Des fonctionnaires de la "Région Autonome du Tibet" liés au Dalaï Lama ?
jeudi 1er juin 2017 par Monique Dorizon , Rédaction
Sans donner de nom ou mentionner un cas précis, le principal responsable de l’inspection de la discipline du Parti communiste dans la "Région Autonome du Tibet" a accusé "certains fonctionnaires du Parti" d’avoir donné de l’argent au Dalaï Lama.
"Certains responsables du parti ont négligé des questions politiques importantes et la lutte anti-séparatiste du pays", affirme le quotidien Global Times, le 1er mai, citant Wang Yongjun.
"Certains ont même fait un don à la clique du 14ème Dalaï Lama, ont adhéré à des organisations secrètes illégales et fourni des renseignements aux organisations extérieures", a déclaré Wang dans un article publié le 1er mai 2017, dans un magazine sans titre, dirigé par la Commission centrale d’inspection de la discipline et du Ministère de la surveillance du Parti communiste chinois.
Wang aurait également écrit que quelques fonctionnaires du parti avaient négligé de "défendre leur intégrité politique" et "ignoraient complètement la discipline politique". Il a soutenu "qu’un tel comportement a affecté la cohérence du Parti communiste chinois et sa capacité à lutter contre le séparatisme".
Le Global Times cite le China News Service qui a déclaré qu’un rapport de 2016 publié par le surveillant de la discipline de la "Région Autonome du Tibet" avait montré que "15 fonctionnaires du Parti, liés à de prétendues organisations séparatistes illégales à l’étranger en 2014, avaient fourni des renseignements à la clique du Dalaï Lama et financé des activités sécessionnistes".
Le Dalaï Lama demande seulement une authentique autonomie pour sa patrie, alors que la Chine persiste à le qualifier de "séparatiste" tout en refusant de parler avec lui.
24 Juin 2017
Restrictions amplifiées sur les réseaux sociaux à la suite des dernières immolations
lundi 12 juin 2017 par Monique Dorizon
Une augmentation récente du nombre de manifestations par auto-immolation de Tibétains [1] a entraîné une vive répression des autorités sur les communications par Internet ; la police surveillant régulièrement les sites des réseaux sociaux pour déceler des échanges d’informations hors de la région, selon des sources tibétaines.
"Beaucoup ont été détenus pour avoir mentionné des développements politiquement sensibles à des contacts en dehors du pays, à travers les médias", a déclaré un ancien prisonnier politique.
"Les autorités surveillent et enquêtent, et ont récemment mis certaines personnes en détention", a déclaré la source, parlant sous couvert d’anonymat depuis le Sichuan.
"Je suis très prudent maintenant dans la façon dont j’utilise WeChat", a déclaré la source, se référant à une plate-forme de médias sociaux chinois très populaire. "Les amis tibétains qui ont été mis en prison puis libérés, sont surveillés encore plus étroitement". "Je ne veux plus retourner dans une prison chinoise", a-t-il ajouté. "Ce serait dévastateur pour ma famille".
Un autre ancien prisonnier a demandé à ne plus être contacté par WeChat, craignant pour sa sécurité personnelle. Des "restrictions intenses" ne lui ont pas permis de parler même avec les membres du groupe de discussion (de WeChat), qui doivent maintenant l’appeler par téléphone, a-t-il dit.
"Tout le monde doit faire très attention maintenant", a déclaré cette source.
"Les autorités exercent une pression intense sur moi et me menacent, disant que si je persiste, je pourrais atterrir à nouveau en prison. Je n’ai pas d’autre choix que de fermer mon compte WeChat", a-t-il déclaré.
C’est par ces mots : "S’il te plait accepte mes excuses. Je te souhaite bonne chance !" que cette source a terminé son échange avec Radio Free Asia.
Après une chute de l’année dernière dans le nombre d’auto-immolations de Tibétains contestant la domination chinoise dans les zones tibétaines, quatre ont eu lieu au cours des cinq premiers mois de 2017 [2].
La police réduit systématiquement les communications Internet et téléphoniques à la suite d’auto-immolations ou autres manifestations tibétaines contestant la règle de Pékin, qui contrôle les médias chinois et interdit la couverture de récits jugés politiquement sensibles.
24 Juin 2017
CONFLANS STE HONORINE : Accueillis par « La Pierre Blanche » des réfugiés tibétains plantent un potager en permaculture
À Conflans-Sainte-Honorine, près de Paris, des réfugiés tibétains apprennent la permaculture grâce à aux bénévoles engagés de La Pierre-Blanche. Une initiative réjouissante !
