Tibetan man dies of health complications sustained through torture in Chinese jail
Phayul[Friday, April 26, 2019 19:58]
By Tenzin Dharpo
DHARAMSHALA, Apr. 26: A Tibetan man has reportedly died from prolonged health complications sustained through torture that he suffered during detention in Chinese prison in 2016. Pema Wangchen breathed his last at a hospital in Chengdu, the provincial capital city of the so-called Sichuan province on Friday, a former Tibetan political prisoner’s group said.
Gu-Chu-Sum, a former Tibetan political prisoner welfare and political movement group today said that Pema Wangchen passed away at 12:30 pm local time at a hospital in Chengdu in the presence of his father and brother.
Wangchen whose video of him singing the Tibetan national anthem went viral on the Chinese micro messaging app Wechat, was detained for 15 days by Chinese police and brutally tortured during that time, back in 2016.
Pema made the video on February 13, 2016, on the fifth day of the Tibetan New Year, in Ogzang Township, Kardze County located in the Kham region. The viral video is said to be the key cause of his detention in April 2016 when local police stopped him in Kardze town for driving a car without a driver’s license in his possession.
Gu-Chu-Sum said that as police began to interrogate him it became clear that the reason behind his detention was that he had sung a “reactionary songs”. He was detained for 15 days and was severely tortured before being released in early May of 2016.
“The impact of severe torture and mistreatment he faced during the detention was very evident on Pema’s health as he became frail and often battled health complications,” the group said. After prolonged illness since his release, his health took a turn for the worst recently as he was admitted in a hospital on April 21. Three days later, Wangchen passed away.
Wangchen’s brother Palden Trinley, a monk from Kardze Monastery, was arrested in 2008 with two other monks who marched through Kardze shouting "Long live the Dalai Lama,". He served seven years in prison.
The family’s association to political protests has resulted in the Chinese government withholding benefits and subsidies from them as a punitive measure. Wangchen was a single father of three and a driver by profession. He is survived by his three children and old aged parents.
27 Avril 2019
USHUAÏA, mercredi 24 avril à 20h40 présente « TASHI ET LE MOINE « film de Johnny Burke et Andrew Hinton
Ancien moine bouddhiste, Lobsang a quitté son poste de professeur spirituel aux Etats-Unis pour créer une communauté sur les contreforts de l’Himalaya, dans la région d’Arunachal Pradesh, à Jhamtse Gatsal, où il accueille des enfants orphelins ou en grande difficulté.
Tashi, âgée de 5 ans, est la dernière arrivée. Sauvage et troublée, elle a du mal à trouver sa place parmi ses 84 nouveaux frères et sœurs.
Johnny Burke vit en Angleterre et réalise des films depuis 15 ans. Il est intéressé par tout ce qui touche à l’humain, ses doutes, ses joies. Plusieurs de ses films ont reçu des prix.
Andrew Hinton vit à New York. Ses multiples réalisations engagées lui ont valu plusieurs prix issus des réseaux sociaux.
27 Avril 2019
DELHI / DHARAMSALA : Paroles rassurantes du Dalaï Lama lors de son arrivée à la Tibetan Youth Hostel
Sa Sainteté le Dalaï Lama a été transféré hier dans l’auberge de jeunesse tibétaine située à Delhi.
Le chef spirituel tibétain, qui a terminé son traitement, récupérera quelques jours à Delhi avant de se rendre à sa résidence officielle à Dharamshala. Sa Sainteté a marché dans l’enceinte de l’auberge de jeunesse, accueillie par quelques centaines de Tibétains.
Il déclarait: «Regardez mon visage, je vais parfaitement bien maintenant. Vous ne devez plus vous inquiéter. »
Interrogé, M. Tsering Dhondup, Secrétaire du Bureau de Sa Sainteté le Dalaï Lama, répondait : «Sa Sainteté le Dalaï Lama est arrivé à l’Auberge de jeunesse tibétaine à 9 heures. Sa santé est parfaite maintenant. Il a salué les sympathisants réunis pour le recevoir, de l’entrée principale à l’ascenseur. Une centaine d’étudiants et de représentants de différentes ONG et de Samyeling Tibetan Settlement figuraient parmi les personnes venues l’accueillir. ”
Le représentant du Bureau de Sa Sainteté le Dalaï Lama, M. Dongchung Ngodup, a assuré dans une interview que la santé de Sa Sainteté était rétablie, conformément aux indications des médecins de l’hôpital Max, et que sa Sainteté serait de retour à Dharamshala.
