du zoo ont annoncé qu’ils avaient signé un mémorandum intérimaire avec la China Wildlife Conservation Association et s’attendaient à ce que le bail soit renouvelé.
Quoi qu’il en soit, la convention de renouvellement a échoué du fait de la visite du dalaï-lama.
Selon Phayul, un site web pro-tibétain, le chancelier autrichien Werner Faymann a qualifié sa rencontre avec le dalaï-lama de «signal politique clair pour les droits de l’homme, la non-violence et le dialogue contre l’oppression». Il a rejeté les avertissements de Pékin au sujet de la visite en Autriche du chef spirituel tibétain en exil.
Les communistes en Chine ont regardé ces événements d’un oeil quelque peu différent. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hong Lei a traité la visite de «grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine» qui «blesse les sentiments du peuple chinois», a déclaré Phayul.
Poussant les responsables autrichiens à rompre les relations avec le chef tibétain, les Chinois ont bloqué la signature du nouveau bail des pandas. «Les responsables chinois ne veulent signer le contrat qu’en cas du retour d’une ‘bonne atmosphère bilatérale’, tel que cela a été formulé par un diplomate», selon Phayul, citant le rapport.
Exercer des pressions sur les pays pour qu’ils évitent le dalaï-lama, le plus souvent grâce à une rétribution économique, c’est la politique classique du Parti communiste chinois.
Un blogueur nationaliste chinois, écrivant pour une rubrique du site Web du Quotidien du Peuple, un organe de presse officiel, jubilait concernant les manœuvres de la République populaire de Chine contre les pays européens. «En septembre 2007, la chancelière allemande Angela Merkel a rencontré le dalaï-lama. En conséquence, la République populaire de Chine «a riposté» face à l’Allemagne... Plus tard Merkel a retenu sa leçon», écrit le blogueur. «Après avoir remporté sa deuxième élection, elle n’a pas osé rencontrer le Dalaï-lama à nouveau. Depuis, elle a réussi à maintenir une assez bonne relation avec la Chine.»
Chinascope, un site Web en charge de traduire la propagande et les mesures politiques du gouvernement, montre l’attitude du régime plus ouvertement que les publications grand public, selon la publication sur le blog.
Le blogueur a noté que l’ancien Premier ministre français, Nicolas Sarkozy, a également reçu le dalaï-lama en 2008. «La vengeance de la Chine contre la France a été beaucoup plus violente... En fin de compte, la France s’est vue contrainte de céder et a publié une déclaration conjointe avec la Chine.»
Quant à la réunion du Premier ministre britannique David Cameron avec le dalaï-lama en mai 2012, le blogueur écrit: «Cette fois, ce fut au tour de la Grande-Bretagne de souffrir... Selon les médias britanniques, la Grande-Bretagne perdra des milliards de livres d’investissements chinois de ce fait».
http://www.epochtimes.fr/front/13/6/17/n3508484.htm
23 Juin 2013
Histoire du Tibet
De par sa géographie, le Tibet est le plus haut plateau du monde d'où son nom le " toit du monde". Il se situe au coeur de l'Asie.
La ville de Lhassa ou Lhasa est sa capitale historique et capitale actuelle; en 2006, la population moyenne y était d'environ 120 000 habitants.
La superficie du Tibet varie de 1 221 600 km2, pour la région administrative, à 2 500 000 km2 pour le Tibet historique et compte +- 13 millions d'habitants.
Depuis des centaines d'années, les Tibétains et les Chinois se heurtent fréquemment.
Mais avec la dynastie des Qing, peuple mandchou qui a envahi la Chine, les relations entre les 2 pays deviennent amicales et une relation " prêtre-patron" s'installe alors entre eux.
Cette relation prendra fin à la révolution chinoise de 1911 qui mit fin à la dynastie des Qing.
En 1949, le Tibet est envahi par la Chine, une libération "pacifique" du peuple tibétain de l'oppresseur étranger selon la R.P.C. Le résultat de cette libération "pacifique" est la mort de plus d'1 200 000 Tibétains et une immense perte culturelle. Il est depuis lors rattaché à la Chine.
La culture tibétaine est riche de traditions et unique, les tibétains y sont plus que jamais attachés.
Elle est présente partout : dans la gastronomie, la musique, la médecine...
L'architecture, par exemple, est très différente de ce que nous connaissons en Occident, les maisons du Tibet sont plutôt d'influence orientale et indienne. Le plus magnifique exemple de l'architecture tibétaine est sans nul doute le palais du Potala à Lhassa.
Cette différence se retrouve aussi dans la gastronomie tibétaine, certes fort différente de notre bonne veille cuisine occidentale, mais tout aussi variée et très riche de saveurs. Cependant, on peut trouver à Lhassa une multitude de restaurants servant de la cuisine chinoise ou même occidentale
Suite sur: http://www.lhassa.org/
22 Juin 2013
Au Tibet, le football joue sur plusieurs terrains
Voilà déjà plus d’un an que Cassie Childers, jeune américaine de 31 ans, a démarré son incroyable aventure sur les terres du Dalaï-lama. En créant la première équipe tibétaine de football féminin, Cassie n’a pas seulement formé des joueuses, elle a également aidé ces femmes dans leur quête d’égalité avec les hommes.
Le football féminin n’en finit plus de se développer. C’est au Tibet, dans la région la plus élevée au monde, que Cassie Childers, enseignante dans le New-Jersey et passionnée de ballon rond, a décidé d’entreprendre la création de la première équipe de football féminine tibétaine. Une mission délicate dans une région où l’égalité des droits entre les hommes et les femmes n’est encore qu’une utopie. " Les femmes tibétaines ont toujours eu un rôle considérable au sein de la famille mais beaucoup moins dans la société, a expliqué à Voice of America José Cabezon, professeur à l'université de Santa Barbara, notamment en bouddhisme tibétain. Les mœurs existantes sont profondément ancrées dans la société ce qui rend le changement difficile."
Malgré les nombreuses critiques émises par les locaux, neuf équipes ont finalement vu le jour l’an passé. Le succès fut immédiat et les filles se bousculaient pour obtenir une place pour jouer. Un pas en avant considérable pour Cassie qui ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. De ces neufs équipes, les meilleures joueuses ont ensuite été sélectionnées afin de suivre une formation footballistique plus pointue. Le tout ayant pour but la formation de la première équipe nationale féminine tibétaine.
L’histoire est en route
Composée en grande partie de filles ayant découvert le football quelques mois auparavant, l’équipe a disputé son premier match face à une équipe masculine lors de la Gyalyum Chenmo Memorial Gold Cup devant 5 000 tibétains (!) Cassie, entre temps devenue coach de l’équipe, retient surtout l’entrée en scène de ses joueuses : " quand ils ont vu notre équipe entrer sur le terrain, quelque chose a changé. C’était quelque chose de grand", a-t-elle raconté à voanews.com. Puis l’évènement a eu lieu. Lhamo Kyi a inscrit le premier but de l’histoire du football féminin tibétain. " C’est à ce moment là que tout a basculé, a poursuivi Cassie. Dès lors, je n’ai plus jamais entendu un commentaire négatif à notre encontre."
Bien qu’elles n’aient pas remporté le tournoi, les joueuses ainsi que leur entraîneur ont gagné bien plus avec cette victoire capitale dans la lutte pour les droits des femmes au Tibet. Forte de ce premier succès, Cassie estime que son équipe sera prête pour les compétitions officielles d’ici 2 ou 3 ans et espère ainsi obtenir le statut international par la FIFA avant 2017.
http://www.footdelles.com/article/Ailleurs_Au-Tibet-le-football-joue-sur-plusieurs-terrains_81120.html
22 Juin 2013
Mainpat Lhamo Tsokpa (page Facebook)
22 Juin 2013
Exposition du portrait du Dalaï Lama lors d’un rassemblement religieux au Tibet
Malgré l’interdiction totale du gouvernement chinois sur la possession au Tibet de photos du chef spirituel tibétain, le Dalaï Lama, un immense portrait de lui a été exposé au monastère de Nyatso, comté de Tawu, région du Kham, le 15 juin 2013 lors du rassemblement religieux de Jang Gunchoe.
Près de 3 200 moines, venus d’environ 200 monastères, appartenant à différentes écoles du bouddhisme tibétain, se sont réunis au monastère de Nyatso.
Près de 15 000 Tibétains, moines et laïcs, ont visité le monastère pour apercevoir le portrait de leur chef spirituel.
Un certain nombre de Tibétains dans le passé ont été arrêtés, condamnés et torturés sous le régime chinois pour simplement en avoir possédé la photographie.
Sources : Dossiertibet, 20 juin 2013 et www.tibet-info.net
22 Juin 2013
Paris : Le 78ème fête anniversaire de Sa Sainteté le Dalai Lama
Dans trois semaines, la Communauté Tibétaine de France et ses Amis vont célébrer le 78ème fête anniversaire de Sa Sainteté le Dalai Lama à la Pagode du Bois de Vincennes.
Cette fête publique aura lieu le 6 et 7 juillet pendant deux jours. Au cours desquels, nous vous proposerons un programme riche et divers tant sur le plan spirituel que culturel. Vous êtes toutes et tous la bienvenues à cette occasion et nous allons profiter de ces moments uniques afin de cultiver et le partage et l’amitié entre les participants.
Nous allons tout faire dans la mesure du possible, pour que ces deux jours de fête soient conviviales. ça sera également une occasion pour nous tous, de souhaiter à Sa Sainteté le Dalai Lama, un joyeux anniversaire et d’adresser notre prière collective pour une longue vie.
Venez nombreux ! ! !
SVP, n’hésitez pas à diffuser cette information autour de vous au plus grand échel possible.
Par le Bureau de la Communauté Tibétaine de France.
http://www.tibetan.fr/?Paris-Le-78eme-fete-anniversaire
19 Juin 2013
Deux Tibétains emprisonnés pour des chansons déplorant la loi chinoiseouvel article
Un tribunal chinois du comté de Ngaba (Ch : Aba), province du Sichuan, a condamné 2 chanteurs Tibétains à 2 ans de prison chacun après un procès à huis clos en février 2013, a dit le 13 juin le centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie, basé à Dharamsala.
Le Centre dit que Pema Trinley, 22 ans, et Chakdor, 32 ans, du village nomade de Meuruma, ont été arrêtés en juillet 2012 quelques jours après la sortie d’un album intitulé « Une agonie par blessures non guéries ». Le DVD contenait des chansons déplorant la situation actuelle au Tibet sous la loi chinoise, et comprenait des prières pour le Dalai Lama, le Panchen Lama, et Kirti Rinpoche, ainsi que pour le chef de l’administration en exil Lobsang Sangay.
Tous deux ont été arrêtés dans le comté voisin de Machu (Maqu), Préfecture de Kanlho (Gannan), province du Gansu, et détenus à Ngaba jusqu’à leur procès. A l’issue de leur condamnation, les chanteurs ont été emmenés à la prison de Mianyang, dans la partie chinoise de la province du Sichuan, pour y purger leur peine, ou quelque chose comme ça dirent les autorités locales à leurs familles. Cependant, quand elles se sont rendues à la prison à deux reprises, elles ont été écartées, des représentants de la prison refusant leur présence sur les lieux.
Le Centre dit également que le musicien Khenrap et le poète lyrique Nyagdompo, qui avaient collaboré avec les deux chanteurs pour l’album, étaient aussi portés disparus.
On dit que les deux chanteurs ont des liens familiaux, Chakdor étant le cousin de Choepa, qui s’est donné la mort par immolation dans le comté de Ngaba le 10 août 2012.
http://www.tibetan.fr/?Deux-Tibetains-emprisonnes-pour
19 Juin 2013
Wangchen Dolma tente de s’immoler par le feu à Tawu le 11 juin 2013
Wangchen Dolma, 31 ans, a tenté de s’immoler par le feu aux environs de 17h (heure locale), le 11 juin 2013, à l’extérieur du monastère du comté de Tawu, alors que dans celui-ci des milliers de moines venus de tout le Tibet participaient à l’importante réunion religieuse annuelle de Jang Gunchoe.
Selon des témoins, un homme a tenté d’éteindre les flammes, criant : "Si nous ne secourons pas la nonne, elle tombera entre les mains des Chinois".
"Quelques minutes après le début de la manifestation, le personnel de la sécurité chinoise est arrivé sur les lieux, a éteint les flammes et emmené Wangchen Dolma dans un véhicule de police", rapportent les mêmes sources.
Elles poursuivent : "L’’homme qui a essayé de la sauver a été brutalement battu par deux membres de la sécurité, puis arrêté". On ne sait pas ce qu’il est devenu.
Le monastère de Wangchen Dolma est situé près de Dakar Jangchup Choeling, couvent auquel appartenait Palden Choetso, qui s’est immolée le 3 novembre 2011. La police avait déjà bloqué l’accès au monastère lorsqu’un autre moine, Tsewang Norbu, s’était immolé le 15 août 2011.
A la suite de la manifestation, les autorités ont coupé les liaisons téléphoniques et Internet dans la région. Les déplacements des Tibétains vivant dans la région seraient actuellement limités.
Wangchen Dolma est originaire de Tawu.
Selon l’Administration centrale tibétaine, Wangchen Dolma serait décédée le 14 juin dans un hôpital de Dartsedo où le personnel de la sécurité l’avait emmenée.
Les autorités ont effectué sa crémation à l’hôpital sans en avertir la famille.
Les membres de sa famille ont été mis en résidence surveillée par les autorités locales.
Sources : Radio Free Asia, 11 juin 2013, Tibetan Review, 13 juin 2013, Phayul, 15 juin 2013 et www.tibet-info.net
19 Juin 2013
Reportage Spécial : La mère qui s’est immolée pour le Tibet
Cette mère de quatre enfants, mince, aux joues rouges était une fervente adepte du Bouddhiste tibétain, selon un parent proche. Mais ses visites au monastère Dzamthang Jonang ce printemps étaient hors de ses habitudes. Kalkyi avait aussi commencé à réciter des mantras plusieurs fois par un jour et elle effectuait des prosternations dans le monastère au moins deux fois par jour. Durant la fraiche après-midi du 24 mars, Kalkyi – qui, comme certains tibétains, se faisait appelé juste par son prénom – se tenait debout à l’extérieur des portes du monastère avec environ 200 à 300 autres fidèles. Elle s’est alors aspergée d’essence et a allumé une allumette. Les flammes l’ont immédiatement engloutie, et, comme il a été rapporté, elle a crié des mots que personne ne pourrait discerner.
Les témoins disent que cela a pris moins de 15 minutes pour que le feu tue Kalkyi. Elle avait 30 ans.
C’était la neuvième fois, en juste un peu plus d’une année, qu’une mère tibétaine se donnait la mort par immolation, une alarmante statistique qui émerge d’une campagne horrible de défi politique suicidaire, qui ne montre aucun signe de fin. Depuis 2009, au moins 117 tibétains ont commis, des actes d’immolations en Chine, en signe de protestation contre la politique de Pékin vis-à-vis du Tibet et des régions voisines comportant une nombreuse population tibétaine.
Plus de 90 tibétains ont ainsi péri, avec le dernier accident mortel du 29 mai dans la province du Qinghai. La mort de Kalkyi était la 39ème immolation dans la préfecture Ngaba, Province du Sichuan où la commune de Barma se trouve. Cette préfecture, majoritairement tibétaine, est le foyer géographique de la vague d’immolation, qui a augmenté de manière dramatique en 2012.