Depuis 2011, la ville de Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, est devenue un lieu d’accueil de réfugiés tibétains. Malgré l’afflux croissant, une association, La Pierre-Blanche, les accueille dans les meilleures conditions possibles. Certains dorment dans des familles d’accueil, d’autres dans des maisons prêtées par la collectivité, même si beaucoup se trouvent encore dehors. De nombreux bénévoles se mobilisent pour faciliter leur intégration. Parmi eux, Véronique qui a mis en place avec eux des jardins potagers en permaculture où ils peuvent cultiver leurs propres légumes.
Un potager en permaculture créé par les réfugiés tibétains. Il fait déjà chaud dans les Yvelines sous le soleil de mai. Mais, cela ne décourage pas les seize occupantes de la “Maison 3“, l’un des logements dont s’occupe La Pierre-Blanche pour l’accueil des réfugiés. Sous l’oeil de Véronique, bénévole aux Colibris, les réfugiées s’activent pour créer une butte de permaculture pour y planter des légumes.
Une source de nourriture et une occupation salutaire
“On voit que ces femmes sont d’origine paysanne, elles savent comment manier les outils et adorent s’occuper du jardin” , note Marie-Pierre, salariée à La Pierre-Blanche : ces réfugiés tibétains fuient les persécutions chinoises à l’étranger, laissant souvent tout derrière eux, et malgré leur statut de réfugiés, peinent à trouver un travail : alors, le jardin leur assure subsistance et les occupe dans la journée.
Les femmes principalement aiment s’occuper du jardin. “Leur compost est également impeccable, plus que dans la maison des hommes où ils laissent leurs déchets de repas“, note Véronique : en effet, un compost a également été mis en place dans chacune des maisons.
Les jardins ont donc été transformés en potager par Robin, service civique de l’association puis Véronique qui a pris le relais. Elle qui a tout appris sur le tas de la permaculture, montre aux Tibétains comment réaliser des buttes. Ceux-ci récupèrent le fumier de cheval d’un centre équestre proche dans lequel ils travaillent.
“Peu à peu, nous travaillons ensemble sur les variétés de légumes cultivés en permaculture” : Véronique choisit les semences en fonction des habitudes alimentaires des Tibétains. “La mâche, par exemple, n’a pas du tout marché cet hiver. Par contre les oignons, l’ail, les épinards sont très demandés ” note Marie-Pierre.
D’autres initiatives positives ont été mises en place avec La Pierre-Blanche et les Tibétains : une art-thérapeute organise par exemple des ateliers de danse, de chant et d’arts plastiques avec eux. “Ils retrouvent le sourire et certains n’ont même plus besoin de soins médicaux avec ces sessions d’art-thérapie“.
Des formes d’intégration des réfugiés originales, à dupliquer partout en France !
Rédigé par Pauline Petit, le 18 Jun 2017, à 8 h 25 mi
24 Juin 2017
Pékin n’autorise pas les pratiques du mois du Bouddha au Tibet
la lettre interdisant d’observer Sakadawa à tous les étudiants et professeurs, tamponnée avec le sceau de l’école mais reçu des autorités de Pékin.
Des sources au Tibet ont rapporté que les autorités chinoises ont encore imposé des restrictions aux libertés religieuses en refusant aux étudiants, aux enseignants et à la faculté des vacances pendant Sakadawa, le mois sacré du Bouddha et interdisant l’observance même à la maison.
Dans les nouveaux rapports qui font écho à la Révolution culturelle, le Bureau chinois de l’éducation a interdit aux enseignants, aux étudiants et aux parents de célébrer Sakadawa et interdit toute manifestation religieuse au sein des écoles et des foyers. Des peines sévères ont été ordonnées en cas de violations de cette règle.
Une école a reçu ces ordres par lettre, estampillée avec le sceau de l’école : « Pour tous les étudiants, les enseignants et les tuteurs, ila été ordonné que les jours de congé pour l’observance religieuse pendant Sakadawa sont strictement interdits. Toutes les familles sont invitées à continuer l’école et le travail comme d’habitude. La croyance des étudiants dans les superstitions et la pratique de la religion sont strictement interdites. »
Une autre source locale, parlant sous couvert de l’anonymat, a déclaré: « Ici, les parents et les employés de l’école ont été informés avant que Sakadawa n’ait commencé qu’ils n’auraient pas de congés pendant le mois du Bouddha et que même la pratique personnelle n’était pas autorisée. »
« Que les étudiants ne soient pas autorisés à pratiquer la religion n’est pas une nouveauté. Certains parents emmèneraient encore leurs enfants dans les monastères et les observances religieuses pendant les fêtes. Cette année, non seulement les parents ne sont même pas autorisés à observer les jours saints à la maison, mais des sanctions strictes ont été ordonnées, ce qui est vraiment nouveau. »
Ces ordres mettent en doute l’adhésion de la Chine à sa propre Constitution, car la liberté de religion et les droits des minorités sont garantis par l’article 36 de la Constitution qui stipule : « Aucun organe de l’État, organisation publique ou personne ne peut obliger les citoyens à croire ou non en une religion, ni discriminer les citoyens qui croient ou ne croient pas en aucune religion ».
