Vous remarquerez que seule la France ne demande pas la libération de Tashi Wangchuk. Non, la France regrette sans rien demander à la Chine, pourtant l’Union Européenne n’a pas seulement réagi à l’énoncé du jugement, elle a aussi produit une résolution demandant la libération du Tibétain et d’autres prisonniers politiques ( cf ici). Est-ce pour que la France se place en négociatrice comme l’avait annoncé le Président Macron au sujet du Dalaï Lama ?
Chine – Droits de l’Homme – Condamnation de M. Tashi Wangchuk (22 mai 2018)
La France regrette la condamnation à 5 ans de prison de Tashi Wangchuk, annoncée le 22 mai par le tribunal intermédiaire de Yushu, pour « incitation au séparatisme ». Tashi Wangchuk a joué un rôle essentiel dans la protection de la langue tibétaine dans le cadre des lois de la République populaire de Chine.
La France est attachée à la défense des droits de l’Homme. Elle considère que le dialogue entre les autorités chinoises et les populations locales est essentiel pour parvenir à une solution durable aux tensions au Tibet, respectant pleinement l’identité culturelle et spirituelle tibétaine, dans le cadre de la République populaire de Chine.
« Nous sommes profondément déçus que le Gouvernement chinois ait condamné Tashi Wangchuk, défenseur de l’enseignement de la langue tibétaine, pour « incitation au séparatisme » alors qu’il a joui de sa liberté fondamentale d’expression afin que le gouvernement soit plus attentif et donne plus de moyens pour l’enseignement de la langue tibétaine dans les aires d’habitat des Tibétains.
« Nous appelons expressément les autorités chinoises à libérer immédiatement Tashi Wangchuk et à protéger la religion, la culture et l’identité linguistique des Tibétains. »
Le 14 mai 2018, un arrêté municipal ordonne aux enfants scolarisés et aux parents de la ville de Chamdo d’éviter les rassemblements religieux pendant la fête de Saga Dawa
Le 16 mai 2018,
Les autorités chinoises de la ville tibétaine de Chamdo ordonnent aux enfants scolarisés et leurs parents d’éviter les activités collectives bouddhistes pendant le mois saint de Saga Dawa, les menaçant de conséquences non spécifiées s’ils ignorent l’interdiction.
Cette interdiction, éditée dans un document du 14 mai circule sur les réseaux sociaux et liste en cinq points les attentions particulières des autorités. Elle intime aux parents de ne pas emmener leurs enfants dans les monastères ni dans les rassemblements religieux en l’honneur de Bouddha, sa naissance, son enseignement et en mémoire de sa mort.
On peut lire sur l’arrêté de Chamdo : « Si vos enfants ratent ne serait-ce qu’un seul jour d’école et qu’ils ont été vus dans un monastère ou une fête religieuse, votre famille sera directement dénoncée au Bureau de l’Education de Chamdo. »
L’arrêté évoque la nécessité d’écarter les enfants de l’influence religieuse afin de promouvoir « une pensée critique » et interdit les parents et les tuteurs de fêter Saga Dawa, la fête la plus importante dans le calendrier bouddhiste.
RFA a obtenu une copie de cet arrêté affiché dans l’école maternelle n°2 de la ville de Chamdo. Elle comprend des directives issues du Comité du Conseil Educatif de la Région Autonome du Tibet, de la mairie de Chamdo et de son bureau de l’éducation.
Il y est écrit : « Des actions seront prises contre les personnes qui ne se soumettront pas à cet arrêté. »
Rien de nouveau sous le soleil himalayen, résistance et clandestinité
Une étudiante tibétaine poursuivant ses études en occident, interviewée par RFA, dit que les interdictions officielles interdisant la visite des monastères n’ont « rien de nouveau ».
« Ils ont même publié des recommandations comme celles-ci quand j’étais à l’école. Mais les parents tibétains et leurs enfants n’ont que faire de ces ordres et agissent en s’engageant dans les actes virtueux tel visiter un monastère quand ils en ont envie, » rapporte-t-elle.
« Et de toutes les façons, comment les autorités chinoises pourraient-elles avoir suffisamment d’effectifs policiers pour surveiller tous les enfants pendant Saga Dawa ? » interroge-t-elle.
Une enseignante de Lhassa a déclaré à RFA que ces interdictions se sont toujours étendues aux enseignants et au personnel des écoles. « Mais ils peuvent toujours réciter des mantras pour eux-même, » dit-elle..
Une autre source rapporte au journal que le 16 mai à Lhassa, premier jour de Saga Dawa, « un nombre « inhabituellement grand » de Tibétains a marché avec dévotion pour des circonvolutions intérieures et extérieures du Barkhor. (un lien avec l’incendie du Jokhang de cette année ? NdT)
« Dans le même temps, beaucoup de Tibétains adoptent un régime végétarien et s’adonnent à des activités méritoires comme les prosternations. »
« Ainsi, malgré la répression chinoise, les Tibétains ont tout de même pu pratiquer pendant le mois saint leurs prières entres autres actions. »
reportage Guru Choegyi et Kunsang Tenzin. Écrit en anglais par Richard Finney.Traduction France Tibet
27 Mai 2018
Lithang : Interdiction d’enseigner pour des moines formés en Inde
Les autorités d’un comté tibétain de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine) ont interdit aux moines éduqués dans les monastères en Inde de donner des enseignements dans cette région, craignant qu’ils ne propagent le sentiment séparatiste, selon des sources tibétaines.
