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Décembre 2018
30 Décembre 2018

TIBÉTAIN DE POCHE chez Assimil Langues … pour mieux communiquer avec nos amis exilés.

TIBÉTAIN DE POCHE

Le tibétain n’est qu’une des 250 langues (!) parlées dans l’Himalaya et elle s’avère d’un apprentissage peu aisé. Son écriture est dérivée du sanskrit.
Grâce à ce nouveau guide de conversation, vous pourrez apprendre les rudiments de la langue, au moyen notamment d’une grammaire de base et du style d’écriture outchèn, accompagné d’une transcription phonétique simplifiée.

  • Le seul guide du marché
  • Toutes les expressions et phrases utiles
  • La prononciation en détails
  • FrançaisLANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
  • TibétainLANGUE ÉTUDIÉE : TIBÉTAIN
  • Niveau : Tous niveaux
 
Guide
9,00 €TTC


23 Décembre 2018

WASHINGTON / PEKIN : Donald Trump signe un projet de loi « historique » sur le Tibet malgré les protestations de la Chine…

 

Le président américain a signé une loi, jeudi 20 décembre, interdisant l’entrée aux États-Unis à des responsables chinois qui bloquent l’accès au Tibet à des touristes, journalistes ou officiels américains.

Les Tibétains exultent, et Pékin fulmine. Le président américain a signé jeudi 20 décembre une loi qui permettra d’interdire d’entrée aux États-Unis les responsables chinois chargés de la politique tibétaine. Et notamment ceux qui refusent des permis d’entrée spéciaux aux touristes, responsables ou journalistes américains qui souhaitent se rendre dans cette région de Chine bouclée militairement depuis des années.Une petite minorité d’entre eux, autorisée à y pénétrer, fait obligatoirement partie de groupes organisés qui ne voient que certains sites touristiques, et rien d’autre. La situation est encore pire pour les Américains d’origine tibétaine qui souhaiteraient visiter la terre de leurs… Il reste 80% de l’article à lire.

Dorian Malovic , le 21/12/2018 à 9h47

image : Des policiers chinois patrouillent à Lhassa, dans la région autonome du Tibet en Chine.  @Johannes Eisele/AFP


23 Décembre 2018

PALDEN GYATSO (1933-2018) « L’indomptable lion des neiges »

 
 