Le Tibet a été envahi par le régime communiste chinois à partir de 1949. Depuis cette époque, plus de 1,2 million sur 6 millions de Tibétains sont morts en conséquence directe de l’invasion de la Chine et de l’occupation continue du Tibet. Plus de 6 000 monastères ont été détruits, des crimes contre l’humanité et des actes de génocide, incluant le meurtre, les massacres, la torture, le viol, la famine, les privations extrêmes, les marches forcées, l’asservissement, la violence brutale et l’extermination systématique ont été dénoncés partout dans le pays. Le régime communiste continue d’appeler cela une «libération pacifique» et clame que les «Tibétains vivent dans un paradis socialiste maoïste».
24 Juin 2017
« Emmanuel Macron et le Dalaï-Lama »: Opinion, par Jean Claude Buhrer dans Le Temps / Suisse
Le Tibet sera à sa manière un test parmi d’autres à l’aune de la «realpolitik» pour Emmanuel Macron. L’attitude par rapport au dalaï-lama est révélatrice de l’ambiguïté de la tâche d’un homme politique, surtout dans les relations avec la Chine, écrit l’ancien grand reporter Jean-Claude Buhrer
«J’ai vu le visage de la bienveillance», s’était empressé d’écrire sur son compte Twitter Emmanuel Macron au-dessous d’une photo montrant le dalaï-lama en train de lui remettre une «khata», une écharpe de félicité. Alors que, pour ne pas s’attirer les foudres de Pékin, aucun membre du gouvernement français n’avait daigné s’afficher avec le dignitaire tibétain lors de son passage en France en septembre dernier, le candidat présidentiel d’En marche!, qui n’avait pas de responsabilité à l’époque, était allé voir le dalaï-lama dans un grand hôtel dès son arrivée à Paris. Et de le faire savoir sur les réseaux sociaux avec un autre cliché des deux hommes assis côte à côte et se tenant par la main, l’un esquissant un sourire et son hôte l’air pensif.
Le dalaï-lama, un des premiers à avoir félicité Emmanuel Macron
Se référant à leur rencontre, le chef spirituel tibétain a été parmi les premiers à féliciter Emmanuel Macron après sa victoire «convaincante» à l’élection présidentielle. «J’apprécie beaucoup les sentiments que vous avez exprimés à ce moment-là», lui a écrit le dalaï-lama, avant d’ajouter: «Comme vous le savez, je suis un admirateur enthousiaste de l’esprit de l’Union européenne et de ce qui met l’intérêt commun à long terme devant les préoccupations nationalistes. Etant donné que la France est l’un des piliers de l’Union européenne, je suis convaincu que vous pourrez jouer un rôle actif en vue de relever les défis qui nous attendent.»
Arrivé à l’Elysée, le nouveau président saura-t-il se montrer moins pusillanime que ses prédécesseurs sur cette question particulièrement sensible avec Pékin? Le Tibet sera aussi à sa manière un test parmi d’autres à l’aune de la realpolitik pour Emmanuel Macron. L’attitude par rapport au dalaï-lama, et donc au Tibet, est révélatrice de l’ambiguïté de la tâche d’un homme politique, surtout dans les relations avec la Chine, suivant qu’il est dans l’opposition ou au pouvoir.
Les précédents français et suisses
Alors que le président Sarkozy avait renoncé à recevoir le chef spirituel tibétain en 2008, le maire socialiste de Nantes Jean-Marc Ayrault avait au contraire reçu son «ami» le dalaï-lama avec des honneurs particuliers et fait hisser le drapeau tibétain au fronton de la mairie en signe de solidarité. Au grand dam de la Chine, Nicolas Sarkozy devait finalement s’entretenir avec la plus haute figure du bouddhisme tibétain à la fin de la même année à Gdansk en Pologne à l’occasion d’une réunion de prix Nobel de la paix conviés par Lech Walesa. Paris avait ensuite été admonesté et sanctionné par Pékin. Depuis lors le dalaï-lama n’a plus vu de président français.