Sa Sainteté le Dalaï-Lama avait dû quitter Dharamshala le 9 avril à Delhi en raison d’une infection à la poitrine. Les symptômes de l’infection sont apparus lors de son enseignement à Bodh Gaya en décembre dernier. Sa Sainteté le Dalaï-Lama a parfaitement récupéré .
Traduction France Tibet
Image tibet.net : Le Dalaï Lama accueilli chaleureusement au sein de l’ Auberge de Jeunesse Tibétaine
27 Avril 2019
CHINE : La pratique bouddhiste du Falungong survit… dans le secret
Mis hors la loi en 1999, le mouvement d’inspiration bouddhiste n’est plus que l’ombre de lui-même en Chine, où il revendiquait avant son interdiction pas moins de 70 millions de membres — soit plus que le Parti communiste chinois (PCC) à l’époque.
Le 25 avril 1999, plus de 10 000 de ses membres lancent un défi inattendu au régime en se rassemblant en silence devant le siège du pouvoir à Pékin. Ils sont les premiers à oser contester publiquement l’autorité du Parti depuis les manifestations de Tiananmen, écrasées dans le sang dix ans plus tôt.
Trois mois après la manifestation silencieuse, la répression s’abat sur les adeptes du mouvement, qui avaient pour habitude de pratiquer leurs exercices matinaux dans les parcs. Des dizaines de milliers de personnes, voire plus, sont interpellées.
Une campagne de dénonciation à l’encontre de « la secte malfaisante », qui fonde largement sa popularité sur des exemples de guérisons miraculeuses, déferle dans les médias. Elle durera des mois.
La répression déchire des familles. Une femme originaire du nord de la Chine raconte à l’AFP que son père a été forcé par les autorités de frapper sa propre soeur afin de la faire renoncer au Falungong. « Ma tante l’a détesté pendant des années », témoigne-t-elle.
Vingt ans plus tard, le groupe conserve pourtant des adeptes en Chine, où ils sont toujours l’objet d’arrestations et de tortures, selon des associations de défense des droits de la personne. Ceux-ci en sont réduits à faire leurs exercices dans la clandestinité. « Peu importe la répression, je n’y pense pas trop, déclare dans l’appartement l’une des deux adeptes, qui a demandé l’anonymat. Je fais tout simplement ce que je veux faire. »
Fondé en 1992 par Li Hongzhi, un homme alors âgé d’une quarantaine d’années qui devait émigrer quatre ans plus tard aux États-Unis, le Falungong avait à ses débuts, comme d’autres mouvements de qi gong, le soutien des autorités, qui y voyaient un bon moyen d’entretenir à moindres frais la santé de la population.
Il fleurira aussi sur le matérialisme laissé par l’abandon de facto de l’idéal socialiste et par le contrôle étroit des religions établies.
Interdit en Chine continentale, le mouvement a proliféré dans de nombreux pays, particulièrement auprès de la diaspora chinoise. Il s’est aussi radicalisé, s’en prenant parfois à des experts pour l’avoir comparé à une secte, souligne David Ownby, historien à l’Université de Montréal et spécialiste du Falungong.
À Hong Kong, ses adeptes distribuent souvent des tracts et tentent de discuter avec les touristes originaires du reste de la Chine. « Le ciel détruira le Parti communiste chinois », promettent-ils à l’envi dans les rues de l’ancienne colonie britannique.
L’un d’entre eux, Zhang Yucheng, 76 ans, assure pourtant qu’il n’a rien d’un dissident. « J’étais membre du PCC », raconte-t-il. Mais quand le Parti a entrepris « de combattre le Falungong et de répandre des mensonges », M. Zhang a dû choisir son camp et quitter la Chine continentale, explique-t-il.
Si la campagne contre le Falungong est un souvenir lointain, Pékin reste vigilant et a mis en place des organes « anti-sectes » dans les grandes villes du pays.
Plus de 900 adeptes du mouvement ont encore été condamnés à des peines de prison entre janvier 2013 et juin 2016, selon un rapport de l’association Freedom House, financée par les États-Unis.
