Flowers of Lhasa est une histoire dure et urgente de quatre jeunes femmes jetées dans le ventre miteux d’une ville sacrée en pleine mutation.
Après être venue dans la grande ville pour chercher du travail, une tragédie frappe Drölkar et la conduit dans une boîte de nuit appelée la Rose et une vie de vente de son corps pour de l’argent. Là, elle rencontre Yangdzom, Dzomkyi et Xiao Li. Quatre femmes – trois tibétaines, une chinoise – toutes des travailleuses migrantes qui s’installent en ville et dont les malheurs les entraînent sur des chemins similaires. Nous avons lu leurs rencontres avec des hommes riches, insensibles et souvent violents, leurs luttes pour rester à flot et pour soutenir leurs familles appauvries, et les espoirs et les rêves qu’ils chérissent malgré tout.
Le roman de Tsering Yangkyi dresse un portrait saisissant de Lhassa, la capitale culturelle et religieuse du Tibet. C’est une ville sainte où des milliers de pèlerins parcourent chaque jour le palais du Potala et le temple du Jokhang, mais c’est aussi une ville moderne, avec tous les problèmes du monde moderne. Tout en nous plongeant dans le caractère unique et vibrant de la vie tibétaine, Flowers of Lhasa brosse également un tableau obsédant qui traite de préoccupations mondiales et d’actualité.
A propos de l’auteur
Tsering Yangkyi est l’un des noms les plus reconnus du monde littéraire tibétain. Elle a commencé à publier de la fiction dans les années 1980 et a construit une œuvre qui s’intéresse avant tout aux femmes et à la sous-classe de la société tibétaine. Elle a commencé Fleurs de Lhassa , son premier roman, en 2009, et il lui a fallu sept ans pour le terminer. Lorsqu’il a été publié en 2016, il n’est devenu que le deuxième roman d’une femme tibétaine. Au Tibet, la publication de son roman a été immédiatement saluée par la critique et les lecteurs.
À propos du traducteur
Christopher Peacock est titulaire d’un doctorat de l’Université de Columbia. Il est traducteur et spécialiste des littératures chinoise et tibétaine modernes. Ses traductions de fictions tibétaines modernes ont été publiées dans des revues telles que Chinese Literature Today , Ploughshares Solos, Pathlight et Two Lines . Il est le traducteur de The Handsome Monk and Other Stories de Tsering Döndrup , l’un des premiers recueils de fiction tibétaine disponible en anglais.
À la suite de l’invasion du Tibet par la Chine dans les années 1950, Lhamo et sa sœur cadette, Tenkyi, arrivent dans un camp de réfugiés au Népal. Ils ont survécu au dangereux voyage à travers l’Himalaya, mais pas leurs parents. Alors que Lhamo, hantée par la perte de sa patrie et de sa mère, un oracle du village tente de reconstruire une vie au milieu d’une communauté brisée, l’espoir arrive sous la forme d’un jeune homme nommé Samphel et de son oncle, qui apporte avec lui l’ancienne statue du Saint sans nom – une relique connue pour disparaître et réapparaître en cas de besoin.
Des décennies plus tard, les sœurs sont séparées et Tenkyi vit avec la fille de Lhamo, Dolma, à Toronto. Alors que Tenkyi travaille comme femme de ménage et lutte avec des souvenirs traumatisants, Dolma se bat pour une place en tant que spécialiste des études tibétaines. Mais lorsque Dolma tombe sur le Saint sans nom dans le coffre-fort d’un collectionneur, elle doit décider ce qu’elle est prête à faire pour sa communauté, même si cela signifie risquer ses rêves.
À couper le souffle par sa portée et puissant par son intimité, We Measure the Earth with Our Bodies est une méditation magnifiquement écrite sur la colonisation, le déplacement et les efforts que nous ferons pour rester connectés à nos familles et à nos terres ancestrales. Raconté à travers la vie de quatre personnes sur cinquante ans, ce roman dresse un portrait nuancé et émouvant du monde méconnu des exilés tibétains.