Le mouvement, récemment adopté dans le comté de Lithang par la préfecture autonome tibétaine de Kardzé, vise particulièrement ces enseignants religieux supérieurs (appelés Geshes) qui auraient été en contact avec leur chef spirituel exilé, le Dalaï Lama.
« Au moins deux ont déjà été expulsés du monastère de Lithang », a déclaré un tibétain vivant en Inde au service tibétain de RFA, et citant ses sources à Lithang même. « Les deux Geshes, Lobsang Dondrub et Lobsang Choepak, ont tous deux été éduqués au monastère de Sera en Inde, et ont obtenu leur diplôme de Lharampa », a déclaré la source de RFA, sous couvert de l’anonymat. « Plusieurs autres Geshes, qui sont retournés au Tibet après avoir été éduqués à Sera, font face à une situation similaire ; et les autorités chinoises ne leur permettent même pas de rejoindre le monastère de Lithang », a-t-il dit.
Les autorités chinoises ont imposé une répression quasi-totale des communications sur Lithang en mars, suite aux enseignements religieux donnés par le Dalaï Lama en Inde au début de l’année, a indiqué la source de RFA :
« Les pèlerins tibétains qui se sont rendus à Bodhgaya (Inde) pour recevoir les enseignements du Dalaï Lama ont ensuite, à leur retour, été convoqués par les autorités chinoises afin de subir une rééducation politique, et dans certains endroits, les pèlerins ont été battus par la police. D’autres ont été détenus pendant 15 jours. Les Chinois ont été très répressifs dans leur attitude », a-t-il ajouté.
Nouveau niveau de répression
S’adressant également à RFA, un Tibétain vivant au Népal a déclaré que la nouvelle interdiction de Lithang visant l’enseignement des moines formés en Inde indique un niveau accru de répression dans le comté :
« Habituellement, les autorités sont un peu plus tolérantes à Lithang en ce qui concerne la possession des photos du Dalaï Lama, ou l’expression du dévouement à sa personne, mais dorénavant la situation a changée et elle est devenue très restrictive », a déclaré la source, citant également des contacts dans la région. « Maintenant, certains responsables locaux sont devenus très bellicistes et limitent les activités religieuses », a-t-il dit.
Le Dalaï Lama, qui a fui en exil en Inde près de dix ans après l’entrée des troupes chinoises au Tibet en 1950, est considéré par les dirigeants chinois comme un séparatiste dangereux qui cherche l’indépendance de la région tibétaine, autrefois autonome, du gouvernement de Pékin.
Dans son approche qu’il nomme la Voie du Milieu, cependant, le Dalaï Lama assure qu’il ne cherche qu’une autonomie significative pour le Tibet en tant que composante de la nation chinoise, avec sauvegarde de la langue, de la religion et de la culture de la région.
27 Mai 2018
Tashi Wangchuck condamné à 5 ans de prison pour « incitation au séparatisme »
Le Premier Ministre Lobsang Sangay a exprimé sa grande tristesse à propos de la condamnation du défenseur des droits linguistiques Tashi Wangchuck.
La Chine a condamné Tashi Wangchuck à cinq ans de prison pour « incitation au séparatisme ». Il avait plaidé non coupable lors de son procès en janvier dernier.
« Tashi Wangchuk défendait les droits linguistiques du peuple tibétain conformément aux dispositions de la constitution chinoise et, par conséquent, son cas met en évidence le manque de droits fondamentaux et fondamentaux pour le peuple tibétain au Tibet « , a déclaré le président, Lobsang Sangay.
Le Premier Ministre Lobsang Sangay estime que la condamnation de Tashi Wangchuck est une erreur critique et expose les affirmation de la Chine face à sa propre constitution et lois internationales.
« C’est un triste jour pour ceux qui croient en la primauté du droit, mais nous continuerons à préconiser sa libération », a affirmé Lobsang Sangay.
D’après l’association FreeTibet, le verdict de Tashi Wangchuk pourrait être annoncé demain matin. En attendant voici l’occasion de lire cette mise au point sur la loi des langues régionales, y compris en Chine :
Article écrit le 27 janvier 2018,
Cela fait un an que Tashi Wangchuk a disparu. Il a récemment été inculpé et il est dans l’attente de son procès, risquant une peine de 15 ans de prison pour incitation au séparatisme malgré une absence de preuve.
Son crime : défendre les droits de la langue tibétaine lors d’une interview au New York Times – pas vraiment une menace pour la sécurité nationale.
Le 27 janvier 2015, deux voitures remplies d’hommes en civil ne présentant par leurs papiers arrivaient chez Tashi, lui demandant de le suivre pour remplir quelques formulaires dans le cadre d’affaires entrepreneuriales. Deux heures plus tard, il se retrouvait en garde-à-vue dans les locaux du Bureau de la Sécurité Publique de Yushu, menotté sur une chaise-tigre jusqu’au lendemain soir, sous interrogatoire constant. Ils le menacèrent, ainsi que sa famille. Ils lui demandèrent s’il était en contact avec des séparatistes tibétains à l’étranger. Quelques jours plus tard, dans un autre centre de détention, il a été soumis à un interrogatoire d’une semaine où il a été régulièrement battu par deux policiers tibétains. Sa famille n’a été informée de sa détention que le 24 mars, 57 jours plus tard, quand ils apprirent qu’il était accusé d’incitation au séparatisme.
