28 Juillet 2013
La Chine expulse les Tibétains de leur capitale et accueille les Chinois
La Région Autonome du Tibet (RAT), moitié occidentale du Tibet historique, demeure une terre interdite pour la plupart des Tibétains d’autres régions, alors que l’ethnie chinoise peut y entrer et y rester aussi longtemps qu’elle le souhaite, relate l’organisation Human Rights Watch, basée à New York, le 22 juillet. Dans une dynamique sécuritaire, plusieurs centaines de Tibétains des régions de l’est du plateau tibétain qui vivaient à Lhassa, la capitale du Tibet, ont été arbitrairement expulsés.
D’après le rapport, depuis le 27 mai 2012, date à laquelle deux manifestants du Tibet oriental se sont immolés par le feu devant le temple du Jokhang, les forces de sécurité à Lhassa ont nettement accru les contrôles d’identité dans les rues. Les Tibétains des régions du Tibet oriental où des manifestations s’étaient récemment déroulées ont été sommés de quitter non seulement la capitale, mais également la RAT. Les Tibétains expulsés n’étaient pas connus pour avoir été accusés de quoi que ce soit.
“Cette expulsion arbitraire de personnes en raison de leur appartenance ethnique ou lieu de naissance est clairement discriminatoire et viole leurs droits fondamentaux à la liberté de mouvement et de résidence” dit Sophie Richardson, directrice du groupe pour la Chine.
Nombre des Tibétains expulsés avaient des permis valides pour vivre et travailler à Lhassa et y dirigeaient des affaires depuis des années. Selon le rapport, en plus de l’expulsion de Tibétains n’ayant pas de résidence enregistrée, les autorités chinoises ont imposé un panel de limitations de mouvements dans et autour de Lhassa, dont les expulsions, ainsi qu’une interdiction de réunion de plus de trois personnes.
Le rapport note qu’après le soulèvement majeur de Lhassa en mars 2008, les autorités de la RAT avaient indiqué qu’ils considéraient les résidents non-permanents comme le plus grand risque pour la stabilité sociale puisqu’ils étaient moins facilement contrôlés et surveillés que les résidents permanents.
Le rapport ajoute que des mesures de sécurité rigoureuses spécialement conçues pour empêcher les auto-immolations comprennent le stationnement au centre de Lhassa de la police armée populaire, force paramilitaire, avec la mise en place de snipers sur les toits autour du temple du Jokhang aux dates considérées politiquement sensibles. Et tandis que les officiers de la police populaire patrouillent fréquemment dans la ville avec des extincteurs, tous les Tibétains arrivant dans la capitale sont soumis à un contrôle strict.
« Les autorités de Pékin doivent comprendre que la solution aux problèmes du Tibet ne passe pas par plus de troupes et de restrictions discriminatoires » dit Richardson. « Elle peut être trouvée uniquement dans le respect des droits des Tibétains ».
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28 Juillet 2013
La Mongolie accueille le plus grand rassemblement d’érudits Tibétains
Le 13ème Séminaire de l’Association Internationale pour les Etudes Tibétaines fournit 640 pages de présentations
Le 13ème séminaire de l’Association Internationale pour les Etudes Tibétaines a drainé les plus grandes lumières d’études tibétaines de par le monde. La plus grande conférence de tibétologie qui se soit jamais tenue a commencé brillamment dans la capitale mongole, Oulan Baator, le 21 juillet. D’après les organisateurs, il y avait 730 participants et 640 présentations pour cette conférence de 7 jours.
L’ampleur de la conférence et la diversité des sujets couverts par le 13ème séminaire de l’Association Internationale pour les Etudes Tibétaines ont été clairement révélées par le programme de la conférence qui tient dans 112 pages bien remplies. Il semble que les organisateurs n’ont laissé de côté aucun aspect de la civilisation bouddhiste. La façon ils vont mener à bien la publication de ces études sera un test pour leurs talents d’érudits et d’archivistes.
Lors de la cérémonie d’ouverture, les organisateurs ont insisté sur les relations que le Tibet a développé avec la Mongolie, basées sur le bouddhisme que les Tibétains ont amené en Mongolie depuis l’époque de Genghis Khan, avec pour point d’orgue l’intronisation du grand 5ème Dalai Lama en 1642. Le Khamba Lama, actuellement le plus haut dignitaire bouddhiste de Mongolie, dit que “Genghis Khan a établi le grand Etat mongol en 1206. Il a visité le Tibet pour inviter des lamas Tibétains en Mongolie.” Dans son discours d’ouverture, le Khamba Lama a dit être “très heureux que le bouddhisme retienne l’attention du monde, et que le nombre d’adeptes et de pratiquants augmente. Le bouddhisme a apporté une contribution sans égale au développement de l’identité et de la culture mongoles”.
La conférence ayant lieu en Mongolie, les organisateurs ont insisté sur la façon dont les contacts entre le Tibet et la Mongolie ont contribué au développement culturel des Mongols. Comme l’a dit l’un des organisateurs, “depuis des temps anciens, les Tibétains sont les frères de Dharma des Mongols. L’étroite collaboration pour la traduction et la compilation d’un important dictionnaire mongol-tibétain a couvert un large spectre.” Signe de l’intérêt naissant des Mongols pour les études tibétaines, la cérémonie d’ouverture a vu le lancement de l’Association Mongole pour les Etudes Tibétaines, dirigée par un érudit Mongol titré en études tibétaines.
La 13ème conférence d’études tibétaines a été accueillie par l’Université nationale de Mongolie et l’Académie des sciences mongole, et organisée par l’Association Internationale pour les Etudes Tibétaines (IATS). Dans son discours, Charles Rambles, le président sortant de l’IATS, a dit que “la coopération de la Mongolie pour la conférence est encourageante et améliorera les études dans la région”.
Charles Rambles était très satisfait de la tournure prise par cette conférence : “Avec 63 thèmes et sessions..., le séminaire a connu une ampleur qu’il était difficile d’imaginer lors de la 1ère conférence” qui s’était tenue à Oxford en 1979.
“Qu’elle ait pu se dérouler à Oulan Baator était parfait ! La Mongolie et le Tibet ont une histoire politique et religieuse commune qui remonte au moins au 13ème siècle, et ont partagé une strate de culture populaire qui s’étend sûrement à un plus lointain passé. Ce séminaire est une opportunité remarquable pour renforcer ces liens avec les nombreux faisceaux intellectuels qui font la richesse des études tibétaines modernes”. L’un des aspects inspirants de la conférence était que les érudits Tibétains de l’intérieur et de l’exil se sont engagés dans une journée complète dédiée à l’histoire des pratiques de la religion tibétaine au second jour de la conférence. Puisque tous les participants à cette session étaient Tibétains, avec quelques non-Tibétains parlant la langue, cette session d’une journée a été entièrement conduite en tibétain. A l’issue de chaque présentation, les questions étaient sympathiques et les réponses ouvertes et franches. Ce fut une belle occasion pour les érudits du Tibet et de l’exil de juger le niveau de connaissance atteint des deux côtés de l’Himalaya.
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28 Juillet 2013
Décès d’un moine, 120ème mort par auto-immolation au Tibet contre le pouvoir chinois
Le nombre d’auto-immolations au Tibet gouverné par la Chine s’élève à au moins 120 depuis le dernier geste de protestation par un moine de 18 ans le 20 juillet. Konchog Sonam s’est immolé par le feu à l’extérieur de son monastère de Thangkor Sogtsang dans le comté de Zoege (Ruo’ergai) dans la préfecture de Ngaba (Aba), province du Sichuan. L’incident s’est produit vers 8 ou 9h du matin, aussitôt la prière du matin au monastère, et le jeune moine est mort de ses brûlures en criant pour la liberté des Tibétains.
Les Tibétains auraient fait en sorte d’empêcher la police chinoise d’emporter le corps du moine, afin de pouvoir prier et faire les rituels pour lui. La Chine a tendance à accuser d’homicide volontaire les Tibétains qui s’opposent à la police chinoise.
Selon des rapports, des centaines de Tibétains, entendant parler de l’immolation, se sont précipités au monastère, qui compte environ 300 moines résidents. Les autorités chinoises ont immédiatement coupé les liaisons internet et téléphoniques et ont envoyé rapidement des forces de sécurité supplémentaires pour empêcher les nouvelles de l’incident de sortir. Le monastère serait aujourd’hui sous un conséquent dispositif de sécurité chinois.
L’Administration en exil à Dharamsala, en Inde, a dit le 20 juillet que le dernier incident a porté à 120 le nombre d’immolations au Tibet gouverné par la Chine. Ce chiffre ne prend pas en compte au moins deux rapports d’auto-immolations de Tibétains non identifiés.
Le 14 juin, une femme du nom de Wangchen Dolma, 31 ans, est décédée après s’être immolée 3 jours plus tôt près du monastère de Nyatso dans le comté de Tawu (Daofu), préfecture de Karze (Ganzi), province du Sichuan.
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28 Juillet 2013
Sikyong échange avec des étudiants Taïwanais
DHARAMSHALA : Sikyong Dr Lobsang Sangay de l’Administration Centrale Tibétaine a échangé aujourd’hui avec un groupe d’environ 40 étudiants Taïwanais. L’échange a été coordonné par “Etudiants pour un Tibet libre” et “Les amis du Tibet”, deux ONG tibétaines basées en exil. Le Sykiong a parlé de la politique de la “voie du milieu” de l’Administration Centrale Tibétaine, de la démocratie tibétaine, et de la vague d’immolations qui a balayé le plateau tibétain.
Reconnaissant l’indépendance historique du Tibet, Sikyong Dr Sangay dit qu’il y a l’idéalisme d’un côté et la réalité de l’autre. La réalité aujourd’hui nous demande d’être pragmatiques dans notre approche. Et la politique de la voie du milieu est l’approche la plus pragmatique et la plus réaliste pour résoudre la question tibétaine de manière pacifique.
Il a également mis en évidence les efforts et sacrifices énormes qu’ont fait Sa Sainteté le Dalai Lama et la génération plus âgée de Tibétains pour créer un Etat démocratique vivant en exil.
Le discours a été suivi par une séance de questions-réponses au cours de laquelle les étudiants ont posé des questions allant du transfert de l’autorité politique de Sa Sainteté le Dalai Lama à des sujets comme le rôle des partis politiques dans la vie politique tibétaine en exil. Plus tôt dans la matinée, Kalon Dicki Chhoyang du ministère de l’information et des relations internationales a également parlé aux étudiants. Kalon Dicki Chhoyang a dit que l’une des fonctions les plus importantes du ministère est de toucher le plus de personnes parlant chinois et de les instruire sur le bénéfice mutuel de la politique de la voie du milieu de l’Administration Centrale Tibétaine.
Elle a aussi dit que la vague d’immolations à travers le Tibet envoie un signal clair, qu’il y a quelque chose de fondamentalement mauvais sur le terrain, ajoutant que le gouvernement chinois devrait répondre aux aspirations des Tibétains.
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24 Juillet 2013
Après sa fuite du Tibet, un disciple d’un Maître bouddhiste disparu témoigne
Tenzin Dawa (le nom a été changé), 36 ans, est un moine tibétain du monastère de Barmi dans la municipalité de Tsongru , dans le Comté de Dzoege. Ce comté a connu jusqu’à présent au moins sept manifestations par auto-immolation.