« Toc, toc, toc, » et d’une voix douce et un peu rauque que j’avais appris à reconnaître,
« Phosa, es-tu là ? » je m’en souviens comme si c’était hier quand Palden Gyatso venait dans mon petit appartement d’une pièce à Dharamsala. Il venait parfois pour faire traduire une lettre ou pour répondre à une qu’il avait reçues, parfois concernant sa prochaine visite médicale ou une invitation pour assister à une conférence pour partager son expérience.
Palden Gyatso, ancien prisonnier politique et porte-parole bien connu pour dénoncer les pratiques de torture pratiquées par la Chine au Tibet occupé, est décédé le 30 novembre 2018.
Je me rappelle de ma première rencontre avec Kusho Palden-la. J’étais avec un groupe d’étudiants américains pour lesquels nous avions organisé une réunion avec Kusho. C’est dans un de ces petits restaurants omniprésents à Dharamsala, où un voyageur pas très curieux n’aurait jamais pensé que nous serions agglutiné autour d’un moine tibétain qui avait passé 33 ans dans diverses prisons du Tibet occupé simplement pour avoir revendiqué la vérité – que le Tibet est un pays indépendant sous le colonialisme chinois. Et pour avoir osé parler du besoin de liberté du Tibet et des Tibétains, il a passé près de la moitié de sa vie en prison.
Kusho était un conteur accompli. Quiconque l’a écouté ou lu son livre « Le Feu sous la Neige » reconnaîtront l’attention portée aux détails, l’humour et la nature compatissante de sa vision de la vie. Je me souviens du moment exact où, alors qu’il était au milieu de son récit, il ôta sa prothèse dentaire pour révéler à tous le bilan infligé par les diverses séances de tortures qu’il a subis. Je n’ai jamais ressenti un instant de colère ou de remords. Pas un signe de rancœur contre ce que ses geôliers lui ont fait et à d’innombrables autres. Ce que j’ai ressenti, c’est sa dignité, son humilité et le récit factuel des faits qu’il a vécus.
J’ai eu la chance de le rencontrer plusieurs fois en tant que traducteur, en tant que Tibétain à Dharamsala, pour en apprendre davantage sur le passé et l’histoire récente de Tibet, en essayant de comprendre ce que la génération de Kusho avait vécu. Je retrouvais parmi ses secrétaires officieux et ayant le privilège de passer du temps avec lui dans divers contextes.
« En prison, nous chantions ‘Un jour, le soleil brillera à travers les nuages noirs’. La vision du soleil dissipant les ténèbres et éclairant nos esprits brisés nous maintenait en vie. Les prisonniers n’étaient pas les seuls à faire preuve d’endurance : les citoyens ordinaires, hommes et femmes, dont la vie quotidienne s’écoulait dans l’ombre du Parti communiste chinois en faisaient tout autant. Aujourd’hui encore, les jeunes garçons et filles qui n’ont jamais connu le Tibet du passé, et que l’on dit être les enfants du Parti, réclament la liberté à cor et à cri. Notre volonté collective de résister à l’injustice ressemble à un feu inextinguible. En regardant en arrière, je vois bien que l’attachement de l’homme à cette liberté s’apparente à un feu qui couve sous la neige » Palden Gyatso, dans son ouvrage ‘Le Feu sous la Neige’.
Né dans le village tibétain de Panam en 1933, année Royale Tibétaine du Singe d’Eau, Palden Gyatso a été ordonné moine bouddhiste à l’âge de 6 ans. En 1959, Kusho fut arrêté par les autorités chinoises et incarcéré pour avoir manifesté pacifiquement l’invasion. Il a été forcé de participer à des cours de «rééducation», a été affamé, a enduré des travaux durs et a été torturé brutalement. Libéré de prison en 1992, Kusho s’est enfui en Inde et a emporté avec lui certains des instruments de tortures utilisés contre lui comme preuve des abus du régime chinois. Gyatso a consacré sa vie à sensibiliser le public au sort tragique du peuple tibétain. Il a témoigné devant les Nations Unies et le Congrès américain. Son mémoire phare « Le Feu sous la Neige », publié en 1998, a été traduit en 28 langues et vendu à plus d’un million d’exemplaires. Son autre mémoire, « L’autobiographie d’un moine tibétain », a été publié en 1997. Il était le sujet d’un film aussi titré « Fire Under the Snow » en 2008.
« Maintenant, ils (les Chinois) avaient compris que les prisonniers politiques ne s’amenderaient pas sur simple injonction du Parti. On nous qualifia désormais d’« irréformables », en nous traitant en conséquence », avait écrit Kusho.
Kusho incarnait un équilibre parfait – une symbiose entre son rôle de moine et celui d’activiste. À mes yeux, c’était un résistant de compassion. Jamais je n’ai entendu de lui la colère, la volonté de vengeance pour tout ce que lui et ses amis avaient enduré au Tibet-occupé.
Un ami non-Tibétain a récemment écrit à propos de sa première rencontre avec Kusho.
« Le Tibet en a assez des moines, devenez un militant pour aider », a répondu Kusho à sa question sur le fait d’être moine et de le devenir.
En dépit de ces 33 années passées dans les prisons chinoises, je vous remercie d’avoir gardé en vie la flamme, l’espoir de la liberté. Merci pour l’exemple que vous nous avez donné à propos de « Résister avec compassion » et ne jamais abandonner.
« Je suis heureux d’avoir vécu aussi longtemps. J’ai également été béni en prison lorsque j’ai failli mourir de faim, mais j’ai survécu contrairement à beaucoup de mes amis qui sont morts devant moi », avait-il déclaré à Phayul le 15 novembre.
Avec Kusho, nous les Tibétains, avons eu l’un des meilleurs représentants possible de la résistance tibétaine. Nous avons eu l’un des orateurs les plus dignes et les plus puissants de la lutte pour la liberté du Tibet.
Aujourd’hui, le décès de Kusho est pour moi aussi une perte personnelle. Qu’il renaisse bientôt parmi nous.

23 Décembre 2018

NGABA / TIBET : Nouvelles immolations et manifestation solitaire suivies d’arrestations…

 Dans une nouvelle vague d’opposition au régime chinois dans les régions tibétaines, deux jeunes Tibétains se sont immolés par le feu dans le Comté de Ngaba (en chinois, Aba) dans la province du Sichuan, alors qu’un autre adolescent  lançait une manifestation en solitaire dans le chef-lieu,  appelant à la liberté des Tibétains, selon nos sources.