L’accusation provient d’une enquête branlante de la branche tibétaine du Ministère de la sécurité publique menée en février au sujet de la vidéo du New York Times, bien avant que Tashi rencontre en juin, pour la première fois, ses avocats. Selon cette enquête, dans la vidéo, Tashi a sciemment agit pour inciter au séparatisme, briser la stabilité sociale du Tibet et discréditer la Chine au niveau international.
Tashi était également actif sur Weibo et son dernier message sur la plateforme avant son arrestation est l’illustration du type de vocabulaire que le gouvernement clame être un discrédit pour la Chine et une incitation au séparatisme. Selon le New York Times, Tashi avait « retwitté » un commentaire appelant les législateurs chinois à promouvoir l’éducation bilingue et à employer plus de fonctionnaires bilingues – pas vraiment la rhétorique d’un insurgé. L’accusation à l’encontre de Tashi est absurde.
Tashi ne défend pas le séparatisme. Il cherchait seulement à promouvoir l’enseignement du tibétain, garanti par la loi chinoise et la loi internationale et à utiliser la loi chinoise pour faire pression sur les fonctionnaires et faire appliquer les droits de la langue tibétaine.
Les standards internationaux sont plutôt clairs, défendre les droits de la langue tibétaine n’est pas un crime. Le pacte international relatif au droit civil et politique, dont la Chine est signataire, soutient que les minorités ethniques ne devraient pas se voir supprimer leurs droits, parmi lesquels l’usage de leur langue maternelle. La Déclaration des Droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, qui fournit plus de conseils sur les standards internationaux, appelle aussi les états à prendre des mesures positives pour la création de conditions favorables au développement des langues régionales.
En 2013, la rapporteure spéciale de l’ONU sur les minorités, Rita Izsák, déclara son inquiétude relative à l’amalgame fait par certains pays entre la défense des langues régionales et les mouvements séparatistes, quand l’état est grandement influencé par l’idée politique « d’une seule langue nationale comme le moyen de renforcer la souveraineté, l’unité nationale et l’intégrité territoriale. » Dans de tels pays, les discours assimilationistes s’étendent souvent à tous les aspects de la culture des minorités, de la langue à la religion, la soumettant au mythe répressif de l’unité nationale à travers l’adoption forcée de la culture majoritaire. Les langues minoritaires, comme le folklore et les coutumes, sont abaissées au niveau de l’attraction touristique pour le divertissement de la majorité. C’est largement répandu en Chine.
Plutôt que de s’efforcer à traiter la défense du droit linguistique et des cultures des minorités comme des actes de séparatisme, Mme Izsák explique que protéger le droit des minorités à parler leur langue n’est pas seulement une obligation liée aux droits de l’Homme, mais est aussi essentiel à une gouvernance bienveillante, à la prévention des conflits et à la stabilité sociale.
Que la loi chinoise est supposée garantir les droits des minorités ne rend que plus grotesques les accusations portées à l’encontre de Tashi. La constitution [chinoise] stipule que toutes les minorités ont la liberté d’utiliser et de développer leur propre écriture et leur langue maternelle. Ce qui est repris par une loi sur l’autonomie des ethnies régionales. Celle-ci précise que le système éducatif de la plupart des étudiants issus d’une ethnie minoritaire devrait s’employer à utiliser des livres et à instruire dans leur propre langue. Le plan national sur les réformes de l’éducation place une importance similaire sur les droits linguistiques des minorités. Il spécifie qu’aucun effort ne devrait être épargné pour faire progresser l’enseignement bilingue et que les droits des minorités à l’éducation devraient être assurés dans leur langue maternelle.
Malgré de telles protections, la Chine a de plus en plus réprimé les droits linguistiques des Tibétains avec la même férocité croissante avec laquelle elle a pris d’assaut pratiquement tous les autres aspects de la culture tibétaine.
Tashi déclara au New York Times que sa passion pour la défense des droits linguistiques commença en partie avec son désir de trouver un enseignement en tibétain pour ses deux nièces alors que les autorités avaient fermé une petite école où des moines offraient des cours de tibétain. Selon International Campaign for Tibet, les écoles publiques à travers le Tibet ont majoritairement abandonné l’éducation bilingue, mettant le tibétain au même niveau qu’une langue étrangère.
En 2010 des réglements avaient drastiquement réduit l’usage du tibétain dans les écoles et avaient déclenché des protestations d’importance dans le Qinghai et menèrent à un appel urgent auprès du Conseil des Droits de l’Homme. En 2015, des réglements sur l’éducation bilingue demandaient aux fonctionnaires d’ « appliquer de manière indéfectible la langue commune nationale [le mandarin]… pour s’assurer que les étudiants des minorités maîtrisent les bases de la langue commune nationale. » De telles politiques fournissent le prétexte d’accuser la défense de la langue régionale d’être une attaque séparatiste d’une unité nationale d’origine politique. C’est une mauvaise approche.
Le 10 décembre, journée internationale des droits de l’Homme, l’ambassadeur états-unien Max Bacus demanda : « la constitution de la Chine stipule que « toutes les nationalités ont la liberté de faire usage et de développer leur propre langue écrite et parlée. » Je demande donc pourquoi Tashi Wangchuk, citoyen chinois grandement intéressé par le domaine de l’éducation, reste emprisonné pour sa défense pacifique de l’enseignement de la langue tibétaine. »
Désormais, plus d’un mois après, avec des enjeux croissants autour de Tashi Wangchuk, la réponse faite à Max Bacus reste la même car, en Chine, la loi importe seulement quand elle a un intérêt pour l’état.
