Un hélicoptère de Lhasa Snow Eagle General Aviation survole la rivière Lhassa, dans la région autonome du Tibet. (He Penglei / China News Service)
Chenre Yeshe, âgée de 21 ans, est l’une des neuf enfants de la famille d’un berger du comté de Damshung, à Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet. Son nouveau travail en tant que pilote d’hélicoptère a fait d’elle la fierté de son village natal.
« Un jour, j’ai ramené un hélicoptère dans le comté de Damshung, et les gens de mon village ont dit que j’étais comme une fée volant dans le ciel bleu, et que j’étais la fierté de Damshung », a-t-elle dit.
Chenre Yeshe est la première femme pilote de Lhasa Snow Eagle General Aviation, une coentreprise fondée par le gouvernement de Lhassa et Ruo’er General Aviation Development Group -plus connu sous le nom de Ruohang- une société de Nanjing, capitale de la province du Jiangsu, dans l’est de la Chine.
Snow Eagle a commencé avec quatre hélicoptères en avril. La société envisage à présent de construire une flotte de 32 hélicoptères au Tibet pour le tourisme, l’aide d’urgence et les patrouilles de protection de l’environnement, un nombre qui devrait atteindre 200 à long terme.
Ses hélicoptères ont déja effectué 4 000 voyages au-dessus du plateau du Qinghai-Tibet, et le président de Ruohang, Lyu Yong, a déclaré qu’il s’attendait à un total de 30 000 voyages cette année.
La société a recruté 28 étudiants dans son premier groupe, dont 16 femmes provenant d’écoles professionnelles et d’universités. Tous viennent de familles pauvres. Les candidats ont été formés à Suzhou, dans le Jiangsu, à environ 4 000 kilomètres de Lhassa.
« Jusqu’à présent, 15 pilotes et agents de maintenance ont terminé leur formation et ont commencé à travailler », a précisé M. Lyu. « Lorsque mon entreprise a démarré ses activités à Lhassa, nous avons dit aux recrues de familles démunies que leur formation était gratuite ».
C’est le vice-maire de Nanjing, Hu Hong, qui a été envoyé travailler à Lhassa en 2015, qui a conseillé à la compagnie d’établir une antenne au Tibet.
« Le but est de former les populations locales à devenir des pilotes et à saisir les opportunités d’un tourisme en plein essor », a-t-il dit. « L’entreprise embauche également des éleveurs pour recueillir des informations météorologiques, ce qui représente une source de revenus supplémentaires pour eux ».
Chenre Yeshe a étudié dans une école professionnelle de Lhassa avant d’être admise au programme de formation des pilotes. « Quarante de mes camarades de classe ont postulé, et j’ai été la seule à me qualifier », a-t-elle dit.
Elle a commencé à travailler quand elle était encore au collège. « A cette époque, je gagnais 50 yuans (7,50 dollars) par jour en transportant des pierres pour la construction de routes », a-t-elle dit. « Quand je suis allée demander un emploi, on m’a dit que j’étais trop jeune et trop faible, j’ai supplié le patron de me laisser essayer pendant une journée sans me payer et j’ai finalement obtenu mon emploi à temps partiel ».
Chenre Yeshe gagne maintenant 14 600 yuans par mois. Elle ne garde que 600 yuans pour elle et donne le reste à ses parents.
« Il y a une quinzaine d’années, ma sœur aînée avait eu de bonnes notes à l’examen national d’entrée à l’université et elle y avait été admise, mais ma mère était alors malade et avait besoin d’argent pour une opération. Ma sœur a abandonné l’université et travaillé à Lhassa », dit-elle. « Je suis heureuse d’aider ma famille aujourd’hui ».
Le collègue de Chenre Yeshe, Gyatso, âgé de 24 ans, est diplômé de l’Université du Tibet. « Je rêvais de devenir pilote depuis mon enfance », a-t-il dit. « Quand j’ai eu mon diplôme, j’ai d’abord eu l’intention de devenir professeur d’informatique, mais cette opportunité s’est présentée et j’ai été ravi de pouvoir poursuivre mon rêve ».
« M. Lyu ne pensait pas que je pourrais devenir un bon pilote, alors je suis allé le voir plusieurs fois pour lui dire à quel point je voulais en devenir un. Il m’a finalement offert une occasion ».
Baima Yangzom, qui a grandi dans un orphelinat à Lhassa, est une autre nouvelle employée de Snow Eagle. Elle a perdu une partie d’un de ses doigts en aidant sa grand-mère à travailler à la ferme quand elle était petite.
« C’est vraiment triste que je ne puisse pas devenir pilote, mais travailler dans le domaine de l’entretien du terrain me suffit », a-t-elle déclaré.