 Gendun Gyatso et Choekyi Gyatso*, tous deux âgés de 16 ans, se sont immolés par le feu le 9 décembre, annonçait vendredi l’ ONG  Free Tibet, basée à Londres, dans un communiqué de presse. S’adressant au service tibétain de Radio Free Asia, un moine tibétain vivant en exil en Inde, confirmait les manifestations, citant des contacts dans la région de Ngaba, mais sans pouvoir préciser la date. «Les informations relatives à ces immolations sont  exactes»,  déclarait Choedrup Rinpoché, du monastère de Namdrol Ling, dans le sud de l’Inde. « L’un des [manifestants] était Gendun Gyatso et l’autre Choekyi Gyatso. » Après les immolations, durant lesquelles les manifestants auraient crié des slogans appelant à la liberté du Tibet, les autorités chinoises ont rapidement réagi pour bloquer le flux d’informations en provenance de la région, selon Choedrup Rinpoche. «Ils ont imposé de sévères restrictions aux membres des deux familles et aux jeunes hommes du village », ajoutait Choedrup Rinpoché. « La seule information que nous ayons reçue est par le bouche à oreille, et il est difficile maintenant d’apprendre plus de détails. « Les auto-immolations du 9 décembre font suite aux immolations d’autres jeunes Tibétains, Dopo et Drugkho, ayant entraîné un renforcement de la sécurité à Ngaba, les communications Internet de la région étant bloquées ».

Free-Tibet déclarait que Gendun et Choekyi avaient été conduits dans des hôpitaux séparés à Barkham et Khyungchu, du Comté de Markham, dans le Sichuan, et que l’un des deux était décédé des suites de ses brûlures. Free-Tibet a déclaré que les auto-immolations avaient eu lieu le 9 décembre, tandis que le journal Tibet Times, depuis l’ exil, confirmant également les immolations, annonçait la date du 12 décembre 2018.

Le site d’informations tibétain en exil, Phayul, a pour sa part fait état de « nouvelles informations » selon lesquelles Choekyi Gyatso* était en réalité Drugkho, qui s’était immolé par le feu le 8 décembre et dont la protestation avait déjà été largement relatée.

Moine arrêté, battu

Par ailleurs, Sangye Gyatso, jeune moine tibétain, également âgé de 16 ans, manifestait de façon solitaire à Ngaba le 10 décembre. Il a été arrêté et battu par la police, selon Kanyak Tsering et Lobsang Yeshe, moines tibétains basés en Inde, s’exprimant devant le monastère de Kirti reconstruit en Inde. Sangye Gyatso, avait « crié des slogans appelant à la liberté du Tibet alors qu’il marchait », ont déclaré Tsering et Yeshe, citant des contacts dans la région de Ngaba.  « Les agents du bureau de la sécurité publique chinois se sont immédiatement précipités pour le frapper et l’arrêter devant les témoins. Nous ne savons pas où il est détenu actuellement », ont-ils déclaré.  S’adressant à RFA, Carole McGranahan – historienne spécialiste du Tibet contemporain à l’Université du Colorado à Boulder – pense qu’il est difficile d’ expliquer « avec certitude» pourquoi choisir  de s’ immoler dans une manifestation politique.  Cependant, peu importe où se produisent les immolations au Tibet ou en exil, tous proclament les mêmes slogans :« Longue vie au Dalaï Lama et liberté au Tibet »

« C’est un fait général lors de toutes les manifestations tibétaines », ajoute-t-elle. « En ce moment, les habitants de Ngaba et de Kirti conduisent beaucoup de manifestations. » La ville principale de Ngaba et le monastère voisin de Kirti ont été le théâtre de nombreuses immolations et protestations ces dernières années de la part de moines, d’anciens moines et d’autres Tibétains appelant à la liberté pour le Tibet et au retour du chef spirituel tibétain en exil, le Dalaï Lama.

Avant ces immolations qui auraient eu lieu le 9 décembre, ce sont 155 Tibétains qui se sont immolés depuis 2009, date du début de la vague de manifestations violentes à l’encontre de près de 70 ans de domination chinoise execée sur leur Patrie. Parmi ces immolations, 42 se sont produites à Ngaba.