Le régime communiste « est calme en apparence, mais il maintient son contrôle sous la surface », confie la femme du nord de la Chine. « Ça ne s’est pas arrangé, qu’il s’agisse des écoutes téléphoniques ou bien des visites à répétition à domicile. »
Cette année, des affiches sont apparues sur les murs de Pékin pour mettre en garde contre l’influence des sectes. « Ouvrez les yeux et restez en éveil », ordonne le message.
22 Avril 2019
CHINE : La guerre contre le bouddhisme continue de faire rage
La répression des autorités chinoises contre les lieux et les symboles bouddhistes s’intensifie. Les sites historiques et culturels protégés ne sont pas épargnés.
Shen Xinran
La guerre contre les croyances religieuses qui fait rage en Chine rappelle de plus en plus la Révolution culturelle ; même le bouddhisme et le taoïsme, religions traditionnelles du pays, ne sont pas à l’abri des persécutions. De nombreux temples ont été fermés ou détruits, et des statues religieuses ont été démolies de force, parfois à l’aide d’explosifs. Bitter Winter continue de recevoir des rapports alarmants indiquant que la campagne de répression menée contre le bouddhisme s’intensifie.
Classée zone panoramique nationale de niveau 4A, la zone panoramique de l’île de Bodhi, également connue sous le nom de « Royaume bouddhiste sur la mer », est située dans la baie de Bohai au sud-est de la ville de Tangshan dans la province du Hebei, au nord de la Chine. Dès février 2001, la zone a été classée site historique et culturel protégé par la province du Hebei.
Le 15 février de cette année, les autorités ont fermé plusieurs bâtiments sur l’île de Bodhi, notamment les temples de Chaoyin et de Chaoyang, sous prétexte que les fonds gouvernementaux ne doivent pas être utilisés pour la construction de sites bouddhistes. Les autorités ont également ordonné aux moines des deux temples de quitter les lieux dans la semaine.
Depuis le départ des moines, les sons des cloches du matin et du soir et les chants des sutras bouddhistes qui résonnaient autrefois quotidiennement dans les temples ont disparu.
Le même mois, un temple bouddhiste dans le district de Yicheng de la ville de Zaozhuang, dans la province de Shandong de l’est de la Chine, construit pour une somme dépassant les 10 millions de RMB (environ 1 300 000 €), a également été fermé. Le Bureau local des affaires religieuses a affiché des avis de fermeture dans tout le temple et a ensuite ordonné aux ouvriers de construire un mur pour sceller l’entrée du temple et empêcher les fidèles de brûler de l’encens. Des policiers ont reçu l’ordre de patrouiller et d’inspecter le temple régulièrement.
Dans le même temps, les autorités de la commune de Datianzhuang, dans le comté de Feixian à Shandong, ont reconverti de force le temple Guanyin en « Académie de peinture et de calligraphie de Yuhuangtai », sous prétexte que la construction privée de temples est interdite.
Une statue de Guanyin de huit mètres de haut qui se trouvait dehors dans la cour du temple a été entièrement recouverte de dalles en marbre. Toutes les autres statues à l’intérieur du temple ont été barricadées avec des tuyaux en acier et du contreplaqué, et les autorités ont interdit aux croyants d’entrer dans le temple pour prier et faire des offrandes.
Le Bureau des affaires religieuses a fermé un temple dans le village de Beigongzhuang, sous la juridiction de la ville de Feicheng, dans le comté de Feixian, et a détruit un grand brûleur d’encens à l’entrée.
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Le temple bouddhiste de Doushuai, situé dans le comté de Xiushui, sous la juridiction de la ville de Jiujiang, dans la province de Jiangxi, au centre de la Chine, a également fait l’objet de mesures de répression aussi sévères. En novembre 2018, les autorités municipales ont ordonné au propriétaire du temple de démanteler une statue de Guanyin en bronze de dix-huit mètres de haut sous prétexte qu’elle avait été construite sans l’autorisation du gouvernement.
« Si nous n’avions pas démantelé nous-mêmes la statue de Guanyin, le gouvernement l’aurait fait et l’aurait même détruite et tout le temple aurait également été démoli », a dit l’un des moines du temple.
Pour éviter que le temple ne soit démoli, son propriétaire a engagé des personnes pour démanteler la statue en bronze de Guanyin, dont la construction avait coûté plus d’un million de RMB (environ 133 000 €).