L’impact ultime des suicides tibétains est incertain. En 2010, l’immolation d’un vendeur de fruits en Tunisie a suscité une révolution qui est à présent connue sous l’appellation du « Printemps Arabe ». Mais les restrictions du gouvernement chinois sur les médias, domestiques et internationaux, ont limité considérablement la prise de conscience de l’augmentation du nombre d’immolations, que cela soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. L’histoire de Kalkyi souligne néanmoins comment le mouvement a atteint une nouvelle étape désespérée, avec des suicides au-delà des ecclésiastiques Bouddhistes qui les ont lancés, mais à présent des immolations perpétrées par des laïcs. Les morts dans la région autonome du Tibet et dans d’autres parties tibétaines de la Chine, constituent un défi particulier pour deux hommes : le nouveau Président chinois Xi Jinping et le leader spirituel tibétain banni, le Dalaï-lama. Quelques lettrés tibétains ont critiqué le Dalaï-lama de ne pas avoir appelé à la fin des immolations.
Kalkyi n’appartenait pas à un ordre religieux, longtemps une source de dissidence contre l’autorité chinoise ; il n’est pas apparu non plus, qu’elle avait subi des abus. Elle n’était pas, autrement dit, une personne dont les autorités auraient pu attendre des ennuis. Un examen de sa vie fournit des indices possibles sur les raisons de son geste. Parmi eux : une ferveur naissante chez un certain nombre de Bouddhistes laïcs, d’imiter les moines qui ont commencé la série des sacrifices par le feu.
Un correspondant de Reuters a pu vérifier le suicide de Kalkyi et rassembler un premier compte rendu sur ses derniers jours en visitant Barma, à environ 550 km au nord-ouest de Chengdu, la capitale du Sichuan. Aucun journaliste étranger n’était allé à Barma avant ce voyage.
Pour une carte des immolations : click link.reuters.com/req58t Quelques experts du Tibet disent que la mort par balles en janvier 2012, d’un étudiant de 20 ans nommé Urgen, peut avoir incitée les suicides dans la région de Barma. Urgen a été tué à Brama quand les forces de l’ordre chinoises ont tiré sur des manifestants essayant d’empêcher l’arrestation d’une autre jeune, qui avait publié des prospectus sur les immolations en soutien au Tibet libre et au retour du Dalaï-lama, selon des groupes de pression tibétains.
Tsering Woeser, un auteur tibétain qui suit activement les immolations, considère les coups de feu comme un tournant. Depuis lors, six personnes se sont tuées rien qu’à Barma.
"Il n’y a aucun calme dans ces zones tibétaines. Chaque endroit est un paquet de dynamite avec une allumette," a-t-elle dit. "Une fois que cela sera amorcé, la colère en ces endroits éclatera."
Les autorités chinoises à Barma n’étaient pas joignables pour faire un commentaire.
RÉGION DE TROUBLES
La violence a pris de l’ampleur au Tibet depuis 1950, lorsque Pékin prétend avoir « paisiblement libéré » la région. Beaucoup de tibétains disent que l’autorité chinoise a érodé leur culture et leur religion. Ils mènent une campagne en faveur du retour du Dalaï-lama en exil en Inde, et de l’autonomie véritable pour leur patrie. Le gouvernement chinois nie piétiner les droits tibétains et se vante d’avoir apporté le développement et la prospérité à la région.
En 2008, quelques mois avant les Jeux Olympiques à Pékin, des manifestations dénonçant l’assujettissement des tibétains, ont éclaté à travers la région, provocant de brutales répressions.
La première série d’immolations a commencé trois ans plus tard, en 2011. Ils ont commencé par des moines, des nonnes ou l’ancien clergé et ont continué durant environ une année. Aussi choquant qu’ont pu être les premiers suicides, les personnes qui ont voulu s’immoler l’ont fait, selon les lettrés tibétains, en réaction aux cas spécifiques d’abus dans certains monastères. Les monastères Bouddhistes tibétains sont souvent sous surveillance et soumis à des raids par les forces de l’ordre chinoises.
Cette dynamique a commencé à changer en 2012. Sur plus de 100 tibétains immolés en 2012 et 2013, les deux tiers étaient des laïcs, selon les activistes et lettrés tibétains qui suivent le phénomène.
Un d’entre eux, une femme nommée Rikyo, s’est rendu en mai de l’année dernière au monastère de Dzamthang Jonang, où elle s’est embrasée. Le mot qu’elle a laissé a voyagé largement. Rikyo, 33, mère d’un enfant, a écrit qu’elle voulait que le Dalaï-lama revienne au Tibet - une requête presque universelle des immolés. "Je suis enclin à porter la souffrance de tout le monde dans le désespoir," a écrit Rikyo dans sa lettre d’adieu. "Si je tombe dans les mains des communistes, ne résistez pas s’il vous plaît ."
Pékin a intensifié ses mesures de répression. Il a appelé les immolés : "les terroristes", et a arrêté des personnes qu’il accuse d’inciter à ses actes. Les autorités chinoises ont détenu au moins 75 personnes dans les régions tibétaines cette année. A Barma aujourd’hui, un avis collé sur un poteau dans le village offre une récompense de 100,000 yuans (12,200 euros) pour n’importe quelles informations sur : "la direction, le soutien, l’incitation et la contrainte à l’immolation."
Les officiels chinois ont spécifiquement accusé le Dalaï-lama, que le gouvernement appelle "un loup en robe de moine," de fournir de l’argent aux familles des immolés. Le gouvernement tibétain en exil, basé à Dharamsala, en Inde, a indiqué qu’il rejetait catégoriquement ces allégations. FRONTIÈRES MINCES
L’escalade de ces suicides a mis le Dalaï-lama dans une impasse. Il a qualifié ces actes de "compréhensibles", bien qu’il ne les encourage pas.
Plusieurs lettrés Tibétains ont critiqué sa position, invoquant sa répugnance à appeler à un arrêt des immolations, cela ayant renforcé la résolution de continuer ce type de protestations.
"Je suis déconcertée par l’échec du Dalaï-lama d’agir de manière décisive dans cette situation et par sa décision de ne pas conseiller au peuple de considérer leurs personnes à charge avant le meurtre d’eux-mêmes," a dit Robbie Barnett, le directeur d’études du Tibet moderne à l’Université de Columbia.
Le Dalaï-lama n’a pas répondu aux demandes de commentaire. Dans une interview, Khedroob Thondup, le neveu du Dalaï-lama, a dit que son oncle était dans "une position très difficile." Même un appel du Dalaï-lama ne pourrait pas arrêter les sacrifices de soi, a t’il dit. "Ceci n’est pas quelque chose qui a commencé de son fait, et ce n’est pas quelque chose à laquelle il peut mettre fin." "Il estime que ces gens protestent parce qu’il n’y a aucune alternative, qu’ils sont désespérés," a dit Khedroob Thondup. "Quand ils auto-immolent, ils lui demandent de revenir."
Lobsang Sangay, le Premier ministre du gouvernement en exil, a dit dans une interview que les immolations étaient une question politique. La réponse ne doit pas venir du Dalaï-lama, mais du gouvernement de Sangay, qui décourage les suicides. Blâmer les mensonges de Pékin – ceci serait la solution, dit-il. "Tout ce qu’ils doivent faire est de réformer leurs politiques répressives, introduire une politique libérale envers le peuple tibétain et résoudre la question du Tibet paisiblement par le dialogue," a dit Sangay.
Cette approche, appelée "la Voie du Milieu" par les tibétains, renvoie au type d’autonomie régionale de Hong-Kong. Mais les années de pourparlers pour l’autonomie entre les deux parties se sont effondrées en 2010. Et le carnage croissant a ajouté à la frustration que, quelques activistes tibétains, ressentent avec « la Voie du Milieu ». Ils recherchent l’indépendance, pas juste l’autonomie, et préconisent les voies non violentes de protestation.
Xi, le nouveau président, a dit très peu de choses publiquement au sujet du Tibet depuis son entrée en fonction en mars. Son défunt père, un ancien vice-premier ministre ouvert d’esprit, était proche du Dalaï-lama. Le leader tibétain avait offert une montre de prix à Xi père, dans les années 1950, un cadeau que le responsable du parti portait toujours des années plus tard. Le jeune Xi, lui, n’a montré aucune chaleur. Pendant un voyage au Tibet en juillet dernier, Xi a juré de sévir contre des forces séparatistes qu’il a dites être mené par le Dalaï-lama. Un journaliste de CCTV a sorti un documentaire mi-mai qui blâme « la clique du Dalai Lama » pour avoir publié un guide destiné aux tibétains pour savoir comment s’immoler. Cette accusation fait référence à un article posté sur un blog par un ancien membre du Parlement Tibétain en exil, qui a conseillé aux suicidés potentiels de maximiser l’impact par une planification "semblable à l’armée". Le gouvernement tibétain en exil a dénoncé l’article comme "irresponsable". HONOREZ LA COMMUNAUTÉ
L’impasse politique et des mesures de répression suffocantes sont les raisons habituellement données pour expliquer l’augmentation croissante des immolations. Mais quelques lettrés et tibétains disent que la mort d’une femme comme Kalkyi peut également amplifier le phénomène.
Les tibétains en Chine pratiquent, ce que quelques lettrés appellent une politique "basé sur l’honneur". "Beaucoup de personnes se voient comme socialement insignifiant, particulièrement les jeunes femmes, donc il leur semble plus raisonnable de se sacrifier pour l’honneur de la communauté dans son ensemble - comme les leaders communautaires, les moines, l’avait déjà fait," a dit Barnett de la Columbia. En tant que tel, la deuxième vague d’immolations – qui implique surtout des Tibétains laïcs - a été une façon d’honorer les morts du clergé de 2011, ce qui donne une signification à leur sacrifice. Ce qui est inquiétant, dit Barnett, est qu’ils s’étendent rapidement parmi le peuple - comme de jeunes mères comme Kalkyi - qui n’avait pas précédemment été dessiné au défi manifeste.
La commune de Barma, appelé Zhongrangtang en chinois, est éloignée, pauvre et à faible densité, avec seulement 4,000 habitants. Les femmes vêtues de vêtements en peau de mouton taillent les rochers avec des outils de construction pour faire du gravier. Peu parlent le chinois. Une route principale traverse la commune, qui se situe à une altitude de 3,560 mètres, et qui est entourée par des montagnes remplies de pins. Environ 96% des habitants sont des bergers, selon 2009 les données du site du gouvernement local. Le mari de Kalkyi, Truype, était l’un d’entre eux. Un parent de Kalkyi a décrit la famille comme de classe moyenne supérieure pour la région. Truype a gagné de l’argent en vendant ses animaux. Il a aussi construit des maisons. Ils avaient vendu une maison et vivaient dans une seconde, une structure traditionnelle, à deux étages de briques de boue. Un mois avant qu’elle ne soit morte, selon un parent, Kalkyi a dit qu’ils venaient de finir le travail sur un troisième bâtiment, une construction de pierre moderne, mais ne l’avaient pas encore meublée.
En été Kalkyi et Truype partaient en montagne pour rassembler des herbes et des champignons afin de les vendre. Beaucoup de nomades tibétains sont qualifiés dans la récolte du « champignons chenille » (cordyceps sinensis), un ingrédient précieux dans la médecine chinoise traditionnelle, qui se vend à 225,000 yuans (27,000 euros) le kg.
Le couple avait quatre enfants, de 1 à 10 ans. Dans cour de leur maison de brique, des drapeaux de prières tibétains sur un long poteau flottent maintenant dans le vent. Une gravure sur pierre sur le mur devant la maison : "Om mani padme hum," le mantra Bouddhiste traditionnel qui est aussi chanté comme une prière au Dalaï-lama. Kalkyi était sans instruction. Le gouvernement chinois a fermé les écoles de langue tibétaine dans les années 1990, et elle n’a jamais assisté aux cours des écoles de langue chinoise que le gouvernement a ouvert à leur place, ainsi elle n’a jamais appris à écrire. Quand elle s’est mariée à 20ans, elle a voulu apprendre le tibétain pour prier, dirent ceux qui la connaissent. Elle a commencé à se rendre à Dzamthang Jonang, une imposante structure constituée de trois monastères différents, entourés par de grandes cours et des bâtiments plus petits.
Ses amis et un membre de la famille qui a vécu avec elle pendant deux ans, la décrivent comme accommodante, une femme qui aimait bavarder avec les personnes âgées dans son village. Selon ce parent,Tsangyang Gyatso (un tibétain basé en Inde qui a les contacts avec la famille de Kalkyi) et des amis, sa vie familiale était stable et elle n’avait pas de problème financier. Dans les semaines et les mois avant qu’elle ne décède, Kalkyi était devenue plus dévote, ont dit les personnes les plus proches, mais elle n’a montré aucun signe de radicalisme politique.
"Je n’aurais jamais pensé qu’elle s’immolerait " a dit à Reuters un parent proche sous couvert d’anonymat. Selon des voisins, son mari Truype a été attrapé par la garde.
Reuters n’a pas pu parler à Truype. La Police a arrêté les journalistes de Reuters en route et les a retenus pendant six heures avant de leur intimer l’ordre de partir pour Chengdu, la capitale de la province. Juste après la mort de Kalkyi, le 24 mars, les moines du monastère de Dzamthang Jonang ont porté son corps dans le hall principal, comme les forces de sécurité chinoises et l’armée avaient fermés la zone. La tradition tibétaine demande que le corps soit gardé jusqu’à ce qu’un astrologue ne détermine la date la plus propice pour une cérémonie d’incinération. Mais les autorités chinoises ont ordonné que la cérémonie soit achevée à minuit, disent les témoins. Néanmoins, malgré une grande présence militaire, environ 4,000 personnes se sont réunies au monastère pour la cérémonie, selon des résidents locaux.
Un parent proche croit que la décision de Kalkyi de sacrifier sa vie a dû honorer la communauté tibétaine. "Elle pourrait avoir pensé que puisqu’elle n’est pas allée à l’école, ceci était la seule chose qu’elle pourrait faire pour son pays."
"Directement après son immolation," a-t-il dit, "j’étais très triste, mais après j’étais vraiment, vraiment heureux, parce que même une jeune femme peut sacrifier sa vie pour une si grande cause, la cause d’une nation ». Devant l’inquiétude du gouvernement chinois, ils continuent à faire ainsi.
Moins d’un mois après que Kalkyi se soit tuée, une femme de 20 ans nommée Chugtso a fait un périple de sa maison au monastère de Dzamthang Jonang. Le 16 avril, à peu après 15h00, elle s’est embrasée, mourant presque au même endroit que Kalkyi.
Chugtso était la mère d’un petit garçon de trois ans.
version originale : http://www.reuters.com/article/2013...
http://www.tibetan.fr/?Reportage-Special-La-mere-qui-s
19 Juin 2013
Première visite du Sikyong Lobsang Sangay en Lithuani
Vilnius : Sikyong Lobsang Sangay est arrivé à Vilnius mercredi 12 juin, accompagné de M. Thubten Samdup, représentant de Sa Sainteté le Dalai Lama pour l’Europe du nord. C’est la première visite du Sikyong et la troisième du Représentant.
Ils ont été accueillis à l’aéroport international de Vilnius par Mme Dalia Kuodyte, présidente du groupe parlementaire d’amitié tibétaine, et par des membres de groupes lithuaniens de soutien au Tibet, Mme Ruta Norkute et M. Robetas Mazeika.