Tenzin Dawa est arrivé en Inde au début du mois de juillet 2013. C’est un ancien disciple de Gyen Kunchok Nyima, érudit bouddhiste et enseignant au monastère de Drepung, disparu depuis avril 2008, après son arrestation et sa condamnation à 20 ans de prison.
Tenzin Dawa dit qu’il y a beaucoup de disciples de Gyen Kunchok Nyima qui recherchent des informations sur le sort de leur professeur. Personne ne sait où l’érudit bouddhiste est emprisonné et s’il est vivant.
Dans son témoignage au TCHRD, Tenzin Dawa raconte la situation actuelle au Tibet en particulier dans sa ville natale de Dzoege où les autorités locales chinoises ont installé des espions dans chaque village pour surveiller les conversations et les activités des Tibétains, ceci dans un effort continu pour empêcher les auto-immolations et toute autre manifestation.
Le témoignage contient également des détails sur la manière utilisée par les autorités chinoises pour tenter de faire pression sur les Tibétains afin qu’ils signent une ordonnance officielle interdisant tout type d’activité visant à soutenir ou à sympathiser avec les manifestations par auto-immolation.
Le moine parle aussi de la mise en œuvre au monastère de Barmi en octobre 2012 d’une nouvelle politique en vertu de laquelle le gouvernement chinois paie désormais un salaire mensuel au personnel et aux enseignants du monastère, y compris à l’abbé et au maître de discipline (tib : gekyo). Le paiement mensuel est effectué à la stricte condition qu’aucun trouble politique ne soit autorisé dans le monastère et que les moines fassent serment de leur allégeance politique au Parti communiste chinois (PCC) et à l’État chinois. Bien qu’il n’existe pas d’information pour d’autres monastères qui suivraient la même pratique, il semble que ce soit un essai précurseur et "expérimental" d’un règlement adopté en décembre 2012 donnant au gouvernement chinois toute autorité et pouvoir pour nommer les professeurs de religion dans des monastères bouddhistes.
Le TCHRD présente ici un témoignage traduit et édité de Tenzin Dawa :
"Je suis devenu moine au monastère de Barmi à l’âge de 14 ans. Après des études pendant quelques années là-bas, je suis allé en pèlerinage, en faisant des prosternations tout au long du chemin vers Lhassa. Le voyage à Lhassa a demandé deux ans et deux mois. A Lhassa, nous avons offert des prières aux monastères de Sera, Drepung et Ganden, et avons passé environ trois mois devant le temple de Jokhang à faire des prosternations et des prières, puis nous sommes rentrés à Barmi.
En 2004, je faisais partie d’un groupe de 12 Tibétains fuyant le Tibet via Lhassa. Nous étions presque arrivés au Népal lorsque la police à la frontière chinoise nous a arrêtés près d’une montagne enneigée au Sharkhumbu. Nous avons été battus et emmenés à Dingri où des policiers chinois nous ont gardés.
Nous étions dans un centre de détention, battus et interrogés pendant de longues heures.
Après environ 15 jours, nous avons été emmenés dans un autre centre de détention à Shigatsé. Nous y avons été détenus pendant six mois et de nouveau interrogés. Ils ont notamment voulu savoir pourquoi je voulais quitter le Tibet.
Après des mois de détention et de coups, ils m’ont finalement libéré sans doute parce qu’ils n’ont rien trouvé comme charge ou doutes sur mes antécédents.
Après ma libération, je suis retourné à Lhassa où je suis resté pendant environ une année, au cours de laquelle j’ai participé à l’organisation de prières et de rituels au domicile des personnes. Mais je voulais continuer mes études et, par conséquent, je suis retourné au monastère de Barmi. J’ai vite réalisé que le monastère de Barmi manquait d’installations d’apprentissage adéquates pour des études supérieures. Cela m’a incité à rejoindre le grand monastère de Drepung à Lhassa.
Vers la fin de l’année 2006, je me suis rendu à Lhassa et j’ai rejoint Drepung en tant qu’étudiant non-régulier et j’ai continué mes études religieuses sous la direction du professeur Vénérable Konchok Nyima.
Le 10 mars 2008, j’ai pris part à une manifestation pacifique organisée par des moines à Drepung.
Alors que nous quittions le monastère et avancions vers la ville de Lhassa, un énorme contingent du Bureau de la sécurité publique (PSB) et de la Police populaire armée (PAP) a stoppé notre avancée. Après un certain temps, nous avons été obligés de retourner au monastère.
Peu après la manifestation, les autorités chinoises ont commencé à mettre davantage de restrictions sur les activités de Drepung. Le 17 mars 2008, j’ai été détenu, avec d’autres moines des provinces du Kham et de l’Amdo et remis aux agents du PSB de la ville de Nagormo, dans la province du Qinghai. Des membres et parents de nos familles ont été convoqués et ont reçu des ordres stricts afin qu’à l’avenir ils assument la responsabilité de toutes les erreurs politiques effectuées par leurs proches détenus ; ils ont également précisé quelles étaient les nombreuses restrictions sur nos mouvements et activités.
Après ma libération, les agents du PSB local ont continué de me harceler et ont rendu ma vie misérable. Je n’avais aucune sensation de liberté. Je vivais dans la peur constante de l’arrestation, de la torture et des années de prison.
En 2012, des CD audio contenant des discours de Sa Sainteté le Dalaï Lama, Son Éminence Kirti Rinpoché, Sikyong Lobsang Sangay ont été secrètement distribués dans certaines régions. Je suis également tombé par hasard sur certains de ces enregistrements. Un jour, j’ai entendu certains responsables du gouvernement chinois à la retraite discuter de la vague de protestations par auto-immolation s’étant produite en 2012. Ces cadres retraités critiquaient ces manifestations par auto-immolation et qualifiaient de "mauvaises" les actions de ces manifestants. Je n’ai pas pu contenir ma colère et je me suis ouvertement confronté à eux. La nouvelle de la querelle est parvenue à la police locale. Ce soir-là, j’ai été appelé pour un interrogatoire par le bureau du PSB du canton. Ils m’ont demandé pourquoi j’avais réagi contre l’opinion sur l’auto-immolation des fonctionnaires retraités. Ensuite, ils m’ont dit qu’ils avaient saisi des CD. Ils pensaient que j’étais responsable de la diffusion des CD, mais j’ai refusé de reconnaître les charges. On m’a demandé si j’avais entendu parler de Kirti Rinpoché demandant aux gens de s’immoler ou si je connaissais quelqu’un voulant s’immoler. Je savais qu’ils concoctaient des histoires sur Kirti Rinpoché afin de me provoquer. J’ai été prévenu que ce serait obligatoirement la prison si j’essayais de donner des nouvelles de l’extérieur à l’intérieur du Tibet.
Après plusieurs heures d’interrogatoire et d’intimidation, j’ai finalement été libéré.
Le 10 juillet 2012, j’ai quitté le monastère de Barmi et rejoint le monastère de Labrang Tashikyil (province du Gansu) pour poursuivre mes études. En 2013, le 15e jour du Losar tibétain (Nouvel An), j’étais dans le village de Mengo à Dzoege. Mengo est situé sur une montagne et c’est le plus grand village parmi six autres de notre canton.
À l’époque, appliquant les décrets des autorités du comté, les fonctionnaires et les cadres du canton ont commencé à réunir les Tibétains de tous les villages. Lors de la réunion, les Tibétains se sont entendus dire que c’était un crime d’offrir n’importe quel type d’aide et de soutien à ceux qui manifestaient par auto-immolation et aux membres de leur famille. Les fonctionnaires ont déclaré que ces activités avaient été incitées par les séparatistes et elles étaient donc illégales. Ils ont dit que si quelqu’un violait l’ordre officiel, la peine minimale serait de deux ans de prison ou plus, en fonction de la gravité du crime.
Puis ils ont demandé aux Tibétains de mettre leurs empreintes digitales sur un papier afin de prouver leur engagement à ne pas soutenir l’auto-immolation. Ils ont dit que tous les autres villages à proximité avaient signé et que Mengo devrait suivre. Mais les habitants de Mengo ont refusé de signer et les fonctionnaires ont été forcés de partir. Plus tard, nous avons appris que les fonctionnaires avaient menti au sujet d’autres villages signataires de la lettre anti-immolation. Ils pensaient que si Mengo signait, alors les petits villages voisins feraient de même. Les autorités pensaient que l’acceptation de Mengo pourrait influencer d’autres villages. Cependant, le même jour, aux environs de minuit, les fonctionnaires sont revenus et ont encore demandé aux habitants de Mengo de signer l’ordre officiel, menaçant même de couper l’aide de l’État comme punition s’ils ne le faisaient pas. Mais les Tibétains de Mengo ont refusé de s’exécuter et ont dit aux fonctionnaires qu’ils ne signeraient pas, même si cela signifiait renoncer à l’aide sociale. Une fois de plus, les fonctionnaires sont partis sans avoir rempli leur mission.
Depuis octobre 2012, suivant la nouvelle politique, les autorités chinoises ont commencé à payer le salaire du personnel, y compris l’abbé et le maître de discipline du monastère de Barmi. Les autorités chinoises pensent qu’ils peuvent contrôler le monastère en versant des salaires, mais beaucoup savent que cela n’est fait que pour obtenir la loyauté politique au Parti communiste chinois. Les autorités choisissent toujours les dirigeants du monastère de Barmi pour prévenir tout incident politique.
Le 22 mai 2013, une réunion en présence des représentants de 13 Comtés, s’est tenue dans la municipalité de Kyangtsa. Lors de la réunion, les responsables concernés ont reçu l’ordre d’anticiper les incidents d’auto-immolations dans chaque canton, et de prendre la responsabilité de tous les incidents ou activités politiques relevant de leur juridiction. Après la réunion, des espions ont été installés dans de nombreux villages, rendant difficiles les communications, même habituelles, ou les échanges entre Tibétains, alors que la suspicion et la méfiance empoisonnent leurs rencontres au jour le jour.
Le 23 mai 2013, frustré et déçu par la détérioration de la situation dans mon village, j’ai préparé une demande pour me rendre à Lhassa. La demande exige cinq signatures différentes et des timbres des bureaux du PSB du canton et du comté et des autorités compétentes. J’ai réussi à l’obtenir. A mon arrivée à la gare de Lhassa, la police ferroviaire a mis tous les Tibétains dans une pièce séparée. Nous y avons passé environ quatre à cinq heures, alors que la police regardait le contenu de nos bagages, sacs à main, vêtements que nous portions et nous avons été fouillés au corps. Sans aucune raison, ils nous ont posé toutes sortes de questions.
L’épreuve de la gare terminée, j’ai finalement atteint la ville de Lhassa. Mais j’ai trouvé la ville pire qu’avant ; Lhassa était invivable à cause des fortes restrictions et la présence de la sécurité. Après avoir passé quelques jours à Lhassa, je suis parti secrètement pour le Népal via la ville frontalière de Dram, après avoir payé 20 000 yuans (2 500 euros environ) pour un guide. Le 8 juillet 2013, je suis arrivé à Dharamsala, en Inde".