« Bouddha est dans nos cœurs. Bouddha est le plus grand, mais le gouvernement veut que nous suivions le Parti sinon, nous aurons des ennuis », a dit un croyant.
« Sous le régime du PCC, il n’y a pas de loi à proprement parler ; ceux qui sont au pouvoir dictent la loi. Si vous essayez de raisonner avec eux, ils vous considèreront comme un « contre-révolutionnaire » et vous laisseront mourir, de sorte que vous ne pourrez plus jamais ouvrir la bouche. Même si vous avez un permis pour votre temple, ils trouveront d’autres excuses pour le détruire. Les gens ordinaires n’ont nulle part où aller pour être écoutés », a déclaré un moine âgé qui habite la région.
LHUNDRUB ( TIBET OCCUPE) / Toujours et encore … suite aux tortures …: Décès du moine Yeshe Thubten,suite aux mauvais traitements et violence subies en prison …
Ce 16 avril 2019, un ancien prisonnier politique tibétain serait mort dans le comté de Lhundrub, au Tibet occupé, dans la région autonome du Tibet, après une longue maladie causée par des blessures consécutives aux années de torture subies dans une prison chinoise.
Yeshe Thubten, était moine du monastère de Phenpo Nalanda avant son arrestation en 1995 ; il vient de décéder récemment. La date exacte et les circonstances de son décès n’ont pu être déterminées en raison des restrictions importantes imposées aux chaînes d’information par les autorités chinoises.
Arrêté en mars 1995, il avait passé cinq ans en prison chinoise pour avoir protesté contre la campagne de «rééducation patriotique» menée par le gouvernement chinois dans son monastère et dans d’autres monastères du Tibet occupé, en tant que mesure offensante contre l’identité culturelle et religieuse du Tibet.
Des sources ont indiqué que les membres de sa famille hésitent à partager des informations sur sa mort et sur les circonstances qui l’entourent, craignant d’être persécutées à leur tour par les autorités chinoises.
Détenu pendant deux ans au trop Centre de détention de Gutsa, à Lhassa, avant d’être transféré dans la tristement « célèbre » prison de Drapchi, située à proximité. Selon des sources en exil, Thubten aurait subi des tortures physiques et psychologiques au cours de ces cinq années de geôles qui ontfortement porté atteinte à sa santé, le laissant à la fois sous-alimenté et gravement malade au moment de sa libération en 2000.
L’ancien prisonnier politique tibétain souffrait de problèmes de santé divers depuis sa libération jusqu’à sa mort récente.
De même, un autre Tibétain est décédé le 27 janvier après avoir été gravement malade pendant plus d’un an. Une religieuse tibétaine âgée de 51 ans et ancienne prisonnière politique, Ngawang Tsomo, est décédée dans le comté de Lhundrub au début de l’année des suites de maladies de longue durée qu’elle avait contractée durant les sept années d’emprisonnement dans une prison chinoise.
Arrêtée en 1993 pour avoir participé à une manifestation pacifique contre la domination chinoise, Tsomo a également été incarcérée à cette même tristement célèbre prison de Drapchi à Lhassa et libérée en 2000 elle aussi en très mauvaise santé.
image : les brutes de l’armée chinoise en pleine action …
14 Avril 2019
EVRY / INAS : « Les Tangkas, symbolisme et dimension sacrée » Dernière conférence par Katia Thomas, dans le cadre de l’exposition photographique « Tibet, Toit du Monde, Terre des Dieux »
14 Avril 2019
NEW DELHI / DHARAMSALA : Le Dalaï Lama, sorti de l’ Hôpital MAX, a repris un rythme de vie normal.
Le dalaï-lama est sorti vendredi de l’hôpital de New Delhi où il avait été admis mardi pour une infection pulmonaire, a annoncé à l’AFP son porte-parole.
Le chef spirituel tibétain de 83 ans a quitté vers 8 h (10 h 30 jeudi HE) l’hôpital privé Max, situé dans le sud de la capitale indienne, et « se porte très bien à présent », selon ses services.
