NDLR : Nous vous invitons à signer la pétition de soutien ci dessous.
Que ce soit la liberté d’apprendre sa langue maternelle … ou la liberté de circuler ou
encore la liberté de religion ou d’expression … tous les droits fondamentaux sont systématiqquement VIOLES
Que ce soit pour les Tibétains et les Ouighours …ne parlons plus des Mongols …combien en reste-t-il ? Et n’oublions pas les dissidents chinois, y compris les avocats chinois défenseurs des Droits de
l’ homme, soutenus ce jour par les avocats de tous les pays LIBRES…
Action Urgente: Detention D’un Defenseur Des Droits De la Langue Tibetaine
ACTIONS.TIBETNETWORK.ORG
Envoyer un message urgent aux 18 Ministres des Affaires étrangères les exhortant à appeler à sa libération immédiate : l’email sera envoyé à l’Australie, le Canada, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Islande, l’Inde, l’Irlande, le Japon, le Mexique, la Norvège, la Suède, la Suisse, le Royaume-Uni, les EU et l’Union Européenne.
Je vous invite à soulever le cas, conjointement et individuellement, de Tashi Wangchuk [Ch: Zhaxi Wangchu], défenseur de la langue tibétaine, auprès des ministres chinois. Tashi Wangchuk, 30 ans, a été arrêté le 27 janvier 2016 dans la préfecture de Yushu, dans le Kham (Ch: Yushu, Qinghai). Il a été inculpé pour « incitation au séparatisme » le 24 mars. Sa dernière localisation connue a été le centre de détention de Yushu, dans la ville de Yushu. Sa famille n’a été autorisée ni à le voir, ni à lui trouver un avocat.
Tashi avait plaidé en faveur de l’enseignement de la langue tibétaine dans les écoles du Tibet où le mandarin est devenu l’unique langue de l’instruction. Il avait ouvertement exprimé ses inquiétudes quant à l’incapacité des enfants tibétains à parler couramment le tibétain et à l’extinction de la culture tibétaine. En 2015, le New York Times, dans « Voyage d’un Tibétain pour la justice », avait relaté ses tentatives de déposer plainte au sujet du manque d’enseignement en langue tibétaine; aucun cabinet d’avocat ne l’avait alors aidé.
Dans le contexte actuel de répression chinoise, le cas de Tashi Wangchuk est un exemple de la manière dont les Tibétains font face à une persécution supplémentaire pour toute activité perçue comme une menace, au travers d’accusations de « séparatisme ».
Je vous exhorte à appeler à la libération immédiate et inconditionnelle de Tashi Wangchuk. La Chine doit garantir sa protection contre la torture et autres mauvais traitements, lui donner immédiatement accès à l’avocat de son choix mais également à un traitement médical et aux visites de sa famille, comme l’exigent le Plan d’action pour les droits de l’homme de la Chine et le droit pénal de la République Populaire de Chine.
Cordialement
L’ équipe de actions.tibetnetwork
29 Janvier 2017
ANGOULEME : COSEY, grand Prix du Festival pour ce fidèle ami et défenseur du peuple du Tibet.
Le 44e Festival International de la bande dessinée d’Angoulême a déjà son Grand Prix. Quelques jours après l’annonce d’une short-list de trois finalistes (l’Américain Chris Ware, le Suisse Cosey et le Français Manu Larcenet) à l’élection qui récompense un auteur pour «l’ensemble de son oeuvre», c’est donc Cosey – de son vrai nom Bernard Cosendai – qui est plébiscité par les auteurs et dessinateurs pour succéder au Belge Hermann, Grand Prix 2016.
http://www.huffingtonpost.fr/2017/01/25/cosey-remporte-le-grand-prix-du-festival-dangouleme-2017/Cosey en 2007 à Paris – ANDERSEN ULF/SIPA
Interrogé par 20 Minutes quelques minutes avant de monter sur scène pour recevoir son Prix, l’auteur des séries Jonathan, À la recherche de Peter pan, Le Bouddha d’azur etc n’en revenait toujours pas : «Ça fait des années que des copains auteurs me disent « cette fois, ça va être toi ». J’y ai cru longtemps et puis ça n’arrivait pas alors j’ai fini par ne plus y penser. Du coup, j’étais persuadé que je n’avais aucune chance cette année – surtout face à des pointures comme Ware et Larcenet – alors je ne me suis préparé à rien, j’ai continué à travailler dans mon coin.»
C’est le Suisse Cosey qui vient de décrocher le Grand prix de la ville d’Angoulême, lors d’une cérémonie à l’Alpha. L’auteur de la série « Jonathan », « A la recherche de Peter Pan » ou « Voyage en Italie » ne boude pas son plaisir.
Il confie à CL: « Je l’avais espéré les années précédentes, et cette année, j’ai pensé que ça ne serait pas pour moi. J’étais en concurrence avec des auteurs que j’admire… Je suis très heureux d’avoir ce prix, parce qu’il est attribué par l’ensemble des professionnels. C’est touchant de voir qu’il y en a autant qui ont voté pour moi. »
Il l’affirme, le prix d’Angoulême est celui qui compte le plus à ses yeux.
PARIS/ ASSEMBLEE NATIONALE : Mr Tashi Phuntsok, Représentant du Dalai Lama à l’ Office du Tibet à Bruxelles, rencontre les membres du Groupe d’ Etudes sur le Tibet.
Mr Tashi Phuntsok, Représentant du Dalai Lama à l’ Office du Tibet à Bruxelles, rendait visite à l’ Assemblée Nationale française et a pu y rencontrer les membres du Groupe d’ Etudes sur le Tibet, ce mercredi 25 janvier 2017;
Auprès de Mr Jean-Patrick GILLE et de Mr Noël MAMERE, les deux co-Présidents de ce Groupe d’ Etudes sur le Tibet, le Représentant Tashi Phuntsok rappelait les vertus des valeurs fondamentales de la France, de liberté, de justice et d’égalité, reconnaissant en même temps l’ immense soutien apporté à la cause du Peuple tibétain .
Le Représentant Tashi Phuntsok faisait aussi référence à la récente Résolution prise par le Parlement européen, condamnant la destruction de l’ Institut Bouddhiste de Larung Ga dans l’Est du Tibet ainsi que l’expulsion forcée des moines et des nonnes.
Il demande instamment aux députés français de soutenir de toute leur énergie cette Résolution en suggérant qu’ une Résolution similaire puisse être élaborée par le Parlement français.
Les deux co-présidents ont assuré le Représentant Tashi Phuntsok de leur soutien à la juste cause du Peuple du Tibet et particulièrement insisté sur l’aspect environnemental dans cette question tibétaine, qui ajoutaient-ils, entraîne des conséquences importantes en Asie et dans le monde..
M. Jean-Patrick Gille et Mr Noël Mamere étaient accompagnés de M. Eric Elkouby, Député de Strasbourg et de M. Jérémy Calohard, Secrétaire administratif du Groupeainsi que de leurs assistants parlementaires respectifs. Tsering Dhondup, Secrétaire et M. Jigme Dorji du Bureau deTibet de Paris accompagnaient le Représentant Tashi Phuntsok à ce meeting.
Le Group d’ Etudes sur le Tibet à l’ Assemblée Nationale a été crée en19 90 et compte actuellement 45 membres appartenant à différents Partis.
Rapporté par le Bureau du Tibet
29 Janvier 2017
DHARAMSALA : Sikyong Lobsang Sangay condamne le recours aux interdictions de voyager exercé contre les Tibétains du Tibet
Le Sikyong Lobsang Sangay en compagnie du ministre de la santé Choekyong Wangchuk, vice-président du comité d’organisation du Kalachakra, lors de la conférence de presse tenue le 8 janvier 2017, à l’occasion du 34ème Kalachakra à Bodh Gaya. Photo: TPI/Choneyi Sangpo
Retour sur la condamnation du Premier Ministre tibétain durant le dernier Kalachakra.
Dharamshala — L’Administration Centrale Tibétaine condamne fermement l’interdiction faite à des milliers de pèlerins tibétains de prendre part aux 13 leçons quotidiennes du Kalachakra qui se sont déroulées à Bodh Gaya, l’un des quatre hauts lieux du bouddhisme dans le monde.
“ La situation de la liberté religieuse au Tibet est critique, ″ a déclaré le Premier Ministre Dr Lobsang Sangay lors d’une conférence de presse à Bodh Gaya, après que le gouvernement chinois ait rejeté les accusations d’interdire à des milliers de Tibétains d’assister aux enseignements du Kalachakra délivrés par le Dalaï Lama. Sikyong a par ailleurs critiqué l’interdiction faite aux pélerins tibétains de se rendre en Inde.
“Des milliers de pélerins sont venus du Tibet pour tout simplement prendre part à un évènement religieux. Ils ont acquis l’autorisation légale de s’y rendre. Les menaces et les pressions du gouvernement chinois pour contraindre les pélerins à repartir sur le champ sont tout simplement inacceptables. Cela constitue une violation évidente du respect des droits de l’homme à l’échelon international ″ a affirmé Sikyong.
Le gouvernement chinois a imposé des restrictions rigoureuses de voyager aux Tibétains du Tibet afin de les empêcher de se rendre en Inde à BodhGaya pour la 34ème Initiation du Kalachakra – une cérémonie bouddhiste majeure, conduite par le chef spirituel tibétain le plus révéré, Sa Sainteté le Dalaï Lama.
Des milliers de pélerins, qui étaient déjà arrivés au Népal se sont vus rappelés au Tibet sous la menace de graves représailles. Xu Zhitao, directeur adjoint du Bureau des Affaires Tibétaines auprès du Département du Front Uni du Travail du Comité Central du Parti Communiste Chinois, a réfuté les allégations selon lesquelles des pressions auraient été exercées à l’encontre des pélerins tibétains afin qu’ils ne rendent pas au Kalachakra ; il a qualifié les enseignements d’ “ instruments de propagande politiques ″.
Le leader politique tibétain a affirmé que cette réfutation est fausse. “J’en ai personnellement rencontré des centaines. Après bien des années de dur labeur, ils ont réussi à se rendre en Inde et au Népal dans le but de simplement visiter les lieux de l’éveil du Bouddha et de rechercher sa bénédiction spirituelle.″
« Des milliers d’entre eux sont maintenant repartis en hâte vers le Tibet parce que les autorités ont menacé de supprimer les subventions et les emplois des membres de leur famille, et de représailles plus graves encore s’ils ne regagnaient pas le Tibet entre le 1er et le 15 janvier.″
S’élevant contre les mesures discriminatoires à l’encontre des Tibétains du Tibet qui font une demande de passeport, il a déclaré : “On peut affirmer catégoriquement que pour 90% des Tibétains du Tibet il est impossible d’obtenir un passeport alors que la majorité des Chinois en obtiennent un et sont en mesure de voyager dans le monde entier.″ Si les Tibétains sont les “ maîtres de leurs régions″, ainsi qu’il l’est expliqué dans le Livre Blanc Chinois sur le Tibet, ils devraient être libres de voyager où bon leur semble″, a recommandé Sikyong.
Tout en déplorant ces avancées malencontreuses, Sikyong a remarqué que les enseignements spirituels du Kalachakra ne sauraient être restreints par des frontières géographiques et que ses bénédictions devraient s’étendre aussi bien aux Tibétains vivant au Tibet qu’à ceux du monde entier. A maintes reprises, Sa Sainteté le Dalaï Lama a rassuré les Tibétains ayant dû repartir au milieu du pèlerinage en raison des pressions chinoises, les exhortant à ne pas céder au découragement et à prier durant les jours de la principale initiation afin d’accueillir dans leur esprit le pouvoir du Kalachakra.