Inculpé Tashi pour sa persévérance à demander au gouvernement de respecter ses propres lois sur le droits des langues est tout autant une accusation contre l’affirmation de la Chine à être une société fondée par la loi. Tashi Wangchuk devrait être immédiatement libéré. En lieu et place, l’état semble vraisemblablement vouloir le condamner à la prison pour couvrir sa propre malhonnêteté.
21 Mai 2018
PEKIN : « La Chine compte plus de 5.000 chercheurs en tibétologie » appelés les chercheurs en tibétologie » appelés à se concentrer sur le maintien d’une stabilité sociale durable et à long terme à tous les égards au Tibet »…
M. An a fait cette remarque lors d’une conférence nationale de travail sur la tibétologie qui s’est ouverte samedi à Beijing.
Il a appelé les chercheurs en tibétologie à se concentrer sur le maintien d’une stabilité sociale durable et à long terme à tous les égards au Tibet et dans les zones ethniques tibétaines, le développement déséquilibré et insuffisant au Tibet et dans ces zones, la protection et le développement d’une culture ethnique exceptionnelle, ainsi que l’application et l’amélioration des politiques des autorités centrales visant à soutenir le Tibet et les zones ethniques tibétaines.
Les zones ethniques tibétaines correspondent à celles où vivent les Tibétains, dans les provinces du Sichuan, Yunnan, Gansu et Qinghai.
Carte : https://www.google.fr/search?q=carte+du+tibet+historique&rlz=1C1GGRV
21 Mai 2018
DRIRI ( TIBET) : 30 Tibétains arrêtés et détenus après une manifestation contre l’ exploitation minière .
DHARAMSHALA, 15 MAI : Les autorités chinoises du district de Driru dans la préfecture de Nagchu ont arrêté 30 Tibétains parmi lesquels l’un est porté disparu par des Tibétains de Markor, Wathang et Gochu dans le district de Driru, préfecture de Nagchu, dans l’est du Tibet, elon le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie.
Stué à Sebtra Zagyen, montagnei sacrée surplombant plusieurs villages situés dans le secteur de la ville de Shakchu (Ch: Shaqu), ce projet minier est confronté à l’opposition véhémente des Tibétains locaux des localités de Markor, Wathang et Gochu.
Karma, chef du village de Markor, a été arrêté fin février pour avoir contesté un arrêté officiel obligeant tous les habitants de Markor, Wathang et Gochu à signer un document autorisant les autorités locales à mener des activités minières à Sebtra Zagyen. Les villageois ont été prévenus qu’ils seraient qualifiés de «séparatistes» s’ils refusaient de signer le document. Karma s’ était ouvertement opposé aux fonctionnaires gouvernementaux en déclarant qu’il ne signerait le document qu’ avec l’approbation des vétérans chefs de partis , tels que Tenzin et Ragdi. Dès que la nouvelle de la détention de Karma ont atteint des sources tibétaines, les autorités locales ont immédiatement convoqué une réunion au cours de laquelle des Tibétains soupçonnés d’avoir participé à l’envoi de l’information ont été arrêtés le 2 avril [ 2018 ].
Sur les 30 détenus au début d’avril, le TCHRD en a identifié neuf, dont deux femmes. Khenrab, 36 ans, est un fonctionnaire du gouvernement dans la ville de Shakchu et également membre de l’équipe des cadres du village. Il a été arrêté pour avoir participé à une «activité séparatiste» après avoir donné des conférences aux villageois sur l’importance de la protection de l’environnement. Son sort actuel reste inconnu. Il avait été détenu plus tôt en 2015 et détenu pendant six mois dans un lieu tenu secret pour avoir «maintenu des contacts avec des séparatistes». Il avait ensuite été libéré et réintégré à son poste.
Rinchen Namdol, 39 ans, et Tsultrim Gonpo, la cinquantaine, sont des moines du monastère Drong Ngur Kagyu Phelgyeling à Wathang. Les deux moines avaient été emprisonnés pendant un an en 2015 pour avoir participé à une «activité séparatiste». Le monastère fut placé sous surveillance accrue pendant des années. Les autorités avaient également arrêté les proches des six moines qui avaient fait tomber le drapeau national chinois du haut du monastère.
Rechung Rinpoché, 72 ans, chef du monastère, a été soumis à de sévères interrogatoires répétés. Jangchup Ngodup, dans la soixantaine, est un résident du village de Markor.
Dhongye, 51 ans, est un homme d’affaires et résident du village de Gochu. Il avait remporté le concours «Environnement propre» organisé au village de Sernye dans le passé.
Un médecin nommé Sogru Abhu, 39 ans, du village de Lhegyen, et Namsey, 39 ans, du village de Dakra dans la ville de Shagchu étaient également parmi les détenus. Sogru Abhu avait déjà été emprisonné pendant deux ans après avoir été condamné pour «séparatisme» en 2009.
L’une des deux femmes détenues est la fille d’un homme appelé Tsangtsa Lamsang, selon le TCHRD. L’identité de l’autre femme est inconnue. La photo obtenue par TCHRD montre les deux femmes mais on ignore laquelle est la fille de Lamsang.