Le but de la visite est de susciter le soutien en Lithuanie pendant les 6 prochains mois de présidence lithuanienne au Conseil de l’UE, qui commence le mois prochain.
Le Sikyong a passé 2 jours à Vilnius, où il a rencontré des membres du parlement lithuanien, des universitaires, des ONG, et où il a accordé plusieurs entretiens à la presse. Il a également parlé à l’Université européenne et beaucoup sont tombés sous le charme de son humour et de son intelligence. La visite de 2 jours du Sikyong a fait l’objet d’une remarquable couverture médiatique.
Sikyong Sangay a aussi été reçu à la mairie par le conseiller du maire, M. G Sodeika, et il a discuté brièvement de la prochaine visite de Sa Sainteté le Dalai Lama à Vilnius en septembre. Ce sera la troisième visite de Sa Sainteté le Dalai Lama en Lithuanie. Les précédentes remontent à 1991 et 2001.
http://www.tibetan.fr/?Premiere-visite-du-Sikyong-Lobsang
19 Juin 2013
La Chine emprisonne un étudiant Tibétain pour avoir dirigé une manifestation pour le droit à la langue
Wangchuk Dorje, un étudiant de la Middle School of Nationalities dans la préfecture de Malho (Ch : Huangnan), province du Qinghai, a été condamné à 4 ans de prison pour avoir été l’un des « principaux organisateurs » d’une manifestation de masse d’étudiants l’an dernier, a reporté Radio Free Asia (RFA, Washington) le 12 juin. La date de la condamnation et d’autres précisions comme le nom du tribunal et l’âge de l’étudiant demeurent cependant inconnus.
Wangchuk Dorje a été incarcéré après que plusieurs milliers d’étudiants Tibétains sont descendus dans les rues de cette préfecture du comté de Rebkong (Torgen) le 9 novembre de l’année dernière. Leur principale revendication était le rétablissement de l’enseignement en tibétain dans les écoles tibétaines.
Pendant la manifestation, les étudiants auraient lancé des slogans appelant à « l’égalité des nationalités et la liberté de langage » et auraient également demandé le retour du chef spirituel Tibétain en exil, le Dalai Lama, qui est diffamé et qualifié de séparatiste par le gouvernement chinois.
Les forces de sécurité chinoises, dont celles motorisées, ont investi les rues pendant la manifestation, mais n’ont pas mené de répression d’envergure. Cependant, quelques étudiants ont été sévèrement battus et certains ont du être conduits à l’hôpital.
http://www.tibetan.fr/?La-Chine-emprisonne-un-etudiant
19 Juin 2013
L’Administration central Tibétaine exprime son inquiétude à propos d’un projet minier à Lhunphula
DHARAMSHALA : Le Bureau de l’environnement et du développement de l’Administration central Tibétaine exprime son inquiétude à propos d’un projet de prospection pétrolière et gazière dans le bassin de Lhunphula, dans le centre du Tibet.
La Sinopec Southern Exploration Company a signé un accord avec le Centre de recherche en ressources gazières du Bureau des sondages géologiques au ministère des ressources terrestres, pour mener une prospection pétrolière et gazière dans les zones ciblées du bassin de Lhunphula dans le centre du Tibet. Le bureau de l’environnement et du développement se déclare opposé à toute forme de prospection et d’exploitation dans les zones écologiquement sensibles du Tibet.
Tout projet minier doit satisfaire aux conditions de base, c’est-à-dire la consultation des habitants, une étude sérieuse sur les impacts sociaux, environnementaux et culturels, la conformité avec les lois et règlements environnementaux, et assurer un bénéfice aux habitants. Il ne doit pas réduire les ressources naturelles ni favoriser la migration et l’établissement de non-Tibétains au Tibet.
Toute sorte de projet de prospection et d’exploitation doit suivre les codes de conduite approuvés qui ont déjà été acceptés par les grandes compagnies minières de par le monde. Les lignes directrices de l’International Council on Mining and Metals (ICMM) couvrent l’ensemble des phases de l’exploration, de la prospection à la réhabilitation du site et aux responsabilités en matière de prévention des pollutions bien après la fin des activités.
Le plateau tibétain possède de riches et pures ressources naturelles grâce à la conscience de la protection environnementale profondément ancrée dans la croyance religieuse tibétaine, les coutumes et les obligations morales. Mais après l’occupation du Tibet par la Chine communiste, le gouvernement chinois a commencé à exploiter les riches ressources naturelles du Tibet dès 1956. La Chine a fortement investi dans la prospection et la cartographie géologique détaillée du Tibet. Aujourd’hui, environ 132 sortes de minerais sont exploités dans au moins 200 grands sites. Le pétrole et le gaz sont les ressources énergétiques principales extraites essentiellement dans le bassin de Tsaidam(Ch : Chaidamu) dans l’Amdo, et dans la région de Jhangthang dans le nord ouest du Tibet, qui constituent deux grands gisements pétroliers d’intérêt pour les compagnies d’exploitation chinoises.
Une telle exploitation des ressources du Tibet blesse les sentiments religieux et culturels des Tibétains, conduisant à des manifestations et autres actions radicales dont les immolations. L’incident le plus récent s’est produit le 24 mai, quand plus de 4500 Tibétains se sont rassemblés près de Naglha Zamba, une montagne sacrée riche en ressources minérales, pour protester contre son exploitation par des mineurs chinois. Si le niveau d’exploitation agressif et omniprésent est aussi mené sans suivre les lignes directrices ou les règlements, les Tibétains seront obligés de faire entendre leurs griefs.
http://www.tibetan.fr/?L-Administration-central-Tibetaine
17 Juin 2013
Interview de Cyril Payen, 7 jours au Tibet. Harcelé par l'ambassade de Chine.
https://www.youtube.com/watch?v=pqXvasQzYOk&feature=player_embedded#
Le grand reporter Cyril Payen, auteur de 7 jours au Tibet, a dévoilé la destruction du lieu Saint Tibétain par le gouvernement Chinois, pressé d'y établir un centre commercial de 150 000 mètres carrés. Depuis lors, il fait l'objet d'intimidation de la part de l'ambassade de Chine en France et à Bangkok, dans ces termes : "Je vais vous dire pourquoi nous voulons vous voir. Nous voulons vos explications sur comment et pourquoi vous nous avez trompé afin d'obtenir un visa chinois. Ensuite, nous voulons que vous nous expliquiez pour quel motif vous diffusez de fausses informations sur le Tibet. Enfin, puisque vous repoussez encore notre rendez-vous, j'ai bien peur que si vous n'acceptez pas de nous rencontrer mardi dernier délai, vous aurez a en assumer l'entière responsabilité..."
L'ambassade de Chine insiste pour le convoquer à l'intérieur de l'enceinte diplomatique Chinoise pour lui adresser ses remontrances. Tandis qu'une délégation d'officiels Chinois s'est plainte auprès de la direction de la chaîne France 24 du reportage qui fait le jour sur les exactions de la Chine au coeur du lieu Saint Tibétain.
https://www.youtube.com/watch?v=pqXvasQzYOk&feature=player_embedded#
17 Juin 2013
Deux chanteurs tibétains condamnés en secret
Deux chanteurs tibétains, qui furent emprisonnés l'année dernière pour avoir composé et publié un disque intitulé “Agonie des blessures qui ne guérissent pas” ont été condamnés dans le secret à deux ans de prison dans le comté de Ngaba (chinois: Aba), Préfecture autonome tibétaine de Ngaba et de Qiang, Sichuan.
Selon des sources sûres, le TCHRD appris que les chanteurs, Pema Trinley, 22 ans, et Chakdor, 32 ans, tous deux originaires du village nomade de Meuruma, avaient enregistré et distribué un DVD musical contenant des chansons traitant de la situation actuelle au Tibet et des immolations. D'autres chansons évoquaient le Dalai Lama, le Panchen Lama, Kirti Rinpoche (chef du monastère de Kirti et actuellement en exil) et Lobsang Sangay (chef politique tibétain aussi en exil).
En Juillet 2012, quelques jours après la sortie de l'album, les deux chanteurs furent arrêtés alors qu'ils se trouvaient dans le comté de Machu (chinois : Magu), Préfecture autonome tibétaine de Malho (chinois : Gannan), Gansu. Ils furent détenus pendant plus de six mois dans le comté de Ngaba, selon nos sources, avant leur condamnation secrète de Février dernier.
Pema Trinley fut condamné à deux ans de prison, mais on ignore où il est détenu.
Malgré cette information confirmée, on ignore toujours où ils se trouvent. Des sources ont déclaré que les membres des deux familles ont été mises au courant par les autoritéslocales par une lettre annonçant que Pema Trinley et Chakdor étaient détenus à la prison de Mianyang, dans le Sichuan.
Toutefois, des parents des deux chanteurs se sont rendus à Mianyang par deux fois au moins et ont été renvoyés par les directeurs de la prison qui ont affirmé que les deux chanteurs ne s'y trouvaient pas. Le doute et le secret qui entourent le lieu de détention des chanteurs ajoutent à la souffrance des familles qui, semble-t-il, ne les ont pas vus depuis leur détention arbitraire.
De plus, deux autres Tibétains qui avaient collaboré avec ces chanteurs pour la production du DVD ont disparu. On ignore tout du compositeur Khenrap et de l'auteur Nyagdompo.
Pema Trinley est le fils de Mr. Zamlha, décédé, et de Mme Tserima. Il est apparenté à Chakdor, dont le père s'appelle Chokden Dowa. Chakdor est également le de Choepa, qui mourut par immolation le 10 Août 2012 à Ngaba
TCHRD a reçu une copie de l'album, “Agonie des blessures qui ne uérissent pas” et publiera bientôt une tranduction en anglais de certaines des chansons.
Une traduction de la chanson de Chakdor,”C'est comme çà” tiré de cet album est disponible sur le site :http://highpeakspureearth.com/2013/music-video-this-is-how-it-is-by-chakdor/
http://sunyata.xooit.fr/t773-Deux-chanteurs-tib-tains-condamn-s-en-secret-but-whereabouts-unknown.htm
17 Juin 2013
Des Tibétains manifestent à Genève
Plus d'une cinquantaine de Tibétains ont manifesté vendredi devant l'ONU à Genève pour dénoncer la répression chinoise. Ils demandent la libération des prisonniers politiques et l'envoi d'une mission d'enquête indépendante au Tibet.
"La situation des droits humains au Tibet s'est dégradée encore plus depuis le début de cette campagne il y a deux ans", a déploré le président de la Communauté tibétaine en Suisse et au Liechtenstein Lobsang Gangshontsang.
Au milieu des drapeaux tibétains qui flottaient sur la place des Nations, les manifestants criaient "Arrêtez de tuer", "Aidez le Tibet" ou encore "Non à la torture". Une trentaine de photos de Tibétains qui se sont immolés avaient été disposées sur le sol. D'après les manifestants, 119 Tibétains se sont immolés jusqu'ici.
"Les Tibétains doivent endurer un déni total de leurs droits les plus élémentaires alors que le gouvernement chinois continue à imposer des mesures de répression extrêmes", a dénoncé la Communauté tibétaine de Suisse.
http://www.romandie.com/news/n/Des_Tibetains_manifestent_a_Geneve53140620132219.asp
17 Juin 2013
17 Juin 2013
Voyage sur les traces des pionniers, dans la vallée de l'Everest tibétain, sauvage et mystérieuse. Une odyssée au pied du toit du monde.
Ce n'est pas le plus beau, mais c'est le plus haut, le plus démesuré, le plus fantasmé. Sa découverte fut celle d'une formidable odyssée scientifique, et sa conquête révéla ce que la force de l'esprit peut accomplir. Les premiers Européens, arrivés au pied de l'Everest, ont été accueillis par l'abbé du plus haut monastère du monde, sur une terre interdite par excellence, le Tibet, gouverné par un dieu-roi. Construite dans les années 60, la route de l'Amitié, ruban de 945 kilomètres qui s'étire de Lhassa à Katmandou, dessert cette face cachée.
Premier vertige avec le Potala, demeure ancestrale des dalaï-lamas. On se perd dans ce paradis chaste fait de bois, de cuivre et d'or, dédale de caves, chapelles, couloirs et de boudoirs très intimistes, meublés de canapés rikiki, de vaisselle fine et de tapis au sol. Perchée à 3 800 mètres, Lhassa marie le contraste des boutiques chics, des bars branchés, des pèlerins qui tournent en rond toute la journée, des maisons closes, dissimulés derrière des salons de coiffure, et des militaires en pagaille, postés sur les toits, patrouillant dans les rues, voire carrément en position araignée, technique de défense de la légion romaine. Les Tibétains, d'un naturel jovial, n'y prêtent plus attention et continuent de pulluler jusqu'au crépuscule dans les ruelles saturées par l'odeur d'encens et de friture. Des femmes se laissent photographier, nous font tenir leur bébé dans les bras, comme si notre présence signifiait que le reste du monde ne les a pas oubliés.
Prisonnier de Pékin
Dans la voiture qui nous conduit vers le Tibet profond, nous sommes bercés d'une litanie nostalgique, l'histoire d'un homme qui quitte sa femme. Le chauffeur pousse la chansonnette tout en suçant des morceaux de fromage séché, aussi dur que du granit. La route se déroule à travers de profondes et larges vallées, ponctuées de lacs de montagne d'un bleu azur, où s'incarnent les esprits, reliant chaque nouvelle génération aux ancêtres. Plus stalinien que Lhassa, Shigatsé, seconde ville du Tibet, est la demeure des panchen-lamas, deuxième plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain. Gendhun Choekyi Nyima est, à ce jour, le onzième de la lignée, mais il ne réside pas dans l'immense cité monastique du Tashilumpo. Pékin l'a enlevé et le garde prisonnier.
Au loin, les collines, dénudées par la violence du vent, ondulent à l'infini dans un univers minéral brun et ocre, sous une lumière crue d'un bleu intense. Après deux passages à 5 000 mètres, à peine perceptibles, la route traverse Shegar, ville carrefour, peuplée de chiens errants, de personnages à la gueule abîmée comme dans les films de Tarantino, mais où l'on mange d'inoubliables soupes aux nouilles. À Shegar Dzong, le passé brille à travers les vestiges d'une impressionnante forteresse (photo ci-dessous), encastrée dans la montagne. Toute expédition passant par le Tibet se devait de venir saluer le Dzonpen, gouverneur impitoyable à la botte de Lhassa, chargé de l'ordre et de la collecte des impôts. À l'intérieur du monastère, une bouteille d'oxygène en guise de gong. De cette "forteresse de cristal", les explorateurs apercevaient une partie de la face nord de l'Everest.
"Un croc blanc jailli de la mâchoire du monde"
Une centaine de kilomètres et cinq contrôles militaires séparent Shegar du camp de base. La route zigzague à travers la montagne et débouche sur une longue crête dentelée de pics enneigés qui se découpe à l'horizon de manière souveraine. Makalu, Everest, Lhotse Cho-Oyu s'offrent à nous comme des dieux. Pour les populations qui avaient choisi de vivre dans cet environnement hostile, la pyramide qui les dominait n'était pas l'Everest mais Chomolongma dont la masse dissuade de l'idée saugrenue de le gravir. Ironie de l'histoire, c'est un des leurs, Tengzing Norway, un Tibétain de l'ethnie sherpa, qui va rendre son peuple et le Toit du monde célèbres dans le monde entier. Sa famille avait fui la puissante théocratie bouddhiste pour se réfugier au Népal. L'exploit de son ascension, la première, fut célébré dans le monde entier, sauf au Tibet. Si le Népal avait ouvert ses frontières aux étrangers, le Tibet, envahi par la Chine, venait de fermer les siennes.