L’interdiction faite aux Tibétains du Tibet d’assister à l’évènement “soulève de graves questions quant aux allégations chinoises d’autoriser la liberté religieuse, ″ a déclaré Karma Gelek Yuthok, président du comité d’organisation du Kalachakra, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue très tôt dimanche matin. “Les menaces chinoises à l’encontre des Tibétains se rendant au Kalachakra sont inadmissibles, ″ a ajouté Sikyong.
Commentant l’initiation propice et douce des enseignements du Kalachakra dans la ville sainte de Bodh Gaya, Sikyong a exprimé sa profonde gratitude envers le peuple et le gouvernement de Bihar pour leur aimable hospitalité et leur contribution à la réussite de l’évènement. Le leader politique tibétain a également adressé ses chaleureux remerciements au Ministre en Chef Shri Nitish Kumar, au DM Shri Kumar Ravi, au SSP Garima Malik.
Pourtant, des milliers de pélerins venus du Tibet, principalement des provinces du Kham et de l’Amdo, dans l’espoir d’assister aux évènements ont été contraints de rentrer chez eux, alors que d’autres étaient empêchés de quitter le Tibet. La 34ème initiation du Kalachakra est en cours à Bodh Gaya en présence de Sa Sainteté le Dalaï Lama qui préside les rituels religieux. Plus de 100 000 pèlerins de 85 pays sont présents. Les organisateurs annoncent d’autres afflux de pèlerins.
“En aucun cas le gouvernement ne les a menacés de repartir, bien qu’il ne les encourage pas à assister au rituel″ et le rituel, organisé par le “gouvernement tibétain en exil relève à coup sûr de la politique″ a rapporté un médium gouvernemental chinois, le Global Time, citant Zhu Weiqun, bien connu pour ses prises de position très dures vis à l’égard du Tibet.
Depuis 1949, le Tibet est occupé par la Chine communiste. Depuis lors, sous la dictature de Mao, plus de 1,2 million sur 6 millions de Tibétains ont été tués, au cours de ce que les historiens considèrent comme un génocide, et plus de 60 000 instituts éducatifs et monastères ont été systématiquement détruits – les actes de meurtre, de viol et d’emprisonnement arbitraire, la torture, et des traitements cruels, inhumains et dégradants ont été infligés aux Tibétains du Tibet, ce que la Chine appelle une “libération pacifique″ ?
29 Janvier 2017
La Chine qualifie le Kalachakra du Dalai-Lama « d’illégal », et menace de sanctionner ceux qui y participent
Le Dalai-Lama observant des danses rituelles à BodhGaya, Inde, 3 Janvier, 2017
Les autorités de la région peuplée de Tibétains au Sud-Est de la Chine lancent un avertissement aux habitants contre leur engagement à un rassemblement majeur en Inde mené par le leader spirituel exilé le Dalai-lama. Qualifiant le rassemblement « d’illégal » et menaçant de sanctions ceux qui propageraient des informations sur l’événement ou organiseraient des cérémonies locales en soutien.
Plus de 100 000 fidèles venant de 80 pays se sont déjà rassemblés à BodhGaya en Inde – lieu de l’illumination du Bouddha historique – pour participer à la transmission de pouvoir du Kalachakra de cette année, qui s’est déroulé du 11 au 13 Janvier, avec des enseignements et événements qui l’ont précédés.
Des milliers de pèlerins des zones tibétaines de l’Ouest de la Chine qui avaient espéré pouvoir y assister ont été forcés de retourner chez eux, alors que d’autres ont été empêchés de quitter la Chine.
En ce moment, des affiches circulent dans la région de Dechen- en chinois, Deqin – dans la province du Yunnan. Des copies de ces tracts ont été obtenues par le service tibétain de Radio Free Asias dans lesquelles apparaissent des menaces de 10 jours à 5 années de prison les personnes impliquées dans l’événement.
Une affiche qui n’est pas datée est distribuée à tous les « départements appropriés » de villes, régions et préfectures, avertit les Tibétains de ne pas partager d’informations – y compris messages audio et videos – au sujet du Kalachakra sur internet ou un média social.
Est écrit sur l’affiche : « D’autres activités associées, telles que l’organisation de célébrations soutenant le Kalachakra sont également interdites »
» Toute personne impliquée dans ces actions sera en violation de l’article 55 de la loi sur la sécurité publique chinoise et devra en subir de lourdes conséquences. Le tract poursuit ensuite avec les pénalités allant de 10 à 15 jours de détention provisoire jusqu’à 5 ans de prison pour les « cas les plus graves »
L’article 55 concerne les risques spécifiques à la sécurité nationale.*
Les familles averties
Il y a eu un avertissement envoyé en décembre à des foyers de Dechen et également des ordres du gouvernement à appeler immédiatement les familles de tout résident déjà présent en Inde, menaçant les familles que toute personne prise à avoir participé aux enseignements du Kalachakra perdra son passeport et sa carte de rationnement après son retour.
« S’il y a des moines ou des nonnes, leur droit à étudier le Bouddhisme tibétain sera révoqué » poursuit le tract.
Kalachakra, qui signifie Roue du Temps, est un rituel qui prépare les fidèles à renaître à Shambala un royaume céleste qui – est-il dit – vaincra les forces du Mal dans une bataille mystique à venir.
La cérémonie et les enseignements sont souvent conduits en dehors du Tibet par le Dalai Lama qui est largement considéré par les dirigeants de la Chine comme « séparatiste », cherchant l’indépendance du Tibet envahi en 1950 par les communistes chinois sous le contrôle de Pékin.
Dans une tentative de réduire la participation à la cérémonie de cette année, les officiels chinois ont commencé en novembre à confisquer les passeports des Tibétains autorisés à voyager à l’étranger, et en même temps donner l’ordre aux Tibétains déjà présents en Inde et au Népal de rentrer chez eux.
Beaucoup se sont entendus dire que leurs familles seraient violentées s’ils ne parvenaient pas à revenir, selon les sources de la RFA dans leurs premiers communiqués.
Rapporté par le Tibetain Service RFA.
Traduit par Dorjee Damdul. Ecrit en anglais par Richard Finney.
L’agence Reuters signale que le Général Wang Jianping est « sujet à une enquête pour corruption. »
Selon Reuters, c’est le premier militaire haut gradé toujours en poste, à être la cible de la campagne chinoise visant à réduire la corruption.
L’information a ensuite été confirmée par le porte-parole du Ministère de la Défense chinois.
Avant qu’il soit démis de ses fonctions, le Général Wang était le directeur-adjoint du département d’état-major inter-armées sous l’autorité de la Commission Centrale Militaire. C’est au cours de la Conférence mensuelle du Ministère de la Défense que Yang Yujun, son porte-parole, – récemment promu « Sénior Colonel » – a annoncé que Wang était « mis en examen par des procureurs des armées ».
Cette nouvelle avait déjà été mentionnée lors d’un article en août 2016 – une fuite était parvenue au journal The South China Morning Post -, Wang est donc le premier Général haut gradé à être pris pour cible par Xi Jinping depuis le début de sa campagne contre la corruption lancée en 2012.
Au cours de sa carrière Wang a été le commandant de la Police armée du peuple, une police chinoise à statut militaire forte de 1.2 millions d’hommes avant d’avoir un poste au Tibet durant quelques années.
Le retour du Général Wang au Tibet en 2014
En juin 2014, il avait été mentionné dans un article qu’il avait visité Lhassa qui fut son fief en tant que Chef de la police armée.
Wang avait alors inspecté le camp d’entraînement de la Police Armée dans la Région Autonome du Tibet, une unité de police de contrôle du trafic, la police forestière armée tibétaine, la division de police n°117 et une unité de la police de Ngari. Selon le journal The Tibet Daily il voulait alors avoir une compréhension profonde de la situation.
La presse chinoise avait rapporté que le Général Wang avait fait état des réussites de la police armée Tibétaine ainsi que des autres forces policières armées. Il avait également attiré l’attention des forces policières sur la complexité de la situation au Tibet ainsi que sur la nécessité de renforcer la police armée en préparation d’une guerre.
Le Général avait enfin demandé qu’une attention particulière soit accordée aux tâches contribuant à la stabilité du Tibet. Il avait alors évoqué que chaque unité de police devait comprendre profondément le rôle qui lui était assigné.
D’autres têtes tombent
Il fut également annoncé, il y a peu, qu’une autre enquête allait être ouverte, concernant un ancien membre de la police anti-espionnage : “Ma Jian, qui fut autrefois un ministre délégué au Ministère de la Sécurité de l’État, est le plus haut responsable mis en examen depuis que l’ex-chef de la Sécurité Intérieure Zhou Yongkang surpris dans un scandale de corruption et qu’il écopa alors d’une peine à perpétuité l’année dernière. »
Le Dake, qui dirigeât le Département de Sécurité de l’État du Tibet de 2004 à 2013, a également été reconnu coupable de corruption. Cette nouvelle fut annoncée par le microblog officiel du Tribunal Populaire de Zhengzhou. L’agence Reuters avait alors tenté de joindre « le » ou un officiel pour obtenir un commentaire, sans succès. Le Dake eut alors à payer une amende de 2 millions de yuan (290 000 $) et « tous ses gains illégaux seront saisis et rendus au trésor national. » Le Dake était également membre du comité permanent de l’assemblée nationale populaire du Tibet. « Il tira avantage de plusieurs postes officiels qu’il occupa de 2005 à 2014 en agissant sur la passation de marchés, de projets, des promotions officielles ainsi que des réaffectations.» Le montant qu’il aurait perçu serait aux alentours de 18.7 millions de yuan (2.7 million de dollars). La Cour se montra toutefois bienveillante à son égard dans le sens où il a avoué ses fraudes et a décidé de rendre l’argent perçue.
La réputation de Le Dake s’est faite lorsqu’il organisa une répression à grande échelle suite à des troubles sur le plateau tibétain au printemps 2008 – au cours des Jeux Olympiques de Beijing -. « The Epoch Times », une publication du groupe Falun Gong datant de Juillet 2015 nous disait : « Un officiel haut placé dans l’administration de la Région Autonome du Tibet, qui y fut un temps l’homme le plus important d’un organisme de sécurité avant de devenir membre d’un comité de législature, a été évincé récemment. » Le journal rapportait également que le comité central d’inspection disciplinaire « n’avait pas fouillé les détails du casier de Le Dake… Mais les sites Internet chinois d’informations à l’étranger conscients des subtilités de la lutte politique en Chine, ont noté les liens profonds et durables de Le Dake avec le notoire Zeng Qinghong, l’homme de main de l’ancien leader du parti : Jiang Zemin. »
L’affaire Le Dake aurait des liens avec le Général Yang Jinshan, un ancien commandant des forces militaires chinoises au Tibet – et qui fut par la suite sous-commandant de la zone militaire de Chengdu – : « Yang était à son tour un client de [Général] Xu Caihou, autrefois l’un des hommes les plus puissants dans l’armée qui fut victime de la première purge et mourut l’année dernière. »
Duowei, une agence d’informations chinoise, a fait remarquer : « Les actions à l’encontre de Le Dake semblent soudaines car il était encore occupé à sa routine quotidienne seulement deux jours avant que les enquêteurs anti-corruption ne se mettent en action. Le Dake a fait toute sa carrière dans des institutions gouvernementales liées à la sécurité. Il a débuté en tant qu’agent de sécurité publique dans la zone provinciale de Jiangxi pour, au final, diriger le département de la Sécurité publique du Tibet jusqu’en 2012. »
Le Dake est originaire d’un village de la province de Jiangxi, proche du village dont Zeng Qinghong est lui même originaire, ce qui explique le début de carrière de LeDake, sous le patronage de Zeng. Selon Bowen Press, une agence d’informations indépendante basée au Texas : « La répression du mouvement d’indépendance tibétain par les forces de sécurité locales fut la plus féroce lorsque Le Dake y était aux commandes. »
Mais une question subsiste : qu’est-il arrivé au Lieutenant Général Yang Jinshan, l’un des « Tigres »ayant opprimé le Tibet et qui a également été poursuivi ?