« Il s’est rétabli de l’infection pulmonaire dont il souffrait et va prendre quelques jours de repos à New Delhi avant de retourner à Dharamsala », station climatique du nord de l’Inde où il vit en exil depuis sa fuite du Tibet il y a 60 ans, a déclaré à l’AFP son porte-parole Tenzin Taklha
Le dalaï-lama avait été admis mardi à l’hôpital, souffrant de douleurs thoraciques. Un de ses collaborateurs avait parlé de « toux légère ».
Jeudi, les services du lauréat du prix Nobel de la paix avaient indiqué qu’il avait repris un rythme de vie normal et fait un peu d’exercice.
Bien que le moine bouddhiste reste un orateur extrêmement populaire, il a réduit ses engagements internationaux et n’a rencontré aucun leader étranger depuis 2016. Les gouvernements à travers le monde ne se pressent plus pour l’inviter, craignant de susciter la colère de Pékin.
Redoutant que la désignation de son successeur ne soit phagocytée par la Chine, Tenzin Gyatso a plusieurs fois signalé que sa lignée, perpétuée depuis le XIVe siècle, pourrait s’éteindre à sa mort.
Cette icône mondiale a renoncé en 2011 à son pouvoir politique et a confié la charge de guider les Tibétains en exil à un premier ministre élu par la diaspora, une rupture historique.
Tout au long de son existence, passée pour la majeure partie en Inde, le dalaï-lama a cherché sans relâche un compromis avec Pékin sur le sort des Tibétains. Une lutte non violente et pacifiste saluée par le prix Nobel de la paix en 1989.
10 Avril 2019
DHARAMSALA / DELHI : Etat stable pour le Dalaï Lama, à l’hôpital de New Delhi pour un check up
Aujourd’hui, il y a soixante ans [1er avril 1959 ], le chef bouddhiste tibétain est entré sur le sol indien pour commencer sa vie de réfugié.
Après un soulèvement infructueux dû à l’arrivée des troupes chinoises au Tibet, le Dalaï-Lama s’est enfui de Lhassa, craignant pour sa vie. À seulement 23 ans, lui et ses partisans ont franchi un dangereux passage de l’Himalaya en Inde et sont arrivés le 31 mars 1959.
Le Premier ministre indien de l’époque, Jawaharlal Nehru, a offert l’asile au chef religieux ainsi que des dizaines de milliers d’autres Tibétains qui l’avaient suivi en exil.
Depuis lors, le Dalaï Lama, vénéré par des millions de bouddhistes tibétains comme un dieu vivant, a fait de l’Inde son chez-soi. L’Inde l’appelle officiellement « notre invité estimé et honoré ».
« Je suis l’invité le plus ancien du gouvernement indien », a déclaré en plaisantant à CNN en 2009 le Dalaï Lama, 14ème détenteur du titre.
Cependant, alors que les Tibétains célèbrent 60 ans d’exil pour leur icône culturelle, l’incertitude face à l’avenir s’intensifie. Le moine de 83 ans, qui est maintenant moine, a décidé l’année dernière de limiter ses voyages, invoquant l’âge et la fatigue.
On ne sait pas qui réussira après sa mort, comment cette personne sera sélectionnée ou s’il y aura un autre Dalaï Lama.
Traditionnellement, le titre est attribué au plus haut dirigeant du bouddhisme tibétain. Il est donné à ceux qui sont considérés comme la réincarnation d’une lignée d’enseignants religieux respectés.
Dans une récente interview avec Reuters demandant ce qui pourrait arriver après sa mort, le dalaï-lama s’attendait à une éventuelle tentative de Pékin d’accuser les bouddhistes tibétains de réussir.
Dans l’interview, le lauréat du prix Nobel de la paix en 1989 a déclaré: « Si deux Dalaï-lamas se réincarnent dans le futur, l’un d’ici sera un pays libre, un autre sera chinois et personne ne fera confiance, personne ne respectera (choisi par la Chine) problème supplémentaire pour les Chinois, c’est possible, cela peut arriver. «
Fin de la lignée
De telles spéculations ne sont pas nouvelles. Le dalaï-lama a un jour déclaré à la BBC qu’il pourrait être la dernière personne à détenir le titre, ou que le prochain dirigeant pourrait être élu et ne pas renaître.
Ses commentaires ont toutefois mis en lumière le dilemme auquel le bouddhisme tibétain serait confronté lorsque son dirigeant actuel aurait atteint l’âge de 80 ans.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a déclaré en mars que « la réincarnation de bouddhas vivants, y compris le Dalaï Lama, doit être conforme aux lois et réglementations chinoises, ainsi qu’aux rituels religieux et aux conventions historiques ».