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Sources : TCHRD, 20 juillet 2013 et www.tibet-info.net
24 Juillet 2013
La Communauté Tibétaine de France et ses Amis organisent un rassemblement citoyen en faveur du Tibet
Stop à la colonisation du Tibet par la Chine communiste.
Les mauvaises nouvelles successives rythment la vie de l’enfer des Tibétains opprimés dans le Tibet sous l’occupation chinoise, pendant que les autres pays ne pensent qu’à faire des Affaires avec le Parti communiste chinois au détriment de la liberté et des Droits du peuple tibétain.
Désormais, la situation du Tibet est plus que insupportable pour les personnes qui possèdent une conscience politique et citoyenne. Par une Solidarité Internationale renouvelée, nous allons nous retrouver ensemble pour crier haut et fort afin que la liberté et les droits du peuple tibétain soient reconnus et respectés.
La confiscation des Terres aux Tibétains dans la région de Muge en Amdo, les arrestations arbitraires des Tibétains pour avoir prié et médité dans la région de Tawo au Kham à l’occasion de la fête anniversaire du Dalai Lama.
M. Kunchok Sonam, un Tibétain de la région de Zugoe thangkor vient de s’immoler par le feu pour dénoncer les repressions chinoises au Tibet et il a appelé à la liberté et au retour du Dalai Lama au Tibet.
C’est notre devoir de chercher un soutien auprès des Instances Internationales concernant les sacrifices des Tibétains au Tibet. Parlons du Tibet et des Tibétains et agissons pour la liberté du Peuple tibétain.
Lieu : Devant l’ambassade de la République populaire de Chine à Paris,
Date : le dimanche 28 Juillet à 16h30
Métro : Ligne 9 descendez à la station : Alma Marceau
Soyez nombreux à nous rejoindre et manifester votre solidarité avec le Tibet .
24 Juillet 2013
Un chef du Parti communiste de Dzoege transféré après les immolations
Une chef du Parti communiste dans le Comté tibétain de Dzoege a été transféré en raison de sa popularité parmi les Tibétains suite à une série d’auto-immolations contre la domination chinoise dans le comté, rapportent des habitants de la région.
Tenzin Yarphel, secrétaire du Parti dans le comté de Dzoege, a été transféré le 8 juin 2013 au poste subalterne de chef du service de la préfecture pour la protection de l’environnement, selon le site officiel de la préfecture.
La raison souvent citée pour son renvoi est la série d’auto-immolations dans le comté de Dzoege alors qu’il était en place, mais la mutation découle aussi de sa popularité croissante auprès des Tibétains, ont indiqué des habitants.
"Tenzin Yarphel était très populaire à Dzoege car il était très sensible aux problèmes de la communauté", rapporte une source tibétaine. "Récemment, il a laissé se pratiquer un enseignement religieux particulier dans la région de Dzoege. Les autorités n’ont pas aimé sa popularité auprès de la communauté locale et l’approbation d’une congrégation religieuse particulière. C’est pourquoi il a été transféré au siège de la préfecture du comté de Barkham ", rapporte un Tibétain vivant en exil reprenant les propos de Tibétains de la région.
Sources : Radio Free Asia, 17 juillet 2013 et www.tibet-info.net
21 Juillet 2013
Nouvelle immolation d'un moine tibétain en Chine
Un moine tibétain est décédé après
avoir mis le feu à ses vêtements dans le sud-ouest de la
Chine pour
protester contre la tutelle de Pékin, a rapporté dimanche 21 juillet Radio
Free Asia. Kunchok Sonam, 18 ans, s'est immolé samedi près d'un monastère dans la préfecture d'Aba, dans la province du Sichuan.
Avant de passer à l'acte, Sonam a lancé des appels à "la liberté des Tibétains", selon cette radio financée par le gouvernement américain. Il s'agit de la première immolation d'un Tibétain en Chine depuis cinq semaines. Depuis 2009, environ 120 Tibétains se sont suicidés par le feu, ou ont tenté de le faire.
La Chine affirme avoir "libéré pacifiquement" le Tibet et amélioré le sort de sa population en finançant le développement économique de cette région pauvre et isolée. Mais de nombreux Tibétains ne supportent plus ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Hans, l'ethnie ultra-majoritaire en Chine, et la répression de leur religion et de leur culture.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/07/21/nouvelle-immolation-d-un-moine-tibetain-en-chine_3450650_3216.html
21 Juillet 2013
La Chine doit intensifier la répression contre la « propagande pro-Tibet »
PEKIN, Chine, Dans une apparente tentative d’élimination de la littérature pro-Dalai Lama et des objets publicitaires, la Chine a dit mercredi qu’elle va intensifier la répression contre les publications illégales et les produits de promotion « réactionnaires » comme les brochures, messages et livres dans les régions tibétaines.
Selon Li Changjiang, un haut fonctionnaire du bureau national anti-pornographie et publications illégales, la répression ciblera les livres, journaux, brochures, textes, produits audio et vidéo, programmes radio et TV, ainsi que les publications numériques jugés illégaux ou réactionnaires. L’agence de presse officielle Xinhua a cité ses propos, tenus lors d’une réunion : « Le partage d’informations et les enquêtes feront partie de la prévention et des efforts de contrôle parmi les multiples départements de province ». Li a demandé aux gouvernements régionaux de diriger les recherches sur de telles publications, et aux départements concernés de coopérer avec les gouvernements locaux.
Selon le rapport de Xinhua, les chiffres du bureau montrent que plus de 1.32 million de publications illégales et objets de promotion ont été confisqués depuis 2011 dans la Région Autonome du Tibet, région agitée du sud-ouest de la Chine.
La campagne arrive alors que la Chine a intensifié la répression pour minimiser les immolations récurrentes en soutien au retour d’exil du Dalai Lama. D’après des groupes tibétains à l’étranger, environ 119 immolations ont à ce jour été dénombrées dans les différentes parties du Tibet.
http://www.tibetan.fr/?La-Chine-doit-intensifier-la
21 Juillet 2013
Dharamshala : - Le leader politique des Tibétains démocratiquement élu, Sikyong Dr Lobsang Sangay a félicité le président du Parti Démocratique Populaire du Bhoutan, M. Tshering Tobgay, pour sa victoire aux élections. M. Tshering Tobgay sera probablement nommé Premier ministre du nouveau gouvernement après que son parti a gagné 32 des 47 sièges de l’Assemblée Nationale aux élections de samedi.
« Au nom du Kashag, je vous exprime mes félicitations pour avoir remporté la majorité aux élections parlementaire du Bhoutan » dit Sikyong Dr. Lobsang Sangay dans son message.
« Je félicite également tous les candidats du parti Druk Phuensum Tshogpa (DPT) pour la transition calme et en douceur, et pour avoir dirigé le pays ces cinq dernières années ».
« Le succès de l’élection générale et la transmission de pouvoir en douceur reflètent la vision et le leadership de Sa Majesté le Roi. Cela confirme la confiance de votre peuple et sa foi dans la démocratie. C’est une victoire pour la démocratie et ses idéaux ».
Le Bhoutan a tenu ses premières élections parlementaires en 2008 après que le roi a instauré la démocratie dans le pays la même année.
http://www.tibetan.fr/?Sikyong-greets-President-of-Bhutan
19 Juillet 2013
La Chine intensifie la répression contre les objets dits "réactionnaires"
Utilisant le langage de l’époque de la Révolution culturelle, la Chine a annoncé une intensification au Tibet de la répression contre les publications et autres documents non autorisés par elle [1]. Le gouvernement s’est engagé à intensifier la répression contre les publications illégales et produits promotionnels "réactionnaires" destinés au public des régions tibétaines, a rapporté l’agence officielle de presse Xinhua, le 17 juillet 2013.
Annonçant l’intensification de la répression, Li Changjiang, haut responsable du Bureau national contre la pornographie et les publications illégales, a déclaré lors d’une réunion le 17 juillet 2013 que :
"Partager l’information et enquêter feront partie des efforts associés de prévention et de contrôle entre plusieurs ministères provinciaux". Il a aussi annoncé que la répression allait cibler livres, journaux, revues, dépliants publicitaires, messages écrits, productions audiovisuelles, programmes de télévision et de radio, ainsi que les publications électroniques, jugés illégaux ou réactionnaires.
Il a appelé les gouvernements régionaux à être à la tête des enquêtes sur ces publications et a demandé aux ministères concernés leur coopération avec les gouvernements locaux.
Selon l’article de Xinhua, la nouvelle vague de répression s’inscrit dans le contexte de la confiscation de plus de 1 320 000 publications illégales et objets promotionnels depuis 2011 dans la seule "Région Autonome du Tibet".
Au cours des deux dernières années, la Chine a emprisonné des dizaines de Tibétains pour avoir écrit des livres, articles et paroles, chants, messages en ligne, ou avoir possédé dans leurs téléphones mobiles des éléments qu’elle désapprouvait, y compris des images du Dalaï Lama.
Sources : Tibetan Review, 18 juillet 2013 et www.tibet-info.net
19 Juillet 2013
Un nouvel institut chinois mène l’entraînement des 150 premiers moines Tibétains patriotes.
(TibetanReview.net, ) Le 15 juillet, la Chine a déclaré avoir achevé avec succès l’entraînement du premier contingent de 150 moines patriotes dans une académie spécialement ouverte en octobre 2011 à Quxu (tibétain : Chushul) dans le comté de Nyethang à Lhassa. Selon un rapport de l’agence de presse officielle Xinhua le 15 juillet, les moines, dont 22 « Bouddhas vivants » venaient de 128 monastères de toute la région autonome du Tibet.
Zhukang Tubdankezhub, un « Bouddha vivant » clairement pro-chinois et anti Dalai Lama, président de l’Institut, a déclaré que l’Institut Thélogique du Bouddhisme Tibétain dispose d’une équipe dirigeante et d’une faculté comprenant des maîtres célèbres des différentes écoles bouddhistes. Le programme d’études combine enseignement des textes traditionnels et éducation moderne.
Le rapport a décrit l’institut comme la première académie bouddhiste globale dans la Région Autonome du Tibet (RAT), la moitié occidentale du Tibet historique, et la seule école théologique bouddhiste de niveau régional dans la RAT.
Selon Zhukang Tubdankezhub, pour entraîner également les moines et nonnes à être des patriotes chinois, l’institut commencera cette année la construction d’une école pour nonnes alors qu’elle a déjà mis en place des antennes dans de grands monastères de la région.
Le rapport dit que la Chine avait investi plus de 100 million de yuans (16.2 million US$) pour la construction de l’institut.
Le site chinois officiel « womenofchina.cn » rapporte également le 15 juillet qu’un groupe de nonnes tibétaines de la province du Qinghai avait rendu une visite retour à la fédération des femmes chinoises (All-China Women’s Federation - ACWF) à Pékin du 7 au 10 juillet afin d’évaluer les effets de l’entraînement donné auparavant par l’ACWF. Xie Qiong, vice-présidente de la fédération du Qinghai, a décrit le groupe de nonnes bouddhistes Tibétaines comme un groupe particulier que l’ACWF entraîne afin de les aider à se tenir au courant des nouveaux changements de la société.