Le sort des Généraux
Il y a exactement un an, Claude Arpi – l’auteur de l’article en anglais dont ce texte est une traduction -, écrivait « Le destin est un être bien capricieux et d’humeur changeante. Il l’est encore plus dans la Chine communiste. En 2014, le Lieutenant Général Yang Jinshan, anciennement commandant du Département Militaire du Tibet de la zone de Chengdu, était une étoile montante dans le Parti et l’Administration. Il a été promu membre du Comité Central du parti, ce qui n’a pas été le cas de son supérieur direct le Général Li Zuocheng, le commandant de la Région de Chengdu. Yang est donc devenu le « sénior » de son supérieur direct Li Zuocheng dans la hiérarchie du Parti.
Aujourd’hui Yang Jingshan croupit en prison alors qu’il est soumis à une « enquête » et son supérieur Li Zuocheng est pressenti pour prendre le commandement d’une nouvelle force policière ou militaire.
Quel renversement de situation !
Les tribunaux n’ont toujours pas rendu leur verdict concernant le General Yang tandis que le Général Wang et Le Dake savent d’ores et déjà qu’ils auront une décennie carcérale pour repenser à leurs actions.
Le cas Pema Thinley
Accessoirement, deux cadres supérieurs tibétains ont été démis de leurs fonctions lors du remaniement du Comité Permanent de la Région Autonome du Tibet. Pema Thinley – ou Choeling – le doyen tibétain du Parti et membre solitaire tibétain du Comité Central n’est plus secrétaire adjoint de la Région Autonome du Tibet, bien qu’il reste président du Congrès régional.
Le second tibétain à tomber est Gonpo Tashi, un tibétain de poids, puisqu’il était directeur du Département du Front Uni – organisme dépendant directement du Comité Central du Parti Communiste Chinois dont l’objectif est gérer les relations avec les personnes de poids, influentes ou les élites ou les groupes d’influence hors du Parti Communiste en Chine et à l’étranger, créé en 1942-. Les détails de la situation ne nous sont pas parvenus.
Comme Claude Arpi l’avait mentionné dans un article précédent les officiers issus de l’Armée Populaire de Libération ne sont plus les bienvenus dans le Comité Permanent Régional du Tibet.
Une révolution en somme !
19 Janvier 2017
Le premier ministre tibétain en exil est pour une négociation avec la Chine
GAYA : Le premier ministre du gouvernement tibétain en exil, Lobsang Sangey, a déclaré vouloir privilégier la négociation d’un accord avec la Chine sur la question controversée du Tibet. En encourageant le gouvernement chinois à entamer un dialogue avec les Tibétains, Lobsang Sangay a souligné le fait que la négociation, plutôt que la confrontation, était la clé qui permettrait de résoudre le conflit. « Les Tibétains ont toujours été prêt à entamer un dialogue constructif avec l’administration chinoise, c’est au gouvernement chinois de répondre à cet appel. »
Réitérant la position officielle des Tibétains en exil en Inde, le chef du gouvernement en exil a mis en avant le fait que les Tibétains souhaitent l’autonomie et non l’indépendance. « Pour être valable, l’autonomie doit être réelle et non de surface, » a t-il ajouté.
Conformément à la demande des Tibétains, les aires principalement peuplées de Tibétains devraient être regroupées sous une même région administrative. Ce regroupement inclut le Tibet central – que la Chine appelle Région Autonome du Tibet – et des aires qui se trouvent dans les provinces chinoises du Qinghai, du Sichuan, du Gansu et du Yunnan. Les Tibétains en exil accusent aussi la Chine de détruire les forêts et l’écologie sous couvert de mettre en place des projets de développements. Leurs accusations se portant également sur l’oppression subit par les Tibétains qui vivent au Tibet occupé par la Chine.
La Chine a depuis toujours refuser la demande d’autonomie des Tibétains.
Le premier ministre en exil a également déclaré que les officiels chinois avaient empêché les Tibétains de participer au Kalachakra. En soulignant que la Chine avait officiellement nié toute coercition envers les Tibétains participant à cet événement, le Premier Ministre a demandé au gouvernement chinois de rendre leur passeport aux Tibétains vivant au Tibet occupé.
Plus tôt, les organisateurs de l’événement avaient déclaré que plusieurs milliers de Tibétains avaient du retourner au Tibet sans avoir pu participer au Kalachakra suite à des menaces proférées par le gouvernement chinois. Les Tibétains ont été averti que s’ils participaient à cet événement tous les bénéfices prodigués par l’état chinois leur seraient retirés. Ces menaces ont été transmises aux pèlerins via les membres de leur famille.
Le premier ministre en exil a également déclaré qu’alors que le bouddhisme existait depuis près de 2500 ans, le marxisme lui n’existait que depuis un siècle et que de fait le bouddhisme avait la capacité de survivre au marxisme.
19 Janvier 2017
GENEVE : Alors quand part-il ? Manifestement « XITLER »… n’a pas plu à tout le monde !
Des manifestants pro-tibétains arrêtés sur la Place des Nations.
Cinq personnes dénonçaient la visite du président chinois. Elles ont été aussitôt embarquées par la police. Cinq manifestants pro-tibétains ont été arrêtés mercredi en début d’après-midi par la police genevoise sur la place des Nations, moins d’une minute après avoir déroulé une banderole dénonçant la visite du président chinois Xi Jinping à l’ONU.
«Arrêtez Xitler, libérez le Tibet», Xitler : conjonction de Xi Jinping et Hitler, bien sûr !scandaient les activistes en face du Palais des Nations où le président chinois doit faire un discours à 18 heures.
Une vingtaine d’agents de sécurité sont rapidement intervenus.
Quatre manifestants sont des Suisses alémaniques d’origine tibétaine, membre de l’Association européenne des jeunes tibétains. Une cinquième personne, agissant séparément du groupe a déployé un drapeau tibétain et scandé des slogans pour un Tibet libre devant la barrière métallique qui protège l’ONU avant d’être à son tour embarqué dans une fourgonnette de la police.
Vidéo. L’arrestation des manifestants par la police genevoise
Aucune manifestation n’a été autorisée ce mercredi. Les Tibétains ont pu s’exprimer mardi à la mi-journée. Plusieurs d’entre eux n’avaient d’ailleurs pas compris que Xi Jinping ne viendrait que le lendemain. Un groupe d’une quinzaine de ces manifestants a été arrêté mardi vers 17 heures 30 en gare de Lausanne alors qu’ils changeaient de train pour retourner à Zurich.
«La police nous a humiliés, explique Dorjee Dhakyel, un habitant de Wädenswil, dans la banlieue zurichoise. Nous sommes des gens innocents et ordinaires. On a toujours manifesté pacifiquement en Suisse. Ils disent que nous avons des droits humains mais aujourd’hui j’ai vu qu’ils écoutent les Chinois. J’ai été traité comme un criminel, un terroriste. C’est la première fois.»
Ces Tibétains réfugiés en Suisse ignoraient que le train du président chinois devait arriver dans la soirée en gare de Lausanne.
Berne propose à Pékin une visite de l’ONU
SuisseLes droits humains ont été évoqués avec le président chinois, a indiqué mercredi le conseiller fédéral Didier Burkhalter.
Le président Xi Jinpinga «réagi positivement», souligne Didier Burkhalter dans un entretien avec les journaux alémaniques Tages-Anzeiger et Der Bund publié mercredi. Des cas concrets liés à la violation des droits humains n’ont pas été évoqués directement avec le président, mais son entourage a participé à la conversation.
Entre louange et réprobation
La délégation suisse a tenté une approche teintée à la fois de louange et de réprobation. «Nous lui avons dit qu’effectivement de grands progrès ont été faits aux niveaux social et économique», explique le conseiller fédéral. Mais «la Suisse est convaincue que des améliorations peuvent aussi être faites concernant la liberté d’expression et les libertés personnelles», a également fait savoir Berne, selon Didier Burkhalter.
Le conseiller fédéral PLR constate par ailleurs que le thème des droits humains a pu être discuté directement. Les conséquences de l’incident de 1999, alors que le président chinois de l’époque Jiang Zemin s’était énervé d’une manifestation en faveur du Tibet, sont «maintenant résolues». «Les Chinois savent que la Suisse a une position constructive».
«Figure antithétique»
«En ce moment, nous parlons beaucoup du président élu des Etats-Unis Donald Trump et le président chinois pourrait se positionner comme une figure antithétique», analyse le Neuchâtelois interrogé à propos du discours de Xi Jinping à Davos, dans lequel le dirigeant a mis en garde contre une guerre commerciale à l’encontre de Pékin. De cette manière, il veut gagner de l’influence dans la direction des institutions mondiales, complète-t-il.
Ce qui pourrait aussi être intéressant pour la Suisse: «Nous aussi, nous voulons avoir quelque chose à dire dans les différents organes dirigeant le monde. Nous aussi, nous voulons intégrer et ne pas attiser les conflits». La Suisse a dans cette perspective des points communs avec la Chine. Les droits humains constituent une grosse différence, ajoute toutefois le ministre des Affaires étrangères.
Aggravation de la situation
Amnesty International a rapporté une aggravation de la situation à ce niveau-là depuis le début du mandat du président Xi Jinping en 2013. L’organisation non gouvernementale critique notamment des faits incriminables vaguement définis, des méthodes de stigmatisation et un usage actif de l’emprisonnement sans procédure judiciaire.
Xi Jinping a entrepris une visite d’Etat en Suisse dimanche et lundi avant de se rendre au Forum économique mondial (WEF) à Davos. A cette occasion Berne et Pékin ont signé toute une série d’accords et de déclarations d’intention entre les deux pays. Ils concernent notamment l’accord de libre-échange déjà en vigueur, l’innovation, la coopération internationale, la propriété intellectuelle, la culture, l’énergie ou encore le sport. (ats/nxp)
(Créé: 18.01.2017, 10h43)
Visite officielle du président chinois en Suisse
La venue de Xi Jinpingà Genève a donné lieu, comme à Berne, à des contrôles de police. Au moins quatre militants pro-tibétains qui manifestaient sans autorisation mercredi contre le président chinois ont été emmenés et déclarés en contravention.
«Ils ont été priés de quitter les lieux», a indiqué à l’ats un porte-parole de la police genevoise, Jean-Claude Cantiello. Des témoins sur place ont constaté qu’ils étaient embarqués dans un véhicule de la police.
ndlr : des façons bien diférentes de s’éloigner !!!