«Les autorités locales avaient commencé à construire des routes au pied des collines de Sebtra Zagyen à la fin de l’année dernière pour faciliter les activités minières. Vers le 5 mars, des abris de fortune pour travailleurs ont commencé à apparaître autour du site minier avec de petits drapeaux chinois qui ont été hissés dans et autour de la zone. Les Tibétains locaux craignent que l’exploitation minière ne détruise la montagne sacrée Sebtra Zagyen, qui abrite également des animaux en voie de disparition tels que le Tsoe – antilope tibétaine -, Nah – le mouton bleu – et Gowa -gazelle tibétaine-. Il existe aussi des craintes que l’exploitation minière puisse entraîner également des glissements de terrain affectent Drakar la montagne sacrée voisine de Sebtra Zagyen, ce qui en conséquence bloquerait l’approvisionnement en eau nécessaire aux villageois locaux. La rivière Shakchu et la rivière Khechu coulent sdes flancs de la montagne de Sebtra Zagyen « , selonl’ ONG TCHRD.
Sebtra Zagyen, située au nord du comté de Diru, est l’un des trois «lieux secrets et suprêmes» , considérés comme sacrés par la pratique spirituelle du premier Drong Ngur Choje Gyalwa Gangpa Rinchen Woser fondateur du monastère Drong Ngur Kagyu Phelgyeling en 1248. Représentant la pratique bouddhiste de dompter le corps, l’esprit et la parole, le monastère de Drong Ngur est considéré comme le lieu sacré suprême du corps, suivi par le lieu de discours secret et suprême de la montagne Drakar et l’endroit sacré suprême représenté par Sebtra Zagen.
Le Centre Tibétain pour les Droits de l’Homme et la Démocratie a demandé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les Tibétains détenus. Il a également demandé que l’endroit et la condition de tous les 30 Tibétains ainsi que le chef du village Karma soient remis à la disposition des membres de leur famille sans plus tarder.
« En tant que partie aux traités internationaux, les autorités chinoises ont des obligations et des devoirs en vertu du droit international pour respecter, protéger et réaliser les Droits de l’Homme de tous les Tibétains. Mettre en avant tous les actes d’activisme environnemental en tant que «séparatistes» expose le manque de transparence de la prétention des dirigeants chinois actuels à «promouvoir la civilisation écologique».
Image : De gauche à droite, à partir du haut: Khenrab, Tsultrim Gonpo, Rinchen Namdol, Jangchup Ngodup, Dhongye, des femmes non identifiées.
10 Mai 2018
DHARAMSHALA : »Le Tibet n’a jamais fait partie de la Chine », selon Hon Shiang Lau, professeur chinois invité par le TYC
C’est ce que vient de déclarer le professeur chinois Hon Shiang Lau, lors de la présentation des résultats de ses études sur des documents historiques concernant le Tibet et la Chine.
Le Professeur a présenté ses recherches lors de l’événement spécial organisé par le Tibetan Youth Congress à l’Hôtel Tibet à Mc Leod Ganj, à Dharamsala, siège de l’Administration Centrale Tibétaine en Exil. -TCA-.
Cette preuve historique s’appuie sur l’étude de plus de 3000 ans de documents historiques tels que textes, dossiers quotidiens et cartes historiques. Il précise que le principal objectif de ce document relatif à ses recherches est d’aider le Peuple chinois à comprendre que le Tibet n’a jamais fait partie de la Chine, contrairement aux revendications du Parti Communiste Chinois » – CCP-, selon le Tibet Post International.
Le Professeur Lau veut prouver que le Tibet a toujours été un pays indépendant. Au cours de sa conférence, il a présenté l’ histoire des dynasties Ming et Qing constatant que durant ces périodes, le Tibet était traité comme un pays étranger et qu’ administrativement aucune taxe n’ était perçue au Tibet comme c’ était le cas dans d’autres parties du territoire chinois.
L’empereur Wuzong avait aussi envoyé un ambassadeur pour inviter les moines tibétains selon ce rapport.
Le chercheur chinois explique également qu’ il existe une abondance de preuves sans équivoque dans les documents gouvernementaux primaires et les publications approuvées par le gouvernement montrent que le Tibet n’a jamais fait partie de la Chine avant 1949, contredisant les revendications de la Chine sur le Tibet à travers l’histoire.
Le professeur Lau ajoutait que dans « La structure du Great Ming Unification Record», non seulement le Tibet était exclu du territoire chinois, mais il y est explicitement qualifié d’entité étrangère et regroupé avec beaucoup d’autres entités également étrangères, selon le rapport du TPI.
Après la montée de la Chine Communiste, le Tibet a été annexé de force et revendiqué comme une partie historique de la Chine. Alors que l’invasion violente a conduit au massacre de milliers de Tibétains par l’armée chinoise, que des sites culturels et des reliques inestimables ont été détruits dans le but d’effacer l’identité unique des Tibétains.
Cependant, Sa Sainteté le Dalaï Lama a conduit environ quatre-vingt mille Tibétains à l’exil en Inde et a progressivement relancé la religion et la culture tibétaines, qui fleurissent aujourd’hui dans le monde entier.