Snow Eagle recrute à présent un deuxième groupe de pilotes stagiaires, à Lhoka.
(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
le Quotidien du Peuple en ligne | 16.08.2018
5 Aout 2018
Sous le Tibet, le manteau de la Terre s’est déchiré en quatre morceaux massifs
Sous le Tibet, le manteau terrestre s’est déchiré en quatre morceaux massifs, selon un nouveau modèle informatique, nous donnant un aperçu sans précédent de ce qui se passe sous la surface de notre planète. La découverte pourrait permettre d’anticiper les futures activités sismiques dans la région.
Les spécificités des processus géologiques profonds qui se sont produits il y a environ 50 millions d’années – lorsque les plaques tectoniques indienne et eurasienne sont entrées en collision – sont longtemps restées mystérieuses. Une équipe de géologues de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign (États-Unis) a récemment produit un modèle informatique nous fournissant l’image la plus claire à ce jour de ce qui « se trame » sous la surface du plateau tibétain. Pour ce faire, les chercheurs de sont appuyés sur une variété de lectures sismiques et de données géologiques. Les détails de cette étude sont rapportés dans les Actes de l’Académie nationale des sciences.
« La collision continentale entre les plaques tectoniques indienne et eurasiatique a façonné le paysage de l’Asie de l’Est, produisant certains des séismes les plus meurtriers au monde », explique Xiaodong Song, professeur de géologie à l’Université de l’Illinois. « Cependant, le vaste haut plateau est largement inaccessible aux études géologiques et géophysiques ».
Les géologues révèlent ici que la couche du manteau supérieur de la plaque tectonique indienne semble être déchirée en quatre morceaux plongeant sous la plaque asiatique. Chacun à un angle et une distance différents de l’origine de la déchirure. Lorsque ces déchirures apparaissent, elles affectent la quantité de chaleur du cœur de la planète qui atteint le manteau et la croûte, et donc la malléabilité de celle-ci – et la probabilité qu’un séisme important se produise. « La présence de ces déchirures aide à donner une explication uniforme sur la raison pour laquelle des tremblements de terre profonds du manteau se produisent dans certaines parties du Tibet du sud et du centre, et pas d’autres », poursuit le chercheur.
« Ce qui était auparavant considéré comme des lieux inhabituels pour certains tremblements de terre intercontinentaux dans le sud du plateau tibétain semble maintenant avoir plus de sens après l’examen de ce modèle », explique Jiangtao Li, co-auteur de l’étude. « Il existe une corrélation frappante avec l’emplacement des tremblements de terre et l’orientation du manteau supérieur fragmenté de l’Inde ».
En substance, l’identification de ces plaques déchirées pourrait aider à sauver des vies en cas de tremblements de terre. Bien que la prédiction d’un séisme avec un degré de précision réel soit impossible en raison des variables impliquées, avoir une idée approximative du moment et de l’endroit où les tremblements peuvent frapper pourrait aider à mettre en place des procédures d’urgence après une catastrophe.
Gyirong, un canton de la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, près de la frontière avec le Népal, connait depuis quelque temps un essor commercial. Selon Liu Jian, vice-président du comité de gestion du port de Gyirong, de janvier à juin, environ 75 332 tonnes de marchandises sont en effet passées par ce port commercial, en hausse de 32,8% d’une année sur l’autre.
La valeur de ces produits a été de 1,3 milliard de yuans (194 millions de dollars), soit une augmentation de 11,83% par rapport à l’année dernière, le commerce et la logistique s’étant par ailleurs développés rapidement.
Lhapa vit dans le village de Maga, dans le canton de Gyirong, où sa famille a pendant longtemps principalement survécu grâce à la culture de l’orge et des pommes de terre, avant que le commerce ne décolle dans sa ville natale. « Mon fils a appris à conduire un camion, il gagne 50 000 yuans par an », a déclaré Lhapa. Sa famille a été retirée de la liste des personnes en état de pauvreté l’année dernière.
Dans le comté de Gyirong, plus de 1 000 personnes sont autorisées à faire du commerce et le comté est en train de se transformer d’un endroit vivotant de l’agriculture en un centre commercial en plein essor, a souligné M. Liu. Chaque jour, 100 camions font la queue pour emmener des vêtements, des fruits et des appareils électroniques au Népal et revenir en Chine avec des épices, de l’artisanat et des médicaments.
Chhetan Richuyo Gurung, né au Népal, vit à Gyirong depuis 15 ans et vend des spécialités de son pays, qui lui permettent de gagner 200 000 yuans (29 800 dollars) par an.