Ces personnes avaient déjà été arrêtées dimanche à Berne et représentent l’Association des jeunes Tibétains en Europe (VTJE), a expliqué à l’ats une responsable de ce mouvement, Migmar Dhakyel. Mercredi sur la Place des Nations, elles portaient une banderole qui appelait à arrêter «Xitler», contraction de M. Xi et d’Adolf Hitler. Elles demandaient aussi la «libération du Tibet». Une cinquième personne qui ne figurait pas dans ce groupe a aussi été contrôlée, selon des témoins, mais la police ne la mentionnait pas.
Dimanche, 400 pro-Tibétains avaient manifesté à Berne. Plus tard, les activistes de la VTJE s’étaient réunis de manière non autorisée et 26 d’entre eux avaient été retenus par la police pendant trois heures, avant d’être relâchés. Mardi, entre 100 et 150 Tibétains et Ouïghours s’étaient rassemblés sur la Place des Nations. (ats/nxp)
TIBET : Qi Zhala, né Tibétain, acquis au régime et nouvel homme fort, en charge d’ appliquer le nouvel arsenal sécuritaire pour combattre ce que Pékin appelle « les activités terroristes «
Des manifestants tibétains ont été arrêtés à Davos en marge de la visite du président Chinois Xi Jiping, ils protestaient contre la politique de répression au Tibet.
Ce nouvel homme fort du Tibet, c’est Qi Zhala, 58 ans, Tibétain d’origine, né à Shangri-La. Son curriculum vitae a été publié par le Quotidien du peuple. Il a rejoint le parti communiste chinois en 82. Puis a été propulsé secretaire general du parti communiste du Tibet en 2010 et de Lhassa, sa capitale en 2011.Mr Qi est un homme de confiance qui va régner sur le toit du Monde . Il va mettre en application le nouvel arsenal sécuritaire qui a été décidé par Pékin début Janvier. On en a peu parlé. Mais cette nouvelle législation apporte une base légale pour combattre ce que Pékin appelle les « activités terroristes ».
Il est difficile d’avoir des informations sur ce qui se passe au Tibet qui est fermé aux journalistes étrangers. Sauf quand le gouvernement chinois décide d’organiser un voyage de presse très encadré. Ce qui a été le cas au début du mois. Les journalistes étrangers qui en faisaient partie ont constaté à quel point la liberté religieuse restait étroitement encadrée. Ce qui n’a donc pas changé depuis les émeutes meurtrières qui avaient éclaté à Lhassa en 2008.
Le culte public du Dalaï Lama est toujours interdit. Le Dalaï Lama qui est toujours la bête noire de Pékin. Le gouvernement chinois se méfie de l’influence du Dalaï Lama. Le dernier exemple c’est celui d’un jeune moine parti du Tibet pour rencontrer le Dalaï Lama en Inde. Sur la route, il a reçu l’ordre de faire demi tour. La police chinoise a fait pression sur ses parents.
Le jeune moine a décidé de poursuivre sa route. Il vient d’envoyer ce message via les réseaux sociaux : « Chaque Tibétain a un rêve, rencontrer le Dalaï Lama. Je n’ai pas de regret, même si je devais mourir. »
Dans la presse chinoise, cette semaine, la pollution prend toujours beaucoup de place dans les journaux car le smog est revenu depuis hier avec un indice de qualité de l’air supérieur à 150, qualifié de mauvais.Le Beijing News, grand quotidien populaire à Pékin , titre sur « l’alerte jaune relancée dans la capitale chinoise, pollution grave ».Les chantiers doivent être arrêtés ainsi que le transport de tous les matériaux. Il y a trois niveaux jaune, orange, rouge. Les enfants et les personnes agées doivent eviter de sortir, de faire du sport.A 10 jours du nouvel an chinois, le bureau de protection de l’environnement rappelle que le nombre de pétards sera limité à cause de la pollution de l’air. A Pékin , le nombre de points de vente de pétards a été réduit d’un tiers .
La presse en ligne donne la liste des villes où les pétards seront même interdits. Comme Xian, célèbre pour son armée en terre cuite enterrée.
C’est une tradition! Les Chinois font éclater des pétards pour chasser les mauvais esprits qui compromettre le succès de la nouvelle année. Voilà pour la presse en caractères chinois.
La presse chinoise anglophone est tournée vers l’international. Le Global Times, journal influent et nationaliste, titre sur Xi Jinping en Suisse. Il va présenter sa vision pour l’économie mondiale écrit le journaliste. Pour le global Times , Xi va se projeter comme le leader d’un monde globalisé et ouvert, face à la montée du populisme des politiques des pays de l’ouest, en particulier aux Etats Unis avec Donald Trump précise le quotidien.
SUISSE / CHINE : Tapis rouge pour La Chine, grande amie de la Suisse
A staff member cleans the red carpet prior to the visit of Wang Yi, Foreign Minister of China (not pictured), and Didier Burkhalter, Foreign Minister of Switzerland (not pictured), in Neuchatel, Switzerland, on Monday, December 12, 2016. (KEYSTONE/Peter Klaunzer)
En avril 2016, Johann Schneider-Ammann, alors président de la Confédération, s’était rendu en visite d’Etat à Pékin. Moins d’une année plus tard, le président chinois Xi Jinping est attendu ce dimanche à Berne. Une visite en retour au plus haut niveau dans un délai aussi court? Le fait est plutôt inhabituel.
«C’est un signe clair de l’importance que la Chine accorde à la Suisse», déclare l’ambassadeur Johannes Matyassy. Le chef de la Division Asie et Pacifique au Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) explique que la venue de Xi en Suisse n’est pas une simple visite de courtoisie, mais «une visite particulièrement substantielle». A deux jours de l’arrivée du leader chinois, pas question de donner des détails sur le contenu, mais on parle à l’interne de «quelques documents» que les deux pays vont signer, afin de confirmer leur coopération à long terme.
Comment se fait-il qu’un géant comme la Chine accorde un tel poids à la Suisse, comparativement si petite? C’est que la Suisse est un modèle pour la Chine dans bien des domaines, avance l’ambassadeur. Par exemple lorsque l’on parle d’innovation.
Une longue histoire
Les bonnes relations établies de longue date entre les deux pays peuvent aussi contribuer à l’importance de la Suisse pour la Chine. La Suisse a été un des premiers pays occidentaux à chercher le contact avec la Chine communiste. «Si l’on considère les autres pays occidentaux, les relations entre la Suisse et la Chine ont un caractère pionnier», souligne Johannes Matyassy.
En 1950 déjà, Berne a reconnu la République populaire de Chine – un an seulement après son instauration. Même reconnaissance précoce quand la Chine est devenue économie de marché en 2007. En outre, la Suisse a été en 2013 le premier pays d’Europe continentale à signer un accord de libre-échange avec Pékin et en 2016, elle a été un des premiers pays européens à adhérer à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures.
Une politique qui a souvent soulevé des critiques, particulièrement de la part des organisations d’aide au développement. Le gouvernement suisse fait peu de cas des soucis liés au respect des droits de l’homme, lui reproche-t-on souvent.
La Chine a digéré l’incident de 1999
L’établissement précoce de relations diplomatiques a créé en Chine un capital de confiance considérable en faveur de la Suisse. Ceci a certainement contribué à atténuer la portée d’un incident comme le coup d’éclat des manifestants pro-Tibet sur la Place fédérale en 1999 lors de la visite du président chinois d’alors Jiang Zemin.
Le gouvernement de Pékin a tout même dû digérer l’affaire. 18 ans plus tard, Xi est le premier président chinois à revenir en Suisse. Et sa visite offre l’occasion de tourner définitivement cette page.
Les relations sont meilleures que jamais
Le tournant après l’incident de 1999 et le point décisif pour le développement des bonnes relations aura été la signature d’un «Memorandum of Understanding» en 2007. Il prévoyait d’«intensifier les consultations politiques de haut niveau et d’approfondir globalement les relations» entre les deux pays. Le texte (en anglais) est accessible depuis la page du DFAE sur les relations bilatérales entre la Suisse et la Chine.
Depuis lors, une vingtaine de dialogues ont été établis, et une large palette de relations à nouveau tissées. Comme l’explique Johannes Matyassy, «il s’est créé une dynamique incroyable». Il s’en est suivi de nombreuses visites, dès 2010. En 2013, cinq des sept conseillers fédéraux se sont rendus en Chine – un record. Et en ce moment, il ne se passe presque pas un mois sans qu’un ministre ou une importante délégation chinoise ne vienne en Suisse, rappelle l’ambassadeur.
Droits de l’homme: le dialogue au lieu de la «politique du mégaphone»
Depuis 1991, les deux pays entretiennent un dialogue régulier sur les droits de l’homme. La dernière rencontre a eu lieu en mai 2016. Cette 14e ronde a permis de discuter du système judiciaire et pénitentiaire.
L’ambassadeur Matyassy ne cache pas son irritation quand il lit dans les médias que la Suisse brade les droits de l’homme au profit des intérêts économiques. «De bonnes relations économiques contribuent aux bonnes relations globales avec la Chine. Cela nous permet à notre tour de discuter avec la Chine de thèmes sensibles comme les droits de l’homme», rappelle-t-il.
Généralement, la Suisse n’est pas un pays qui pratique une «politique du mégaphone», et pas davantage sur la situation des droits de l’homme en Chine, déclare le diplomate. La relation avec Pékin est bien plus basée sur la confiance et le respect mutuels. «Cela nous permet de pouvoir parler de tout».
Manifestations autorisées
Cette fois encore, les Tibétains en exil veulent exprimer leur mécontentement sur la manière dont la Chine traite les minorités. Les autorités ont autorisé un rassemblement pour dimanche à Berne, alors qu’on attend toujours la réponse pour une autre manifestation prévue à Genève. Le président Xi ne risque toutefois guère de se trouver face aux manifestants.
Car ni le gouvernement de Berne ni celui de Pékin n’ont intérêt à ce que quelque chose se passe mal cette fois. «Ceci pourrait compliquer la collaboration dans des domaines importants de la relation entre la Suisse et la Chine», note l’ambassadeur Matyassy. La nervosité règne donc dans les deux camps.
«Ne pas ignorer les droits de l’homme»
La Société pour les peuples menacés (SPM) craint que les problèmes des droits de l’homme ne soient ignorés lors des discussions avec le président chinois. Elle appelle le gouvernement suisse à ne pas se laisser guider par les seuls intérêts économiques. Dans l’accord de libre-échange que la Suisse applique avec la Chine depuis 2014, le terme de «droits de l’homme» n’apparaît pas une seule fois. La SPM attend des responsables du WEF et du gouvernement fédéral qu’ils abordent avec Xi Jinping les questions du traitement des minorités par la Chine et qu’ils exigent des améliorations.
image : Tapis rouge pour le président chinois Xi Jinping. La diplomatie suisse soigne les bonnes relations à tous les niveaux avec l’Empire du Milieu.
(Keystone)
14 Janvier 2017
SUISSE / CHINE : AMNESTY rappelle au Président Xi Jinping de ne pas ignorer les droits humains …
La visite du président chinois Xi Jinping en Suisse est placée sous le sceau des relations économiques. Mais la volonté de ne pas compromettre ces relations ne doit pas conduire à ignorer la situation précaire des droits humains en Chine.