Le rapport dit que depuis 2010, l’ ACWF a tenu 7 sessions d’entraînement au profit de plus de 300 nonnes bouddhistes des zones tibétaines des provinces du Sichuan, du Yunnan, du Gansu, du Qinghai, et de la Région Autonome du Tibet.
http://www.tibetan.fr/?Un-nouvel-institut-chinois-mene-l
19 Juillet 2013
Les Etats-Unis expriment leur inquiétude à propos du Tibet, la Chine dit que les Tibétains jouissent d’une liberté sans précédent
DHARAMSHALA, : A l’occasion du dialogue stratégique et économique sino-américain qui s’est tenu à Washington DC les 10 et 11 juillet, les Etats-Unis ont exprimé leurs préoccupations sur la situation des droits de l’homme dans les régions tibétaines et ouïgoures.
Dans un communiqué de presse conjoint à l’issue de la réunion, le secrétaire d’Etat adjoint William Burns a « exprimé sa préoccupation persistante sur la question des droits de l’homme en Chine, particulièrement la récente instabilité dans les régions tibétaines et ouïgoures ».
“L’objectif de cet entretien est de souligner l’importance des droits de l’homme dans nos relations bilatérales » dit Burns. « Nous croyons fermement que le respect des droits universels et des libertés fondamentales rendra la Chine plus paisible, plus prospère, et au bilan plus sûre ».
Cependant, dans le même communiqué conjoint, le conseiller d’Etat chinois Yang Jiechi a riposté aux critiques américaines et affirmé que les minorités tibétaines et les ouïgoures jouissaient d’un bonheur et d’une liberté sans précédent, tout en conseillant à Washington d’examiner ses propres résultats.
« La Chine a fait d’importants progrès sur les droits de l’homme. Les gens dans différentes régions de Chine y compris le Xinjiang et le Tibet ont une vie plus heureuse et ils bénéficient de libertés sans précédent » dit Yang lors de l’intervention conjointe.
« Nous espérons que les Etats-Unis amélioreront leur propre situation pour les droits de l’homme sur la base du respect mutuel et de la non-intervention dans les affaires internes des autres ».
Depuis 2009, 119 Tibétains vivant sous le joug chinois se sont immolés en demandant la liberté et le retour du chef spirituel tibétain en exil Sa Sainteté le Dalai Lama.
Le 6 juillet, les forces de sécurité chinoises ont ouvert le feu et tiré des gaz lacrymogènes sur une foule de Tibétains pacifiques rassemblés pour offrir des prières à l’occasion du 78ème anniversaire du Dalai Lama dans la région de Tawu au Tibet oriental. Plusieurs Tibétains ont été sérieusement blessés et seraient dans un état critique.
Faisant suite à leur 5ème dialogue stratégique et économique, le secrétaire d’Etat au Trésor Jacob Lew a déclaré que le processus de réforme de la Chine en est à ses balbutiements, tout en notant que des changements positifs ont déjà commencé à émerger.
“Dans son grand programme de réforme, la Chine s’est engagée à s’ouvrir davantage aux investissements étrangers, y compris par le biais de la zone franche de Shanghai récemment annoncée, zone pilote pour les services. Elle a déclaré avoir l’intention de soumettre une offre révisée afin d’obtenir l’accord gouvernemental pour rejoindre l’Organisation Internationale du Travail avant la fin 2013, et ensuite qu’elle entamera des discussions techniques soutenues avec les Etats-Unis cet été pour s’assurer que cette offre est équilibrée vis-à-vis des autres parties prenantes au programme global » dit le secrétaire d’Etat Lew.
« La Chine s’est engagée à réformer son taux de change et réfléchit sérieusement à rejoindre la norme internationale de publication des réserves, la norme spéciale de diffusion de données du Fond Monétaire International, une norme qui a joué un rôle majeur dans l’amélioration de la transparence des réserves de devises ».
http://www.tibetan.fr/?Les-Etats-Unis-expriment-leur
19 Juillet 2013
Le Dalai Lama - Leçons d’amour
Toute la sagesse et toute la compassion du bouddhisme sont ici interprétées par le Dalaï Lama en une sorte de guide s’adressant à chacun, par-delà les clivages religieux. Les personnes avisées pensent aux autres, les aident du mieux qu’elles peuvent. Il en résulte de la joie. A travers notre attention à l’égard de notre entourage, la paix envahira notre esprit et notre cœur. La sagesse du Dalaï Lama rappelle que nous sommes responsables de l’ensemble de l’humanité en cette époque de profonds bouleversements. Les leçons qu’il dispense sont autant d’exercices de méditation à la portée de chacun. Plutôt que d’agir seul pour nous enrichir, nous devons donner un sens à nos actes afin d’enrichir l’humanité tout entière. Pas besoin de temples ni de philosophie compliquée. Notre propre esprit, notre cœur sont le temple notre philosophie, c’est simplement l’amour des autres.
http://www.tibetan.fr/?Le-Dalai-Lama-Lecons-d-amour
14 Juillet 2013
Tibet. Recadrage et controverses internes
S’inscrivant dans les désaccords sur le degré d’ouverture politique, la stratégie à l’égard des irrédentismes ethniques fait également l’objet de tensions internes. Celles-ci, qui agitent les plus hautes strates du pouvoir chinois, sont récemment apparues au grand jour entre une experte de la question tibétaine et le Bureau Politique.
Le 9 juillet dernier, le Quotidien du Peuple réaffirmait la position très rigide du Parti sur le Dalai Lama, après que la police aurait ouvert le feu au Sichuan sur une foule de disciples rassemblés à l’occasion de l’anniversaire du chef religieux.
L’article citait Yu Zhengsheng, n°4 du régime, en charge des questions ethniques, qui appelait à la fois à l’amélioration des conditions de vie des Tibétains et à la lutte contre « les activités séparatistes de la clique du Dalai Lama ». Il ajoutait que la « voie moyenne » prônée par ce dernier et par le gouvernement en exil, comprenant « un soi-disant haut degré d’autonomie du Grand Tibet » était complètement opposée à la constitution du pays et à la vision chinoise de l’autonomie des ethnies.
Ce recadrage sans concession qui traitait le chef religieux tibétain de « séparatiste » prenait brutalement le contrepied d’une interview accordée le 12 juin à Asia Weeks, basé à Hong Kong, par Madame Jin Wei, Directrice adjointe des études ethniques et religieuses à l’Ecole Centrale du Parti.
Elle expliquait notamment que le fait de traiter le Dalai Lama comme un ennemi n’aboutissait qu’à dresser les 6 millions de Tibétains contre le Parti Communiste Chinois, alors que le Chef religieux, considéré par les Tibétains comme le Bouddha Vivant, était la clé de la question tibétaine.
http://www.questionchine.net/tibet-recadrage-et-controverses-internes?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A%2Bquestionchine%2B%28QuestionChine.net%29
13 Juillet 2013
«Libertés sans précédent» au Tibet, affirme la Chine
La Chine a estimé jeudi devant les États-Unis que les minorités tibétaines et ouïgoures bénéficiaient de «libertés sans précédent» et demandé à Washington de regarder son propre bilan en matière de droits de l'Homme.
«La Chine a fait d'importants progrès en matière de droits de l'Homme. Les gens dans différentes régions de la Chine, y compris au Xinjiang et au Tibet, vivent plus heureux et bénéficient de libertés sans précédent», a affirmé le conseiller d'État Yang Jiechi, lors d'une conférence de presse avec ses homologues américains, à l'issue de deux jours de rencontres annuelles entre les deux pays.
«Nous espérons que les États-Unis amélioreront leur propre situation en matière de droits de l'Homme sur la base du respect mutuel et de la non-intervention dans les affaires intérieures de chacun», a-t-il ajouté.
Selon le dernier rapport annuel sur les droits de l'Homme du département d'État américain, les conditions se sont dégradées dans les régions du Tibet et du Xinjiang.
Depuis 2009, plus de 110 Tibétains se sont suicidés par le feu, ou ont tenté de le faire, pour protester contre la tutelle de Pékin et la répression de leur religion et de leur culture. Des organisations tibétaines dont le siège est à l'étranger ont rapporté le 9 juillet que la police chinoise avait ouvert le feu sur des Tibétains alors qu'ils célébraient le 78e anniversaire du dalaï lama.
Le Xinjiang, grande région du nord-ouest de la Chine, est secouée régulièrement par des émeutes, les Ouïgours turcophones se plaignant de discriminations au profit des Hans, les Chinois de souche, qui dominent l'économie et les institutions.
Le secrétaire d'État américain adjoint William Burns a affirmé de son côté, lors de la même conférence de presse, que «le but de cette discussion avait été de souligner l'importance des droits de l'homme dans (la) relation bilatérale» des deux pays.
«Nous croyons avec fermeté que le respect des droits universels et des libertés fondamentales apportera à la Chine davantage de paix, de prospérité et finalement de sécurité», a-t-il fait valoir.
http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201307/11/01-4670056-libertes-sans-precedent-au-tibet-affirme-la-chine.php
13 Juillet 2013
Le Président du Parlement Tibétain, monsieur Penpa Tsering participe à une Conférence Internationale sur le Tibet à Turin
DHARAMSHALA, : le porte-parole du Parlement tibétain en exil Penpa Tsering, qui est actuellement en visite officielle en Italie, a assisté à une conférence internationale sur des « scenarii et perspectives pour le futur du Tibet » à Turin le 5 juillet.
La conférence, organisée par l’association pour le Tibet et les droits de l’homme du Conseil régional du Piémont en collaboration avec la communauté tibétaine d’Italie, a vu la participation d’André Gattolin, sénateur Français, Matteo Mecacci et Gianni Vernetti, anciens présidents de l’intergroupe pour le Tibet au parlement italien, Mariacristina Spinosa, conseiller pour la ville de Turin, Ven. Thubten Wangchen, membre du parlement tibétain en Europe, Kalsang Gyaltsen, envoyé spécial du Dalai Lama en Europe, et Bruno Mellano du Parti Radical non violent.
Les organisateurs ont déclaré que la conférence commémorait le centenaire de la proclamation de l’indépendance du Tibet par le Grand13ème Dalai Lama, ainsi que le 78ème anniversaire de Sa Sainteté le 14ème Dalai Lama.
Lors du discours d’ouverture, Giampiero Leo, conseiller de la région du Piémont, dit que la conférence est « une nouvelle preuve de la volonté de l’Assemblée législative du Piémont de défendre les droits de l’extraordinaire peuple tibétain ».
Valerio Cattaneo, président de la région du Piémont, a glorifié la communauté tibétaine pour ne pas avoir abandonné le dialogue et l’interaction malgré les immenses difficultés à faire entendre leur voix.
Dans son discours, Penpa Tsering a demandé combien de vies tibétaines seront encore perdues avant que les dirigeants des différentes nations cessent d’ignorer la lutte du peuple Tibétain.
”Nous appelons la communauté internationale à prendre fermement position aux côtés du peuple tibétain à ce tournant crucial, et la Chine à accorder le libre accès au Tibet pour les journalistes et diplomates du monde entier, pour témoigner des réelles conditions sur le terrain » dit le porte-parole du parlement tibétain basé à Dharamshala.