Au bout de plusieurs heures de virages cahoteux, l'Everest surgit devant nos yeux. "Un prodigieux croc blanc jailli de la mâchoire du monde", écrivait à juste titre l'alpiniste Georges Mallory, figure majeure des premières reconnaissances. Nous sommes aux portes de l'inaccessible, au beau milieu d'un champ de cailloux, mais non pas vierge de vie. Le 13e Dalaï-lama avait autorisé l'ascension de la montagne à condition que les alpinistes n'apportent pas de fusil et respectent les animaux. Aujourd'hui, il y a des perdrix, des chamois et des marmottes si peu farouches, que l'on se demande par quel miracle c'est possible. Un peu plus loin, Rongbuk Gompa, le temple le plus haut du monde, détruit à l'artillerie lourde et replâtré pour les besoins du tourisme, pointe son grand stupa, parfaitement aligné dans l'axe de l'Everest. Dans la cour intérieure déserte, un bouc, blotti contre le mur. Moines, nonnes et enfants sont réunis dans la cuisine, capharnaüm d'ustensiles, de chaudrons fumants, de bouteilles en plastique rendues opaques par le temps. En face du monastère, un hôtel sans charme, construit par les Chinois. Plus loin, les ruines d'une nonnerie.
Mythe
Encore un check-point militaire. Présentation du passeport au planton, uniforme olive impeccable, gabardine à col de fourrure, de deux tailles trop grand et pantoufles nounours. Grosse ambiance au camp de base. Une expédition russe organise un mégacocktail dinatoire pour tous les ascensionnistes. Impassible, notre chauffeur fredonne toujours la même chanson, celle de l'histoire de l'homme qui quitte sa femme. Nous cherchons à connaître le dénouement. L'homme est revenu à la maison, mais la femme est partie. On fait quelques pas. La cime du géant boude, cachée par un panache de nuages et de glace arraché par le vent.
On pense aux deux silhouettes de Georges Mallory et d'Andrew Irvine, qui, en disparaissant, derrière un nuage, vont réussir le plus parfait tour de passe-passe de l'histoire de l'alpinisme. Les deux dandies britanniques sont-ils allés au sommet ? Cela semble peu probable, mais beaucoup veulent y croire pour que le mythe perdure. On sait que les restes d'Irvine se trouvent non loin de la souche gelée retrouvée de Mallory. Peut-être est-ce Irvine, l'homme couché sur le côté, une joue dévorée par les goraks, découvert par un alpiniste chinois. Peut-être a-t-il encore son petit appareil photo Kodak, dont le film pourrait encore être développé. Cela ne changerait pas grand-chose. Redescendre fait partie intégrante du succès, le duo en cela a échoué. Sauf à faire taire la rumeur qui dit que les Chinois ont volé l'appareil photo pour assurer leur primauté sur le sommet conquis en 1975. Changement de chauffeur. Retour par le Népal, à travers le désert des plaines tibétaines. À part deux tentes, un 4X4, un cheval sauvage, une paire de lapins bien gras, nous ne croisons pas une âme sur plusieurs centaines de kilomètres.
http://www-prod.lepoint.sdv.fr/dossiers/voyages/vacances-et-si-on-decrochait/himalaya-pres-du-ciel-au-pays-des-neiges-09-06-2013-1678801_1604.php
14 Juin 2013
Une nonne Tibétaine s’immole dans un nouveau geste de protestation
Une nonne Tibétaine s’est immolée mardi pendant un grand rassemblement religieux dans la province chinoise du Sichuan en signe de protestation contre la loi chinoise sur les zones tibétaines, disent des sources.
La femme, qui n’a pas été identifiée, s’est immolée près du monastère de Nyatso dans le comté de Tawu (chinois : Daofu), qui est également proche d’une installation policière, a dit un Tibétain vivant au Népal, parlant sous condition d’anonymat, au service tibétain de RFA (Radio Free Asia).
« La zone a maintenant été bouclée par un énorme dispositif policier » dit la source, citant des contacts dans la région.
L’état de la femme n’est pas connu bien que « il est confirmé qu’elle a été transportée à l’hôpital ».
Ce geste porte à 120 le nombre d’immolations de Tibétains défiant la loi chinoise dans une ardente vague de protestation qui a commencé en février 2009.
La nonne s’est immolée vers 17h locales « pour protester contre la politique dure » dans les zones de peuplement tibétain, dit Yama Tsering, un moine vivant dans le sud de l’Inde, au service en mandarin de RFA mardi.
« La nonne a été immédiatement transportée à l’hôpital du comté de Kangding » dit Tsering, citant des sources locales.
« Après la protestation, les autorités ont coupé toutes les connexions téléphoniques et internet dans la zone, et il n’y a plus moyen maintenant d’avoir davantage d’informations sur le nom ou l’âge de la nonne, ou quels slogans elle a pu crier avant de s’immoler » dit-il.
Les autorités chinoises restreignent maintenant les mouvements des Tibétains vivant dans la zone, a t’il ajouté. Les appels à la recherche de commentaires de la part de la police du comté de Tawu et du monastère de Nyatso sont restés sans réponse mardi.
Un grand rassemblement religieux
L’immolation de la nonne a eu lieu après le début du Jang Gunchoe, un rassemblement annuel de moines au monastère de Nyatso, dit une autre source au service tibétain de RFA.
« Ce rassemblement a commencé le 10 juin, avec plus de 3000 moines de 50 monastères de la région du Kham qui participent à des débats bouddhistes et autres activités
http://www.tibetan.fr/?Une-nonne-Tibetaine-s-immole-dans
14 Juin 2013
Les immolations par le feu ont peu d'effet, estime le dalaï-lama
SYDNEY (Reuters) - Les immolations par le feu de Tibétains pour protester contre l'autorité chinoise ont peu d'effet sur la politique de Pékin, a estimé jeudi le dalaï-lama, tout en demandant à la Chine de se pencher sur les raisons de ces sacrifices.
"C'est triste ce qui se passe. C'est très triste, bien sûr. En même temps, permettez-moi d'exprimer des doutes sur les effets de telles actions radicales", a déclaré le chef spirituel des Tibétains en exil, lors d'une visite en Australie.
"Les autorités chinoises (...) doivent enquêter sur la cause de ce symptôme, de ces événements. Cela n'est pas une solution de se contenter d'accuser quelqu'un, y compris le dalaï-lama", a-t-il ajouté.
Au moins 117 Tibétains ont mis le feu à leurs vêtements depuis 2009, principalement dans les zones tibétaines des provinces du Sichuan, de Gansu et de Qinghai plutôt que dans ce que la Chine appelle la Région autonome du Tibet. La plupart en sont morts.
En mars, un responsable chinois avait accusé le dalaï-lama d'encourager les immolations.
Le dalaï-lama a pu qualifier ces actes de "compréhensibles", mais dit ne pas les encourager.
Plusieurs intellectuels tibétains ont critiqué sa position, en faisant valoir que sa réticence à demander l'arrêt de ses pratiques avait renforcé la résolution de ceux qui entendent protester contre l'autorité chinoise par ce moyen.
La Chine estime que le Tibet fait partie du territoire chinois et explique que cette région était en proie à l'exploitation et à une grande pauvreté jusqu'en 1950, lors de sa "libération pacifique" par les communistes.
Le dalaï-lama, qui demande une plus grande autonomie pour le Tibet, a fui la Chine en 1959 après une tentative manquée de soulèvement contre les autorités chinoises.
http://fr.news.yahoo.com/les-immolations-par-le-feu-ont-peu-deffet-065835665.html
14 Juin 2013
Une femme pour succéder au dalaï lama?
Le chef spirituel en exil des Tibétains, le dalaï lama, n'a pas exclu jeudi qu'une femme puisse en théorie lui succéder, estimant que le monde avait besoin de dirigeants doués de compassion, une qualité essentiellement féminine selon lui.
"Si les circonstances sont telles qu'une femme dalaï lama semble plus utile, une femme dalaï lama viendra", a-t-il déclaré à la presse au premier jour d'une visite en Australie. Le prix Nobel de la Paix en 1989 était interrogé sur des propos sexistes qui émaillent la campagne électorale pour les législatives australiennes de septembre.
Le monde, a-t-il dit, affronte une "crise morale" en termes d'inégalités socio-économiques et de souffrance et c'est pourquoi il a besoin de dirigeants empathiques. "Sur cet aspect, biologiquement, les femmes ont plus de potentiel", a-t-il assuré. "Les femmes sont plus attentives aux autres", selon lui.
"Dans mon cas personnel, mon père se mettait facilement en colère. Parfois, il me battait. Mais ma mère avait une formidable compassion", a-t-il confié.
Agé de 77 ans, le dalaï lama vit depuis 1959 en exil dans la ville indienne de Dharamsala.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1651196/2013/06/13/Une-femme-pour-succeder-au-dalai-lama.dhtml
13 Juin 2013
13 Juin 2013
13 Juin 2013
Le Dalaï Lama entame une visite en Nouvelle-Zélande avec conférences et enseignements.
Publié le 10 juin 2013 La visite de Sa Sainteté le Dalai Lama en Nouvelle-Zélande commence par une explication des 4 Nobles Vérités et une conférence publique. Christchurch, Nouvelle-Zélande, 9 juin 2013
Après son long voyage depuis l’Inde, le Dalai Lama a reçu un accueil chaleureux et amical à son arrivée hier pour sa 7ème visite en Nouvelle-Zélande. Il a ensuite été conduit sous un radieux soleil d’hiver à son hôtel de Christchurch, où un accueil traditionnel tibétain lui était réservé, avant qu’il se retire pour la nuit.
Cette matinée a débuté avec une interview par Maari McCluskey pour le magazine MindFood. Elle voulait savoir si Sa Sainteté pensait que la spiritualité avait pour effet d’atténuer l’esprit de compétition. Sa réponse a été sans détour :
« Le développement matériel seul n’apporte pas la paix de l’esprit, c’est pourquoi il y a une tendance croissante à développer la paix intérieure. Pour certains cela conduit à s’intéresser à la foi religieuse, mais pour d’autres cela n’a pas beaucoup d’attrait. Toutefois, beaucoup d’émotions habitent nos esprits et mieux nous comprenons comment elles fonctionnent, mieux nous pourrons réagir quand elles apparaîtront. Nous acceptons déjà le besoin d’hygiène physique, ce dont nous avons besoin en plus est un sens de l’hygiène émotionnelle ».
Il a dit que lorsque nous sommes jeunes nous avons un sens aigu des valeurs de base comme la confiance et le fait d’être chaleureux, mais dans le monde de compétition dans lequel nous vivons nous avons tendance à les négliger au fur et à mesure que nous grandissons, et pourtant depuis la naissance nous avons tous besoin d’affection. Il a insinué qu’il n’y avait pas une grande différence entre les émotions ressenties par les êtres humains aujourd’hui et celles du temps du Bouddha, mais l’intérêt croissant des personnes pour leur monde intérieur et pour savoir comment leurs émotions fonctionnent est un signe de maturité.
Au CBS Canterbury Arena, où il devait parler, Sa Sainteté a reçu les salutations traditionnelles maori, qui comprenait une chanson d’accueil et une prise de parole par l’un des plus anciens qui a fait le vœu que « Puisse la paix et la bonne volonté dominer le monde ».
Alors qu’il montait sur l’estrade, une assistance de plus de 2300 personnes s’est levée pour l’applaudir, et Sa Sainteté les a salués avec les mains jointes. Après avoir fait 3 prosternations, il s’est assis sur le trône, avec pour toile de fond un grand écran vidéo et des peintures des 17 maîtres de Nalanda et d’Avalokiteshvara. Il a demandé aux adeptes de la tradition Pali de réciter le sutra de Mangala.
“Respectés moines et nonnes, mes frères et sœurs », a-t-il commencé par dire, « nous sommes tous semblables ; physiquement, mentalement et émotionnellement, c’est pourquoi je vous salue comme frères et sœurs ». Il a remarqué que le bouddhisme appartenait à l’orient, comme la Nouvelle-Zélande géographiquement, bien que tournée culturellement vers l’occident. Par le passé, la communication avec le monde extérieur était maigre, bien plus qu’au Tibet, mais aujourd’hui les choses ont changé. Le monde est devenu une communauté multi-religieuse et multi-culturelle. Bien que l’occident ne soit pas traditionnellement bouddhiste, l’intérêt pour la pensée orientale, dont le bouddhisme, semble grandir. « Le sujet aujourd’hui est les 4 Nobles Vérités, qui sont les bases de toutes les traditions bouddhistes. C’était le premier enseignement du Bouddha. Dans la tradition sanskrit, nous avons la perfection de la sagesse dont le Sutra du cœur est une courte explication. Il traite de la réalité ultime à laquelle la 3ème noble vérité fait référence. Dans le 1er tour de la roue du Darma, le Bouddha a enseigné les 4 Nobles Vérités, dans le second la perfection de la sagesse, et dans le troisième la clarté de l’esprit et le chemin auquel il est fait référence dans les 4 nobles vérités. La plus grande source de souffrance, à laquelle se réfère la 2ème noble vérité, est l’ignorance, qui est le contraire de la sagesse. »
Exprimant le souhait d’expliquer le contexte du Bouddha-darma, Sa Sainteté a noté que les gens semblent avoir commencé à cultiver une foi spirituelle il y a 4000 à 5000 ans, quand ils ont été confrontés à des difficultés qui leur semblaient hors de contrôle. La religion leur apportait l’espoir. Il y a environ 2600 ans, en Inde, le bouddhisme et le jaïnisme ont émergé, alors que le Moyen-Orient a donné naissance au judaïsme, au christianisme et à l’islam, et avant à la religion zoroastrienne. Toutes ces traditions religieuses, avec l’hindouisme, le sikhisme, etc, ont prospéré côte à côte en Inde, prouvant qu’il était possible d’accomplir une véritable harmonie religieuse. Sa Sainteté a expliqué que ces différentes traditions, ainsi que les différentes traditions du bouddhisme, sont nées du fait de dispositions et de situations géographiques différentes.
« Tout comme nous avons besoin de traitements différents pour des maux différents, nous avons besoin de différentes solutions pour nous aider à faire face à nos différentes émotions perturbatrices. Même lorsqu’elles adoptent des approches différentes, toutes ces traditions religieuses partagent un message commun d’amour et de compassion. »
Il a expliqué que dans le bouddhisme, il n’y a pas de créateur, sauf nous-mêmes. La loi de causalité montre que certaines actions donnent certains résultats. Notre avenir dépend de nous. Si nous nous comportons bien, il y a un résultat positif et heureux. Si nous nous comportons mal, le résultat est négatif et malheureux. Parce que toues les grandes religions font de notre conduite leur objectif commun, elles méritent notre respect. Considérant la notion d’une vérité et d’une religion, il dit que cela pourrait être vrai au niveau individuel, mais que pour l’ensemble la réalité est qu’il y a plusieurs religions et plusieurs vérités. Qui plus est, nous devons promouvoir l’harmonie et le respect entre elles.