Protéger la venue de la délégation chinoise en Suisse de toute critique sous forme de manifestations est problématique d’après la Section suisse d’Amnesty International. À Genève, les organisations tibétaines attendent toujours d’obtenir une autorisation pour manifester devant le siège de l’ONU. Et la décision des autorités de la ville de Berne d’autoriser une manifestation uniquement hors de la vue de la délégation chinoise doit être considérée comme une atteinte sérieuse au droit à la liberté d’expression et de rassemblement.
Peine de mort et violations de la liberté d’expression
En outre, les violations des droits humains en Chine doivent être abordées dans les entretiens officiels. «Le Conseil fédéral doit traiter ouvertement des questions telles que les violations systématiques de la liberté d’expression ou le recours à la peine capitale en Chine dans le cadre de ses contacts avec Xi Jinping et sa délégation», estime Reto Rufer, expert sur la Chine à Amnesty International Suisse.
La situation des droits humains s’est considérablement détériorée depuis l’entrée en fonction de Xi Jinping en 2013. Ceci notamment suite à l’adoption de plusieurs nouvelles lois qui contiennent des définitions très vagues de la « sécurité nationale » et des motifs d’infractions flous tels que «séparatisme» ou «incitation à l’agitation sociale».
GENEVE / PLACE DES NATIONS : Les Droits de l’ Homme doivent être respectés… même en Chine, n’est-ce pas Monsieur Xi !… Rassemblement de Soutien au Peuple du Tibet pour le lui rappeler…
Le Président chinois Xi Jinping sera en Suisse du 16 au 18 janvier .
lui rappeler que les droits fondamentauxEt même si pour le Gouvernement suisse il s’agit d’un casse tête sécuritaire, il s’agit bien aussi pour les défenseurs des Droits de l’ Homme de lui rappeler qu’ ils sont bien définis et qu’il doivent être respectés .
Un rassemblement de soutien au Peuple du Tibet est prévu à Genève
mardi 17 janvier de 11h30 à 15h30 place des Nations.
Organisé par la communauté tibétaine de Suisse.
Ceci est un APPEL à se joindre au rassemblement avec nos amis tibétains.
Casse-tête sécuritaire pour la venue du président chinois
Pendant quatre jours, polices cantonales et militaires auront à assurer les déplacements de Xi Jinping et de son importante délégation. Entre Davos, Berne, Zurich, Genève et Lausanne, la mission demeure complexe
En quatre jours que dure sa visite officielle en Suisse, le président chinois Xi Jinping – l’un des invités phare du Forum économique mondial (WEF) de Davos – foulera le sol de cinq cantons: Zurich, Berne, les Grisons, Vaud et Genève. Et autant dire que le nombre de ses déplacements ne facilite pas la tâche de ceux qui doivent assurer la sécurité du chef du parti communiste sur sol helvétique.
De surcroît, les exigences sécuritaires de Pékin (élevées, dit-on poliment) ainsi que le nombre de personnages importants – ministres et patrons d’entreprises – que dénombre la délégation semblent complexifier le travail des polices cantonales et militaires. Un dernier élément, moins prévisible, concourt à exercer une pression supplémentaire sur les forces de l’ordre: les éventuelles manifestations de protestation contre le régime qui pourraient éclore sur le parcours du dirigeant.
Selon nos informations, Xi Jinping devrait atterrir ce dimanche à l’aéroport de Zurich et non pas de Genève comme certains l’avaient supputé. Les nuisances liées à une sécurisation du passage du tarmac de l’Aéroport international de Genève vers la gare souterraine de l’infrastructure pourraient expliquer la préférence zurichoise. Le président rejoindra ensuite la capitale fédérale pour prendre part aux discours officiels aux côtés de la présidente de la Confédération Doris Leuthard. Se dirige-t-on vers un nouvel incident diplomatique comme l’avait connue la Suisse en 1999 où les manifestations pro-tibétaines avaient suscité l’ire de Jiang Zemin? Vraisemblablement pas.
Même si la communauté tibétaine de Suisse et du Lichtenstein a d’ores et déjà annoncé la tenue d’une manifestation sur la Waisenhausplatz entre 10h00 et 12h00 devant rassembler plus de 500 personnes selon les organisateurs, la probabilité que des opposants puissent interpeller directement le dirigeant demeure faible au vu de l’ampleur du périmètre sécurisé délimité autour du Palais fédéral.
Rencontre prévue avec les autorités genevoises
Depuis Berne, le leader de l’Empire du Milieu rejoindra mardi le Forum économique mondial de Davos où il y prononcera le discours d’ouverture, une première. Prendra-t-il un hélicoptère pour s’y rendre? Certains en doutent, alléguant que Xi Jinping vouerait une certaine aversion pour ce mode de transport, de quoi alourdir la charge de travail sécuritaire. En l’état, cette information ne peut être vérifiée. Reste que la possibilité de rejoindre Davos par la route via l’aéroport civil de Samedan, proche de Saint-Moritz, demeure possible. Contactées, les autorités militaires n’ont pas souhaité commenter cette alternative. Mais une chose est sûre, Davos revêtira, comme à l’accoutumée, des allures de bunker. Jusqu’à 5000 militaires pourront être mobilisés.
Le soir même, c’est à Lausanne que le dirigeant doit dormir avant de visiter le CIO mercredi matin. Dans l’après-midi, il se dirigera vers Genève où une rencontre d’une demi-heure est prévue entre Xi Jinping et les autorités genevoises, avant de visiter successivement le siège de l’organisation mondiale de la santé, puis l’ONU où il pourrait y tenir un discours. Il devrait quitter le territoire suisse dans la soirée.
Dispositif tenu secret
A Genève comme dans le canton de Vaud, le dispositif sécuritaire est tenu secret. Mais il «n’a rien d’extraordinaire», assure l’un des porte-parole de la police genevoise tandis qu’à Lausanne, il est qualifié de «conséquent». «Les mesures que nous allons prendre sont dictées par les menaces qui pourraient peser sur un individu et de l’importance de celui-ci», précise Jean-Christophe Sauterel rappelant que le président chinois a emporté plusieurs ministres dans ses bagages. Le porte-parole de la police vaudoise indique qu’il n’a pas connaissance, pour l’heure, de la tenue d’éventuelles manifestations. A Genève, le département de la Sécurité indique avoir reçu de telles demandes, «actuellement en cours d’examen», sans en préciser le nombre.
Encore des centaines d’expulsions à Larung Gar, Tibet, malgré l’ampleur des critiques.
Plusieurs moines et moniales auraient été hospitalisés suite à des malaises à Larung Gar, comté de Sertar, à l’est du Tibet. Plus de 600 moines et moniales ont été expulsés de l’Académie bouddhiste les 24 et 28 décembre 2016.
Dharamshala, 4 janvier 2017 – Alors que se poursuit la démolition de l’Académie bouddhiste de Larung Gar dans le comté de Sertar, à l’est du Tibet, les autorités chinoises ont encore procédé, en toute illégalité, à l’expulsion de centaines de moines et moniales, entraînant malaises et larmes chez la population restante face à la rééducation patriotique forcée au Tibet.
Un groupe de 50 moines et moniales ont été évacués de force le 24 décembre. Selon nos sources, la plupart étaient originaires du comté de Golok (en chinois : préfecture autonome tibétaine de Guolo, province de Qinghai), et ils ont été emmenés dans des bus et des camions militaires payés par le gouvernement chinois. « Une bonne centaine de moniales ont également été chassées par la force de l’Académie bouddhiste le 28 décembre, » nous précisent nos sources.
‘Les témoins de leur départ étaient désemparés. Ils avaient le cœur brisé de les voir contraints de quitter leur Académie bouddhiste. Une dizaine de moines et moniales auraient fait des malaises et auraient dû être hospitalisés’ selon nos sources, qui souhaitent garder l’anonymat.
Les autorités ont d’abord ignoré l’incident, affirmant que les malaises étaient simulés, mais les moines et moniales affectés auraient par la suite été hospitalisés en urgence. Un campement temporaire composé de bâtiments à deux étages semblable à un précédent campement établi dans le comté, a été maintenant installé à Golok pour accueillir les moines et moniales originaires de cette région et expulsés la semaine dernière de Larung Gar, nous indiquent nos sources.
Les autorités chinoises du comté de Kare semblent avoir durci les restrictions pour quiconque souhaitant étudier à l’Académie bouddhiste de Larung Gar. Tout étudiant potentiel serait au préalable soumis à un ‘examen politique’ de la part de la police. Un responsable du bureau des affaires religieuses de la province autonome tibétaine de Ganzi explique que tous ceux désirant étudier le bouddhisme tibétain doivent maintenant subir un examen géré par la police. Il précise que ‘la police vous fera d’abord passer un examen politique, et qu’il ne vous sera pas accordé de permis si vous ne le réussissez pas. Avant, tout le monde pouvait se rendre à Larung Gar et y étudier, mais maintenant la communauté s’est étendue et ils cherchent petit à petit à la contrôler. »
En août et septembre, les autorités chinoises auraient expulsé plus d’un millier de moines et moniales de l’Académie bouddhiste de Larung Gar, les obligeant à « participer à une campagne de rééducation patriotique ». « Plus d’un millier de moines et moniales ont été chassés de l’Académie bouddhiste depuis le mois d’août dernier, dont 400 originaires du comté de Golok, Amdo tibétain, 300 du comté Yulshul, Kham, et 300 autres de Riwoche, comté de Chamdo, » avions-nous indiqué dans un précédent reportage, citant des contacts dans la région.
Le 30 septembre, plus de 700 moines et moniales ont été expulsés de l’Académie bouddhiste de Larung Gar, dont 400 originaires du comté de Golok et 300 du comté de Yulshul. En septembre, plus de 300 autres en ont été à leur tour expulsés ; ils auraient été détenus par la police chinoise, sans que nous connaissions le lieu exact, avant d’être renvoyés chez eux à Riwoche, comté de Chamdo, à l’est du Tibet.
« De la même manière, plusieurs d’entre eux ont été détenus par la police dans le comté de Dza Sershul, alors qu’ils rentraient chez eux en septembre. Cependant on ignore s’ils ont été contraints de participer à la « campagne de rééducation patriotique », nous indique nos mêmes sources, sous condition d’anonymat. Dans le cadre de ce programme, des centaines de moines et de moniales expulsés, originaires de Riwoche, auraient pu être envoyés de force, en août, quelque part dans la région de Kongpo, où on leur aurait dispensé la version officielle du gouvernement chinois sur l’histoire du Tibet, la politique religieuse et la loi, a ajouté cette même source. De plus, selon elle, ceux chassés de Larung Gar sont maintenant contraints de participer à une « campagne de rééducation patriotique » à Nyingtri, dans la région de Kongpo, depuis le mois d’août.
Larung Gar, où résident essentiellement des moines et des moniales, est considérée comme l’une des plus grandes communautés au monde pour l’étude du bouddhisme tibétain. Fondée en 1980 par Khenpo Jigme Phuntsok, elle a été désignée comme institut, plutôt que monastère – appellation signifiant que Larung Gar n’a pas eu à subir les règles strictes imposées par la Chine à ces derniers.
A l’heure actuelle, les moines et moniales pacifiques de Larung Gar se battent pour préserver leurs maisons. Les démolitions ont commencé, menaçant la pratique religieuse et la culture au Tibet, et ce malgré les protestations qui s’élèvent partout dans le monde contre les actions répressives des autorités chinoises à l’encontre de Larung Gar. Les Tibétains rappellent que c’est la deuxième fois en 15 ans que la ville doit faire face à des démolitions et à des déplacements forcés, alors que la Chine insiste sur la nécessité de réduire la « population » de la ville.