8 Mai 2018
WASHINGTON / / DHARAMSHALA / PEKIN : Le Sénat américain adopte une résolution sur le Tibet, à l’unanimité, provoquant l’ire de Pékin bien sûr …
Le Sénat américain a adopté à l’unanimité, le 25 avril 2018, une résolution sur le droit de la communauté bouddhiste tibétaine d’identifier et d’installer leurs chefs religieux, estimant également que toute ingérence du gouvernement de la République populaire de Chine dans le processus religieux du Tibet est «invalide».
La résolution (complète en anglais ici) a également commémoré le 59ème anniversaire du soulèvement du Tibet en 1959 sous le nom de «Journée des droits du Tibet».
La résolution a réitéré la déclaration de Sa Sainteté le 14e Dalaï Lama en 2011 selon laquelle la responsabilité d’identifier un futur 15ème Dalaï Lama incombe exclusivement aux fonctionnaires de son cabinet privé et qu ‘«en dehors de la réincarnation reconnue par ces méthodes légitimes, aucune reconnaissance ou acceptation ne devrait être à un candidat choisi à des fins politiques par quiconque, y compris ceux de la République populaire de Chine».
Le Président de l’Administration Centrale Tibétaine – CTA -, Lobsang Sangay, a exprimé sa profonde gratitude pour le soutien du Sénat américain, estimant que «cette résolution défend les droits inaliénables du peuple tibétain et s’oppose à toute tentative par des acteurs extérieurs, en particulier la République populaire de Chine, d’interférer dans le processus de sélection de la réincarnation. Le soutien unanime du Sénat américain envoie un message puissant à la communauté internationale et à la Chine en particulier. Cela crée un précédent pour les autres nations à suivre».
De son côté, Beijing a fait part le 27 avril de son opposition à cette résolution, indiquant que cela interférait dans les affaires intérieures de la Chine. Hua Chunying, porte-parole du ministère des affaires étrangères, a indiqué que «la résolution reflète le fait que certaines personnes aux Etats-Unis sont toujours inexplicablement ignorantes et arrogantes».
Cette dernière a indiqué que «les membres du Congrès et les responsables des Etats-Unis auraient dû se concentrer sur le service de leur propre peuple, cependant, il est dommage qu’ils aient toujours ignoré de manière sélective les problèmes auxquels ils sont confrontés chez eux et manifestent un enthousiasme inhabituel pour s’ingérer dans les affaires intérieures des autres pays»
RESPIRER L’AIR PUR AU TIBET ? Les sels d’ argent sont dangereux …mais Pékin les utilise au Tibet dans un projet fou … pour faire tomber la pluie
C’est du jamais vu : pour alimenter ses sources d’eau douce, la Chine travaille actuellement à un gigantesque projet de milliers de cheminées, qui libéreraient des particules dans l’atmosphère, pour faire pleuvoir au-dessus du Tibet.
Dans le plateau tibétain, la Chine expérimente un projet pharaonique pour créer des nuages. C’est ce que révèle un article du South China Morning
Post, publié ce jeudi. On y découvre que les scientifiques espèrent faire tomber 10 milliards de mètres cubes de pluie supplémentaires sur la région,
grâce à 10 000 cheminées implantées près des montagnes.
Comment ça marche ?
Le projet est développé par les ingénieurs de la Société chinoise aérospatiale de science et de technologie (un organisme d’État), en lien avec des scientifiques militaires. L’idée est de mettre en place un gigantesque réseau de 10 000 cheminées, installées à 5 000 mètres d’altitude, au pied des montagnes tibétaines.
Elles brûleraient en continu un carburant solide, dont la combustion produit de l’iodure d’argent. Porté par le vent, ce composé insoluble remonterait le long des montagnes. Dispersé en altitude, il permettrait alors la formation de nuages, de pluie et de neige. Le tout serait surveillé et guidé via les données collectées par 30 satellites météorologiques.
Une seule cheminée serait capable de former une bande nuageuse de 5 kilomètres de long, jusqu’à 1 000 mètres au-dessus des montagnes. Si tout le projet est déployé, il pourrait produire des pluies sur un territoire grand comme trois fois l’Espagne. De quoi alimenter en eau douce la plus grande réserve asiatique, source des plus grands fleuves du continent comme le Yang-Tsé, le Mékong ou le Brahmapoutre.
Les cheminées dispersent de l’iodure d’argent dans l’air, qui aide à la formation de nuages. Un procédé déjà connu, parfois utilisé sur des avions pour « ensemencer les nuages ». (Illustration : Pearson Scott Foresman / CC)
Les cheminées à pluie pourraient contribuer à alimenter en eau douce le troisième plus long fleuve du monde, le Yang-Tsé, qui prend sa source au Tibet. (Photo : Tan Wei Liang Byorn / CC) Une technologie bon marché
Jusque-là, les scientifiques étaient bloqués par un problème : la difficulté à maintenir une combustion permanente, dans un territoire où l’oxygène se fait rare. Les avancées des technologies militaires de recherche sur les fusées leur permettent désormais de contourner le problème.
Si les technologies « d’ensemencement des nuages » sont connues et pratiquées depuis plusieurs décennies par des pays comme la Russie ou les États-Unis, elles restaient jusque-là extrêmement coûteuses. Le système des cheminées réglerait ce problème : elles coûtent 6 600 € l’unité, pose comprise. En comparaison, les techniques d’ensemencement par avion représentent une dépense de plusieurs millions et impliquent de fermer l’espace aérien.