Se tournant spécifiquement vers le bouddhisme, il a fait référence aux traditions Pali et sanskrit. Les enseignements du Bouddha ont été rassemblés dans trois comités après sa mort et finalement enregistrés en pali. Ils ont été étudiés dans de grands centres comme Taxila, Nalanda et Vikramashila, d’où la littérature bouddhiste sanskrit a plus tard émergé. Aux insinuations comme quoi les textes sanskrits n’auraient pas été enseignés par le Bouddha, les maîtres comme Nagarjuna ont affirmé que si les textes pali représentaient ce qu’il avait enseigné publiquement, les enseignements conservés en sanskrit représentaient ce qu’il avait enseigné à des groupes d’auditeurs plus avertis. Des pays bouddhistes du sud comme le Sri Lanka, la Brimanie et la Thailande ont bien préservé la tradition pali sur la base de la discipline monastique Vinaya. La tradition sanskrit a voyagé vers la Chine au 3ème siècle et de là vers le Vietnam, la Corée et le Japon. Elle a été apportée au Tibet au 8ème siècle par le célèbre érudit Shantarakshita, qui l’a instaurée avec l’aide de Padmasambhava.
Dans le 1er tour de la roue du darma, le Bouddha a enseigné les 4 Nobles Vérités : la souffrance, la cause de la souffrance, la cessation et le chemin. Sa Sainteté a expliqué que l’ignorance, qui est la racine de la souffrance, se fonde sur la contradiction entre apparence et réalité. L’apparence que les choses existent indépendamment n’est pas vraie, mais donne naissance à des émotions perturbatrices dans notre esprit. Toute action animée par l’ignorance est source de souffrance, alors que celles animées par la sagesse sont source de cessation de souffrance. La sagesse, c’est comprendre la réalité, alors que l’ignorance, c’est mal la concevoir.
« Tout comme la chaleur remplace le froid, la lumière élimine l’obscurité. Nous ne surmonterons pas la souffrance en faisant seulement des prières ou en nous engageant dans une méditation irréfléchie, mais en comprenant la réalité. La 3ème noble vérité, la cessation de la souffrance, se réfère à l’élimination de la souffrance et le chemin qui y mène est la 4ème noble vérité. La meilleure méthode pour surmonter l’ignorance est la sagesse, la compréhension de la réalité. »
Les trois entraînements en morale, concentration et sagesse constituent le chemin. Pour les accomplir nous avons besoin d’être attentifs et déterminés, et Sa Sainteté a souligné les quatre attentions du corps, des sentiments, de l’esprit et des phénomènes, avec les quatre contraintes, etc… dans les 37 ailes de l’éveil, qui culminent dans l’octuple noble sentier que nous pouvons observer en pratique dans notre vie quotidienne.
Sa Sainteté a conclu que le désir de surmonter l’ignorance est une aspiration à la libération. Une fois que nous cultivons cela en relation avec d’autres êtres sensibles, nous développons l’esprit de bodhichitta, l’aspiration à l’éveil. Nous nous engageons sur la voie de la pratique des six perfections et des quatre sortes de tantras. Une fois que nous avons une compréhension de base des enseignements, nous pouvons suivre le chemin petit à petit, étape par étape.
« Ceci » a-t-il déclaré « est une approche réaliste ». Après le déjeuner, Sa Sainteté est retourné sur l’estrade, où Sam Johnson, honoré en tant que jeune néo-zélandais de l’année 2012 pour avoir coordonné les volontaires pour le déblaiement après le tremblement de terre de Christchurch, a ouvert la conférence. Sa Sainteté a commencé ainsi : « J’apprécie votre invitation. J’ai été heureux de venir ici après le tremblement de terre pour exprimer ma sympathie et j’apprécie votre travail pour aider ceux qui sont dans la difficulté. Je pense que ce que je fais, seulement parler, est bien plus facile en réalité que tendre la main comme vous l’avez fait. Parfois la difficulté apporte un plus grand sens de la communauté. Nous l’avons vu à New York après le 11 septembre, à Brisbane après les inondations, et au Japon après le tsunami et l’accident nucléaire ».
Notant que cela touche à la conscience de l’humanité, il dit que nous devons aussi nous souvenir que partout il y a un grand fossé entre riches et pauvres. C’est un fossé auquel nous devons apporter une réponse non pas en rendant les riches plus pauvres, mais en améliorant les conditions des pauvres. Rappelant que le 20ème siècle était, dans toutes ses grandes réalisations, un siècle de violence, il a insisté sur le besoin de faire du 21ème siècle une ère de paix. Il dit que cela pouvait être obtenu seulement si nous cherchons à résoudre nos problèmes par le dialogue et la non-violence. Ceci demande que nous approuvions la notion d’humanité indivisible, que les gens sont par essence les mêmes, plutôt que s’arrêter aux différences secondaires comme la nationalité, la race, le sexe, l’éducation et ainsi de suite.
« Si je pense à moi en tant que Tibétain, bouddhiste, Dalai Lama, cela m’isole de vous ; cela crée un fossé entre nous. C’est le genre de fossé qui nous autorise à bafouer, exploiter et tromper les autres, à fermer les yeux sur la corruption. Si, d’un autre côté, nous pensons à nous comme identiques aux autres, et si nous nous soucions de leurs besoins, nous devenons plus proches d’eux, ce qui met un terme à notre comportement négatif. » Il a mis en avant notre expérience de l’affection maternelle au commencement de notre vie, qui nous prépare à exprimer de l’affection et du souci pour les autres plus tard. Cependant, nous manquons de l’entraînement nécessaire pour aborder nos émotions perturbatrices, quelque chose qui implique l’esprit et peut seulement être accompli en utilisant l’esprit. C’est quelque chose que nous devons introduire dans l’éducation d’aujourd’hui.
Questionné sur des conseils pour favoriser les valeurs intrinsèques de la communauté, Sa Sainteté a recommandé de vérifier notre motivation et de cultiver la volonté et la détermination. Il a dit que nous avons naturellement de l’intérêt personnel mais cela devrait être un intérêt personnel sage plutôt qu’idiot. Cela veut dire prendre en compte les besoins des autres comme les nôtres.
Répondant à une question sur la personne qu’il admirait, Sa Sainteté a cité le Mahatma Gandhi et l’archevêque Desmond Tutu, qui crée une atmosphère de joie partout où il va, et qui avec Nelson Mandela a œuvré si durement pour la réconciliation en Afrique du Sud. Sur le Tibet et la Chine, il a encouragé les gens à aller au Tibet pour voir par eux-mêmes ce qui se passe là-bas. Il dit que les visiteurs étrangers sont bons pour le moral des Tibétains. Mais il a aussi conseillé de saisir les opportunités d’expliquer la situation aux citoyens chinois ordinaires. Les Tibétains doivent préserver leur langue, leur culture et leur identité, mais nombre de Chinois sont mal informés sur la situation au Tibet, parce qu’on ne leur donne que des informations déformées qui dissimulent la réalité. Il a demandé de l’aide pour corriger cela.
Pour finir, il a répondu à une question sur le moyen de traverser des temps difficiles. « Nous sommes tous des êtres humains ; nous avons tous le même potentiel. La plus grande source d’apaisement de l’esprit est en nous ».
http://www.tibetan.fr/?Sa-Saintete-entame-une-visite-en
12 Juin 2013
12 Juin 2013
Le Tibet à la veille d'un basculement ?
L'opposition tibétaine se radicalise avec notamment la création d'un nouveau parti indépendantiste. Dans ce contexte, le dalaï-lama se dit prêt, encore une fois, à relancer les négociations avec le pouvoir central, si Pékin le souhaite.
Selon l'hebdomadaire hongkongais Yazhou Zhoukan, 110 Tibétains se sont immolés depuis 2009 et un courant indépendantiste monte en puissance. Tsewang Rigzin, président du Congrès de la jeunesse tibétaine, a déclaré : "Nous excluons toute négociation sauf celle pour l'indépendance."
Parallèlement, un nouveau parti plus radical a été créé : l'Union des mouvements indépendants tibétains, qui est en opposition avec le gouvernement tibétain en exil. Ainsi, le programme de ce nouveau parti rompt avec la doctrine non violente du dalaï-lama. Cela veut dire que Pékin aura à faire face à un organisme tibétain indépendantiste plus radical, analyse le magazine.
Yazhou Zhoukan a interviewé le dalaï-lama, chef spirituel qui a quitté ses fonctions le 10 mars 2011.
Pourquoi l'immolation des Tibétains ne s'arrête-t-elle pas ?
LE DALAÏ-LAMA Il y a deux messages laissés par les immolés : "Je veux rentrer" et "Je veux la liberté". La liberté est perçue de deux façons : liberté religieuse pour certains, liberté du Tibet pour d'autres. Personnellement, je trouve que leur message n'est pas forcément synonyme de revendication indépendantiste. Il me semble que les Tibétains accepteraient l'autonomie du Tibet.
Mais le Tibet est déjà une région autonome...
Actuellement, la région autonome du Tibet n'existe que sur le papier. Toutes les décisions concernant cette région sont prises par le pouvoir central. Ce que nous proposons, c'est une vraie autonomie du Tibet qui pourra protéger sa culture et sa religion.
Si le dialogue avec Pékin est renouvelé, où se trouve l'espoir ?
Premièrement, nous devons savoir ce que le pouvoir central pense de la nouvelle situation au Tibet. S'il trouve qu'elle est correcte, pas besoin de changer [et nous ne ferons rien pour entraver l'action des indépendantistes]. En revanche, s'il trouve qu'il existe des problèmes au Tibet, qu'il faut réfléchir... alors nous sommes prêts au dialogue.
Pensez-vous que les nouveaux dirigeants chinois vont changer de position ?
Si la Chine veut être un vrai grand pays, un pays puissant, elle doit avoir le respect et la confiance des autres pays du monde. Le développement économique ne suffit pas à atteindre ce but. Les problèmes imposent la recherche de solutions, mais pas l'augmentation d'année en année du budget consacré au maintien de la stabilité. Cela dépendra de la sagesse et du courage de la nouvelle génération au pouvoir.
Il existe une certaine amitié entre vous et Xi Zhongxun, père de Xi Jinping [l'actuel président] ?
Quand j'ai rencontré Xi Zhongxun en 1954 et 1955, il était secrétaire de Zhou Enlai [Premier ministre de Mao]. Xi Zhongxun est un pragmatique éprouvé par le temps. Pendant le mouvement de Tian'anmen, il était vice-président du Comité permanent de l'Assemblé populaire nationale. J'ai entendu dire qu'il avait soutenu le dialogue de Zhao Ziyang [secrétaire général du Parti communiste chinois entre 1987 et 1989] avec les étudiants et qu'il s'était opposé à la répression militaire. J'espère que Xi Zhongxun aura une influence positive sur la nouvelle génération.
http://www.courrierinternational.com/article/2013/06/11/le-tibet-a-la-veille-d-un-basculement
12 Juin 2013
Des diplomates chinois menacent un journaliste français après un reportage sur le Tibet
Reporters sans frontières dénonce le harcèlement et les intimidations infligés par les services diplomatiques chinois au grand reporter de France 24 Cyril Payen. Quelques jours après la diffusion du documentaire "7 jours au Tibet" le 30 mai dernier, les services de l’ambassade de Chine à Paris se sont rendus au siège de la chaîne d’information internationale en exigeant le retrait du documentaire du site Internet de la chaîne. En vain. L’ambassade de Chine à Bangkok a également harcelé et menacé le journaliste par téléphone.
"Ces procédés inacceptables s’apparentent aux méthodes de la pègre plus qu’à celles de fonctionnaires de haut rang. Qu’une ambassade exprime son désaccord envers un reportage est concevable. Que des diplomates tentent par l’intimidation de modifier un contenu éditorial, fustigent un journaliste et le convoquent avec l’intention affichée de l’interroger, dépasse largement les limites tolérables. Ces méthodes sont sans doute habituelles en Chine, ce qui est fondamentalement regrettable, mais elles n’ont pas leur place dans un pays libre. Les menaces téléphoniques auxquelles ces diplomates se sont livrés les exposent à des poursuites judiciaires", a déclaré Reporters sans frontières.
"Nous demandons que les autorités françaises convoquent les officiels chinois en France pour protester contre ces pressions inadmissibles. Les autorités françaises doivent condamner le recours à ces méthodes agressives et les violations de la liberté de l’information commises par le régime chinois envers un journaliste français", a ajouté l’organisation.
Ingérence et tentative de censure
Cyril Payen a exposé à Reporters sans frontières les événements qui ont suivi la diffusion du reportage. Début mai 2013, Cyril Payen, 42 ans, profite d’un relâchement du contrôle des entrées dans le territoire tibétain pour se rendre clandestinement dans la région afin d’y réaliser un reportage témoignant de la répression dont est victime la minorité tibétaine. Le 30 mai dernier, le reportage, intitulé "Sept jours au Tibet" et suivi d’un débat en direct, a été diffusé sur France 24. Le 3 juin, alors que le journaliste repartait pour Bangkok, des officiels de l’ambassade de Chine en France ont contacté la chaîne d’information pour rencontrer le journaliste. Celui-ci ayant déjà quitté la France, deux officiels de l’ambassade se sont rendus dans les locaux de France 24 pour s’entretenir avec le directeur de la rédaction de la chaîne, Marc Saikali. Pendant près de deux heures, ces dernier ont reproché à la chaîne d’avoir diffusé un reportage mensonger et "truffé d’erreurs". Ils ont également exhorté la direction de la chaîne à retirer du web le document vidéo, mais se sont heurtés à un refus ferme de cette dernière.
Du harcèlement à la menace manifeste
A son arrivée à Bangkok, le 4 juin, le journaliste français reçoit un appel de l’ambassade de Chine en Thaïlande sur son téléphone portable. Ni le grand reporter, ni sa direction n’avaient pourtant communiqué son numéro aux services diplomatiques chinois. Le journaliste est convoqué à l’ambassade dans les plus brefs délais. Cyril Payen accepte un rendez-vous dans un hôtel de Bangkok mais les diplomates chinois refusent tout rendez-vous qui ne se déroulerait pas à l’ambassade de Chine. L’ambassade accentue par la suite ses pressions sur le journaliste, qui reçoit plusieurs appels téléphoniques anonymes ainsi que de nombreux messages textuels.
Le 10 juin, un message d’une représentante de l’ambassade de Chine à Bangkok, laissé sur le téléphone portable du journaliste, devient ouvertement menaçant :
Ecouter le message audio en anglais : (audio à venir)
L’ambassade lance un ultimatum au journaliste, sommé de se rendre avant le 11 juin, à l’ambassade chinoise, pour s’expliquer notamment des raisons qui l’ont poussé à "tricher" pour obtenir un visa. La représentante l’exhorte à cesser de repousser le rendez-vous et d’obtempérer avec la demande de l’ambassade sans quoi celui ci devrait "prendre toute la responsabilité" de ce refus.
Le Tibet, le sujet qui dérange
Les journalistes étrangers, interdits de se rendre au Tibet, sont toujours empêchés par la police de couvrir les manifestations de Tibétains dans les autres provinces chinoises. En janvier 2012, dans la région du Sichuan, une équipe de CNN avait été arrêtée par la police à un péage et empêchée de se rendre au Tibet voisin. Sachant que ces interdictions contreviennent à la loi, les autorités prennent régulièrement pour prétexte le mauvais temps et l’état des routes pour restreindre l’accès à la région autonome.