Cependant la taille réelle de la population fait débat – les chiffres oscillent entre 10 000 et 40 000. Les autorités chinoises ont prévenu qu’elle ne devrait pas dépasser 5 000 fin septembre 2017. Une source avait précédemment indiqué qu’en raison de la politique locale, personne ne voulait admettre le nombre réel.
Une moniale tibétaine, Rinzin Dolma, s’est suicidée le 20 juillet, premier jour de la démolition. Elle a laissé une notre dans laquelle elle disait « ne plus pouvoir supporter la douleur causée par le harcèlement incessant des Chinois à l’encontre d’innocents bouddhistes qui étudiaient tranquillement à l’institut. » Deux autres religieuses se seraient également suicidées.
« La démolition de Larung Gar n’est que la partie émergée de l’iceberg dans l’attaque systématique de la religion et de la culture du Tibet par la Chine. Celle-ci doit rendre des comptes et les dirigeants du monde entier doivent condamner ces actions – notre silence ne fait qu’enhardir le gouvernement chinois à intensifier les violences à l’égard des Tibétains. »
« Plus de 5 000 moines et moniales résidant à Larung Gar ont été déplacés à ce jour. Ils n’ont pas seulement perdu leur maison et leur communauté religieuse, mais aussi leur sentiment d’appartenance et leur sécurité, » pour le député canadien Arif Virani.
« L’ordre de démolir une grande partie du monastère de Larung Gar marque un pas en arrière dans la politique du gouvernement sur la religion. En imposant des exigences aussi strictes à un monastère d’une telle notoriété, le gouvernement suscite bien des inquiétudes chez les institutions religieuses à travers la Chine.
Si les autorités considèrent que les installations de Larung Gar sont saturées, la réponse est simple : autoriser les Tibétains et autres bouddhistes à construire d’avantage de monastères. Il faut que le gouvernement chinois respecte sa propre constitution et ses obligations juridiques internationales, et qu’il permette une liberté de pratique religieuse pleine et entière » affirme Sophie Richardson, directrice d’Human Rights Watch pour la Chine.
« D’un côté la Chine prétend que la liberté religieuse existe, et met en avant les pseudos enseignements d’un quelconque lama, et dans le même temps elle détruit les bâtiments où résident les moines et moniales à Larung Gar, » s’insurge Lobsang Sangay, Premier Ministre du gouvernement tibétain en exil.
» Nous exhortons les autorités à mettre un terme à des actes susceptibles d’aggraver les tensions, et à poursuivre des consultations franches avec les responsables de l’institut afin de répondre aux préoccupations concernant la sûreté d’une manière qui n’empiète pas sur le droit des Tibétains à pratiquer librement leur religion, » a réaffirmé Elizabeth Trudeau, Directrice du bureau de presse du Département d’état américain.
« Ce que fait le gouvernement chinois à Larung Gar est une atrocité, » a déploré le député chilien Vlado Mirosevic Verdugo, actuel président national du Parti Libéral du Chili, « Le symbole de ce lieu, sa tradition, et tout particulièrement la liberté religieuse des Tibétains doivent être respectés. »
« Les droits fondamentaux tels ceux de religion, d’assemblée pacifique, la liberté d’association, et le respect de la vie privée sont foulés au pied par un gouvernement qui semble pétrifié devant une religion dont la seule arme est l’amour, et le message la paix, » a observé Mangaqa Albert Mncwango, Vice-président de l’Inkatha Freedom Party (IFP) d’Afrique du Sud.
« Malgré les démolitions qui continuent et les restrictions imposées par le gouvernement chinois à ceux qui veulent se rendre à Larung Gar, il est important que ces actes ne se heurtent pas au silence, et il est également important que les efforts déployés pour sensibiliser le monde ne soient pas vains, » a indiqué Cheri DiNovo, membre du Parlement provincial de l’Ontario.
« Les démolitions et les évacuations forcées à Larung Gar montrent jusqu’où la Chine est prête à aller pour contrôler la religion. Rejoignez-moi dans le combat pour Larung Gar », a lancé David G. Narcewicz, maire de Northampton.
« … la liberté de croyance religieuse figure dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et dans l’article 36 de la constitution chinoise. Conformément à ces dispositions, nous exhortons le gouvernement central à enquêter sur les agissements des autorités qui ont démoli les édifices religieux, chassé les fidèles, et imposé des limitations aux croyances et aux pratiques religieuses ; à ordonner l’annulation de ces politiques malencontreuses ; à assurer la réparation des dommages causés à ce jour ; et à tout simplement permettre aux individus de vivre leur foi en paix, » a insisté Tom Lantos de la Commission des Droits de l’Homme.
« De plus, nous en appelons au gouvernement du Royaume-Uni pour qu’il aborde ces questions directement avec la Chine ; pour qu’il demande une visite diplomatique immédiate avec accès sans restriction au Tibet, notamment à Larung Gar et Yachen Gar ; pour qu’il rappelle le gouvernement chinois à son obligation de respect de la liberté religieuse telle qu’exprimée dans la Déclaration des Droits de l’Homme et dans sa propre constitution ; et pour qu’il fasse publiquement état de ses graves inquiétudes sur la situation à Larung Gar et à Yachen Gar, et sur les limitations imposées aux activités religieuses au Tibet, » a déclaré Tim Loughton, député, président du Groupe parlementaire multipartite sur le Tibet.
« Les États-Unis suivent avec une vive inquiétude la démolition systématique de Larung Gar … et nous n’y voyons pas les arguments avancés par le gouvernement chinois faisant état de raisons impérieuses à cette destruction, » a indiqué Sarah Sewall, coordonatrice spéciale sur le Tibet pour les États-Unis.
» L’Institut de Larung Gar, le plus grand centre bouddhiste tibétain au monde, fondé en 1980, est actuellement en proie à une démolition à grande échelle de la part du gouvernement chinois dont l’objectif est de réduire l’académie de moitié, d’expulser par la force environ 4 600 résidents, et de détruire environ 1 500 habitations. Les autorités chinoises, quant à elles, considèrent cette démolition nécessaire afin d’apporter ‘corrections et rectifications’. Nous exhortons les autorités chinoises à mettre un terme à la démolition de Larung Gar et à l’expulsion de ses résidents, et ainsi à respecter la liberté religieuse en accord avec ses engagements internationaux dans le domaine des droits de l’homme », a indiqué le Parlement européen.
Le Tibet a subi l’invasion de la Chine communiste en 1949. Depuis, plus d’1.2 million de Tibétains sur 6 millions ont été tués, plus de 6 000 monastères ont été détruits – les Tibétains vivant au Tibet ont enduré meurtres, viols, emprisonnements arbitraires et torture. On leur a infligé des traitements cruels, inhumains et dégradants. Pékin continue d’appeler cela une « libération pacifique ».
14 Janvier 2017
Les Tibétains en Chine bravent les avertissements et soutiennent le Kalachakra
Le Dalaï Lama salue les dirigeants d’autres religions à Bodh Gaya, en Inde, le 6 janvier 2017.
Les Tibétains vivant dans la province du Qinghai, dans le nord-ouest de la Chine, se livrent à des pratiques religieuses qui coïncident avec un rassemblement bouddhiste majeur en Inde, conduit par le chef religieux exilé tibétain, le Dalai Lama, selon des sources de la région.
Les autorités chinoises ont qualifié “d’illégale” la cérémonie du Kalachakra du Dalai Lama qui se tient ce mois-ci à Bodh Gaya et ont menacé de punir les Tibétains qui propageraient des nouvelles de l’événement ou organiseraient localement des cérémonies de soutien.
Pourtant, en pratiquant en privé ou en petits groupes, les Tibétains vivant dans des cantons et des villages à travers le Qinghai font ce qu’ils peuvent pour participer, selon une source vivant dans la préfecture autonome tibétaine de Malho (en chinois, Huangnan), relate le Service tibétain de RFA.
“Dans mon propre village, les gens sont engagés dans des activités vertueuses telles que le jeûne, la pratique des prosternations et remettre des animaux en liberté ”, a déclaré la source de RFA, parlant sous condition d’anonymat.
“Les mêmes choses se passent dans d’autres endroits, aussi”, at-il ajouté.
“Les familles organisent des rassemblements pour réciter des mantras et d’autres prières, et cela se fait en secret, car les monastères et les communautés prennent soin de ne rien faire ouvertement”, a-t-il déclaré.
“Les autorités chinoises ne peuvent pas empêcher cela, parce que c’est fait discrètement”.
Les bénédictions de la cérémonie
Notant que le Dalaï-Lama a promis aux Tibétains vivant en Chine qu’il prierait pour eux pendant les rituels Kalachakra, “ les Tibétains se sentent confiants sur les bénédictions de la cérémoni ”, a déclaré la source.
Parlant séparément, une autre source de Qinghai précise que les observances locales liées au Kalachakra ont commencé le 2 janvier et continueront jusqu’au 14 janvier, le jour où les rituels et les enseignements seront terminés en Inde.
“ Il y a beaucoup de choses qu’il est incommode de partager en public”, a déclaré une troisième source.
“ La foi dans son maître spirituel n’a pas besoin d’être publiquement affichée. »
Kalachakra, qui signifie Roue du Temps, est un rituel qui prépare les fidèles à renaître à Shambhala, un royaume céleste qui, dit-on, vaincra les forces du mal dans une future bataille cosmique.
La cérémonie et les enseignements sont souvent menés hors du Tibet par le Dalaï Lama, qui est largement vilipendé par les dirigeants chinois comme un “ séparatiste ” cherchant à séparer le Tibet, envahi par la Chine communiste en 1950, sous le contrôle de Pékin.
Dans le but de réduire la participation à la cérémonie de cette année, les autorités chinoises ont commencé à confisquer les passeports des Tibétains autorisés à voyager à l’étranger, tout en ordonnant le retour des Tibétains déjà présents en Inde et au Népal.
Beaucoup avaient été informés que leurs familles seraient lésées si elles ne revenaient pas, ont indiqué des sources à RFA dans des rapports antérieurs.
Rapporté par Kunsang Tenzin pour le service tibétain de RFA. Traduit par Dorjee Damdul. Écrit en anglais par Richard Finney.
14 Janvier 2017
SUISSE / CHINE et TIBET : « Tout n’est pas soluble dans le commerce » déclare le socialiste genevois René Longet ancien maire d’ Onex.
Confirmée, la visite officielle du président chinois en Suisse fâche déjà
Diplomatie : Le président chinois XI Jinping et son épouse effectueront deux jours de visite d’Etat avant de participer au WEF de Davos.
Doris Leuthard aura l’occasion de mettre les petits plats dans les grands pour la première fois de son année de présidence. Le président chinois Xi Jinping atterrira le 15 janvier prochain en Suisse pour deux jours de visite d’Etat. Au programme du premier jour, petits-fours et dîner de gala entre le couple présidentiel chinois et les sept Sages. Lundi, la visite prendra une tournure plus formelle et sera consacrée à des échanges entre les deux délégations. Une table ronde rassemblant des représentants du secteur économique suisse est également prévue. Xi Jinping se rendra ensuite à Davos pour participer au World Economic Forum (WEF).