Le projet est déjà en phase de test au Tibet, ou au Xinjiang, près des montagnes du Tian-Shan. (Photo : Flickr / CC)
Ce que ne signale pas l’article du South China Morning Post, c’est que l’iodure d’argent est considéré comme un polluant toxique par la Loi sur l’eau (Clean Water Act), aux États-Unis. De plus, les nanoparticules d’argent, déjà très utilisées dans l’industrie, ne sont pas biodégradables et peuvent avoir des conséquences sur la santé, comme l’attestent des études en laboratoire menées par plusieurs universités américaines.
Pour le moment, 500 cheminées ont été déployées en phase de test, notamment au Tibet et au Xinjiang. Le déploiement total du projet, d’une ampleur inédite dans le monde, n’a pas encore reçu l’aval du gouvernement chinois.
8 Mai 2018
PEKIN : Gouvernement athée… mais indigné de l’intervention américaine dans « ses affaires intérieures » …! comprendre la réincarnation du Dalaï Lama ..!
Pékin s’indigne de l’intervention américaine dans ses affaires intérieures
La résolution adoptée par le Sénat américain et qui concerne la succession du Dalaï-lama a été qualifiée par la Chine comme une intervention dans ses affaires, suscitant l’indignation de la diplomatie chinoise.
La Chine s’est dite vendredi opposée à une résolution du Sénat américain sur la réincarnation du Dalaï-lama, invoquant une intervention dans ses affaires intérieures, relate l’agence Chine nouvelle.
Le Sénat américain a adopté jeudi une résolution qui indique que seuls les responsables du bureau privé du 14e dalaï-lama sont en mesure de désigner un futur 15e dalaï-lama, et que toute interférence du gouvernement chinois était invalide.Dans le bouddhisme tibétain, la réincarnation d’un bouddha vivant suit des rituels religieux intégrés, des conventions, les lois ainsi que les règlements de la Chine, a insisté Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise, interrogée sur le problème du Tibet et les droits de l’homme en Chine. La diplomate a jugé inacceptable l’interférence d’un pays étranger dans ce processus.
«La résolution reflète le fait que certaines personnes aux États-Unis sont toujours inexplicablement ignorantes et arrogantes», a-t-elle affirmé.«Les membres du Congrès et les responsables des États-Unis auraient dû se concentrer sur le service de leur propre peuple, cependant, il est dommage qu’ils aient toujours ignoré de manière sélective les problèmes auxquels ils sont confrontés chez eux et manifestent un enthousiasme inhabituel pour s’ingérer dans les affaires intérieures des autres pays», a déclaré Mme Hua, citée par Chine nouvelle.
Le président français s’est proposé pour résoudre la crise au Tibet, mercredi lors de sa visite d’État à Washington.
Le président français Emmanuel Macron a proposé mercredi d’agir comme médiateur entre le dalaï lama et la Chine pour résoudre la crise au Tibet. « Si la France peut être utile pour régler la situation entre le dalaï lama et son peuple, et la Chine, je ferai de mon mieux », a affirmé Emmanuel Macron lors d’une discussion avec des étudiants à l’université de George Washington, dans la capitale fédérale américaine. « Je ressens des premiers signaux que le président (chinois) veut bouger, je l’espère », a continué le président français.Pas de rencontre avec le dalaï lama en France. Emmanuel Macron a toutefois écarté l’idée d’une rencontre en France avec le chef spirituel des Tibétains. « Si je le rencontre, cela créera une crise avec la Chine », a-t-il admis, rappelant toutefois qu’il avait rencontré le dalaï lama pendant la campagne électorale française. Le rencontrer à Paris « sans condition préalable, juste pour envoyer un signal, je pense que ce serait inutile et contre productif », a-t-il dit.image : Emmanuel Macron se dit disponible pour résoudre la crise au Tibet. @ JACQUES DEMARTHON / AFP
Macron n’envisage pas de rencontre avec le dalaï-lama
Le président de la République estime que rencontrer le leadeur spirituel tibétain déclencherait une crise avec la Chine, qui le considère comme un « séparatiste ».
Le Monde.fr avec Reuters | • Mis à jour le
Une rencontre avec le dalaï-lama sans concertation avec la Chine serait contre-productive, a estimé mercredi 25 avril Emmanuel Macron, qui avait rencontré en 2016 le chef spirituel tibétain en exil. « C’est un leadeur extraordinaire, je le respecte beaucoup », a dit le président français lors d’un échange en anglais avec des étudiants, à l’université George Washington, au troisième jour de sa visite d’Etat aux Etats-Unis.
« Mais maintenant je suis président de la République française ; si je le rencontre, ça déclenchera une crise avec la Chine. Il y a deux questions à se poser face à cette situation : est-ce que ça aide la situation du dalaï-lama et est-ce que c’est bon pour mon pays ? »
« Si je rencontre demain le dalaï-lama à Paris (…), si je n’ai pas un mandat de la République chinoise, si je n’en ai pas parlé avec eux avant (…), honnêtement ça ne sert à rien, a-t-il estimé. Est-ce que c’est bon pour mon peuple si la Chine prend des mesures en représailles ? Non. »
« Si la France peut être utile pour régler la situation entre le dalaï lama et son peuple, et la Chine, je ferai de mon mieux », a affirmé Emmanuel Macron lors d’une discussion avec des étudiants à l’université de George Washington, dans la capitale fédérale américaine.