Le 6 juillet, coïncidant avec le 78ème anniversaire du Dalai Lama, Penpa Tsering et le Vénérable Wangche ont participé à une cérémonie de prière de longue vie pour Sa Sainteté, offerte par la communauté tibétaine d’Italie et le centre bouddhiste Milarepa de Turin.
S’adressant au public tibétain, Penpa Tsering a parlé du devoir du peuple tibétain pour préserver sa langue et sa culture, qu’il a dit « face à l’annihilation » sous le joug chinois.
Il a noté que la responsabilité de sauvegarder la langue et la culture tibétaines repose en chaque Tibétain et a ensuite poussé les familles tibétaines en occident à parler chez eux dans leur langue natale, afin que les enfants puissent aussi apprendre leur langue maternelle.
Le porte-parole a également évoqué l’importance de la contribution volontaire au Livre vert des Tibétains en exil pour nourrir le mouvement tibétain.
http://www.tibetan.fr/?Le-porte-parole-Tsering-assiste-a
13 Juillet 2013
PARIS, 9 juillet 2013 : Discours du député Jean Patrick Gille , co-président du Groupe Tibet pour le 78e anniversaire de sa sainteté le Dalaï-lama
Mesdames, Messieurs, Monsieur le représentant à l’Union euorpéenne de sa sainteté le Dalaï -Lama, Monsieur Ngodup Dorjee, Mes chers collègues,
Je voudrais tout d’abord excuser mon collègue, co-président du groupe d’étude sur le Tibet à l’Assemblée nationale, Noël Mamère, qui n’a pas pu être présent mais que j’associe pleinement aux propos que je vais tenir devant vous.
Je suis ravi de pouvoir vous accueillir dans ces salons de la Questure de l’Assemblée nationale afin de célébrer le 78eme anniversaire de sa sainteté le Dalaï-Lama. Je sais que l’an dernier, vous l’aviez célébré chez nos collègues sénateurs du Palais du Luxembourg ; aujourd’hui nous sommes heureux de pouvoir vous accueillir ici-même au Palais Bourbon.
Samedi 6 juillet, dans une ville du Sud de l’Inde, le Dalaï-Lama s’est exprimé. A cette occasion, il a appelé les jeunes à « créer un siècle plus heureux ». Cette déclaration témoigne bien de la volonté des Tibétains d’aller vers un avenir meilleur pour le Tibet en ayant pour fil rouge un élément essentiel : celui de la recherche d’une solution pacifique au problème du Tibet avec la République populaire. Sa sainteté l’a toujours rappelé. Tout comme le Premier ministre de l’Administration centrale du Tibet en exil, le Dr Lobsang Sangay. Car, vous le savez, le Dalaï-lama s’est maintenant complétement retiré de la vie politique, laissant ainsi la direction du Gouvernement en exil à un Premier ministre en exil, élu démocratiquement. Nous l’avons d’ailleurs reçu, le 18 avril dernier, avec mes collègues parlementaires et nous avons pu écouter et échanger avec lui sur les positions et les principes dictant les actions de son administration centrale.
En ce 78e anniversaire, c’est un message d’amitié et de solidarité que nous voulons adresser au Dalaï-lama. Message d’amitié car Le Dalaï-lama, prix Nobel de la paix en 1989, a toujours œuvré pour partager sa vision d’une meilleure humanité au travers de 3 engagements : 1. Des valeurs humaines fondamentales. 2. De l’harmonie interreligieuse. 3. De la préservation de la culture bouddhique du Tibet. 4. Mettre en œuvre la voix moyenne : celle de l’autonomie réelle du Tibet.
Message de solidarité parce que personne ne peut rester sourd et muet aux immolations qui se multiplient au Tibet : tristes expression de la peur et du désespoir dans laquelle vivent les Tibétains. Le récent reportage de deux envoyés spéciaux de France 24, Cyril Payen et Pierre Vaireaux, témoignent de la surveillance qu’assure le gouvernement chinois à Lhassa et ailleurs. Nous avons d’ailleurs saisi le Ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour lui faire part de nos vives inquiétudes sur les constructions en cours et sur la politique de destruction et de reconversion à laquelle est aujourd’hui soumise la ville de Lhassa. Nous ne pouvons pas laisser le toit du monde s’écrouler !
Il est bien de notre devoir de parlementaires d’alerter sur cette situation intenable, d’être le relais de cette cause universelle. Il faut donc enjoindre la communauté internationale à prendre une position claire et ferme, qui ne sera pas sacrifiée sur l’autel des intérêts économiques.
La France, en partenariat avec l’Union européenne, doit porter l’étendard de la liberté tibétaine. Autrefois Etat indépendant, le Tibet est aujourd’hui une Région dont l’autonomie, inscrite dans la loi chinoise, n’est pas respectée. La chine doit autoriser l’accès au Tibet à tout individu et notamment aux médias ; elle doit respecter l’autonomie du Tibet et doit reprendre le dialogue qu’elle a décidé d’interrompre.
Je vous remercie.
jean Patrick Gille Député de l'Indre et Loire
Co- Président du Groupe d'Etudes sur le Tibet
http://www.jean-patrick-gille.fr/article.php3?id_article=5011
9 Juillet 2013
La police chinoise a tiré sur des moines tibétains - activistes
La police chinoise a ouvert le feu sur des moines tibétains qui s'étaient rassemblés pour célébrer le 78e anniversaire du Dalaï Lama, leur chef spirituel en exil, rapporte mardi un groupe de défense des droits de l'homme.
L'incident s'est déroulé samedi à Ganzi, dans la province chinoise du Sichuan, précise l'organisation International Campaign for Tibet, basée aux Etats-Unis.
9 Juillet 2013
L’attaque du temple de Mahabodhi ne devrait pas être considérée comme une affaire grave ( Dalai Lama)
DHARAMSHALA, : le chef spiritual Tibétain Sa Sainteté le Dalai Lama a déclaré que l’attaque terroriste sur le temple de Mahabodhi aujourd’hui et sur d’autres sites à Bodhgaya pourrait être le fait de quelques individus et ne devrait pas être considérée comme une affaire grave. Le Dalai Lama, qui a eu 78 ans hier, répondait aux questions de journalistes dans le camp de Bylakuppe dans le sud de l’Inde. Il a qualifié les attaques de « très tristes » tout en notant qu’elles pourraient être le fait de « quelques individus » et ne devraient pas être considérées comme quelque chose de grave ».
Deux personnes ont été blessées dans une série d’explosions qui ont secoué le temple de Mahabodhi et le monastère de Tergar, résidence du 17ème Gyalwang Karmapa Ogyen Trinley Dorje à Bodhgaya, tôt dimanche matin. La première a eu lieu dans le temple de Mahabodhi vers 5h30, suivie de sept explosions successives dans la demi-heure. Selon Dorji, secrétaire du Comité de Bodhgaya, il y a eu quatre explosions au total dans les locaux du temple.
Heureusement, il n’y a pas eu de dégâts sur l’arbre de la Bodhi ni sur la structure principale du temple » a-t-il dit aux journalistes. Dans la première explosion qui a eu lieu près de l’arbre de la Bodhi, une table a été soufflée, blessant deux personnes. La seconde, je pense, était dans l’enceinte où étaient conservés des livres. Le mobilier a été endommagé mais il n’y a pas eu de dégâts sur le monument et les statues ». Des sources ont déclaré à Phayul qu’au moins deux bombes avaient explosé dans les locaux du monastère de Tergar, résidence d’environ 150 moines. Une autre bombe a été trouvée dans le monastère, elle a été
désamorcée. Aucun blessé n’a été signalé dans le monastère. Malgré les explosions qui n’étaient pas de “très forte intensité”, le ministère de l’Intérieur indien a qualifié l’attaque du saint des saints de tous les bouddhistes de par le monde d’ “attaque terroriste”.
Selon des rapports, le gouvernement central a ensuite donné pour consigne à tous les états d’assurer une sécurité à toute épreuve des lieux saints bouddhistes, lieux d’adoration bouddhistes, et camps Tibétains, suite à ces attaques.
Bien que les explosions n’aient pas encore été revendiquées, des rapports font état de renseignements envoyés par la police de Delhi en octobre au directeur général de la police du Bihar et au superintendant de la police du district de Gaya concernant de possibles attaques sur le temple de Mahabodhi par une organisation terroriste de moudjahidin Indiens.
Le Premier ministre Indien Manmohan Singh a fermement condamné les attaques terroristes et déclaré que de telles attaques sur des sites religieux ne seront “jamais tolérées”.
Selon un communiqué du bureau du Premier ministre ce jour, “Le Premier ministre a sévèrement condamné les explosions aux alentours du temple sacré de Mahabodhi à Bodhgaya. Il a dit que notre culture et nos traditions nous enseignent le respect de toutes les religions et de telles attaques contre des sites religieux ne seront jamais tolérées”.
Dans une déclaration ce jour, Sikyong Dr Lobsang Sangay, le chef élu des Tibétains, a également exprimé sa profonde tristesse à propos des explosions en série et a offert des prières pour les blessés dans l’attaque.
“Je suis profondément attristé par cette série d’explosions au temple de Mahabodhi à Bodh Gaya, au Bihar, dans le nord de l’Inde. Mes prières vont aux blessés et à leurs familles » dit Sikyong Sangay.
Des millions de pèlerins du monde entier, dont Sa sainteté le Dalai Lama, visitent le temple deux fois millénaire de Mahabodhi, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, où le Bouddha a atteint l’éveil.
http://www.tibetan.fr/?L-attaque-du-temple-de-Mahabodhi
7 Juillet 2013
Inde: deux moines blessés par des explosions visant un lieu saint du bouddhisme
PATNA (Inde) - Plusieurs explosions de faible puissance ont visé dimanche le temple de Bodh Gaya en Inde, un des principaux lieux saints du bouddhisme, blessant deux moines, a annoncé la police.
L'arbre sacré sous lequel le Bouddha a connu l'éveil en 531 avant Jésus-Christ, et qui attire des adeptes du monde entier, n'a pas été endommagé, a déclaré à l'AFP le chef de la police de l'État du Bihar (est).
L'arbre saint de la bodhi est intact, il n'a pas été endommagé, a-t-il dit.
Huit explosions de faible puissance se sont produites tôt ce matin, faisant deux blessés, a précisé un policier, S.K. Bharadwaj.
Il s'agit d'un Tibétain de 50 ans et un Birman de 30 ans.
Deux autres engins ont été désamorcés, dont un près de l'immense statue du Bouddha qui s'élève à 24 mètres de hauteur, a-t-il ajouté.
Des forces de sécurité supplémentaires ont été déployées sur le site, a dit à l'AFP un responsable de la police locale, N.H. Khan.
Un ancien parlementaire de l'Etat, Sarbajeet Kumar, a raconté à la presse comment il avait entendu les déflagrations au cours de sa promenade matinale: Soudain j'ai vu de la fumée et entendu les explosions. Je me suis rendu compte que quelque chose de grave se passait et j'ai couru me mettre à l'abri.
Le temple de Bodh Gaya, situé à 110 kilomètres au sud de la capitale de l'Etat, Patna, a été inscrit par l'Unesco en 2002 au patrimoine mondial.
Il abrite l'arbre de la bodhi, une statue géante du Bouddha et de nombreux autels marquant sa présence. Après sa méditation sous l'arbre de la bodhi, le Bouddha a consacré sa vie à ses disciples. Fondateur d'un ordre de moines errants, il est mort à l'âge de 80 ans.