Les deux délégations parleront de leur coopération dans le secteur financier, au sein de l’ONU, lors de manifestations culturelles, en matière de droits de l’homme et dans les domaines de l’énergie, du climat et de l’environnement.
La Suisse est l’un des premiers pays occidentaux à avoir reconnu, en 1950, la République populaire de Chine tout juste créée. Depuis, celle-ci est devenue l’un des plus importants partenaires commerciaux de notre pays. «Les liens entre la Suisse et la Chine se sont resserrés ces dernières années, des points de vue tant politiques qu’économiques», se félicite le Conseil fédéral, qui rappelle la visite en Chine de Johann Schneider-Ammann en avril 2016. «À cette occasion, les deux parties s’étaient mises d’accord pour qualifier leurs relations bilatérales de «partenariat stratégique innovateur», souligne-t-il encore.
Pétition lancée
Cette bonne entente ne ravit pas tout le monde. En 1999 déjà, la visite de Jiang Zemin, alors président du pays de l’Empire du Milieu, s’était soldée par un incident diplomatique. Des manifestants protibétains avaient pris à partie le chef d’Etat devant le Palais fédéral. L’incident avait été pris comme un grave affront: Jiang Zemin avait alors déclaré aux autorités suisses qu’elles venaient de perdre «un bon ami».
Aujourd’hui, le camouflet semble avoir été oublié mais une pétition, déposée vendredi sous la Coupole, précède déjà l’arrivée du président chinois. Celle-ci demande aux autorités fédérales ainsi qu’au président du WEF, Klaus Schwab, de profiter de l’occasion pour parler des sujets connus pour fâcher Pékin, soit «le système des camps de travaux forcés (laogai), l’exportation de ressources hydriques du haut plateau tibétain, ainsi que, entre autres, le respect des standards minimaux de l’Organisation Internationale du Travail dans le cadre de l’Accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine.» De manière générale, les pétitionnaires estiment que la protection de l’environnement, le respect des droits humains, notamment la liberté de presse et la liberté de religion, doivent figurer au programme.
«Pas question de capituler devant la Chine»
Le texte a été lancé par un «groupe de citoyens suisses», composés de «professeurs, entrepreneurs, journalistes, juristes, cinéastes, écrivains». Parmi les signataires, on retrouve entre autres le conseiller national indépendant Thomas Minder ou l’ancien procureur tessinois Paolo Bernasconi. «La responsabilité des élites politiques et économiques représente pour les entrepreneurs suisses une obligation, souligne ce dernier. Il faut prouver et démontrer l’esprit de responsabilité moyennant des faits et non seulement par les mots».
Le socialiste genevois René Longet fait également partie des signataires. «Je suis un militant de la cause tibétaine depuis plus de 30 ans. Le gouvernement chinois doit savoir que lorsqu’il se rend dans un pays qui garantit la liberté d’expression, il va trouver des citoyens qui lui rappellent certaines choses. Et notamment que la question du statut du Tibet est une pierre dans son jardin.» Et l’ancien maire d’Onex de conclure: «Nous faisons confiance aux diplomates pour le dire de manière appropriée, mais il n’est pas question de capituler devant la Chine pour des raisons économiques. Tout n’est pas soluble dans le commerce.»(24 heures)
Image : Le président de la Confédération de 2016 Johann Schneider-Ammann lors de sa visite en Chine en avril dernier.Keystone
Lucie Monnat et Judith Mayencourt
14 Janvier 2017
Programme de rééducation pour les moines tibétains
La Chine a déclaré le 25 décembre qu’elle avait conclu une formation de deux semaines sur “la sauvegarde de l’unité nationale et l’opposition au séparatisme”pour un groupe de 38 moines bouddhistes tibétains, y compris de Bouddha vivant – ou “Tulkou”, réincarnation d’un maître ou d’un lama disparu- , à l’Institut Central du Socialisme(ICS) de Pékin.
Une formation qui avait débuté le 13 décembre portait sur « la reconnaissance accrue de la culture chinoise, la construction de bonnes relations religieuses et la promotion de la sinisation du bouddhisme tibétain », a rapporté la Chine.
Le rapport citait Pan Yue, chef du parti et vice-président de l’ ICS, qui avait déclaré dans un discours lors de la cérémonie d’ouverture des cours que la sauvegarde de l’unité nationale et l’opposition au séparatisme étaient à la base de la “grande unification” pour les anciens chinois, ainsi que la pierre angulaire des valeurs chinoises modernes.
Wang Xiaobin, chercheur au Centre de recherches tibéto-chinoises de Pékin, explique dans ce rapport que: “La question du Tibet ou la crise tibétaine a été inventée pour chercher l’indépendance tout en semblant reconnaître que le Tibet fait partie de la Chine”.Et “qu’il n’y a aucun problème avec le Tibet.”
Le rapport cite également un Bouddha vivant de 25 ans, élevé dans la région des Han et parlant parfaitement mandarin, disant: «Le bouddhisme tibétain a fait partie de la culture chinoise, que ce soit dans les temps anciens ou modernes. La culture chinoise est une combinaison de bouddhisme, taoïsme et confucianisme. »
Cela pose évidemment la question de savoir pourquoi le bouddhisme tibétain devrait être sinisé s’il était déjà chinois depuis l’antiquité ?
Le rapport conclut qu’un autre cours de formation pour les Bouddhas vivants nouvellement réincarnés, incluant une visite au musée commémoratif de Mao Zedong, a été achevée fin octobre à Changsha dans la province chinoise du Hunan. Il commente que les Bouddhas vivants en ont appris davantage sur les politiques religieuses nationales et les valeurs fondamentales socialistes à l’Institut Tibétain du Socialisme.
14 Janvier 2017
BERNE : Les Tibétains manifesteront contre Xi Jinping
Suisse : La dernière visite d’un président chinois en 1999 avait occasionné des remous suite à une manifestation de Tibétains.
La venue de Xi Jinping mobilisera la diaspora tibétaine en Suisse et ses sympathisants.
Les Tibétains en exil sont autorisés à manifester le jour de la visite d’Etat du président chinois à Berne. Leur action se déroulera toutefois dimanche avant l’arrivée de Xi Jinpinget à quelque 100 mètres du Palais fédéral.
Les Tibétains en exil et leurs sympathisants manifesteront dimanche matin de 10h00 à 12h00 au bas de la Waisenhausplatz. Le conseil municipal de Berne s’est entretenu de «manière constructive» avec leurs représentants et trouvé ce compromis, a indiqué la Direction de la sécurité de la ville de Berne.
Le respect de la liberté d’expression a pesé lourd dans la décision d’autoriser cette action, selon le conseiller municipal en charge de la sécurité, Reto Nause. Même si, vu l’importance de la visite du président chinois, il est essentiel d’assurer la sécurité.
Rues fermées
Un certain nombre de mesures ont été communiquées par la police cantonale bernoise. De dimanche matin à lundi après-midi, les accès à la Place fédérale, au Palais fédéral et à quelques ruelles des alentours seront bloqués. La patinoire sur la Place fédérale sera fermée.
Berne fait tout pour que la visite se déroule sans heurt. La dernière visite d’un président chinois, le 25 mars 1999, avait occasionné des remous suite à une manifestation de Tibétains.
Alors président, Jiang Zemin avait été sifflé, et des drapeaux tibétains ainsi que des banderoles pour l’indépendance du Tibet brandis. Le président chinois s’était mis en colère et avait tancé les conseillé fédéraux présents. (ats/nxp)
14 Janvier 2017
Des Tibétains par centaines, en route vers l’Inde pour un rassemblement bouddhiste, forcés de rentrer en Chine.
Le Dalai-Lama, leader spirituel tibétain salue les dévots à Bodhgaya en Inde le 2 Janvier 2017
Près de 7000 Tibétains qui espéraient participer à un rituel bouddhiste majeur mené en Inde par le Dalai-Lama, chef spirituel en exil, en ont été empêchés par les autorités chinoises. C’est ce qu’ont rapporté aux journalistes les organisateurs de la cérémonie mercredi 3 janvier.
Plus de 10 000 dévots du monde entier se sont rassemblés à Bodhgaya en Inde – site historique de l’éveil du Bouddha – pour participer à la transmission du Kalachakra, qui aura lieu entre les 11 et 13 janvier et dont certains enseignements préparatoires sont déjà en cours.
Des centaines de pèlerins des régions majoritairement peuplées de Tibétains de la Chine de l’Ouest qui espéraient participer à ce rituel ont été forcés de retourner chez eux tandis que d’autres se voyaient interdire la sortie de la Chine, indiquaient Karma Gelek Yuthok et Kalon Choekyong Wangchuk, organisateurs de l’évènement.
« C’est vraiment malheureux et triste que tant de Tibétains désireux de participer aux rituels ne puissent venir et que ceux qui pouvaient être présents se soient vus obliger de retourner au Tibet, dans des délais stricts à respecter », précisait Karma Gelek.
Il ajoutait : « Ils sont au total plus de 7 000, cela pose de sérieuses questions concernant les déclarations de la Chine indiquant respecter la liberté de culte. »
Kalachakra, qui veut dire « Roue du temps », est un rituel qui prépare les dévots à renaître à Shambala, un royaume céleste qui, selon les textes du Bouddhisme tibétain, vaincra les forces du mal dans une future bataille cosmique. La cérémonie et les enseignement sont souvent conduits par le Dalai-Lama, hors du Tibet. Ce dernier est largement considéré par les officiels chinois comme un séparatiste cherchant à soustraire le Tibet, envahi par la Chine communiste en 1959, du contrôle de Pékin.
Passeports saisis, familles menacées.
Dans une tentative pour réduire l’affluence aux cérémonies de cette année, les autorités chinoises ont commencé à saisir des passeports tibétains autorisant le travail à l’extérieur du pays en novembre dernier et ont, dans le même temps, ordonnés aux Tibétains présents en Inde et au Népal de retourner au pays.
Des rapports précédents de RFA ont indiqué que beaucoup se sont entendu dire que leurs familles seraient maltraitées s’ils ne revenaient pas.
Fin décembre, à Delhi, en Inde, le Dalai-Lama s’est adressé aux pèlerins obligés de retourner au pays et leur a assuré qu’il les gardait dans sa prière, selon le rapport du 28 décembre du Gouvernement tibétain en exil et le Centre Tibétain d’administration (CTA) basé en Inde : « La distance n’a pas de prise sur les liens sacrés qui unissent un lama et un disciple. Vous pouvez tous prier depuis les vastes étendues du Tibet et je vous assure que vous recevrez les bienfaits du rituel de Kalachakra. »
Rapporté par Sangye Dorjee pour le service tibétain de la Radio Free Asia. Traduit par Karma Dorjee. Transcrit en anglais par Richard Finney.
Traduit en français par François Gremaud pour France Tibet.
14 Janvier 2017
LENS … suite : Pasang, Tibétain réfugié, ex-conducteur de bus au Tibet est apprenti pizzaïolo appliqué «qui apprend vite et bien»
Ex-conducteur de bus au Tibet, Pasang est désormais pizzaïolo au restaurant » Oh Sapristi « à Lens. Bruno et Cyril Trinel lui ont donné sa chance et il le leur rend bien, en apprenant jour après jour les techniques de la cuisine italienne.
Une belle boule de pâte, bien aplatie, ni trop fine, ni trop épaisse et surtout bien ronde. Pasang ne jongle pas encore comme son maître d’apprentissage, Cyril Trinel qui le fait avec aisance, mais ses pizzas ont de l’allure.