Huit ans plus tard, devenu ministre des affaires étrangères de François Hollande, c’est à Jean-Marc Ayrault qu’incomba la tâche d’annoncer qu’il n’était plus question de recevoir officiellement le Prix Nobel tibétain, sous prétexte que sa venue en France était une visite pastorale.
Image : Emmanuel Macron, alors candidat à la présidentielle française, avait rencontré le chef spirituel des Tibétains, le dalaï-lama, à Paris, le 12 septembre 2016. Jean-Claude Buhrer
Lors d’une récente visite dans le district de Kavré, au Népal, où notre association humanitaire Karuna-Shechen poursuit plusieurs dizaines de projets dans le domaine de la santé, de l’éducation et des services sociaux, nous nous sommes rendus dans le village de Hokshé. Au cours des dernières années, treize personnes y ont déjà perdu un rein, trois cents dans l’ensemble du district de Kavré et sept mille dans tout le pays. J’ai pu mesurer l’ampleur du trafic innommable d’organes qui afflige le Népal au moment où s’accroît dans le monde la demande de reins à partir de donneurs vivants.
Dans les pays développés, le don d’organes est un acte d’une grande générosité, surtout lorsqu’il est fait du vivant du donneur, comme c’est généralement le cas pour le rein. Les donneurs sont généralement anonymes (sauf lorsqu’il s’agit d’un membre de la famille), non rémunérés et non sollicités. Mais au Népal et dans nombre de pays pauvres, les gens démunis sont perfidement amenés par des trafiquants sans scrupule à vendre leur rein pour une somme dérisoire.
« Votre rein va repousser »
« C’est une opération mineure » leur assure-t-on. L’une des victimes nous a même dit qu’on l’avait assuré que son rein allait repousser ! Un autre a avoué : « Je ne savais même pas ce qu’était un rein. » On leur a promis deux mille dollars (l’équivalent de deux ans de salaire), mais ils n’ont finalement reçu qu’une somme allant de cent à cinq cents dollars pour un rein revendu vingt mille dollars en Inde et entre quatre-vingt et cent soixante mille sur le marché international.
Les victimes népalaises, presque toujours des hommes, sont envoyées en Inde, la plupart du temps à Kolkata (Calcutta) où il existe dix hôpitaux « spécialisés » dans la greffe du rein. On les héberge dans des hôtels misérables où ils sont opérés (l’intervention dure 5 à 6 heures), puis on les renvoie au Népal dans des autocars (deux jours de voyage sur des routes en mauvais état), sans le moindre suivi médical. La police estime que 40 % des transplantations pratiquées à Kolkata sont illégales. D’autres sont envoyés à Chennai, à Mumbai (Bombay) et, de façon croissante, au Sri Lanka, l’Inde ayant commencé à renforcer quelque peu ses lois sur les greffes d’organes. Les trafiquants fournissent aux donneurs de faux documents certifiant qu’ils appartiennent à la même famille que le bénéficiaire du rein. Lorsque le prélèvement est effectué légalement, dans de bonnes conditions, le risque pour le donneur est très faible, ce qui n’est nullement le cas pour les transplantations illégales, car un pourcentage élevé des donneurs souffre de graves séquelles postopératoires. Nombre d’entre eux sont ensuite incapables de travailler et de nourrir leur famille. L’un d’eux nous a dit en pleurs : « Ça a été la plus grande erreur de ma vie. J’ai tout gâché ! »
Depuis deux ans, Karuna-Shechen a mis en place un programme de sensibilisation de la population, d’information et d’alerte en collaboration avec les autorités locales. Dès que les trafiquants sont repérés aux alentours d’un village, les habitants préviennent nos collaborateurs et la police. Dans les villages où nous travaillons à Kavré, le trafic a ainsi presque disparu. Hélas, le Népal est vaste, et les trafiquants se sont rabattus sur d’autres régions moins surveillées. Il est essentiel de poursuivre et d’étendre nos efforts en collaboration avec le gouvernement et d’autres ONG.
Un problème mondial
Si l’on tape en anglais « I want to sell my… » (« Je veux vendre mon… ») sur Google, la première suggestion pour compléter la phrase est : « my kidney » (mon rein), avant « mon billet », « mon ordinateur » et « ma voiture ». Le trafic de reins est en plein essor dans de nombreux pays. En Inde, chaque année des milliers de gens sans éducation sont amenés par la ruse à donner un organe. On cite des cas de patients opérés pour une appendicite mais qui se sont réveillés avec un rein en moins et ne s’en sont aperçus que bien plus tard.