Rapport de Kunsang Tenzin pour le service tibétain de RFA.

Traduit par Dorjee Damdul. Écrit en anglais par Richard Finney.

Traduction française par France Tibet

image : Le moine protestataire  tibétain Sangye Gyatso est présenté sur une photo non datée.

Photo fournie par Kanyak Tsering et Lobsang Yeshe

ibetan monk beaten up, arrested in Ngaba for protest
Phayul[Friday, December 14, 2018 11:13]

By Tenzin Sangmo

Sangay Gyatso/ photo:Kanyag Tsering, Kirti monastery

Sangay Gyatso/ photo:Kanyag Tsering, Kirti monastery

DHARAMSHALA, Dec.14: Phayul has earlier reported, based on a Tibet Timesreport, that two Tibetan teenagers who are believed to be close to 16-year-old, Gendun Gyatso and Choekyi Gyatso, have self-immolated in Ngaba county in protest of China’s oppression in Tibet.

Reports have just emerged that Choekyi Gyatso and Drukho who set himself ablaze on December 8 are the same person. Choekyi Gyatso is Drukho’s monastic name. Drukho survived the self immolation and in currently recovering in a hospital in Ngaba.

According to latest reports, it appears that a lone protest by a teenaged monk took place on December 10, which has been wrongly reported as self immolation by exile media. However, it can not be verified due to tight restriction on communication in Ngaba currently.

According to exile based Kirti monastery’s Tibet news coordinators, Kanyag Tsering and Lobsang Yeshi, a seventeen year old monk named Sangay Gyatso carried out a solitary protest in Ngaba town, calling for freedom in Tibet, on December 10. Sangay was immediately arrested after being beaten up mercilessly by Chinese forces patrolling the streets as bystanders watched helplessly. Sangay Gyatso is son of Jekar Gyatso and Wangkho, who are nomads by profession. Sangay had joined Kirti monastery as a child, and studied in class ninth of preliminary school of Kirti monastery.

It also appears that Sangay Gyatso has been mistakenly reported as Gendun Gyatso as the name of the father (Jekar Gyatso) and the date of protests (dec. 10) are also same.

Ngaba County has seen the most number of self immolations since the first one by Tabey, a monk of Kirti monastery, in February 2009. The county has been a hotbed for protests since 2008.

154 Tibetans have self immolated since 2009, the latest being Drukho who set himself ablaze on December 8.


23 Décembre 2018

NGABA ( TIBET) : Dugko, un jeune Tibétain vient de s’ immoler

Dernière minute : བོད་ རྔ་བ་རྫོང་སོ་རུ་མ་ནས་ཡིན་པའི་བོད་མི་འབྲུག་ཁོ་ལགས་ཀྱིས་རང་ལུས་མེར་བསྲེགས་གནང་འདུག

Dharamshala, 9 décembre :

Dugkho,  jeune Tibétain, s’est immolé par le feu dans le bourg de Soraba, à Ngaba, samedi. On ne sait pas s’il est toujours en vie.

Cela marque la 164e auto-immolation par un Tibétain, depuis 1998, au Tibet et en exil.

Ngaba, siège du monastère de Kirti compte un nombre record de manifestations et d’auto-immolations ; récemment, l’auto-immolation de Dhorbo; âgé de 23 ans qui a succombé à ses brûlures alors qu’il appelait à la longue vie et au retour de Sa Sainteté le Dalaï Lama .


23 Décembre 2018

PARIS / TIBET : RENCONTRE AVEC LE GROUPE TIBET DE L’ ASSEMBLEE NATIONALE

Le groupe d ‘Etudes sur le Tibet, nouvellement reconstitué à l’Assemblée nationale française, organisait ce 5 décembre 2018 un petit-déjeuner de travail sur le Tibet, dans les locaux de l’Assemblée nationale. 

Cette réunion était organisée par Elizabeth Toutut Picard, députée et présidente du groupe ; le sénateur André Gattolin, vice-président du groupe Tibet au Sénat français, prenait part à la discussion, ainsi que les députés Michèle de Vancouleur et Florence Grenjus. M. Thierry Munier, le coordinateur du groupe Tibet au Sénat et les assistants du groupe de l’ Assemblée nationale participaient également. 