Les journalistes étrangers suspectés de vouloir enfreindre les injonctions policières sont victimes du harcèlement délibéré des forces de l’ordre. Certains d’entre eux se sont plaints d’avoir été suivis, d’autres ont été escortés par la police jusqu’à l’aéroport, interrogés pendant plusieurs heures, forcés d’effacer les images qu’ils avaient prises et ont vu leur matériel confisqué. Les contrôles ne se limitent plus à la carte de presse et au passeport mais également aux permis de résidence temporaire, que les journalistes doivent désormais porter sur eux. Autant d’atteintes à la liberté d’information qui créent un climat de surveillance permanente et qui ne sont pas sans conséquence sur le stress et l’état psychologique de certains professionnels des médias.
Le 2 février 2012, des correspondants étrangers exerçant en Chine avaient demandé aux autorités de pouvoir accéder librement aux provinces qui leur sont fermées. Via une déclaration du Club des correspondants étrangers de Chine (FCCC), organisation illégale faute de reconnaissance d’un statut officiel par Pékin, ils avaient fait valoir, en vain, leur droit à pouvoir se déplacer librement et interviewer toute personne, si celle-ci y consent.
Dégradation constante des conditions de travail des journalistes étrangers
Depuis les mouvements du Jasmin, en 2011, les autorités chinoises n’ont cessé d’accentuer leur répression à l’encontre de la presse étrangère. Si les cas de harcèlement de journalistes basés à l’étranger demeurent peu fréquents, les pressions sur les journalistes se rendant dans le pays et sur les correspondant de médias étrangers sont en nette augmentation. Le Parti n’hésite pas à recourir à la violence policière, qu’elle déguise par l’emploi de policiers en civil, pour contrôler la couverture faite par la presse étrangère.
En octobre 2012, un journaliste de l’Agence France-Presse avait été détenu par la police. En mars 2013, deux journalistes de Skynews ont été arrêtés alors qu’ils effectuaient un reportage en direct depuis la place Tian An Men. Le journaliste bénéficiait pourtant d’une autorisation de tournage. Les refus d’accréditation et de visas sont également en nette augmentation.
La Chine, qui fait partie des “Ennemis d’Internet”, se classe au 173ème rang sur 179 au classement mondial 2013 de la liberté de la presse établi par l’organisation. Lire le Rapport spécial surveillance 2013, “Les Ennemis d’Internet” - Chine
http://fr.rsf.org/chine-des-diplomates-chinois-menacent-un-11-06-2013%2C44758.html
11 Juin 2013
Aucune Place pour les tibétains dans le Rêve Chinois
Tsering Woeser, qui est une de 10 Femmes de Courage honoré par le Département d’État américain cette semaine, a utilisé son blog, « Invisible Tibet », et les réseaux sociaux comme Twitter pour donner, via sa poésie et ses écrits, une voix aux millions des tibétains qui ne peuvent de s’exprimer au monde extérieur à cause des restrictions gouvernementales sur les informations. Woeser continue de véhiculer des informations sur la situation des tibétains malgré une surveillance constante et une assignation à domicile.
Dans une émission d’information sur RFA’s Mandarin Service, elle évalue la probabilité d’une politique moins dure au Tibet avec l’apparition du nouveau président de la République Populaire de Chine, et chef du parti communiste Xi Jinping
« Peut-être qu’il serait inopportun de continuer à espérer que nous verrons un changement de la part du nouveau leader du Parti communiste chinois dirigeant, Xi Jinping, sur le Tibet ? Je pense que beaucoup de monde espère une ligne plus douce, ou même quelque chose comme "des changements positifs" dont nous avons entendu parlé dans certaines déclarations diplomatiques.
Tant de personnes m’ont demandé ce qu’il fallait attendre de l’administration Xi par rapport au Tibet, que j’en obtiens mal à la tête. Ceci provient d’une histoire du passé supposée redonner un espoir. En effet, cette histoire dit que Sa Sainteté le Dalaï-lama a rencontré le père de Xi lorsqu’il avait une vingtaine d’années… et il a ressenti une impression d’ouverture d’esprit et de chaleur de sa part. Mais Confucius, cet ancêtre de culture chinoise, a un proverbe : "Ne regarde pas quelqu’un à travers ses paroles, mais à travers ses actions ». Xi Jinping, étant sur le point d’obtenir les pleins pouvoirs au 18ème Congrès du Parti [en novembre], a parlé "de la réalisation du grand rajeunissement de la nation chinoise," et s’est concentré sur "le rêve chinois."
Je ne pense pas que ceci soit une fantaisie. Je pense que les Chinois sont plus proches de la compréhension de ce but maintenant qu’à tout autre moment dans l’histoire.
Selon la tradition du Parti, chaque leader a son propre mot d’ordre. Celui de Deng Xiaoping était "la réforme et l’ouverture." Jiang Zemin avait "les Trois Représentations." Hu Jintao prônait "une société harmonieuse." Et Xi Jinping devrait symboliser "le rajeunissement de la nation chinoise".
Et à quoi le rajeunissement de la nation chinoise est-elle étroitement liée ? Le 28 janvier de cette année, Xi Jinping a adopté une attitude plus rigide dans les Îles Diaoyu. Il a dit : "nous ne devons pas renoncer à nos droits légitimes et intérêts et nous ne devons pas sacrifier nos intérêts nationaux principaux." Les analystes ont noté que l’accent de Xi sur "le rajeunissement de la nation chinoise" et "le rêve chinois" est en réalité le rêve d’un empire chinois.
Dans l’avenir, le soleil se tourne vers les pays vétérans de l’impérialiste, tandis que les empires émergents sont en progression. L’autonomie territoriale est une priorité absolue, et l’habitude était de ne jamais abandonner, plutôt que d’essayer de l’usurper.
Le rêve des tibétains n’est rien de moins que "la Voie du Milieu" de Sa Sainteté le Dalaï-lama, qui cherche un haut degré d’autonomie au Tibet ; même si le support pour la poursuite de l’indépendance complète du Tibet augmente quotidiennement. Mais il semble que, pour le Parti communiste chinois, "la Voix du Milieu" est toujours "l’indépendance de facto," et "l’indépendance" est un péché qui ne peut pas être pardonné. Cela se heurte aux intérêts principaux de la Chine concernant les territoires et leurs souverainetés et donc ce rêve doit être écrasé.
Quelques personnes ne croient pas que Xi Jinping peut réaliser ce grand rajeunissement de la nation chinoise et estime que la renaissance d’une nation privée de son essence et de son âme ne constitue aucunement une renaissance.
Mais un fait est clair : Il n’y a aucune place pour les rêves des tibétains dans "le rêve chinois."
version anglaise : http://www.rfa.org/english/commenta...
http://www.tibetan.fr/?Aucune-Place-pour-les-tibetains
11 Juin 2013
Célébration de la Culture Tibétaine avec les jeunes tibétains
Dans la soirée du 28 mai 2013, Gyalwang Karmapa a honoré de sa présence le Concours Culturel Inter-Ecole annuel du Village des Enfants Tibétains ( TCV) de Dharamsala, dont il était le principal invité. Il a regardé avec joie les élèves offrir tout le déploiement de la richesse de la culture tibétaine à travers leur chants et leur danses, dans une compétition amicale entre les quatre écoles (Nyatri, Trisong, Songtsen et Triral). Ils étaient vêtus pour ce spectacles des coiffes et des costumes éclatants des différentes régions du Tibet.
Gyalwang Karmapa a chaleureusement remercié les élèves pour leur représentation de la culture tibétaine, et ajouté qu’il l’avait beaucoup appréciée.
« Au cours de la révolution culturelle presque 80 à 90% des objets culturels tibétains ont été détruits », a-t-il dit à l’assemblée. « Tout ce qui a été détruit, tous les documents précieux, les textes et les objets, étaient porteurs de beaucoup d’histoire, et nous ne pouvons pas les faire revenir. Ils constituent une grande perte, et cela me rend très triste. C’est une perte d’objets très précieux. Certaines personnes m’ont dit que la révolution culturelle a été pire que la perte de la liberté du Tibet, parce qu’il est possible de lutter pour retrouver la liberté du Tibet. Il est donc très important de préserver notre culture ancestrale, parce qu’une fois qu’elle est perdue, il est très difficile de la faire revivre. »
Mettant en relief le rôle des chants, des danses, de l’opéra et des costumes traditionnels, Gyalwang Karmapa a demandé avec insistance à chacun des élèves de préserver la culture tibétaine. « Nous avons actuellement toutes les opportunités et les conditions pour préserver notre religion et notre culture, et nous devons le faire. Par exemple, dans nos chants et nos danses, nous pouvons voir clairement le mode de vie de nos ancêtres, et combien leur religion et leur dévotion étaient partie intégrante de leur vies. De plus, ces chants et ces danses montrent aussi les habits traditionnels, l’environnement tibétain, et comment vivaient nos ancêtres dans cet environnement. Tout cela est compris dans nos chants et nos danses, il est donc très important de préserver cette culture. »
Gyalwang Karmapa a dit aux élèves: « La situation du Tibet est actuellement très fragile. Vous devez prendre individuellement toutes vos responsabilités et vos décisions de façon à préserver la culture et les traditions tibétaines, conformément aux vœux de Sa Sainteté le Dalaï Lama. »
Les invités particuliers pour cet événement, comprenaient des membres du Parlement, des représentants de l’Administration Centrale Tibétaine, et les directeurs du TCV. Environ 1000 élèves assistaient à ce concours annuel. Et comme la soirée parvenait à sa fin, Gyalwang Karmapa a remis les prix aux vainqueurs ainsi que les khatas aux organisateurs.
http://www.kagyuoffice-fr.org/17e_karmapa/2013/05/celebration-de-la-culture-tibetaine-avec-les-jeunes-tibetains-3/
9 Juin 2013
La Chine veut museler le grand reporter Cyril Payen auteur de "le Tibet se meurt"
Citizenkane : Cyril Payen, à la suite de la diffusion de votre sujet sur le Tibet les autorités chinoises semblent vous menacer, que s’est il passé ?
Cyril Payen : J’ai passé clandestinement sept jours au Tibet. Le sujet “Tibet” est le sujet qui fâche en Chine. Je suis payé pour en attester. On a coutume de dire que le Ministère des Affaires Etrangères à Pékin est le Ministère du Dalaï Lama…
Citizenkane: Les autorités chinoises se sont plaintes de votre sujet sur le Tibet sans pour autant apporter de contradiction valable ?
Cyril Payen : La version longue assortie d’un débat en plateau à Paris a été diffusée en direct jeudi dernier. Lundi qui suit, je suis déjà dans l’avion Paris Bangkok mais des officiels de l’ambassade de Chine à Paris contactent France 24 pour “me rencontrer afin de discuter du Tibet”. Ce même lundi, deux diplomates chinois prennent d’assaut la chaîne et passent deux heures de discussion avec mon patron durant lesquelles ils tentent de bousiller le reportage “truffé d”erreurs”.
Citizenkane : Il semble que les autorités chinoises aient tenté aussi de vous poursuivre à Bangkok ?
Cyril Payen : A peine atterri à Bangkok , coup de fil de l’Ambassade de Chine en Thaïlande sur mon portable. (j’ignore comment ils ont eu si vite mon numéro)
Citizenkane : Probablement une fuite due au matériel Huawei utilisé par votre opérateur Thaï ?
Cyril Payen : Sans doute savent-ils me tracer avec mon mobile, en effet, en tout cas la diplomate me demande expressément de venir les voir à l’ambassade de Chine. Je reçois des coups de fil anonymes.
Puis, ils me bombardent de sms. Je noie le poisson en gagnant du temps puis leur propose un rendez-vous dans un endroit neutre. “Impossible”. Ils exigent l’enceinte diplomatique…
Citizenkane : Allez-vous rencontrer les diplomates chinois ? Au nom de quelle légalité les chinois s’autorisent-ils à mander un citoyen français dans leur ambassade ?
Cyril Payen : On doit se voir dans l’enceinte diplomatique. J’ignore ce qu’ils veulent au juste mais leurs moyens de pression en Thaïlande sont au moins équivalents (c’est un euphémisme) à ceux qu’ils exercent en France où il est notoire que l’ambassade chinoise est toute-puissante. J’hésite sur la marche à suivre mais ce rendez-vous ne me dit rien de bon. Ce qui est clair, c’est que, à Paris comme à Bangkok, les Chinois outrepassent la souveraineté des Etats, sans parler du mépris de la liberté de la presse.
Citizenkane : Mais que vous reprochent-il au juste ?
Cyril Payen : J’ai réussi à déjouer leur mur anti-journalistes au Tibet. Ils sont furieux. Quelles vont être les conséquences?
Ce n’est pas la première fois que Cyril Payen, au péril de sa vie, dénonce la disparition d’un peuple ou de son patrimoine culturel (ou sacré).
Dans son ouvrage, Laos la guerre oubliée, Cyril Payen part à la recherche des Hmongs, massacrés depuis dans le silence français et américain.
9 Juin 2013
“Les manifestations tibétaines sont illégales” : La Chine au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU
Le président-rapporteur du groupe de travail sur la détention arbitraire et les rapporteurs spéciaux du conseil des droits de l’homme des Nations Unies ont émis une communication commune sur les détentions arbitraires et le droit au rassemblement pacifique lors de la 23ème session ordinaire du conseil des droits de l’homme de l’ONU. Le 3 juin 2013, le représentant Chinois a répondu par une déclaration que les manifestations pacifiques des jeunes étudiants de Chabcha (Ch : Gonghe) à Tsolho (Tibet oriental) le 26 novembre 2012 étaient illégales et nécessitaient une autorisation préalable conformément à la loi chinoise.
Dans cette déclaration, le représentant Chinois a révélé que toute forme de protestation perçue comme une atteinte aux intérêts de l’Etat, de la société ou de la communauté par les autorités chinoises, ne serait pas autorisée.
Le 26 novembre 2012, environ 1000 étudiants ont manifesté dans la région de Chabcha au Tibet, contre la diffusion d’un fascicule officiel chinois dégradant la langue tibétaine, l’un des nombreux cas de défiance effrontée à sa propre constitution par le gouvernement chinois.
L’article IV de la constitution de la République populaire de Chine stipule clairement que les peuples de toute nationalité sont libres d’utiliser et de développer leur propre langue parlée et écrite, et de préserver ou réformer leurs propres us et coutumes. Il est donc incompréhensible que lorsque des étudiants Tibétains manifestent pour protéger leurs droits constitutionnels, leurs actes soient qualifiés d’ « illégaux » alors que, dans le même temps, la Chine change sa propre autorité constitutionnelle pour convenir à une définition particulière de la sécurité nationale.
Il est bien connu que l’incapacité de la Chine à réparer les griefs exprimés par les étudiants Chinois en 1989 a conduit à un épanchement de ressentiment qui a été brutalement réprimé le 4 juin 1989 sur la place Tiananmen.
La même répression a été perpétrée et répétée au Tibet depuis son occupation. L’Administration Centrale Tibétaine remercie l’Union européenne, les Nations Unies, la république Tchèque et les autres pays pour leur précieuse déclaration du 5 juin, réitérant l’importance d’aborder la détérioration des droits de l’homme au Tibet et en Chine à l’occasion de la 23ème session du conseil des droits de l’homme.