Les attaques contre les bouddhistes sont rares en Inde mais des violences sont récemment survenues entre bouddhistes et musulmans en Birmanie, au Sri Lanka et au Bangladesh.
Source romandie.com
7 Juillet 2013
Une association juridique tibétaine doit être lancée à Dharamsala en 2014
Une conférence de 3 jours de Tibétains étudiants, diplômés et professionnels en droit s’est achevée le 30 juin à Dharamsala sur une décision de mettre en œuvre une association juridique tibétaine. L’association, qui doit être basée à Dharamsala, fournira une assistance juridique gratuite aux Tibétains pauvres et dans le besoin ainsi qu’aux Indiens résidant localement. Elle fera également action dans le domaine juridique pour chercher le soutien international sur la question du Tibet.
Le but et l’objectif de l’association ont été formulés à la conférence et cinq membres exécutifs ont été élus. Cependant, l’association elle-même doit achever ses formalités d’enregistrement début 2014, et elle donnera des conférences annuelles.
41 participants représentant 29 juristes et 27 étudiants en droit ont assisté à la conférence initiale, organisée par la Haute commission de justice tibétaine, la haute autorité de l’organe judiciaire de l’Administration en exil. Le nombre total de Tibétains diplômés et professionnels en droit hors de Chine et du Tibet est estimé à 98, dont 56 en Inde, 22 aux Etats-Unis, 3 au Canada, 10 en Suisse, 4 en Grande-Bretagne, et un en France, en Espagne et en Australie.
http://www.tibetan.fr/?Une-association-juridique
7 Juillet 2013
Des membres Lithuaniens du Parlement européen poussent l’UE à faire preuve de solidarité avec le Tibet
Alors que les Etats baltes prennent cette semaine et pour 6 mois la présidence tournante du Conseil de l’UE, le député européen Lithuanien Leonidas Donskis a mis l’accent sur le besoin de réformer en profondeur pour résoudre la crise du Tibet.
Aujourd’hui au Tibet, il n’y a pas de liberté de parole, pas de liberté de se réunir, pas de liberté de la presse, et pas de liberté de religion. Le nombre d’immolations a atteint 120, le plus grand nombre pour tous les pays en plein siège politique. L’usage de la force militaire à l’encontre les Tibétains est excessif. Les restrictions religieuses et la répression culturelle sont si grandes que les Tibétains ne peuvent employer leur propre langue. Des Tibétains disparaissent ou sont détenus sur des allégations qui demeurent inexpliquées.
Les restrictions d’accès au Tibet pour les medias et les observateurs internationaux ont empêché plusieurs communautés internationales de bien comprendre la situation ; le déplacement forcé des nomades Tibétains de leurs terres ancestrales et la dégradation du fragile éco-système du plateau tibétain ont créé un ressentiment chez les Tibétains pour des années. « Le Tibet est un modèle de soft power, et nous rendons hommage au Dalai Lama comme un personnage historique tels Sakharov, Vaclav Havel, et Nelson Mandela » dit Donskis. « L’UE devrait faire action de manière plus décisive [pour soutenir le Tibet]”.
Tout en respectant l’intégrité territoriale de la Chine, l’UE en appelle aux autorités chinoises pour apporter une réponse aux causes profondes de la frustration des Tibétains et garantir le respect de leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux, et culturels, y compris le droit de jouir de leur propre culture, de pratiquer leur propre religion et d’employer leur propre langue.
L’UE, comme Sa Sainteté, a reçu le prix Nobel de la paix, elle doit joindre ses forces et faciliter un changement de la situation socio-économique et politique au Tibet. L’UE doit engager un dialogue avec les autorités chinoises et les pousser à reconsidérer leur position sur le Tibet.
Les membres Lithuaniens du Parlement européen ont également rencontré le Premier ministre Tibétain M. Lobsang Sangay pendant sa récente visite à Vilnius. Ils ont abordé la cause du Tibet au Parlement afin de recueillir un soutien et faciliter des actions. Pour exprimer leur solidarité avec le Tibet, l’UE doit faire pression sur le gouvernement chinois et prendre position pour le Tibet.
http://www.tibetan.fr/?Des-membres-Lithuaniens-du
6 Juillet 2013
Déclaration du Sikyong à l’occasion propice du soixante-dix-huitième anniversaire de Sa Sainteté le Grand Quatorzième Dalaï-lama du Tibet
En cette belle occasion du soixante-dix-huitième anniversaire de Sa Sainteté le Grand Quatorzième Dalaï-lama du Tibet, je m’incline avec la plus grande révérence et je lui rends hommage au nom du Kashag et des Tibétains à l’intérieur et à l’extérieur du Tibet. Mes collègues du Kashag et les Tibétains de toutes parts se joignent à ses millions d’admirateurs de par le monde pour souhaiter à Sa Sainteté une bonne santé et une longue vie. Nous offrons nos prières et affirmons à nouveau notre dévotion et notre loyauté profondes à Sa Sainteté le Dalaï-lama, Jetsun Jamphel Ngawang Lobsang Yeshi Tenzin Gyatso Si-Sum Wang-Gyur Tsungpa Me-Pey Dhe Pal-Sangpo Chog. Nous exprimons notre plus profonde gratitude aux parents aimants de Sa Sainteté, pour nous avoir accordé leur précieux fils Lhamo Dhondup, né le 6 juillet 1936 dans une famille de paysans dans le village de Taktser, dans la région de l’Amdo, au Tibet.
Sa Sainteté le Dalaï-lama se décrit comme un simple moine bouddhiste. Pour les Tibétains, il est la manifestation humaine de Chenrezig – le Bodhisattva de la Compassion. La grandeur de Sa Sainteté s’étend au-delà du Tibet : il propose en effet sa vision d’une meilleure humanité au travers de ses trois engagements en faveur 1) des valeurs humaines fondamentales, ou « éthique séculière », pour faire progresser le bonheur humain ; 2) de l’harmonie interreligieuse ; 3) de la préservation de la culture bouddhique du Tibet, pacifique et non-violente.
Sa Sainteté le Dalaï-lama nous enseigne que tous les êtres humains sont semblables : tous aspirent au bonheur et nul ne souhaite la souffrance. De la même manière qu’une bonne hygiène de vie est essentielle pour un corps sain, un sens de l’hygiène morale fondée sur la bonté et la compassion est tout aussi important. Il pense que l’éducation devrait inculquer aux enfants une intelligence cognitive et émotionnelle, afin de créer une synergie et un équilibre entre un corps sain et un esprit sain. C’est dans ce but que l’Administration Centrale Tibétaine va inaugurer un cours d’éthique morale séculière dans les écoles tibétaines.
Sa Sainteté le Dalaï-lama, infatigable
avocat de l’harmonie entre les religions, interagit avec des dirigeants religieux de toutes les religions et il a visité et prié dans de nombreux mandir, mosquées, églises, synagogues et monastères.
Sa Sainteté le Dalaï-lama a joué un rôle crucial dans la préservation et la dissémination des enseignements du Bouddha, depuis leur sanctuaire au Tibet jusqu’à leur lieu d’origine en Inde et dans soixante-sept autres pays sur les six continents. Les monastères bouddhiques et les institutions culturelles détruits au Tibet occupé ont été restaurés et reconstruits en exil. Sa Sainteté encourage les érudits et les pratiquants tibétains à distinguer, dans la tradition bouddhique de Nalanda, différentes disciplines : religion, philosophie et science.
Pionnier de la promotion du dialogue intensif entre les scientifiques de pointe au niveau mondial et les religieux bouddhistes, Sa Sainteté le Dalaï-lama a contribué de manière importante à la promotion de la science moderne et du bouddhisme, dans un esprit d’enrichissement mutuel. La recherche sur l’esprit, telle que la poursuivent les pratiquants bouddhistes, et quand elle est appliquée à des disciplines scientifiques modernes, a abouti à des collaborations avec les universités parmi les plus réputées telles que Harvard, le MIT, Stanford, Emory, l’Université du Wisconsin, Zurich, Delhi, etc.
Sa Sainteté le Dalaï-lama est une des personnalités les plus respectées et admirées au monde. À l’instar du Mahatma Gandhi, de Nelson Mandela et de Mère Teresa, sa contribution à l’amélioration de l’humanité dans son ensemble s’étend bien au-delà de sa religion et de son époque. Ses contributions durables sont attestées par cent cinquante récompenses, prix et doctorats honoris causa parmi les plus importants, qui lui ont été décernés. On peut citer le Prix Nobel de la Paix en 1989, le Prix de la Terre des Nations-Unies en 1991, la Médaille d’or du Congrès des Etats-Unis en 2007 et le Prix Templeton en 2012. À l’occasion de la remise du prix Templeton, Sa Sainteté a été remerciée pour encourager « la recherche et les bilans scientifiques sérieux concernant le pouvoir de la compassion, et son large potentiel pour traiter les problèmes mondiaux les plus cruciaux ».
La stature de Sa Sainteté sur la scène mondiale s’est accrue au même rythme que la conscience globale et le soutien pour le Tibet. Sa Sainteté le Dalaï-lama est une des personnalités qui suscitent le plus l’inspiration dans le monde : il a eu un impact direct et positif sur l’image du people tibétain et a bénéficié de façon fondamentale à la cause tibétaine.
Avec Sa Sainteté le Dalaï-lama, les Tibétains ont un dirigeant qu’aucun autre peuple ne possède. Reconnu comme Sa Sainteté le Dalaï-lama à l’âge tendre de cinq ans, Sa Sainteté a été dans l’obligation d’assumer des responsabilités politiques à quinze ans, pour affronter l’occupation du Tibet par la République populaire de Chine, et s’est exilé à l’âge de 24 ans en Inde. Il a dû renoncer à une enfance normale puisque la survie de l’identité tibétaine, l’espoir et le futur d’une civilisation toute entière reposaient sur ses jeunes épaules. Comme un bon berger qui mène son troupeau à travers une zone aride, en direction de verts pâturages, le jeune dirigeant a empêché à lui seul que tombent dans les oubliettes de l’Histoire son peuple et le Tibet. Sa Sainteté a été la force qui a uni l’esprit des trois provinces du Tibet (U-Tsang, Kham et Amdo) et les quatre écoles du bouddhisme tibétain et la religion Bön. Il est le flambeau de l’espoir pour tous les Tibétains au Tibet, dont la majorité ne l’a jamais rencontré. Nos compatriotes à l’intérieur du Tibet, et parmi eux la nouvelle génération, expriment une loyauté profonde envers le et aspirent à l’évidence à le revoir.
À ce jour, 119 Tibétains se sont immolés au Tibet. Leur chagrin se reflète dans les p
aroles composées par deux jeunes chanteurs, Pema Trinlay et Chakdor, qui ont tous les deux été emprisonnés pour cette chanson :
Précieux maître exilé du Tibet
Sans vous, les Tibétains sont tels des orphelins
La souffrance sous le joug chinois est intolérable
Nos compatriotes au Tibet, et parmi elles les personnes qui se sont immolées, ont clairement exprimé que leur souhait le plus cher était le retour de Sa Sainteté le Dalaï-lama au Tibet et la liberté pour les Tibétains. Il est un devoir sacré pour les Tibétains en exil et la diaspora, en particulier la nouvelle génération, que ce vœu se réalise. C’est là le minimum que nous devons aux Tibétains du Tibet. Cela exige une compréhension approfondie du leadership de Sa Sainteté, de sa pensée et de sa vision pour le Tibet et pour le peuple tibétain.