Pour la partie tibétaine, le Représentant du Bureau du Tibet à Bruxelles, Monsieur Tashi Phuntsok, accompagné de Messieurs Namgyal Samdup, coordinateur, et Jigme Dorji, tous les deux du Bureau du Tibet de Paris. 

Madame Katia Buffetrille débutait la discussion par la présentation d’ un power point, complété d’un court document sur le Tibet. Mme Buffetrille, tibétologue, étudie depuis plus de 30 ans le Tibet où elle se rend régulièrement. 

La présentation comprenait diverses images du Tibet tant historiques que d’actualité. S’ ensuivaient un débat et une séance de questions-réponses. 

Le représentant M. Phuntsok  notait que l’exposé de Mme Buffetrille montrait à quel point l’occupation de la Chine par le Tibet reposait davantage sur une idéologie que sur une quelconque libération. 

M. Phuntsok faisait remarquer que le Tibet, celui connu du monde entier et celui sous domination de la Chine, sont deux entités totalement différentes. Pour la Chine, la Région Autonome du Tibet n’ est que le Tibet [ tel que sur la carte établie par la Chine], tandis que pour les Tibétains, le Tibet inclut aussi les deux régions du Kham et de  l’Amdo. 

image : Le Représentant Tashi Phuntsok et Namgyal Samdup avec les députés lors du petit-déjeuner de travail, à l’ Assemblée nationale le 5 décembre 2018.

Le Représentant Tashi Phuntsok expliquait encore que la commercialisation du Tibet avait dépassé les valeurs fondamentales.

« Le Tibet est aujourd’hui le deuxième pays le moins libre après la Syrie et il est dit qu’il y a beaucoup plus de caméras de surveillance que de fenêtres à Lhassa. 153 Tibétains se sont immolés par le feu au Tibet pour manque de liberté.  

Le sénateur Gattolin rappelait que le Gouvernement chinois refusait, depuis de nombreuses années, l’ obtention d’un visa demandé par le Groupe d’études du Sénat en vue  de se rendre au Tibet. La Chine est -elle  coupable de génocide au Tibet ?   Le Sénateur souhaite également connaître les problèmes liés à l’exploitation minière et à la dégradation de l’environnement au Tibet. M. Gattolin défenseur bien connu de la cause du Tibet au Sénat a visité Dharamshala à plusieurs reprises et lui même et le Représentant  Phuntsok se sont déjà rencontrés  de nombreuses fois. 

Mme  Toutut Picard relatait sa lecture de la vie de Palden Gyatso *, ancien prisonnier politique ayant subi plus de 30 ans en camp de travail, récemment décédé, et se disait atterrée par la suppression que subissent les Tibétains sous le très répressif régime chinois. Elle notait également la question du manque de réciprocité de la Chine dans ses relations internationales et se dit absolument pas convaincue de quelque contribution positive chinoise au Tibet. 

image : Le Représentant du Bureau du Tibet, Monsieur  Tashi Phuntsok s’entretient avec Madame Patrizianna Sparacino-Thiellay, Ambassadrice pour les Relations  diplomatiques et internationales à la Mairie de Paris, le 4 décembre 2018.

Le 4 décembre 2018, le Représentant Tashi Phuntsok s’ exprimait devant une haute délégation au Bureau du Maire de Paris. Madame Patrizianna Sparacino-Thiellay, Ambassadrice des relations diplomatiques et internationales au Bureau du Maire, a dirigé la réunion avec Madame Emmanuelle Pavillon-Grosser, responsable adjointe des Relations internationales, M. Issam El Abdouli, conseiller pour les Droits civils et humains et Madame Mélanie Rigaudon, responsable du Bureau du Maire adjoint, Monsieur Patrick Klugmnan. 

Après avoir offert les khatags* tibétains à la délégation, Monsieur Phuntsok rappelait la longue histoire des relations entre l’Hôtel de Ville de Paris avec Sa Sainteté et le Tibet. La réception en 1992 de Sa Sainteté le Dalaï Lama par le Maire de Paris, Jacques Chirac, est gravée dans les mémoires. De nombreuses visites de Sa Sainteté en France et une rencontre avec le Maire Bertrand Delanoë en 2003 ont également été évoquées. Tashi Phuntsok mentionnait encore l’admiration de Sa Sainteté pour les visions et les valeurs fondamentales de l’Union Européenne. 