Dans le comté de Gyirong, plus de 1 000 personnes sont autorisées à faire du commerce et le comté est en train de se transformer d’un endroit vivotant de l’agriculture en un centre commercial en plein essor, a souligné M. Liu. Chaque jour, 100 camions font la queue pour emmener des vêtements, des fruits et des appareils électroniques au Népal et revenir en Chine avec des épices, de l’artisanat et des médicaments.
Chhetan Richuyo Gurung, né au Népal, vit à Gyirong depuis 15 ans et vend des spécialités de son pays, qui lui permettent de gagner 200 000 yuans (29 800 dollars) par an.
« Avant, il fallait deux jours entiers aux porteurs pour transporter les produits du Népal vers la Chine, alors qu’aujourd’hui cela ne prend que quelques heures », a-t-il dit. « Pour autant que je le sache, il y a plus de 50 Népalais comme moi ici, la vie est belle ici », a-t-il ajouté.
À la fin de 2017, le port de Gyirong comptait 26 sociétés commerciales et 7 agents de dédouanement. Un marché de 12 000 mètres carrés est en construction dans la ville et, lorsqu’il sera prêt, 100 étalsseront offerts aux commerçants.
Gyirong exerce maintenant les fonctions de l’ancien port de Zham, qui assurait environ 90% du commerce terrestre entre la Chine et le Népal avant qu’un séisme massif ne dévaste le Népal et certaines zones frontalières du Tibet le 25 avril 2015.
LHASSA : « La natation serait-elle dangereuse pour la santé des élèves de Lhassa, pendant les congés scolaires » ? pas de natation, ni téléphone, ni internet et surtout pas de religion » … Ahurissant
Pendant les vacances scolaires, il est ordonné aux parents d’élèves de restreindre les activités de la vie quotidienne de leurs enfants.
Bientôt, les élèves d’une école de Lhassa seront en vacances d’été mais un certain nombre d’activités leur ont été interdites par les autorités [ chinoises… bien sûr…].
Les parents des élèves du collège-lycée n°3 de Lhassa ont été obligés de signer une note cherchant à contrôler leurs enfants pendant les vacances.
La note, obtenue par le partenaire de Free Tibet, Tibet Watch, ordonne :
1- Lors des vacances, les élèves doivent se concentrer sur leurs études, leur santé physique et morale.
2- Lors des vacances, les élèves doivent être empêchés de s’engager dans des activités religieuses. Plus encore, leurs familles doivent promouvoir un style de vie sain et doivent prendre des mesures de préventions contre les maladies. Si toute maladie est découverte, elle doit être déclarée à l’hôpital de gouvernement de la Région Autonome du Tibet
3- Les élèves ne doivent à pas utiliser leurs téléphone et participer à des activités illégales comme répandre des rumeurs. (#fakenews, Note roublarde du traducteur).
4- Les familles doivent interdire à leurs enfants de se rendre dans des cybercafés et les salles des fêtes et ne doivent pas participer à toute activité qui nuirait à leur croissance. Il doit aussi leur être interdit de nager pendant les vacances d’été.
5- Comme l’école fera des réparations pendant les vacances, tout le matériel, dont les matelas et les fournitures scolaires, doivent être rempor dans les familles.
6- Cette, après signature, sera conservée par l’établissement scolaire. Si les lignes directrices ne sont pas respectées, l’école ne sera pas responsable.
* La restriction religieuse continue ainsi de s’intensifier. Bien que la note ne soit pas spécifique sur le genre de restrictions, d’autres notes similaires en d’autres écoles et villes font référence à la visite de monastères et de temples.
** « répandre des rumeurs » fait référence à l’article pénal 105, amendé en novembre 2015, lequel stipule « la répression des personnes qui fabriquent ou répandent délibérément des rumeurs qui causent le chaos social et l’interruption d’une vie normale ».
« Au Tibet, la plaie ouverte des mines de lithium » |Par Brice Pedroletti
(Garzê, envoyé spécial)
Dans la province chinoise du Sichuan, l’essor des moteurs électriques empoisonne la vie des habitants.
LE MONDE | • Mis à jour le |Par Brice Pedroletti (Garzê, envoyé spécial)
La piste cahoteuse longe la rivière Liqi puis bifurque vers une retenue d’eau. L’altimètre indique 4 200 mètres. Le dernier village et son monastère sont à quinze kilomètres. Un gardien débonnaire nous laisser passer sans ciller à travers la zone minière de Jiajika, sur les hauts plateaux tibétains de Garzê, dans la province chinoise du Sichuan. Jiajika est le plus vaste gisement de spodumène d’Asie, un minerai présent dans les roches magmatiques dont l’on extrait du lithium, avec lequel sont fabriquées les batteries électriques rechargeables.