Media contact : M. Tsering Wangchuk, Officier de presse, +91 86792084
http://www.tibetan.fr/?Les-manifestations-tibetaines-sont
9 Juin 2013
Les réfugiés Tibétains au Népal demandent des papiers.
POKHARA, Népal, Les réfugiés Tibétains au Népal, où nombre d’entre eux sont depuis des dizaines d’années, disent qu’ils n’ont pas les documents dont ils ont besoin pour vivre normalement.
“Sans papiers d’identité, je ne sais pas à quel pays j’appartiens. Il n’y a pas d’avenir pour moi au Népal » dit Palden Lama, un réfugié Tibétain, à IRIN à la sortie d’un camp de réfugiés de Pokhara, la seconde ville du Népal. L’homme âgé de 25 ans est né au camp et a toujours vécu au Népal.
Le Népal est le lieu de résidence d’au moins 20000 réfugiés Tibétains, nombre d’entre eux ont fui en traversant l’Himalaya vers le sud après le soulèvement tibétain de 1959 contre le pouvoir chinois à Lhassa, la capitale de la Région Autonome du Tibet. 10000 sont morts.
Chaque année, des centaines de personnes continuent à faire route vers l’Inde via le Népal, résidence du Dalai Lama, le chef spirituel du Tibet en exil, et siège du gouvernement tibétain en exil. Plus de 10000 réfugiés Tibétains sont enregistrés en Inde.
Selon l’UNHCR, on estime à 15000 le nombre de Tibétains résidants de longue durée qui sont arrivés au Népal avant 1990, parmi eux plus de la moitié n’ont pas de papiers d’identité, ce qui les empêche d’avoir un accès normal à l’éducation et au travail légal. L’UNHCR continue de préconiser la délivrance de papiers d’identité pour les Tibétains résidants de longue durée. Actuellement, on dénombre 11 camps de réfugiés Tibétains au Népal, et on estime à 9000 le nombre de personnes vivant à Kathmandou.
Dans des circonstances normales, la plupart des arrivants antérieurs à 1990, qualifiés de réfugiés bona fide, auraient reçu du gouvernement une carte de réfugié, ce qui leur donnerait le droit de vivre et travailler dans le pays, et d’accéder aux services de base.
Pas de décision
“Aucune décision n’a encore été prise” dit Shanker Koirala, un haut fonctionnaire du ministère de l’intérieur, à propos des Tibétains, ajoutant qu’il n’avait « pas d’autre commentaire » - une position que beaucoup croient souligner la sensibilité du gouvernement sur la question et sur les relations avec le voisin chinois.
Selon l’Organisation pour les droits de l’homme au Népal (HURON), un groupe en vue faisant campagne au nom des réfugiés Tibétains, Kathmandou, sous la pression de Pékin, a cessé de délivrer des cartes de réfugiés aux Tibétains en 1995, y compris aux enfants nés au Népal de parents réfugiés résidant dans le pays depuis plusieurs dizaines d’années.
“Le manque de carte de réfugié ou de toute forme de papier d’identité signifie qu’ils sont totalement apatrides et n’ont absolument aucune place dans ce monde » a expliqué Sudeep Pathak, le dirigeant de HURON. “ Il y a un besoin fondamental d’avoir des papiers d’identité, que ce soit une carte de réfugié ou de citoyen, pour les Tibétains au Népal” dit Kate Saunders, une dirigeante de l’organisation International Campaign for Tibet, soulignant qu’un grand nombre de Tibétains au Népal sont effectivement apatrides, vulnérables à l’exploitation politique, et dans l’incapacité de bénéficier des services de l’Etat ou de voyager sans risquer le harcèlement, l’extorsion ou la détention.
« C’est une situation très difficile pour nous, en particulier une fois que nous avons fini l’école, parce que nous avons besoin d’un document valide pour prouver que nous sommes résidants dans ce pays » dit Pema, un lycéen du camp de Tashi Palkhyiel à Hyangjha. « C’est si dur d’être Tibétain » dit un jeune réfugié Tibétain qui a préféré garder l’anonymat, à Kathmandou.
Restrictions
Les Tibétains du Népal disent faire face aux restrictions des autorités népalaises, notamment au moment des grandes fêtes tibétaines, et des activistes accusent Pékin d’employer l’aide et les investissements au Népal pour s’assurer que le gouvernement empêchera toute activité anti-chinoise. “La Chine est déterminée à faire en sorte que le Népal ne devienne pas un vivier d’activistes faisant campagne pour l’indépendance du Tibet. Elle craint que les réfugiés Tibétains, qui jouissent d’un soutien considérable en Inde et en Occident, utilisent le Népal comme base de la protestation contre l’occupation chinoise et pour mener des activités anti-chinoises » dit un rapport de 2012 de Safer World, une organisation internationale indépendante qui travaille pour empêcher les conflits violents.
Mais selon un activiste qui a travaillé avec les Tibétains pendant des années, leur désir de papiers n’a maintenant rien à voir avec la politique, c’est plutôt un désir de vivre en paix et dans la dignité au Népal.
“J’ai travaillé avec des milliers de réfugiés Tibétains au cours des 20 dernières années, mais je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un qui exprime un quelconque intérêt pour des activités anti-chinoises. Tout ce qu’ils veulent, c’est un domicile sûr et légitime au Népal, où ils peuvent vivre librement comme des citoyens locaux » dit Nilkantha Sharma, chef de Sambad Nepal, une ONG soutenant les droits des réfugiés Tibétains à Pokhara.
Le Népal n’a pas ratifié la Convention des Nations Unies de 1951 ni le protocole de 1967 relatif au statut des réfugiés, et aucune loi nationale n’accorde le droit d’asile ou le statut de réfugié.
version originale : http://m.irinnews.org/report/98158/...
http://www.tibetan.fr/?Les-refugies-Tibetains-au-Nepal
8 Juin 2013
l'Association REYWA (http://www.reywa.org/) présente:
Expo-photo "Nonnes Tibétaines en exil" du 1er au 30 Juin
Maison cantonale - 20 rue de Châteauneuf, 33100 BORDEAUX
En présence du photographe Olivier Adam
http://www.olivieradam.fr/
OLIVIER ADAM ( http://www.olivieradam.fr/) et OLIVIER FERRA ( http://dolma.over-blog.com/)
"Elles se nomment Tenzin, Gyaltsen, Jamyang ou Yangzom. Les plus jeunes sont nées en exil, en Inde ou au Népal ; les autres ont traversé l’Himalaya, souvent au péril de leur vie. Jamyang, 48 ans, arrivée à Dharamsala en 2004 se souvient : « Marchant de nuit pour éviter les patrouilles chinoises, je suis arrivée les pieds gelés, je n’avais pas bu depuis quatre jours, j’ai cru que j’allais mourir ». Ville du nord de l’Inde, Dharamsala était u ...n lieu de villégiature pour les colons britanniques. C’est devenu le siège du gouvernement tibétain en exil depuis que le Dalaï-lama s’y est installé en 1959, après avoir fui Lhassa, capitale du Tibet. Depuis, les réfugiés n’ont cessé d’y affluer : ils sont aujourd’hui 94000 en Inde..."
L'exposition sera visible du 1er au 30 juin et durant toute la durée de l'exposition, des tirages des différentes oeuvres exposées ou présentées sur le site www.olivieradam.fr seront mis en vente, dont 50% des bénéfices seront reversés à l’association Reywa et 25% au Tibetan Nuns Project.
Olivier Adam
Olivier Adam est né en 1969. Physicien normalien de formation, il s’est peu à peu tourné vers la photographie. Il est aujourd’hui photographe indépendant et enseigne à Paris au sein de l’école de photographie Auguste Renoir. Après un travail sur la danse et la soie khmère exposé en 2001 au Palais de l’Unesco à Paris, il se consacre depuis plusieurs années à la culture et au bouddhisme tibétains, en suivant notamment l’enseignement de Kalachakra que donne Sa Sainteté le Dalaï-lama régulièrement à travers le monde. De tradition humaniste, il travaille sur des sujets personnels, mêlant l’Homme et le Sacré, les rituels, l’univers féminin occupant toujours une grande place dans ses images. Il a collaboré avec Sofia Stril-Rever, Matthieu Ricard et Manuel Bauer à la réalisation du livre « Kalachakra : un mandala pour la Paix », publié en avril 2008 aux Editions de La Martinière ainsi qu'au livre « Dalaï-lama- Appel au monde » publié en mai 2011 aux éditions du Seuil. Il suit depuis 2008 le parcours des religieuses tibétaines en exil. Ce travail commencé dans cinq monastères situés près de Dharamsala, se poursuit dans la rencontre de nonnes ex-prisonnières politiques qui ont obtenu l’asile en Occident. Dakinis, cette série sur l’univers féminin bouddhiste, s’élargit désormais aux moniales de toutes les régions de l’Himalaya.
Tibetan Nuns Project
Le Tibetan Nuns Project (TNP) a été fondé il y a plus de 20 ans afin de fournir un enseignement de qualité et une aide humanitaire à des nonnes tibétaines réfugiées en Inde, ainsi qu’à celles originaires des régions himalayennes de l’Inde. Actuellement, TNP soutient, grâce a un programme de parrainage, six monastères autour de Dharamsala, ainsi que trois au Ladakh, au Spiti et au Zanskar, soit près de 700 nonnes au total.
C’est dans les années 1980 et sous les vifs encouragements de Sa Sainteté le Dalaï-lama, que l'Association des Femmes Tibétaines (Tibetan Women's Association) a commencé à œuvrer pour les moniales. En 1991, un groupe de 66 nonnes réfugiées est arrivé à Dharamsala, au terme d’une longue marche de deux ans à travers l'Himalaya. Malades et épuisées, elles n'avaient nulle part où aller. L’Association des Femmes Tibétaines, présidée à l’époque par Rinchen Khando Choegyal, a mis en place une aide d'urgence pour répondre à leurs besoins de base, et lancé ainsi le Tibetan Nuns Project. Les actions se sont rapidement orientées vers la construction de logements, les soins médicaux et surtout l'éducation des nonnes.
L’objectif principal du TNP est d'aider les nonnes à parvenir à l'autonomie par le biais de l'éducation, du développement de leurs compétences et par la mise en place de projets générateurs de revenus. Il s’agit également d’œuvrer pour une plus grande reconnaissance des femmes dans le bouddhisme. Après des années de délibération, les nonnes de la tradition bouddhiste tibétaine ont obtenu, en mai dernier, le droit de recevoir le degré de Geshema, un diplôme équivalent à un doctorat en théologie, un niveau de reconnaissance académique précédemment ouvert uniquement aux moines tibétains.
http://www.tnp.org/
http://www.tibetanwomen.org/
1er Mai 2013
13ème Festival du Tibet et des Peuples de l’Himalaya, 15-16 juin 2013.
Le 13ème Festival Culturel du Tibet et des Peuples de l’Himalaya
vous donne rendez vous les
samedi 15 et dimanche 16 juin 2013
Route de ceinture du Lac Daumesnil
75012 Paris
Le temps d’un week-end, venez nous retrouver au cœur du Bois de Vincennes et au bord du Lac Daumesnil, dans une ambiance familiale de musique et de danses tibétaines.
Ces deux jours sont aussi l’occasion de faire découvrir les richesses de la culture tibétaine alors qu’il est impossible de le faire actuellement au Tibet en raison des multiples immolations au Tibet.
Parmi les nouveautés :
L’invité d’honneur : la Mongolie
Découvrez la Mongolie au travers de films, contes et conférences.
Une yourte (habitation traditionnelle des steppes de l’Himalaya) sera montée sur place le samedi matin et démontée dimanche en public.
Dix moines du monastère tibétain Sera Mey (reconnu pour ses débats philosophiques), se joindront spécialement à nous pendant toute la durée du Festival. A ne pas manquer : leurs danses et chants sacrés ainsi que la création d’un mandala de sables colorés et de sculptures sur beurre permettant d’en déchiffrer les symboles et le sens.
Le Festival est très heureux de dévoiler au public une exposition de magnifiques photos de portraits et paysages himalayens du Vénérable Matthieu Ricard.
Un enseignement sur "Les quatre Nobles Vérités" sera donné par le Vénérable Dagpo Rinpoché. Merci de faire circuler cette information au plus grand nombre.
Entre autre exposition attendue pendant ce week end : "Visions de Paix", tirages d’une collection d’art contemporain inspirés par Sa Sainteté le Dalaï Lama ;
un projet autour de la question : "Pourquoi le Tibet ?", durant lequel le public pourra répondre en 60 secondes ;
et des tableaux de l’artiste tibétain contemporain, Tashi Norbu qui vit en Belgique.
Le grand photographe de la nature, Vincent Munier, sera présent avec quelques surprises en provenance du toit du monde.
Et comme chaque année, retrouvez tout au long du week-end des spectacles, films, stands et activités qui entraineront petits et grands pour un après-midi agréable et culturel avec dégustation, de momoks (petits chaussons cuits à la vapeur), kapses (petits sablés ) et le fameux thé tibétain au beurre salé.
Le Festival veut garder son authenticité, sa convivialité, son originalité, son goût des choses simples tout comme les Tibétains parviennent à le faire…. une énorme occasion de découverte et d’enthousiasme…
Maison du Tibet
84 bd Adolphe Pinard
75014 PARIS
Tél. 01 46 56 54 53
Fax : 01 41 17 00 14
Contact presse : Jigme
E mail : tibetparis4@orange.fr
http://www.tibet-info.net/festival/13eme-Festival-du-Tibet-et-des#.UYC8ExVOJaR
6 Juin 2013
La Chine emprisonne un autre moine écrivain Tibétain.
Parmi les actes de répression continus envers la culture tibétaine et l’expression de l’identité, un tribunal chinois de Golog (chinois :Guoluo), préfecture de la province du Qinghai, a emprisonné un moine pour avoir écrit un livre jugé subversif. Tritsun, 26 ans, a été interpelé le 11 mars alors qu’il rendait visite à sa mère dans la préfecture du comté de Gade (Gande) et a depuis été condamné à une peine de prison d’une durée indéterminée, a déclaré Radio Free Asia (RFA, Washington) le 30 mai, citant un résidant de la région.
Il y a environ un mois, la police du comté de Gade a rendu visite à la mère de Tritsun et lui a remis un avis l’informant que son fils avait été condamné, dit le rapport. L’avis ne mentionnait pas la duré de la peine ni le lieu de détention. La mère a demandé à voir son fils, ce que la police a refusé.
Le rapport dit que Tritsun, résidant du monastère de Golog Tongkyab, avait publié un livre intitulé « Souffle de la vérité » le 8 mars. Le sujet était l’actuelle vague de protestation par immolation des Tibétains. Ce rapport dit qu’il avait également écrit plusieurs articles consacrés aux Tibétains qui avaient sacrifié leur vie pour la cause du Tibet.
Un extrait de 20 pages du livre de Tritsun, intitulé « Force », serait sorti du Tibet.
Plus tôt, le 14 mai, un moine écrivain Tibétain célèbre avait été condamné à 5 ans de prison à Tsekhog (chinois : Zeku), comté de la province du Qinghai. Le moine, Gartse Jigme, 36 ans, a été condamné lors d’un procès secret pour son livre “Le courage du roi”, publié en 2008, a dit RFA le 16 mai.