La réunion visait donc à rappeler et à entretenir des liens initiés de longue date. 

Le Représentant Tashi Phuntsok a saisi cette occasion pour souligner aussi les liens existant entre le Bureau du Tibet et l’Hôtel de Ville depuis sa création. Il rappelait aussi à ses hôtes, la présence à Paris de la Communauté tibétaine en France et ses activités dynamiques dans la promotion et la préservation de la culture tibétaine. La Communauté respectueuse de la loi et sa contribution positive à la Culture et à la tradition de la Ville constituent son objectif principal. 

image : Le Représentant Tashi Phuntsok avec l’ Ambassadrice Patrizianna Sparacino-Thiellay et ses collègues dans le Bureau du Maire, le 4 décembre 2018.

L’Ambassadeur Sparacino-Thiellay * a remercié M. Phuntsok pour son exposé et l’a assuré de ses efforts positifs pour maintenir les relations. Cet échange a été suivi d’un échange de cadeaux. Le représentant de Phuntsok leur a présenté le livre illustré publié par le Bureau du Tibet à Bruxelles : « Merci l’Europe pour le drapeau du Tibet ». ***

 

Source Tibetan Central Administration
Traduction France Tibet

* Madame Patrizianna Sparacino-Thiellay, Ambassadrice pour les Droits de l’homme, en charge de la dimension internationale de la Shoah, des spoliations et du devoir de mémoire depuis 2013, Patrizianna Sparacino-Thiellay a été nommée conseillère diplomatique, déléguée aux Relations internationales au cabinet de la Maire de Paris, Anne Hidalgo.

** Parmi toutes les coutumes tibétaines, la plus connue est celle qui consiste à offrir une khatag, ou écharpe blanche, en signe de  respect ou  de bienvenue. La khatag est un symbole de bon augure. Elle marque d’une note positive le début d’une action ou d’une relation et souligne les bonnes intentions de la personne qui l’offre.

*** «  Merci l’Europe pour le drapeau du Tibet », ouvrage dédié que vous pouvez vous procurer au Bureau du Tibet à Paris 


23 Décembre 2018

Chine : La construction du chemin de fer Sichuan-Tibet va intensifier la colonisation du Tibet …

 

 Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

 Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

 Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

 Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

 Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)

image :

Construction de la section Lhassa-Nyingchi du chemin de fer Sichuan-Tibet, à Gonggar, district de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, le 26 novembre 2018. (Photo : Chongo)


1er Décembre 2018

PALDEN GYATSO, ardent défenseur de la cause du Tibet, moine et ancien prisonnier, vient de nous quitter …

La triste nouvelle que l’on craignait est arrivée ce matin samedi 30 novembre : celle de la mort de Palden Gyatso. Nous avons tous des pensées affectueuses pour cet homme tellement humain et en même temps tellement extraordinaire mais aussi le sentiment d’ une grande perte.
Son livre-témoignage nous a révélé son caractère résistant et compassionné, humble au-delà de l’ imaginable :« Le feu sous la neige ».
Grâce à ses récits et mémoires, nous découvrons la lutte incessante des Tibétains pour que soient enfin respectés leurs droits fondamentaux, qu’ ils puissent retrouver leur terre natale et y jouir de la liberté retrouvée. Ce qu’ il n’a cessé de défendre.
 A France Tibet, avec notre regretté ami Dominique Albert, nous l’avons reçu à Marseille et côtoyé à Dharamsala ; nous l’avons fait témoigner auprès du Groupe d’ études France Tibet de l’ Assemblée Nationale, reçu à l’ époque par le Député et Président du Groupe d’ études  pour le Tibet Jean-Michel Bélorgey ; nous l’ avons accompagné  avec tant d’autres membres des nombreuses associations participantes lors des Marches pour le Tibet, dont la Transalpine, de Nice à Genève, jusqu’ à l’ ONU.
Lors de ses interventions, il nous avait expliqué avoir absolument voulu se procurer ces instruments de torture, afin de porter à l’ Occident la preuve de l’utilisation de ces outils destinés à infliger, par ces « traitements inhumains et dégradants »* – dont Pékin semble se faire une spécialité -, de terribles souffrances aux prisonniers politiques tibétains, femmes ou hommes, dans les geôles chinoises.
En particulier, il avait expliqué l’ utilisation des matraques  électriques sur le corps et dans la bouche et expliqué avoir perdu toutes ses dents, dans des douleurs atroces, à la suite des multiples décharges électriques subies.
 Une association lui avait offert son dentier, qu’ il nous montrait  presque comme un symbole de la liberté retrouvée et de la fin du cauchemar auquel il avait survécu, voyant mourir la plupart des ses malheureux condisciples.
Nous remercions chaleureusement notre amie Danielle, de Marseille, qui vient de nous  communiquer les photos qui illustrent ce texte.
 