L’exploitation de mine, plus coûteuse que celle de lacs asséchés en altitude, intéresse de plus en plus les producteurs chinois. Deux d’entre eux sont présents à Jiajika : Rongda, qui appartient au même groupe que le géant chinois de la voiture électrique BYD ; et, à quelques kilomètres, Tianqi, exploitant de la mine de Greenbushes en Australie, en passe de devenir l’un des plus gros producteurs mondiaux de lithium. La mine de Tianqi est encore en chantier.Tout est comme figé : des passerelles couvertes qui montent ou descendent entre les vastes bâtiments neufs signalent le circuit des blocs de pierre après leur extraction. Vers l’est, les pics enneigés du Zhakra, une montagne sacrée, se découpent sur l’horizon.
L’ennui, c’est que Rongda, la seule mine opérationnelle à ce stade, a par deux fois déjà provoqué des épisodes de pollution – en 2013, puis en mai 2016, deux jours après avoir redémarré. « La rivière est devenue noire, ça puait, puis on a retrouvé des yaks morts. Ils buvaient, ils marchaient puis ils s’écroulaient après. Il y avait beaucoup de poissons morts aussi », nous dit un jeune Tibétain croisé en voiture sur le site de Jiajika avec un compagnon.
« Tout le monde est inquiet »Le jeune homme, qu’on appellera Dorje, est vêtu de la veste fourrée tibétaine. Il sort du coffre un appareil photo et montre la mine prise au téléobjectif. Plus d’un an après l’incident,…
5 Aout 2018
La Chine publie un livre blanc sur les progrès écologiques sur le plateau du Qinghai-Tibet
BEIJING, 18 juillet (Xinhua) — La Chine a publié un livre blanc sur les progrès écologiques sur le plateau du Qinghai-Tibet, qui est une barrière d’éco-sécurité importante en Chine et en Asie, et l’une des priorités des efforts de la Chine pour promouvoir le progrès écologique.
« Le Parti communiste chinois et le gouvernement chinois donnent la priorité absolue à la conservation écologique, et considèrent la protection du plateau comme une tâche cruciale pour la survie et le développement de la Chine », selon le livre blanc intitulé « Progrès écologiques sur le plateau du Qinghai-Tibet » publié par le Bureau de l »information du Conseil des Affaires d’Etat.
Le gouvernement améliore étape par étape un système dans ce domaine sur le plateau du Qinghai-Tibet. Des progrès importants ont été réalisés dans l’amélioration de la conservation écologique et de la qualité de l’environnement, indique le livre blanc.
Une croissance régulière a été enregistrée dans l’industrie verte locale avec la mise en place d’un système de soutien technologique. L’écoculture est en train de prendre forme pour démontrer le rôle exemplaire du plateau dans le développement écologique, ajoute le livre blanc.
Situé dans le sud-ouest de la Chine, le plateau du Qinghai-Tibet couvre toute la région autonome du Tibet et la province du Qinghai, ainsi que certaines parties du Sichuan, du Yunnan, du Gansu et du Xinjiang.
Le plateau s’étend sur environ 2,6 millions de kilomètres carrés et sa plus grande partie se trouve à plus de 4.000 mètres d’altitude au-dessus du niveau de la mer.
Connu comme étant le « toit du monde », le « troisième pôle » et « le château d’eau de l’Asie », le plateau du Qinghai-Tibet est un habitat naturel pour les espèces rares et un fond génétique de la vie de plateau.
BEIJING, 18 juillet (Xinhua) — Un mécanisme de compensation écologique a été mis en place pour le plateau du Qinghai-Tibet, mesure importante prise par l’Etat pour protéger l’environnement, a révélé un livre blanc publié mercredi par le Bureau d’Information du Conseil des Affaires d’Etat.
BEIJING, 18 juillet (Xinhua) — Le plateau du Qinghai-Tibet est toujours l’une des régions les plus propres du monde, selon un livre blanc publié mercredi par le Bureau de l’information du Conseil des Affaires d’Etat.
BEIJING, 18 juillet (Xinhua) — Un modèle économique caractérisé par une économie circulaire, des énergies renouvelables et des industries distinctes se forme sur le plateau du Qinghai-Tibet, démontrant un niveau croissant de développement vert, selon un livre blanc publié mercredi.
BEIJING, 18 juillet (XINHUA) — Une culture qui valorise la conscience écologique se développe sur le plateau du Qinghai-Tibet, indique un livre blanc publié mercredi par le Bureau d’Information du Conseil des Affaires d’Etat.
Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.