« Tibet l’espoir dans l’exil » Edition du Signe Philippe Glogowski – Véronique Jannot
DESCRIPTION Présidente fondatrice de l’association Graines d’Avenir, Véronique Jannot découvre les valeurs qui forment les racines du peuple tibétain. De cette rencontre avec la culture tibétaine naît l’envie de parrainer une enfant: Migmar.Orpheline, l’enfant est, dès l’âge de huit ans, envoyée en Inde, à Dharamsala où est installé le gouvernement en exil. Ce périple n’est pas sans danger : le départ de Migmar doit être caché aux autorités chinoises. La fillette survivra à une fuite périlleuse à travers les montagnes et échappera aux patrouilles chinoises. De passeurs en hôtes clandestins, elle finira par atteindre l’Inde et le camp de réfugiés. Là bas, Migmar aura la chance de pouvoir bénéficier d’une éducation à la fois moderne et ancrée dans les principes de la culture tibétaine.A travers l’histoire de sa filleule et de leur rencontre, Véronique Jannot nous fait part du combat pacifique d’un peuple pour sa liberté de culture et de religion.
Janvier 2023
ENTRETIEN. Alain Laville, l’amoureux de l’Himalaya sort un livre et se livre à cœur ouvert EDILIVRE-APARIS
ENTRETIEN. ALAIN LAVILLE, L’AMOUREUX DE L’HIMALAYA SORT UN LIVRE ET SE LIVRE À CŒUR OUVERT
Alain Laville originaire de Rampoux dans le Lot, vit depuis 23 ans au Népal, il a pratiqué la randonnée et l’alpinisme, en 1996 il se rend au Népal pour la première fois et en tombe amoureux. Il sort un livre « Himalaya à cœur ouvert » chez Edilivre.
En 2000, Alain Laville quitte son travail au ministère de l’économie et des finances en France, et part s’’installer au Népal, avec pour tout bagage deux valises contenant 65 kg d’effets personnels dont ses albums photos, une cravate et un costard vestiges de son passé qu’il ne renie absolument pas. Aujourd’hui, il vit avec son épouse népalaise et ses deux enfants. Il consacre une partie de son temps à des associations dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Entretien avec ce passionné de l’Himalaya.
Que faites-vous aujourd’hui au Népal ? Vous parlez d’associations, racontez-nous votre quotidien et vos engagements ?
Je poursuis une modeste activité de travailleur social, au contact des populations. Nous organisons des campagnes de distribution de couettes ou couvertures en saison froide, en ce moment, car au Népal des gens meurent de froid chaque hiver. Nous avons beaucoup œuvré après le séisme de 2015 en distribuant des tonnes de riz, de produits alimentaires autres dans plusieurs villages et en reconstruisant des systèmes d’eau, ceux existant ayant été condamnés par les secousses. Ainsi, en rétablissant l’eau, on rétablit la vie dans les villages. Nous avons distribué beaucoup de paniers alimentaires durant la covid en plusieurs secteurs de Katmandou quand les gens privés d’emplois ne pouvaient plus se nourrir. Enfin, je suis la scolarité d’enfants parrainés. Tout cela n’est possible qu’avec l’aide d’associations et des donateurs que je remercie ici. Enfin, j’ai deux fils qui bientôt quitteront le nid, comme on dit, et je dois trouver des solutions et des contacts en France où ils souhaitent aller vivre un jour. Tout cela occupe suffisamment mon temps et mon esprit.
Comment est la vie au Népal suite à la pandémie et avec la crise économique mondiale ?
Côté pandémie, nous avons je crois mieux supporter les choses qu’en France si j’en crois l’atmosphère qui régna dans l’hexagone durant deux ans. Ici les gens portaient des masques, des distances de sécurité sanitaire furent instaurées, la vaccination se mit en place. Mais l’activité économique, elle, cessa et mit quasiment à la rue des millions de personnes, sans revenus, sans emplois et pour certains sans toit. Aujourd’hui le tourisme redémarre, c’est le poumon économique du Népal. Mais le cours de la vie a augmenté terriblement (+25,30%) pour les produits de la vie courante. La vie reste un challenge pour le commun des Népalais. Pour nous aussi.
Quelles évolutions vous avez pu observer au Népal en 23 ans ?