 Très émue, elle nous confiait ce matin :
« En  2014, Palden Gyatso m’avait renouvelé ses remerciements pour toute cette motivation que nous lui insufflions. » 
 MERCI, cher Palden Gyatso pour votre exemple de courage infini et de résilience hors du commun.
 ADIEU, cher Palden Gyatso .. .
 Tashi Delek
 
 
Communiqué  France Tibet
« traitements inhumains et dégradants » : formulation onusienne 

DHARAMSALA, 29 novembre 2018 : Palden Gyatso, ancien prisonnier politique et porte-parole bien connu pour dénoncer les pratiques de torture pratiquées par la Chine au Tibet occupé, est décédé ce matin à l’hôpital de Delek.

Gyatso, qui a passé 33 ans dans une prison chinoise et dans des camps de concentration et de rééducation par le travail, au Tibet occupé, avait déclaré il y a peu qu’il souffrait de faiblesse et de complications liées au foie depuis quelques mois. « J’ai dit au médecin que je ne souhaitais pas subir une autre intervention chirurgicale, même si cela impliquait la mort », ajoutant qu’il avait eu sa part d’hôpitaux.

Le vétéran, activiste tibétain avait considérablement perdu sa masse corporelle et était dans un état physique faible, nécessitant une assistance constante. «Je suis heureux d’avoir vécu aussi longtemps. J’ai également été béni en prison lorsque j’ai failli mourir de faim, mais j’ai survécu contrairement à beaucoup de mes amis qui sont morts devant moi », avait-il déclaré à Phayul le 15 novembre.

Le moine tibétain a été arrêté en 1959 au plus fort de l’invasion chinoise pour avoir manifesté et conduit un groupe de moines à la révolte pacifique. Il avait fui le Tibet en 1992, après sa libération.

En exil, il est devenu le visage du génocide culturel chinois au Tibet et de la répression du peuple tibétain. Il a fait le tour du monde en exposant des outils de torture chinois*, qui ont tous été utilisés pendant des décennies de torture, d’interrogatoire et de «réforme mentale».

Ses récits personnels et ses témoignages de première main sur les traitements inhumains infligés par la Chine ont été entendus au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève en 1995 et au premier forum sur la liberté d’Oslo en 2009. En 1998, il a remporté le prix John Humphrey pour la liberté décerné par le groupe de défense des droits Droits et Démocratie.

Traduction France Tibet
Source phayul

 

 

 

Palden Lha conservait précieusement toutes les invitations acceptées pour les conférences données de part le monde.

A Marseille,  Padhen La s’ était montré tellement heureux d’avoir partagé ces moments avec  tous les défenseurs de la cause du Tibet.
En 2014, il m’avait renouvelé ses remerciements pour toute cette motivation que nous lui insufflions. Plus particulièrement dans nos MARCHES POUR LE TIBET telles que celles du Tigre, la Transalpine ou les 24 heures pour le Tibet, sans pour autant jamais se mettre en avant, tant sa modestie et son engagement étaient immenses.

Images aimablement transmises par Danièle de Marseille*, engagée dans cette défense des Tibétains depuis de longues années.  Avec notre regretté ami Dominique Albert, plusieurs membres de FRANCE -TIBET  partageaient ces événements, appréciant la formidable et incroyable humanité et compassion de Paldhen Lha.

https://www.facebook.com/Matchik.Labdreun

 

En anglais, vous pouvez consulter :

http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=40985&article=Former+Political+Prisoner+Palden+Gyatso+dies&t=1&c=1

http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=40989&article=Remembering+The+Indomitable+Palden+Gyatso+(1933-2018)%3a+By+Bhuchung+D+Sonam&t=1&c=1
 

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