Le passage de la démocratie tibétaine en exil, de l’enfance à sa stabilité actuelle, est le résultat de décennies d’efforts de la part de Sa Sainteté le Dalaï-lama. En cette période critique de notre combat, les Tibétains en exil et dans la diaspora doivent utiliser leur démocratie et leur liberté de manière responsable, de façon à manifester leur solidarité avec les Tibétains du Tibet et pour mettre en lumière leur souffrance, pour mettre au défi les politiques intransigeantes du gouvernement chinois et pour unir tous les Tibétains.
Dès les années 1970, Sa Sainteté le Dalaï-lama a commencé à consulter les dirigeants tibétains et à solliciter des retours de la part des Tibétains du Tibet, afin d’élaborer une solution pragmatique et clairvoyante pour la question du Tibet. Cette nouvelle formulation est passée par la « voie moyenne » entre les deux extrêmes de la répression et de la séparation – rejetant par là catégoriquement les politiques répressives et coloniales du gouvernement chinois envers les Tibétains, tout en ne cherchant pas la séparation d’avec la République Populaire de Chine. Cette proposition gagnant-gagnant, qui est connue sous le nom de « méthode de la voie moyenne », revendique une réelle autonomie pour le peuple tibétain à l’intérieur de la République Populaire de Chine. Cette méthode était également en harmonie avec la position du dirigeant suprême de la Chine de l’époque, Deng Xiaoping, selon qui « toutes les questions peuvent être discutées et résolues, hormis l’indépendance du Tibet ».
La méthode de la voie moyenne a permis à Dharamsala et à Pékin d’établir des contacts à l’occasion d’une série de négociations entre les représentants chinois et les envoyés de Sa Sainteté le Dalaï-lama. Pour la première fois, des Tibétains du Tibet et de l’extérieur ont pu entrer en contact et se rendre visite. Des milliers d’étudiants et de moines tibétains ont pu se rendre en Inde et y recevoir une éducation laïque et monastique, qui a aussi contribué à la revitalisation du bouddhisme à l’intérieur du Tibet et à une conscience accrue de l’Administration Centrale Tibétaine.
La méthode de la voie moyenne est soutenue par de nombreux et éminents Tibétains au Tibet, qui la considèrent comme réaliste et capable de résoudre pacifiquement la question du Tibet. De plus, cette méthode permet également à de nombreux gouvernements de soutenir une ligne politique tibétaine orientée vers la résolution du problème et elle les aide à soulever la question du Tibet dans leur dialogue bilatéral avec la Chine. Après la rencontre entre le président Barack Obama et Sa Sainteté le Dalaï-lama le 16 juillet 2011, la Maison Blanche a loué « l’engagement du Dalaï-lama en faveur de la non-violence et le dialogue avec la Chine et sa poursuite de la méthode de la voie moyenne », et elle a encouragé « le dialogue direct pour résoudre les différences de longue date », affirmant qu’« un dialogue qui produit des résultats serait positif pour la Chine et les Tibétains ».
Un autre domaine crucial où la méthode de la voie moyenne a un impact de manière constante est dans l’esprit de nombreux citoyens chinois, en particulier chez les intellectuels. Plusieurs des penseurs et intellectuels chinois parmi les plus brillants, parmi lesquels Liu Xiaobo, le Prix Nobel emprisonné, ont été les signataires d’une lettre ouverte courageuse qui en 2008 a exprimé leur soutien aux initiatives de paix de Sa Sainteté le Dalaï-lama. Depuis lors, plus de mille articles et billets d’opinion ont été écrits par des érudits et des écrivains. Cela inclut un rapport par une ONG légale, basée à Pékin, appelée « Initiative Gongmen pour la Constitution », qui décrit les souffrances et les doléances du peuple tibétain, et plaide pour des changements de politique. Le bouddhisme tibétain également attire un nombre croissant de pratiquants chinois de Chine, où l’on estime actuellement à 300 millions le nombre de bouddhistes. L’ouverture de Sa Sainteté le Dalaï-lama en direction des étudiants et savants chinois, ainsi que ses enseignements à destination des pratiquants bouddhistes chinois, modifient les attitudes chinoises envers le Tibet et les Tibétains.
En cette occasion propice du soixante-dix-huitième anniversaire de Sa Sainteté le Dalaï-lama, l’Administration Centrale Tibétaine réaffirme son engagement ferme en faveur de la méthode de la voie moyenne pour résoudre la question tibétaine. Depuis que notre prise de fonction en août 2011, nous avons procédé à une approche en trois phases : consolidation, action et dialogue.
La phase de consolidation qui a occupé une grosse partie de la première année a été importante pour garantir une transition en douceur après la décision historique de Sa Sainteté le Dalaï-lama de transférer l’autorité politique à un dirigeant élu démocratiquement. C’est dans ce but que nous avons tenu de grandes conférences à Dharamsala qui ont réuni des représentants tibétains du monde entier et des responsables de groupes de soutien au Tibet, en Inde et à l’international.
Cette phase d’action a été le témoin de grands moments de solidarité dans plusieurs villes telles que New York, Bruxelles, Tokyo, Sydney, entre autres. À ces moments de solidarité s’est ajoutée une attention portée aux médias et des efforts pour s’assurer le soutien pour le Tibet, au Congrès comme aux parlements du monde entier. En collaboration avec des amis et des groupes de soutien du Tibet, nous avons pu aboutir à des résolutions et faire passer des motions dans les parlements de l’Union Européenne (UE), de France, d’Italie, des Etats-Unis et d’autres pays encore.
Les trois phases sont liées entre elles et la phase du dialogue va impliquer des efforts et des initiatives continus pour reprendre contact avec le gouvernement chinois. Un investissement supplémentaire est en train d’être fourni pour éduquer à la fois les Tibétains et les non Tibétains sur la méthode de la voie moyenne. Le « Groupe de travail pour la négociation » va être élargi et ses membres se réuniront pour la vingt-sixième fois en septembre 2013. Les développements les plus récents au Tibet et en Chine seront discutés à cette occasion.
Je saisis cette occasion pour remercier le formidable peuple indien, ainsi que le gouvernement indien, pour leur assistance et leur soutien inébranlable des Tibétains. Je remercie également les autres gouvernements et les personnes qui nous soutiennent dans le monde entier.
En dernier lieu, je souhaite offrir mes prières ferventes pour souhaiter à Sa Sainteté le Dalaï-lama une longue vie et une bonne santé. Guidé par l’unité, l’innovation et l’autonomie, puissent tous ses souhaits et toutes les aspirations des Tibétains à l’intérieur et hors du Tibet, ainsi que ses efforts pour promouvoir un monde meilleur et pacifique, être couronnés de succès.
Secretary
Bureau du Tibet
84 Boulevard, Adolphe Pinard
75014 PARIS
http://tibet.net/2013/07/06/the-statement-of-the-sikyong-on-the-auspicious-occasion-
http://sunyata.xooit.fr/t774-D-claration-du-Sikyong-l-occasion-propice-du-soixante-dix-huiti-me-anniversaire-de-Sa-Saintet-le-Grand-Quatorzi-me-Dala-lama-du-Tibet.htm
6 Juillet 2013
Tibet: un centre commercial à côté du plus sacré temple bouddhiste
AFP - La "rénovation" controversée du quartier historique de Lhassa autour du Jokhang, premier temple bouddhiste au Tibet et coeur spirituel de la capitale, est terminée, ont annoncé mardi les médias officiels chinois.
Bouclé en sept mois, ce chantier de 1,5 milliard de yuans (187 millions d'euros) était dénoncé par les Tibétains hostiles à l'édification d'un immense centre commercial sur le Barkhor, le quartier aux abords du temple le plus sacré du bouddhisme tibétain, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
Les travaux dans cet espace de 1,3 km2 ont été "terminés dimanche", selon le Global Times.
Une centaine d'experts du Tibet ont fait parvenir le mois dernier une pétition au président chinois Xi Jinping et à la directrice de l'Unesco, Irina Bokova, dans laquelle ils décrivent l'impact du projet.
Ce qu'ils qualifient de "village touristique artificiel" a "détruit et continue à détruire des structures irremplaçables qui, dans certains cas, se dressaient depuis des siècles".
Les travaux ont également obligé des Tibétains à quitter leurs maisons et à renoncer à leur pratique religieuse, ajoutent-ils.
Le Barkhor et les abords du Jokhang ont été le lieu de nombreux soulèvements des Tibétains ces dernières années contre la tutelle chinoise.
Le chef de la propagande chinoise à Lhassa, Ma Xinming, a récusé ces critiques, affirmant que le projet respectait strictement la culture tibétaine, selon le Global Times.
L'Académie chinoise de l'aménagement et du design urbains a contribué au projet "pour garantir que l'authenticité et les caractéristiques traditionnelles du lieu soient préservées", selon lui.
Accusée de vouloir mettre les Tibétains au pas par la répression et le repeuplement de la région par les Han, l'ethnie ultra-majoritaire en Chine, Pékin affirme au contraire avoir "libéré pacifiquement" le Tibet en 1951 et amélioré le sort de sa population en finançant le développement économique de cette région pauvre et isolée.
Les ONG étrangères accusent la Chine d'avoir provoqué une vague de plus de 100 auto-immolations de Tibétains depuis 2009.
Les correspondants étrangers basés à Pékin sont interdits d'accès au Tibet.
Selon Human Rights Watch, plus de deux millions de Tibétains en Chine ont été relogés ou déplacés de force ces dernières années.
6 Juillet 2013
La Chine doit répondre aux attentes des Tibétains (Haut Commissaire des Nations Unies)
DHARAMSHALA : Exprimant sa grande inquiétude à propos de la situation dramatique au Tibet, la Haut Commissaire pour les droits de l’homme aux Nations Unies a dit que « la Chine doit étudier les griefs des Tibétains et y apporter une réponse ».
Répondant aux questions du programme « Ayez votre mot à dire » de la BBC World vendredi, sur l’inaptitude des Nations Unies à engager la Chine à répondre à la souffrance des Tibétains, la Haut Commissaire Navi Pillay a souligné que la situation au Tibet requiert une solution politique, et que la souffrance du peuple tibétain doit être étudiée par la Chine, qui doit y apporter une réponse.
Mme Pillay a assuré que le Conseil des droits de l’homme appliquera les mêmes mesures envers la Chine à l’occasion de la revue et de l’étude approfondie de la situation des droits de l’homme en octobre.
La Haut Commissaire aux Nations Unies dit que la Chine lui a proposé de venir en Chine et qu’elle se rendrait certainement au Tibet pour y évaluer la situation. Depuis 2009, plus de 119 Tibétains se sont immolés pour protester contre l’occupation ininterrompue par le gouvernement chinois et la répression au Tibet.