Parfois, je me dis que rien ne bouge quand je vois les déchets s’accumuler dans les rivières, les gens pauvres, souvent âgés, faire la manche dans la rue. Mais bien sûr, la scolarité des filles longtemps négligée s’est bien améliorée. Le secteur santé bénéficie d’hôpitaux bien équipés, seul hic est qu’il faut avoir les moyens de se faire soigner. Enfin, chose récente et importante, des jeunes en marge des partis politiques semblent vouloir rependre le destin du pays en main tirant les choses vers le haut, comme semble vouloir le faire le maire fraîchement élu de Katmandou. Mais l’emprise des partis politiques est encore forte et nuit souvent à l’intérêt général.
Revenez-vous de temps en temps dans le Lot ? Que ressentez-vous ?
Question délicate, je ne suis pas rentré depuis 2011. Je pense que l’on n’échappe pas à son passé, que l’âge fait que l’on revient sur son enfance et ce qui a conduit plus tard à des choix personnels. En ce sens, les 20 années passées dans le Lot, à Rampoux, sont faites des choses agréables de l’enfance et de l’adolescence. Je pense développer cela dans mon prochain livre. La vie que j’ai au Népal, m’oblige à me concentrer néanmoins sur le futur. Je pense en tout cas que le Lot regorge de trésors culinaires, touristiques, de pôles d’activités et d’une certaine qualité de la vie ou plutôt d’une qualité de vie certaine.
De quoi parle votre livre ?
Il y a des voyages et des pays dont on ne revient jamais totalement. Comme le Népal ou le Tibet. Comme beaucoup je fus très marqué par mes séjours dans ces pays. Le contact avec la population locale, malgré le problème de la langue, fut toujours aussi chaud, contrastant avec la froideur des soirées en Himalaya, rythmées souvent pas les chants et les danses des autochtones. Il y a des images qui restent, il y a des histoires qui durent. Il y a des personnes rencontrées dont on n’oublie jamais ni le visage, ni les sourires et parfois les larmes. Il y a ces instants de voyage, de partage, de communion, quand on se dit qu’on va poser ses bagages et rester auprès de quelque personne rencontrée. Il a ces deux biscuits partagés au col de Drolma La, au Tibet, comme symbole de fraternité. Il y a aussi cette infinie tristesse quand on quitte un pays et que l’on s’effondre, quand un ami vous pose la main sur l’épaule et vous dit : « Oui Alain, c’est fini, tu es triste ». Et de retour dans sa vie dite normale, il y a ce sentiment qu’on ne peut être libre quand on sait que d’autres, courageux/ses mais parfois anéantis/es, ne le sont pas dans leur propre pays. L’écriture permet de mettre des mots sur des sentiments, des émotions, des visages et de soulager un peu la tristesse de ne pas être auprès des ceux et celles qu’on a un jour croisés, vus et revus parfois. Ce livre est la résultante de tout cela, écrit sans doute avec le cœur et en hommage à tous les personnages du livre. Avec le souci de partager un peu de cette aventure et communion avec les lecteurs.
Racontez-nous une anecdote ou une personne qui vous a marqué dans l’Himalaya ?
Je renvoie cette question à mon livre qui foisonne de rencontres et anecdotes marquantes. Pour extraire deux situations (hors livre), je dirai que ce qui m’a marqué c’est la capacité de résilience des Népalais après le séisme de 2015. Et la force des Tibétains dont je parle aussi dans le livre. Une anecdote serait celle de cette vieille dame venue se faire arracher une dent dans un camp de santé dentaire. Après l’extraction, elle perdit connaissance, il fallut 8 verres d’eau mélangée à du coca-cola pour la ramener à la pleine réalité. Nous apprîmes par sa fille, qu’elle avait passé la nuit dans le champ de mais où elle s’occupait de jour du sarclage et arrachage des herbes. Elle n’avait rien mangé depuis deux jours. Son mari entra à son tour pour se faire arracher une dent, il ne fit pas cas de son épouse encore allongée sur le sol. La dame repartit chez elle portée dans le dos de sa fille. Des dizaines d’histoire peuvent ainsi être relatées, elles feront l’objet d’un prochain livre en cours d’écriture.