« Si la France pouvait être utile dans le règlement de la situation entre le dalaï-lama et la Chine, je ferais de mon mieux (…). Mais là, si c’est juste pour envoyer un message, c’est contre-productif de rencontrer le dalaï-lama demain en France », a conclu Emmanuel Macron.
Prix Nobel de la paix 1989 et considéré comme un « dangereux séparatiste »par Pékin, le dalaï-lama vit en exil en Inde depuis 1959. Lors de sa rencontre avec le chef spirituel tibétain en septembre 2016, Emmanuel Macron avait publié une photographie sur son compte Twitter avec pour légende « j’ai vu le visage de la bienveillance ».
8 Mai 2018
25 avril 2018 / 29 ème anniversaire du Panchen Lama du Tibet et toujours en captivité tenue secrète, depuis 23 ans : Les Tibétains appellent à sa libération.
Manifestation organisée par CTF, SFT France, TYC France et Chushi Gangdruk France.ཧྥ་རན་སི་ས་གནས་བོད་རིགས་ཚོགས་པ། བོད་ཀྱི་གཞོན་ནུ་དང་། ཧྥ་རན་སི་ཆུ་བཞི་སྒང་དྲུག། བོད་རང་དབང་སློབ་ཕྲུག་ཚོགས་པ་བཅས་མཉམ་འབྲེལ་ཐོག་ཕྱི་ཟླ་ ༤ པའི་ཚེས་༢༥ རེས་གཟའ་ལྷག་པ་ཉིན་༧ཀུན་གཟིགས་པཎ་ཆེན་ཆུང་སྲིད་རིན་པོ་ཆེ་མཆོག་དགུང་གྲངས་ ༢༩ འཁོར་བའི་སྐུའི་འཁྲུངས་སྐར་ཉིན་ལས་འགུལ་ཞིག་སྤེལ་འཆར་ལགས་ན་རང་རིགས་མི་མང་གང་མང་མཉམ་ཞུགས་ཡོང་བའི་འབོད་སྐུལ་གསལ་བསྒྲགས་སུ། འཛོམས་ཡུལ་ Place de la République ཆུ་ཚོད་ ༡༥:༣༠ ནས ༡༨:༣༠ བར། བོད་རྒྱལ་ལོ།།
Communiqué par Tenam
Au Tibet, il y a 23 ans, un enfant âgé de 6 ans, reconnu comme Panchen-lama était emprisonné, le 17 mai 1995. Depuis lors, nous sommes sans nouvelles de lui et de sa famille. Il aura 29 ans le 25 avril 2018, et n’a jamais pu s’exprimer publiquement. La Communauté tibétaine en exil appelle à la libération du Panchen-lama et célébrera son 29ième anniversaire le 25 avril 2018 sur la Place de la République à Paris.
Gendhun Choekyi Nyima est né le 25 avril 1989 à Lhari au Tibet. Il a été reconnu officiellement le 14 mai 1995 par le Dalaï-lama suivant la tradition comme la réincarnation du précédent Panchen-lama, mort à Shigatsé d’une crise cardiaque dans des circonstances troubles.
Cette reconnaissance va entraîner la fureur du gouvernement chinois, qui arrêtera trois jours plus tard l’enfant alors âgé de 6 ans, faisant de lui le plus jeune prisonnier politique au monde. Depuis cette date, on est sans nouvelles de lui et de sa famille. Le gouvernement chinois, bien que prônant officiellement l’athéisme pour ses membres, fit nommer à sa place un autre enfant, fils d’un membre du parti communiste, le reconnaissant officiellement comme réincarnation. En désignant son propre Panchen-lama, la Chine a politisé une question purement religieuse, espérant ainsi contrôler les déclarations d’une des plus hautes personnalités du Bouddhisme tibétain. Cependant, elle n’a pas réussi à gagner le respect et la reconnaissance du peuple tibétain. On pense que la Chine entend utiliser son candidat pour désigner le prochain Dalaï-lama après la disparition de l’actuel.
Le Dalaï-lama semble avoir anticipé cette possibilité. Non seulement, il s’est retiré de la vie politique en 2011 à la faveur d’une démocratie, qu’il mis en place durant son exil en Inde, mais encore, il a annoncé qu’il pourrait mettre fin à l’institution des Dalaï-lamas, laissant cependant le choix aux Tibétains, suivant la prééminence qu’il accorde à la démocratie.
Depuis 1995, plusieurs gouvernements ont demandé la permission de rendre visite au Panchen-lama, pour vérifier sa sécurité et son bien-être. Ces demandes ont été refusées par les autorités chinoises. De même, les efforts d’un certain nombre d’organisations de défense des droits de l’homme, notamment le Comité des Nations Unies contre la torture, la Commission des droits de l’enfant et le Rapporteur spécial sur la liberté de religion n’ont pas été couronnés de succès.
Tenzin Dorjee, un Tibétain président de la Commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde (USCIRF) a appelé la semaine dernière à la libération du Panchen-lama.
Gendhun Choekyi Nyima qui aura 29 ans le 25 avril 2018 a disparu depuis 23 ans. Il représente le symbole de la violation des droits de l’enfant et de la liberté religieuse. Le mercredi 25 avril 2018, de 15:30 à 18:30, Place de la République, à Paris, la Communauté tibétaine et les associations demanderont de ses nouvelles et sa libération.
APACT
Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.