Mme Pillay a renouvelé sa véritable préoccupation à propos de la situation dramatique au Tibet. « J’ai fait des déclarations publiques, demandant à la Chine de ne pas traiter ceci comme une question de sécurité mais de rechercher les causes profondes de la souffrance des Tibétains, et pourquoi ils semblent être conduits à de telles extrémités, comme les immolations, pour protester ».
La Haut Commissaire aux Nations Unies a dit que le monde se souciait de la souffrance des Tibétains, à qui elle a demandé instamment de ne pas avoir recours à des formes drastiques de protestation.
version originale : http://tibet.net/2013/07/01/china-t...
http://www.tibetan.fr/?La-Chine-doit-repondre-aux
6 Juillet 2013
Sa Sainteté le Dalai Lama félicite le Président Elbegdor
Dharamshala : - Jeudi 27 juin, Sa Sainteté le Dalai Lama a écrit une lettre de félicitations à Tsakhiagiin Elbegdor, récemment réélu Président de la Mongolie.
Dans cette lettre au Président Tsakhiagiin Elbegdor, Sa Sainteté évoque ses souvenirs chaleureux de leur rencontre à l’occasion de sa visite en Mongolie en 2011.
Sa Sainteté le Dalai Lama s’était rendu auparavant en Mongolie pour 3 jours d’enseignements à l’invitation d’un groupe de pratiquant bouddhistes. Le prix Nobel de la paix 1989 avait passé une semaine en Mongolie où il avait donné plusieurs cours et était apparu à la télévision.
La Mongolie est un pays à majorité bouddhiste et il a des liens traditionnels forts avec le Tibet. Des milliers de personnes viennent rencontrer Sa Sainteté le Dalai Lama à chacune de ses visites depuis 2006. Il a noté que la Mongolie avait fait des progrès remarquables et que ses avancées deviendront de plus en plus significatives car elles améliorent directement la vie des gens ordinaires.
6 Juillet 2013
Un moine bouddhsite arrêté dans la province du Kham (Tibet oriental)
Dharamshala : le 1er juillet 2013, Lobsang Gedun, un moine de 20 ans du monastère de Dzongsar a été arrêté dans le comté de Tsawa Pashoe, province du Kham (Tibet oriental) vers 10 heures du matin (heure locale).
“Pendant les célébrations anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, Gendhyum s’est levé en plein milieu de l’hymne national chinois et a commencé à crier des slogans comme « Longue vie à Sa Sainteté le Dalai Lama » et « Indépendance pour le Tibet », et a exprimé sa résistance contre l’oppression chinoise, dit Shetsa Lobsang Tenpa depuis le sud de l’Inde, citant des sources de la région.
Les sources du Tibet Post International disent qu’après sa protestation qui a duré 5 ou 6 minutes, l’armée chinoise s’est rendue à l’évènement et a arrêté Gedun, et que depuis, on est sans nouvelles de lui.
A l’issue de l’arrestation, plusieurs restrictions ont été décrétées dans la région de Tsawa Pashoe et de Chamdho. Lobsang Gedun est originaire du comté de Gura, son père se nomme Kelsang et sa mère Palzom, son nom laïc est Gyadho. Selon la poète et bloggeuse Tibétaine Woeser, les Tibétains de Chamdho doivent afficher chez eux des photos des dirigeants chinois avec l’écharpe blanche tibétaine traditionnelle en signe de respect. Les monastères de la région ont également été obligés de hisser le drapeau national chinois.
http://www.tibetan.fr/?Un-moine-bouddhsite-arrete-dans-la
6 Juillet 2013
Le dalaï lama a appelé les jeunes du monde entier à créer un "siècle plus heureux"
Le dalaï lama a appelé les jeunes du monde entier à créer un "siècle plus heureux" lors des festivités pour son 78e anniversaire samedi dans le sud de l'Inde en présence de milliers de Tibétains en exil."La génération d'aujourd'hui peut créer de meilleures conditions de vie et construire un monde où chacun peut vivre en harmonie et dans un esprit de coexistence", a déclaré le chef spirituel en exil des Tibétains.
"Les jeunes d'aujourd'hui ont l'occasion de créer un siècle plus heureux (...) Pour ceux d'entre nous (nés) au XXe siècle, il n'y a rien que nous puissions faire", a-t-il ajouté devant une foule de 40.000 exilés tibétains à Bylakuppe, à 250 km de Bangalore, la capitale de l'Etat du Karnataka.
Dans son discours d'une heure, le dirigeant spirituel, prix Nobel de la paix en 1989, a lancé un nouvel appel "à pratiquer la compassion" et ne pas seulement penser à soi, ajoutant que l'éducation n'avait de valeur que "si l'on éprouve de la compassion envers les autres".
Le dalaï lama a établi son siège en exil en 1959 à Dharamsala dans le nord de l'Inde après l'occupation du Tibet par la Chine.
Dans les années 1960, des milliers de Tibétains sont venus s'établir à Bylakuppe, où ils sont aujourd'hui 18.000, dont 9.000 moines et religieuses. Cette communauté compte notamment deux monastères, des temples, des écoles et des hôpitaux.
Au total, l'Inde accueille officiellement 120.000 réfugiés tibétains, dont 40.000 dans l'Etat du Karnataka.
Arborant toujours un large sourire et revêtu de sa célèbre tenue rouge de moine, le dalaï lama, qui prêche la cause de son peuple dans des conférences dans le monde entier, fait campagne pour une "large autonomie" du Tibet alors que Pékin l'accuse d'être indépendantiste.
http://www-prod.lepoint.sdv.fr/societe/le-dalai-lama-appelle-les-jeunes-a-creer-un-siecle-plus-heureux-06-07-2013-1701295_23.php
6 Juillet 2013
En sept ans, Pékin a déplacé un tiers de la population tibétaine
Plus de 2 millions de Tibétains, sur 6 millions au total, ont été relogés ou déplacés de force par les autorités chinoises au cours des sept dernières années, dans le but de
«resserrer le contrôle politique sur ces populations rurales». Telles sont les conclusions d’un
rapport publié cette semaine par l’ONG Human Rights Watch (HRW).
Photos satellites et témoignages à l’appui, le rapport démontre que de nombreuses localités traditionnelles, éparpillées, ont été détruites et leurs habitants regroupés dans des lotissements. Ces
«nouveaux villages socialistes» accueillent aussi 300 000 éleveurs nomades progressivement privés de leurs pâturages coutumiers au cours des dix dernières années. Tous ces déménagements forcés se font à une échelle
«sans précédent depuis l’époque maoïste».
Comment s’effectue cette sédentarisation ?
Le programme de relogement est officiellement «volontaire». En fait, les cadres locaux, qui ont des quotas à remplir, agissent par la contrainte et la menace, selon HRW. Bien que bénéficiant théoriquement de subventions, les Tibétains paient en réalité de leur poche en moyenne les deux tiers du prix de ces habitations, en s’endettant auprès des banques d’Etat. Certains en sont réduits à vendre tout ou une partie de leur cheptel pour acquérir une maison qui est souvent trop étroite et «de piètre qualité», toujours selon ce rapport. Les autorités de la région autonome du Tibet viennent d’annoncer leur intention de reloger 900 000 autres habitants d’ici fin 2014, et de sédentariser, d’ici la fin de l’année, 113 000 autres nomades tibétains vivant dans les zones du Qinghai et du Sichuan.
Pourquoi ?
L’objectif affiché par Pékin est d’aider économiquement ces populations, et HRW ne dément pas que «certains Tibétains ont pu bénéficier» de ces programmes d’habitation. Mais les éleveurs sédentarisés, eux, n’ont pas choisi ce mode de vie. Ils ont abandonné une activité et un revenu stable pour se retrouver dans une situation précaire, selon HRW.
Quelle est la prochaine étape ?
Les autorités communistes ont commencé à envoyer des «équipes de travail politique» dans 5 000 localités de la région autonome du Tibet. Celles-ci ont pour mission de s’y installer, et de vivre avec la population, afin de ficher les habitants selon leurs opinions politiques et leur loyauté au parti et au gouvernement. Tous les temples bouddhistes et les villes tibétaines sont depuis de longues années déjà soumis à ce type de contrôle policier et idéologique.
Comment réagissent les Tibétains ?
Au cours des quatre dernières années, 117 Tibétains, dont des nomades, se sont immolés par le feu (90 au moins ont succombé). Ils protestaient contre le manque de liberté religieuse, et la politique de répression et d’assimilation forcée menée par Pékin.
http://www.liberation.fr/monde/2013/07/01/en-sept-ans-pekin-a-deplace-un-tiers-de-la-population-tibetaine_915159?xtor=rss-450
6 Juillet 2013
Plus de 2 millions de Tibétains appauvris en raison de leur réinstallation forcée
Plus de deux millions de Tibétains ruraux, représentant plus des deux tiers de la population de la "Région Autonome du Tibet", ont été transférés depuis 2006 dans de "nouveaux villages socialistes", en vertu de la "campagne de logement confortable" mise en place par la Chine, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport daté du 27 juin 2013.
Le rapport dit que cette politique endette les Tibétains, déjà parmi les plus pauvres de la République populaire de Chine, sans leur assurer de logement de qualité.
Human Rights Watch affirme que la population tibétaine a été réorganisée sur une échelle "sans précédent dans l’ère post-Mao", alors que les autorités chinoises ont tenté de poursuivre la répression contre le mouvement séparatiste et de renforcer le contrôle sur les communautés rurales.
Le rapport a également indiqué que, depuis 2006, plus de 600 000 éleveurs nomades de la partie orientale du plateau tibétain, telle la province du Qinghai (ancienne région tibétaine de l’Amdo), ont également été forcés de s’installer dans de nouvelles communautés rurales, où ils restent condamnés à vivre dans la misère.
Le rapport indique que de nombreux Tibétains qui délocalisent ou reconstruisent leurs maisons dans le cadre de ces programmes appelés par la Chine : "nouvelle ruralité socialiste" supportent l’essentiel du coût de la construction de leurs nouvelles maisons, ce qui entraîne souvent un endettement que les ménages ont du mal à supporter.
La Chine soutient que ces programmes contribuent à améliorer le niveau de vie des Tibétains. Elle nie que des expulsions forcées aient lieu, en insistant sur le fait que les délocalisations seraient entièrement volontaires et que les Tibétains seraient reconnaissants pour les nouveaux logements.
Le rapport dit aussi que le gouvernement chinois a annoncé des plans visant à favoriser le relogement et le déplacement de plus de 900 000 personnes dans la "Région Autonome du Tibet" d’ici la fin de l’année 2014 et la transformation d’un nombre supplémentaire de 113 000 nomades en habitants sédentaires dans l’est du Tibet (région tibétaine du Kham) d’ici la fin de l’année 2013.
Mais le rapport de 115 pages, intitulé : "« Ils disent que nous devrions être reconnaissants » : Relogement de masse et réinstallation dans les zones tibétaines de la Chine", documente les violations massives des droits allant de l’absence de consultation à celle de fourniture d’une compensation adéquate, toutes deux requises en vertu du droit international pour légitimer des expulsions, a noté l’Administration tibétaine en exil, à Dharamsala, en Inde.
Sources : HRW et Administration tibétaine en exil, 27 juin 2013, et Tibetan Review, 29 juin 2013 et www.tibet-info.net