Que pensez-vous du nouveau visage de l’Himalaya « business », autoroute des alpinistes, pollution et déchets dans les montagnes ?
Sur ce point, sans être un spécialiste, je dirais que l’ouverture de routes d’accès aux sites autrefois uniquement pédestres, apporte son lot de désagréments : plus de touristes, surfréquentation des sites comme en Annapurna, augmentation des prix dans les lodges et hôtels. À tel point que les agences népalaises cherchent d’autres itinéraires dans cette partie-là du Népal. On a déjà beaucoup parlé de la pollution des sites, y compris par des corps d’alpinistes laissés sans vie dans le secteur de l’Everest. Il existe des campagnes de nettoyage mais en fait la solution passe par la discipline des gens :’’Ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas qu’ils vous fassent. Aimeriez-vous que l’on laisse des déchets devant votre porte ? À l’évidence non ». Alors, ne jetez rien par terre, laissez les lieux propres. Quant au gouvernement népalais, il s’accommode de ce business touristique parce que dans cette expression, il y a le mot « Business » souvent au détriment du tourisme intelligent et durable. Car un jour si rien n’est fait, hélas le secteur connaîtra une fin si les sites sont trop fréquentés et salis. Mais de nouvelles générations, j’en suis convaincu, réagiront à cette problématique, proposant un tourisme plus sage.
Janvier 2023
« Le Tibet tel que je le connaissais » : Les mémoires du Dr Tsewang Yishey Pemba
Rédigés dans les années 1990 après avoir pris sa retraite de ses services de médecin et découverts par sa fille dans le loft de leur maison à Darjeeling en Inde en 2017, ces mémoires du Dr Tsewang Yishey Pemba dressent un portrait complexe du Tibet du début du XXe siècle. Avec son doigt sur le pouls de l’éthos tibétain, Pemba offre un aperçu de la sociologie traditionnelle du Tibet et parfois de ses réformes au rythme d’escargot, ainsi que du Raj britannique en Inde, tout en se remémorant ses jeunes jours dans son pays natal. Pemba tire également des informations de sources précieuses comme les journaux de son père et ses conversations avec des responsables tibétains et britanniques ainsi qu’avec des personnes de la base. Sa propre métamorphose, alors qu’il quitte le Tibet en 1949 pour des études supérieures à l’étranger, préfigure la métamorphose du Tibet et son destin inéluctable dans la décennie qui suit.
Janvier 2023
« Offrir de détruire »: le Dalaï Lama fustige Xi Jinping après qu’un espion chinois a été arrêté pour espionnage
DANS SON DISCOURS DU NOUVEL AN, LE CHEF SPIRITUEL TIBÉTAIN, LE DALAÏ LAMA, A CRITIQUÉ LA CHINE. LE DALAÏ LAMA DIT QUE LA CHINE ESSAIE DE CIBLER ET DE DÉTRUIRE LE BOUDDHISME, MAIS CELA NE RÉUSSIRA PAS. LE CHEF SPIRITUEL TIBÉTAIN L’A QUALIFIÉE DE « CAMPAGNE SYSTÉMATIQUE » DU GOUVERNEMENT XI JINPING. LE DALAÏ LAMA EST DE RETOUR À BODH GAYA POUR « KAL CHAKRA PUJA » APRÈS DEUX ANS. SA DÉCLARATION FERME CONTRE LE GOUVERNEMENT DE XI JINPING INTERVIENT QUELQUES JOURS SEULEMENT APRÈS QU’UN ESPION CHINOIS QUI AURAIT ÉTÉ ENVOYÉ POUR L’ESPIONNER A ÉTÉ ARRÊTÉ PAR LES AUTORITÉS INDIENNES. LE 29 DÉCEMBRE, UN ESPION CHINOIS PRÉSUMÉ, SONG XIAOLAN, A ÉTÉ DÉTENU À BODH GAYA DANS LE BIHAR ET EST ACTUELLEMENT INTERROGÉ. LA CHINE SE SENTIRAIT MENACÉE PAR UN MOUVEMENT PAN-TIBÉTAIN CLANDESTIN. REGARDEZ CE RAPPORT POUR PLUS D’INFORMATIONS.
APACT
Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.