Pékin doit avoir le plein contrôle sur la nomination du prochain dalaï-lama afin de renforcer la communauté tibétaine, profondément fidèle à son chef spirituel.
Le Dalaï Lama a déclaré qu’il ne cherchait plus le Tibet indépendant, mais uniquement son autonomie culturelle, mais que la Chine n’était pas convaincue. Cela le révolte comme un traître, « un loup vêtu d’une robe de moine », « qui opère sous le manteau d’activités religieuses séparatistes anti-chinoises, dans le but d’arrêter le Tibet de la Chine ».
Pour démocratiser le gouvernement tibétain en exil, le Dalaï Lama a renoncé à ses pouvoirs politiques et administratifs en 2011 pour devenir un simple chef spirituel, mais il reste la personnalité la plus influente de la communauté.
Bien qu’il ait créé une structure démocratique pour les Tibétains en Inde, beaucoup craignent que leur avenir ne semble sombre sans que le Dalaï Lama ne parle en leur nom.
Clivage Inde-Tibet
Près de 100 000 réfugiés tibétains vivent en Inde, soit environ 73% de tous les Tibétains en exil.
Ces dernières années, cependant, beaucoup se sont demandé si le pays hôte se dissociait de la communauté et si le Dalaï Lama et ses partisans étaient aussi bienvenus aujourd’hui qu’en 1959.
« L’Inde a le sentiment que l’attractivité du Tibet diminue en Occident », a déclaré Tsering Shakya, scientifique et professeur de recherche sur le Tibet à l’Université de la Colombie-Britannique au Canada.
En fin de compte, la géopolitique actuelle est d’une importance capitale pour l’Inde. La Chine est beaucoup plus puissante qu’elle ne l’était il y a 60 ans, et l’Inde considère la relation de manière pragmatique – une approche qui pourrait affecter les intérêts des Tibétains vivant en exil.
Les festivités organisées l’année dernière au début de leur 60 ème anniversaire ont été reportées ou annulées lorsque les hauts responsables et les représentants du gouvernement ont été priés de ne pas y assister.
L’annonce a indiqué que les événements de mars et avril constituaient « une période très sensible en ce qui concerne les relations de l’Inde avec la Chine ». Une semaine plus tard, le gouvernement central tibétain – le gouvernement en exil – a décidé de déplacer un événement culturel important de New Delhi à Dharamsala, où se trouve la communauté exilée.
Ce sont des développements inquiétants pour la communauté.
« L’attitude actuelle des Indiens envers les Tibétains est basée sur leurs relations avec le Dalaï Lama », a déclaré Shakya. « Tous les privilèges accordés aux Tibétains locaux honorent une personnalité religieuse importante et reconnue internationalement, affirmation qui donne au gouvernement indien une légitimité morale.
« En l’absence du Dalaï Lama, l’Inde ne peut pas faire la même chose ».
Alors que l’influence de la Chine en Asie du Sud augmente rapidement et que le Dalaï Lama devient vieux et fragile, les exilés en Inde ne peuvent que s’inquiéter et attendre.
3 Avril 2019
LHASSA / CELEBRER ou FORCER A « CELEBRER »…. : telle est la question ?
Le Tibet célèbre le 60e anniversaire de sa réforme démocratique
Les représentants de divers groupes ethniques et couches de la société se sont rassemblés, jeudi, sur la place du Palais du Potala à Lhassa, pour célébrer le 60e anniversaire de la campagne de réforme démocratique au Tibet.
Le Tibet a connu des changements considérables depuis la réforme démocratique il y a 60 ans, a indiqué Wu Yingjie, chef du Parti communiste chinois pour la région autonome du Tibet.
En mars 1959, le gouvernement central chinois a dissous le gouvernement aristocratique local et libéré plus d’un millions de serfs.
La réforme démocratique a complètement effacé le servage féodal de la théocratie, changé les relations de production de l’ancien Tibet, brisé les chaînes de l’esprit féodal et de la culture, et libéré les populations de l’oppression politique féodale.
La réforme démocratique est un événement historique majeur dans le développement du Tibet et un progrès des droits de l’homme, a déclaré M. Wu.
Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.