L’écrivain primé et acclamé restait disparu depuis qu’une équipe de la police chinoise avait fait irruption dans sa chambre du monastère de Rebgong Gartse, préfecture de la province de Malho (Huangnan), fouillé son ordinateur personnel et ses affaires, avant de l’emmener le 1er janvier.
http://www.tibetan.fr/?La-Chine-emprisonne-un-autre-moine
6 Juin 2013
Le Dalai Lama invité à Hong Kong.
DHARAMSHALA, 3 juin : Si on croit à la chance, le chef spirituel tibétain, Sa sainteté le Dalai Lama, pourrait se rendre à Hong Kong, Région Administrative Spéciale de la République Populaire de Chine, en septembre.
L’organisateur du voyage, un groupe religieux basé à Hong Kong, est confiant sur les chances du Dalai Lama de pouvoir venir, malgré la censure continue du chef spirituel tibétain qualifié de séparatiste par Pékin.
Philip Li Koi-hop, président de l’Association hong-kongaise pour l’amitié entre les Tibétains et les Hans, a fait part de son optimisme en s’adressant au journal de Hong Kong le « South China Morning Post ».
« Un jour je lui ai demandé s’il voulait venir à Hong Kong. Il a répondu oui, et a dit qu’un professeur d’une université de Hong Kong l’avait déjà invité. Mais le gouvernement de Hong Kong avait refusé la visite » dit Li, qui a rendu visite au Dalai Lama en Inde quatre fois entre 2009 et 2011.
Li dit que la présente invitation du chef spirituel de 77 ans, qui a transféré toute son autorité politique au dirigeant tibétain élu en 2011, a été envoyée au retour de sa dernière visite.
On a appris que le bureau privé du Dalai Lama, qui gère son programme et ses rencontres, n’avait pas encore répondu à l’invitation.
Li a ensuite déclaré au Post qu’il espère utiliser la pression médiatique pour pousser le Dalai Lama à venir à Hong Kong, tout comme pour faire pression sur le Département de l’Immigration pour qu’il autorise la visite.
Li s’est adressé au Département de l’Immigration et a envoyé des lettres aux autorités du pouvoir central, ainsi qu’au président Xi Jinping, pour autoriser la visite du Dalai Lama. Il n’a pas encore reçu de réponses.
Li a ajouté que si le Dalia Lama, qui a été contraint à l’exil en 1959, est autorisé à entrer à Hong Kong, « sa visite représentera un progrès significatif pour apaiser les tensions avec Pékin ».
L’Association hong-kongaise pour l’amitié entre les Tibétains et les Hans a été fondée en 2010 pour « défendre les valeurs tibétaines fondamentales et promouvoir l’harmonie ethnique en Chine ».
Un officiel de l’association avait dit auparavant au service de presse Kyodo qu’ils « veulent rassembler les peuples qui défendraient la culture tibétaine et construire des liens forts avec eux ».
http://www.tibetan.fr/?Le-Dalai-Lama-invite-a-Hong-Kong
3 Juin 2013
Des rapports avancent que le Parti communiste commercialise le capital tibétain au profit du tourisme.
Les récents rapports à propos des dommages dans la veille ville de Lahssa semblent contradictoires, mais une chose est claire: le site le plus sacré du Tibet ne sera plus jamais le même après sa transformation en parc à thèmes par le régime communiste chinois.
La semaine dernière, le média d’Etat, Le Quotidien du peuple, a considéré plusieurs rapports en ligne disant que la vieille ville de Lhassa allait être démolie et reconstruite sous forme d’attraction pour touristes, comme de simples rumeurs.
Pourtant, selon certaines sources, le temple Jokhang au centre de Lhassa, une destination incontournable pour les pèlerins bouddhistes, a été démoli, mais ce fait a été ensuite démentie par des experts. Cependant, les photos montrent que l’ancien parcours de pèlerinage n’existe plus.
Woeser, une écrivaine tibétaine, a posté des photos sur son blog et a décrit les changements importants pour ce site du patrimoine mondial. «L’espace devant le Jokhang, qui a été témoin de tant de changements au cours des siècles, ne voit plus de pèlerins de Kham et d’Amdo, qui se prosternaient sur tout le chemin depuis les frontières lointaines jusqu’à Lhassa; plus de pavillons de lampes où des milliers et des dizaines de milliers de lampes à offrandes étaient allumées chaque jour.»
Il semble que, bien que le bâtiment lui-même ait été épargné, l’environnement spirituel et l’ambiance historique se sont dissipés et que dans l’avenir Jokhang jouera plutôt le rôle d’un piège à touristes que d’une destination sacrée pour les pèlerins.
Selon les critiques, le Parti communiste chinois (PCC) a aussi dans d’autres endroits transformé l’héritage culturel en une mine d’or, en supprimant les anciennes traditions. Woeser donne les exemples de la ville de Hunan et de Lijiang dans la province du Yunnan, dont l’histoire a été sacrifiée pour le tourisme. Elle a souligné que: «Ce genre de destruction a fait beaucoup de tort et devrait être considéré comme le ‘colonialisme touristique’».
Elle a ajouté que les plans pour la vieille ville de Lhassa prévoient la construction de plus de 37 hectares de centres commerciaux, ainsi que d’un parking souterrain dans la région des rues de Barkor qui entouraient le temple Jokhang. Cela signifie que les vendeurs traditionnels seront chassés de la proximité du temple car Lhassa est remodelée pour attirer les visiteurs qui rapportent de l’argent.
En plus des constructions commerciales, la régime a considérablement augmenté sa surveillance, resserrant la sécurité au cours des derniers mois. Dans le passé, Lhassa a été le théâtre de protestations.
Le palais du Potala à Lhassa est un site du patrimoine mondial et l’UNESCO y a ajouté le temple Jokhang et le palais Norbulingka respectivement en 2000 et 2001.
http://www.epochtimes.fr/front/13/5/31/n3508418.htm
1er Juin 2013
Sept jours au Tibet : menaces sur le "toit du monde" sur FRANCE 24
Nous vous proposons un document exceptionnel tourné dans une région sous domination chinoise, où les Droits de l'Homme sont bafoués : le Tibet. Cyril Payen et Pierre Vayraux sont entrés dans cette région interdite aux étrangers et aux journalistes. Que reste-t-il aujourd'hui de la culture tibétaine ? Que peut faire la communauté internationale ? Peut-on se battre contre le géant chinois ?
Nos invités :
Émission préparée par Pauline Heilmann, Anthony Saint-Léger et Maud Roubeaud
1er Juin 2013
Projet de loi autorisant la ratification du traité d'extradition entre la République française et la République populaire de Chine
Rapport n° 587 (2012-2013) de M. Jean BESSON, fait au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, déposé le 21 mai 2013
http://www.senat.fr/rap/l12-587/l12-587.html
--------------------
Réponses de Messieurs les Sénateurs à mes courriers électroniques :
Chère Madame,
Le sénateur Jacky Le Menn s’est abstenu lors du vote du projet de loi autorisant la ratification du traité d'extradition entre la République française et la République populaire de Chine.
34 sénateurs ont voté contre et 309 pour (sur 348 sénateurs). Ce projet de loi doit maintenant passer à l’Assemblée nationale où je pense il peut y avoir une plus grande mobilisation contre.
S'il est voté dans les mêmes termes à l’Assemblée nationale, il n’y aura pas de seconde lecture et donc le texte sera adopté. Malheureusement la question des droits de l’homme en République populaire de Chine et au Tibet n’est toujours pas d’actualité au Gouvernement.
Je reste à votre disposition.
Collaborateur parlementaire de Jacky Le Menn
--------------------
Bonjour,
Le Sénateur Gattolin a bien reçu votre message et vous remercie de le lui avoir adressé.
Sachez que cette question a tout particulièrement retenu son attention.
Après avoir alerté plusieurs ONG comme Amnesty International, il a mobilisé plusieurs de ses collègues parlementaires pour tenter d’empêcher la ratification de ce texte par le Sénat, et a naturellement voté contre cette ratification lors du scrutin de mercredi dernier. Croyez bien qu’il regrette que l’issue n’ait pas été différente.
Une nouvelle étape s’annonce désormais puisque le projet de loi de ratification de ce traité devrait être bientôt présenté à l’Assemblée nationale ; la mobilisation qui a débuté ces derniers jours a donc tout intérêt à se poursuivre afin d’informer au mieux les Députés des enjeux de ce texte.
En restant à votre disposition pour toute demande d’information complémentaire,
Bien cordialement
Le bureau d’André Gattolin
--------------------
http://sunyata.xooit.fr/t772-Projet-de-loi-autorisant-la-ratification-du-traite-d-extradition-entre-la-Republique-francaise-et-la-Republique-populaire-de-Chine.htm
1er Juin 2013
Résolution sur la situation des droits de l’Homme au Tibet adoptée par le 38ème Congrès de la FIDH.
38ème Congrès de la FIDH
23-27 mai 2013
Istanbul (Turquie)
Présentée par la Campagne internationale pour le Tibet
La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), réunie à son XXXVIII congrès à Istanbul,Turquie,
vu le rapport conjoint FIDH/International Campaign for Tibet intitutlé ”Violations des droits de l’Homme et auto-immolations : témoignages des Tibétains en exil”, de mai 2012 ;
vu la déclaration du Haut-Commissaire des Nations-Unies sur la situation au Tibet du 2 novembre 2012 ;
vu les résolutions du Parlement Européen sur la Chine et le Tibet, en particulier les résolutions du 14 juin 2012, 27 octobre 2011, et du 25 novembre 2010 ;
A. attendu que les envoyés de Sa Sainteté le Dalaï Lama et les dirigeants élus par le peuple tibétain ont approché le Gouvernement de la République populaire de Chine en vue de trouver une solution pacifique et mutuellement acceptable au problème tibétain ; attendu que les entretiens entre les deux parties sont dans une impasse depuis janvier 2010 ; attendu que l’envoyé spécial de Sa Sainteté le Dalaï Lama Lodi Gyari ainsi que l’envoyé Kelsang Gyaltsen ont démissionné de leurs fonctions en juin 2012 en raison de leur frustration totale face à l’absence de réaction positive de la part de la partie chinoise ;
B. attendu que plus de 104 tibétains se sont immolés par le feu depuis 2009 en signe de protestation contre le durcissement de la politique chinoise au Tibet et pour manifester leur soutien à un retour du Dalaï Lama et au droit à la liberté religieuse dans plusieurs régions du Tibet au sein de la République populaire de Chine ;
C. attendu que des mesures de répression supplémentaires ordonnées par les autorités chinoises risquent d’intensifier le problème ; attendu que le Gouvernement chinois se livre à une escalade militaire, imposant une structure sécuritaire écrasante et déployant des fonctionnaires de police et des cadres du parti au sein de monastères et d’autres institutions religieuses ;
D. attendu que Gedhun Choekyi Nyima, le 11ème Panchen-Lama, a été placé en détention par les autorités de la République populaire de Chine et que personne ne l’a vu depuis le 14 mai 1995 ;
1. Réitère qu’une nouvelle approche s’impose vis à vis du Tibet ; le Gouvernement chinois doit prendre des mesures immédiates pour faire face à l’actuel état d’urgence dans les régions tibétaines ;
2. Exhorte la communauté internationale à faire pression sur les autorités chinoises pour que celles-ci réexaminent leur approche et leur politique de “maintien de la stabilité” telles qu’actuellement mises en œuvre au Tibet, qu’elles mettent fin à l’escalade militaire et limitent l’écrasant pouvoir de leur dispositif de sécurité ;
3. Encourage tous les diplomates, y compris les représentants des organisations internationales, ainsi que tous les journalistes à réclamer l’accès à toutes les régions du Tibet jusqu’à ce que cette autorisation leur soit accordée, sur la base du principe de réciprocité qui permet aux diplomates et journalistes chinois de circuler librement à l’intérieur des pays où ils sont en poste ;
4. Souscrivent aux principes énoncés dans le Mémorandum sur une autonomie véritable pour le peuple tibétain, transmis par les envoyés de Sa Sainteté le Dalaï Lama à leurs homologues chinois en 2008, car ces principes constituent la base d’une solution politique réaliste et durable au problème tibétain ;
5. Lance un appel à la “Cinquième génération des dirigeants du Parti Communiste Chinois” pour qu’ils décident de renouer le dialogue avec les représentants de la partie tibétaine et d’élargir et approfondir ce dialogue, compte tenu des menaces planant actuellement sur la culture tibétaine, du fait de la politique chinoise en matière de pratique religieuse et de liberté d’expression, de pratique linguistique et d’éducation, d’immigration de ressortissants non-tibétains et de développement économique ;
6. Demande instamment au Gouvernement chinois de reconnaître l’importance que revêt le Dalaï Lama pour la population tibétaine et son rôle critique pour l’avenir du Tibet, et de mettre fin aux attaques rhétoriques et autres efforts de propagande dirigés contre le Dalaï Lama ;
7. Encourage les autorités chinoises à procéder à une évaluation indépendante des politiques actuellement mises en œuvre ainsi que de la législation et de la réglementation pouvant avoir un impact négatif sur la culture tibétaine, et cela en faisant appel à des experts internationaux et avec la participation de membres de la communauté tibétaine ;
8. Demande instamment au Gouvernement chinois de réviser les mesures sécuritaires actuellement en place, compte tenu de l’agitation, des auto-immolations et des manifestations de protestation dans les régions tibétaines, et dans la mesure du possible, de limiter de manière permanente la présence des forces de sécurité dans les régions
http://www.fidh.org/resolution-sur-la-situation-des-droits-de-l-homme-au-tibet-adoptee-par-le-13358
1er Juin 2013
Un sondage donne le Dalai Lama comme étant la personnalité la plus populaire avec le président Obama.
Les dirigeants chinois peuvent ne pas avoir une opinion positive du chef spirituel Tibétain en exil, le Dalai Lama, comme le prouve leurs réguliers dénigrement et dénonciation à chaque occasion. Mais l’opinion publique en pense autrement en Occident ; un sondage en ligne en fait le leader le plus populaire au monde, avec le président américain Barak Obama, reléguant dans le même temps le président chinois Xi Jinping parmi les moins populaires.
Le sondage en ligne mené par Harris du 8 au 15 mai 2013 parmi un échantillon représentatif de 7245 personnes de 16 ans et plus en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, et en Espagne, et de 18 ans et plus en Italie et aux Etats-Unis, donne le pape François comme le seul leader proche de leur score.
Le sondage montre que dans les 6 pays, incluant les 5 plus grands d’Europe, les ¾ des personnes (78%) en moyenne ont une bonne opinion à la fois du président Obama et du Dalai Lama. 64% des Américains, 81% des Français, 86% des Italiens, 85% des Espagnols, 79% des Allemands, 70% des Britanniques ont une bonne opinion du Dalai Lama. Le président Obama est bien plus populaire en Europe (87% en Italie, 87% en France, 80% en Espagne, 83% en Allemagne et 79% en Grande-Bretagne) que dans son propre pays, avec seulement 51% des personnes ayant une bonne opinion de lui.
Le président chinois Xi Jinping, populaire parmi seulement 14% des sondés, se classe juste avant le nord-coréen Kim Jong Un (4%) et l’iranien Mahmoud Ahmadinejad (6%), mais après le président russe Vladimir Poutine (19%).
http://www.tibetan.fr/?Un-sondage-donne-le-Dalai-Lama
|
|
|
|
|
|
|
|
|
APACT |
|
|
|
|
|
|
Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.
|
|
|
|
|
|
|
|
Site Internet. |
|
|
| |