Une enquête récente de la BBC a consigné de nombreux cas de réfugiés syriens au Liban qui ont été forcés de vendre leur rein pour huit mille dollars pour pouvoir survivre ou payer les mafieux qui leur ont promis de les faire passer en Europe. En Iran, les donneurs reçoivent entre mille et cinq mille dollars. On rapporte de nombreux cas d’hépatites et de SIDA transmis lors de transplantations illégales. En Égypte, le trafic d’organes est endémique dans les hôpitaux gouvernementaux et les cliniques privées.
La Chine, quant à elle, s’est forgée une réputation sulfureuse dans le domaine du trafic d’organes. Jusqu’à récemment, neuf organes greffés sur dix provenaient de condamnés à mort ayant signé « volontairement » et (on imagine) avec un grand enthousiasme une déclaration de « don de leurs organes à la mère patrie ». On estime que chaque année la Chine exécute entre mille et quatre mille personnes, et que le trafic d’organes chinois rapporte environ un milliard de dollars. Récemment, le ministère de la Santé a annoncé un plan visant à interdire le prélèvement d’organes sur les prisonniers exécutés et a lancé un programme de donation volontaire. Mais vu le manque de transparence des autorités, la mise en œuvre de ces pieuses résolutions est encore loin d’être claire et risque de demeurer ainsi pendant encore longtemps.
Il est donc essentiel que les gouvernements, les autorités locales, les ONG et les organisations internationales agissent de concert pour enrayer le trafic d’organes qui est un défi majeur aux droits de l’homme. À son échelle, Karuna-Shechen essaiera inlassablement d’apporter sa modeste contribution à ce combat.
24 Juin 2017
EVEREST CÔTE TIBETAIN : Les alpinistes étrangers privés d’ascension à l’automne 2017
Côté nord du Mont Everest (Chomolungma), de Rongbuk monastère, Himalaya, Tib
Mais peut-être en résultat collatéral moins de pollution du site puisque …comme dans les Massifs alpins, les massifs himalayens ne sont absolument pas respectés
par ces sportifs … Alors réjouissons – nous au moins pour cet aspect de l’ interdiction : pas de dégâts collatéraux !!
Pour la saison à venir, la Chine a officiellement interdit de gravir le côté tibétain du Mont Everest mais aussi d’autres montagnes, mettant en avant une série de problèmes, y compris une traversée nord-sud « illégale » effectuée par un alpiniste polonais le mois dernier, a rapporté l’Himalayan Times [1].
La Chine, qui contrôle les permis et les infrastructures sur le côté nord du mont Everest, a publié une circulaire jeudi 8 juin 2017, annonçant que le gouvernement n’émettrait aucun permis d’ascension pour la prochaine saison automnale.
Dans cette circulaire, l’Association de l’alpinisme du Tibet et de la Chine, a déclaré que Janusz Adam Adamski, alpiniste polonais, avait escaladé le mont Everest du côté tibétain et traversé vers le Népal depuis le sommet. « Son action suscite l’ajustement et l’amélioration des règles et des règlements internes liés à cette activité« , est-il mentionné.
Bien que la circulaire ne mentionne rien sur le fait de mettre en place le drapeau tibétain ainsi que des photos du chef spirituel tibétain, le Dalaï Lama, sur le sommet du Mont Everest à la saison printanière, les responsables du ministère du Tourisme du Népal ont déclaré à l’Himalayan Times « que les autorités chinoises avaient déjà exprimé de sérieuses inquiétudes concernant ces activités « malveillantes » sur le Mt Everest visant à nuire aux relations bilatérales entre les deux pays« .
Certains alpinistes ont également affiché des images d’eux-mêmes tenant des photos du Dalaï Lama et des drapeaux tibétains sur leurs pages Facebook. Au Tibet, la Chine considère de tels drapeaux tibétains comme un acte illégal.
« Afin de résoudre à temps une série de problèmes et fournir de bonnes conditions à toutes les expéditions en 2018, avec l’approbation du Bureau des sports de la « Région Autonome du Tibet » et de Chine et de l’Association de l’alpinisme en Chine, les permis d’escalade ne seront pas accordés pour l’automne 2017« , est-il mentionné.
La fermeture ne devrait pas affecter les alpinistes tentant la voie traditionnelle du Népal.
L’Himalayan Times rapporte que les sommets du Cho-Oyu et du Shishapangma seront fermés pendant la saison automnale.
L’automne est une saison secondaire sur le mont Everest. La plupart des ascensions ont lieu au printemps. La majorité des alpinistes partent traditionnellement du Népal sur le côté sud de la montagne.
Les autorités ont précisé que les alpinistes chinois n’étaient pas concernés par ces mesures.
Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.