Depuis le 24 octobre, le réfugié Tibétain apprend les rudiments des spécialités italiennes. Et les Trinel père et fils, Bruno et Cyril, ont beau avoir la blague facile, on ne rigole pas avec les assiettes présentées. « On cherchait quelqu’un pour un poste polyvalent. Plusieurs personnes sont venues à l’essai mais ça ne fonctionnait pas. Et puis Pasang est arrivé et il a prouvé qu’il était motivé. » Pour Bruno, donner une chance à un émigré était normal : « Quand mon père est arrivé d’Italie, il ne parlait pas un seul mot de Français. Il était dans le même cas. »
Pasang est désormais en CDI, 24 heures par semaine. « C’est un challenge, parce qu’il lui faut une formation complète et qu’il ne comprend pas encore très bien la langue. Mais il observe beaucoup et il est très appliqué. Il apprend vite et bien. »
« Il est reparti à la maison avec ses devoirs : le menu ! »
L’apprenti pizzaïolo sait désormais doser les produits du premier coup et les étale parfaitement sur la pâte. Il a pris le coup de la pelle à enfourner et la glisse d’un coup franc sous la pizza sans la déformer. « Des progrès énormes, parce qu’au début, il ne connaissait même pas le nom de tous les ingrédients.Le premier jour il est reparti à la maison avec ses devoirs : il a embarqué un menu et c’est devenu son livre de chevet », s’amuse Bruno. Il faut tout de même lui faire répéter les consignes : « Souvent, il dit qu’il a compris. Mais on voit bien à sa tête qu’il n’a pas osé dire non. »
Les Trinel charrient : « À ce rythme, on va t’inscrire au championnat de France des pizzaïolos en janvier Pasang ! »
Image Cyril Trinel forme Pasang de A à Z : « Nous avons une technique très particulière. »
photo : Séverine Courbe.
14 Janvier 2017
LENS ( 59) : Du Tibet au bassin minier… la nouvelle vie de deux réfugiés politiques
Pasang et Kunchok Taschi ont fui le Tibet la boule au ventre il y a deux ans. Apprentissage de la langue, insertion professionnelle… La route est encore longue pour ces réfugiés que l’association Théophile accueille depuis juin, à Lens. Mais les hommes ont trouvé ici la liberté qu’ils espéraient.
Les bénévoles de l’association Théophile accompagnent les deux hommes dans l’apprentissage de la langue et les démarches administratives. Il sont surtout un soutien moral.
Une réalité très tendue au Tibet
Le Dalaï-Lama, outre son autorité spirituelle, a exercé le pouvoir temporel à la tête du gouvernement tibétain de la période Ganden Phodrang (1642 – 1959)
En 1959, la Chine a envahi le Tibet et a poussé le Dalaï-Lama à l’exil : 100 000 Tibétains le suivent en Inde, où il crée le gouvernement tibétain en exil, qu’il dirige et démocratise jusqu’en mars 2011, date de sa retraite politique. Pour lui, le rôle politique des Dalaï-Lamas est dépassé et doit laisser place à la démocratie.
Beaucoup espèrent son retour et celui de la liberté au Tibet. Au moins 145 moines, nonnes et laïcs se sont immolés par le feu depuis 2009 dans un contexte très tendu : les répressions des autorités chinoises sont très sévères. Les demandeurs d’asile tibétains craignent des persécutions, principalement en raison de leur origine ethnique, leur religion ou de leurs opinions politiques, réelles ou attribuées
Image : Séverine Courbe (photos) |
14 Janvier 2017
TIBET FERME AUX TOURISTES …, à partir de 25 février 2017 jusqu’au 1er avril et ce n’est pas « un poisson »…
A partir de 25 février 2017, le Tibet est fermé pour tous les touristes, pendant 5 semaines, jusqu’au 1er avril inclus.
Quelques dates clés de cette période :
27 février : Losar, 1er jour de nouvelle année tibétaine du Coq de Feu.
10 mars : L’anniversaire du Soulèvement de Lhassa du 10 mars 1959*.
12 mars : L’anniversaire du Soulèvement des femmes tibétaines de Lhassa, du 12 mars 1959.
16 mars : La fuite en Inde du Dalaï Lama en 1959.
28 mars : La dissolution du Gouvernement du Tibet par Pékin et début de l’ invasion chinoise.
La Commémoration du Soulèvement de Lhassa aura lieu à Paris, le 10 mars 2017.
Conversation entre le moine bouddhiste Mathieu Ricard, et le neurophysiologiste allemand Wolf Singer. Pendant huit ans, ils se sont interrogés sur notre fonctionnement spirituel.
Moine bouddhiste depuis quarante ans, Matthieu Ricard est un méditant chevronné, régulièrement sollicité par les universités du monde entier pour se prêter à des expériences sur le cerveau. Neurobiologiste, directeur émérite du Max Planck Institute for Brain Research, Wolf Singer est l’un des plus grands spécialistes mondiaux du cerveau.
Pendant huit ans, ils ont partagé leurs savoirs et se sont interrogés ensemble sur le fonctionnement de l’esprit. La méditation modifie-t-elle les circuits neuronaux ? Comment les émotions se forment-elles ? Quels sont les différents états modifiés de la conscience ? Qu’est-ce que le « moi » ? Le libre arbitre existe-t-il ? Que peut-on dire de la nature de la conscience ?...
Sur chaque thème, Matthieu Ricard et Wolf Singer confrontent deux traditions de pensée. L’une, la philosophie bouddhiste, est une connaissance à la première personne, résultat des pratiques millénaires des moines tibétains. L’autre, les neurosciences, est une connaissance à la troisième personne, issue d’expérimentations en laboratoire. Les deux approches sont radicalement différentes, mais elles aboutissent souvent aux mêmes conclusions.
Pour développer une véritable « science de l’esprit », leur rapprochement, esquissé depuis quelques années, est indispensable.
Avec :
Matthieu Ricard, moine bouddhiste
et Wolf Singer, neurobiologiste, directeur émérite du Max Planck Institute for Brain Research
8 Janvier 2017
STRASBOURG : Rencontre avec la communauté tibétaine qui s’ installe à Strasbourg
La communauté tibétaine de Strasbourg s’agrandit.Elle a accueilli de nouveaux arrivants en mai dernier. Route 67 nous emmène à la rencontre de cette communauté déracinée qui cherche à s’organiser pour recréer des espaces d’expression de sa culture.
Lobsang Tashi Tsang est le premier tibétain de Strasbourg, arrivé en 2008. Après des manifestations au Tibet fortement réprimées par le gouvernement chinois, il était de ceux qui ont fui dans la foulée. Depuis cette époque, Lobsang a aidé d’autres Tibétains à s’installer en Alsac. La communauté tibétaine de la capitale européenne est ainsi née et compte aujourd’hui une cinquantaine de membres.
Rencontre avec la communauté tibétaine de Strasbourg
La communauté tibétaine de Strasbourg s’agrandit. Elle a accueilli de nouveaux arrivants en mai dernier. Route 67 nous emmène à la rencontre de cette communauté déracinée qui cherche à s’organiser pour recréer des espaces d’expression de sa culture. – France 3 Alsace
Ces réfugiés continuent de faire vivre leur culture, leurs traditions, bien loin de leur région d’origine. Leur communauté s’organise désormais. Une association, présidée par Tenzin Tsang Gagu Choepel, est en cours de création. Elle a pour vocation d’accompagner les nouveaux venus mais également « de proposer des manifestations à Strasbourg, parce qu’au Tibet il n’y a pas de libertés, de droits de l’homme ». Le prochain objectif consiste à organiser un Nouvel An en grande pompe, ouvert au public.
Pékin durcit la sécurité pour combattre le séparatisme au Tibet
Pour les associations de défense des droits de l’homme, Pékin écrase la religion
et la culture du Tibet. | AFP
Pour combattre le séparatisme et le risque terroriste au Tibet, la Chine a renforcé son arsenal sécuritaire.
La Chine a renforcé son arsenal sécuritaire au Tibet pour y combattre le risque terroriste et le séparatisme, rapportait lundi soir le quotidien gouvernemental Global Times.
Ce durcissement fournit une « base légale au combat contre les activités terroristes qui pourraient potentiellement apparaître avec la poursuite de l’ouverture du Tibet », écrit Wang Chunhuan, universitaire en poste à l’Académie tibétaine des sciences sociales qui a contribué à la rédaction de la nouvelle législation.
« La nécessité de combattre le séparatisme, l’infiltration, les migrations illégales est plus importante chaque jour », alors que l’économie tibétaine s’ouvre au monde, déclarait en décembre Ba Zhu, directeur-adjoint de la police frontalière, dans le quotidien tibétain officiel Tibet Legal Newspaper.
Les organisations de défense des droits de l’homme affirment que Pékin bafoue les droits religieux et les traditions culturelles du Tibet, ce que la Chine réfute, expliquant que ses forces y sont intervenues en 1950 pour libérer l’enclave.
Modifié le | Publié le
8 Janvier 2017
LAVAUR : avec Péma dégustez … « Les momos du Tibet »
Depuis plusieurs semaines, vous pouvez apprécier son camion remorque. C’est «la pause tibétaine» à laquelle elle nous convie Péma de manière gustative.
Elle est discrète et souriante. Son savoir-faire, elle en a fait un métier. Péma est née en Inde et son rêve est un jour d’aller au Tibet. Péma aime ses origines et elle aime cuisiner. C’est donc tout naturellement que cette jeune mère de famille s’est lancée dans la confection de momos végétariens ou non qu’elle confectionne devant vous. Auparavant, elle fait son marché car dans la composition de ses momos végétariens, cinq légumes de saison sont soigneusement sélectionnés sur le plan strictement local. Pour ceux réalisés à partir de viande, c’est le boeuf qui a sa préférence et les épices font ensuite la différence.
Dans son cuit vapeur, c’est tout le parfum de son pays qui s’exhale. Et la clientèle est variée, heureuse de retrouver des saveurs découvertes au gré de voyages d’agrément pour certains, ravie de faire de belles découvertes des goûts pour d’autres. «Et des sauces fortes ou douces» peuvent accompagner ces délicieuses spécialités tibétaines.
Vous trouverez la dame et son sourire sur le marché du samedi à Lavaur et le lundi midi sur l’avenue Pierre Fabre mais elle est aussi sur la place des Sources à Labastide Saint Georges le mardi matin. Son planning s’allonge au fil du temps… Une nouvelle aventure pour Péma et une découverte pour nous.
Image : Péma présente ses momos devant vous. (JDI/CP)
8 Janvier 2017
« HAPPY NEW YEAR » : Les voeux du Dalaï Lama depuis Bodgaya, via CNN
Video en anglais, après une courte séquence publicitaire …:
Le Dalai Lama vient de donner son unique message de voeux pour une heureuse Nouvelle Année, souhaitant au micro deSanjay Gupta, correspondant de CNN à New Delhi surtout la Paix de l’esprit en même temps que les autres ageéments des festivités quelque vin et quelques gateaux !
Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.
Visite officielle du président chinois en Suisse
La venue de Xi Jinping à Genève a donné lieu, comme à Berne, à des contrôles de police. Au moins quatre militants pro-tibétains qui manifestaient sans autorisation mercredi contre le président chinois ont été emmenés et déclarés en contravention.